Le Forum mondial du socialisme, organisé par l’Académie chinoise des sciences sociales, s’est achevé à Pékin. Une délégation du Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF), composée des membres du Comité central du parti M.S. Mouzaïev, M.A. Ameline et A.Y. Anidalov, y a participé. Dans le cadre du forum, le premier secrétaire du Comité régional du KPRF à Orenbourg, Maxim Ameline, a présenté un exposé intitulé « La lutte contre le fascisme allemand et le militarisme japonais et son importance historique ».
Le discours a été prononcé à l’occasion du 80e anniversaire de la défaite de l’Allemagne nazie et du Japon militariste. Comme l’a souligné Maxim Ameline, ces victoires ont joué un rôle colossal en empêchant les forces réactionnaires de « transformer l’humanité en un camp de concentration mondial ». Citant le maréchal Joukov, l’orateur a rappelé que tout était en jeu : la souveraineté, l’ordre social et l’existence même des peuples de l’URSS. En remportant la victoire, l’Union soviétique a non seulement libéré son territoire, mais aussi sauvé l’Europe du fascisme, renforçant ainsi l’autorité du socialisme dans le monde entier.
Le rapport a accordé une attention particulière au rôle de la Chine dans la lutte contre le militarisme japonais. Ameline a souligné que le Parti communiste chinois, dirigé par Mao Zedong, avait joué un rôle décisif dans la guerre de libération nationale. Malgré son alliance tactique avec le Kuomintang, c’est le PCC qui a formé de puissantes armées populaires qui ont mené une guérilla dans les vastes territoires libérés. La résistance héroïque du peuple chinois, qui a subi des pertes énormes (jusqu’à 35 millions de personnes), a sapé les plans du Japon visant à établir sa domination dans la région Asie-Pacifique.
Le conférencier a longuement insisté sur l’aide globale apportée par l’Union soviétique à la Chine. En 1937, un traité de non-agression a été conclu entre les deux pays, après quoi des livraisons massives d’armes à des prix préférentiels ont commencé et des prêts importants ont été accordés. L’URSS a envoyé en Chine plus de 3 500 spécialistes militaires et pilotes volontaires, dont beaucoup ont reçu de hautes distinctions. Cette aide a contribué à stabiliser le front et a poussé Tchang Kaï-Chek à conclure une alliance temporaire avec les communistes. En outre, l’URSS a joué un rôle important dans la formation de cadres pour la Chine, des dirigeants du parti aux futurs maréchaux de la RPC.
Dans son rapport, M.A. Ameline a attiré l’attention sur le fondement idéologique de ces événements. Il a souligné que le fascisme était le fruit direct de l’impérialisme, cultivé pour lutter contre le socialisme et le mouvement ouvrier. L’Occident aurait pu étouffer ce monstre dans l’œuf, mais il ne l’a pas fait. La lutte contre la « peste brune » qui avait pris de l’ampleur a coûté 27 millions de vies à l’URSS.
Au cours de son intervention, M. Ameline a établi des parallèles avec l’époque actuelle. Il a souligné qu’aujourd’hui, le monde traverse à nouveau une période difficile, où les pays de l’OTAN « assistent tranquillement à la résurgence du fascisme en Europe » et soutiennent ouvertement « le régime néonazi en Ukraine ». Il a cité comme exemple les menaces des États-Unis à l’encontre du Venezuela et l’utilisation de la technologie des « révolutions colorées » pour renverser les gouvernements qui mènent une politique indépendante.
Dans ces conditions, selon l’orateur, l’expérience de la lutte contre le fascisme au XXe siècle est plus importante que jamais. En avril 2025, le KPRF a organisé à Moscou le IIe Forum international antifasciste, qui a adopté une déclaration finale. Dans celle-ci, il est établi un lien direct entre la résurgence du fascisme et l’anticommunisme. « Il est important que les peuples du monde mettent fin à toute tentative de revanche nazie », telle est la conclusion principale.
Après la fin du forum à Pékin, la délégation du KPRF s’est rendue à Xi’an pour participer à une conférence scientifique internationale.
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