Histoire et societe n’a jamais apporté un soutien inconditionnel à une force dans le champ politique français profondément dégradé depuis des décennies, mais il s’avère qu’à l’intérieur du PCF se livre un débat encore malheureusement étouffé pour que ce parti joue le rôle qui devrait être le sien en matière géopolitique en partant de l’incidence que celle-ci a sur le sort des travailleurs français, en matière de paix et de développement. Nous leur donnons la parole parce que nous considérons qu’ils représentent la seule porte encore entrouverte pour notre pays dont les « rats » bradent le navire ce qui est le sujet d’aujourd’hui. Le virtuel face au réel et la pseudo démocratie qui partout n’est plus que parodie autour de grotesques hommes de main de l’impérialisme. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Membre du groupe d’amitié inter-parlementaire France-Afrique centrale, j’ai interpellé aujourd’hui le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la situation au Cameroun, qui est des plus préoccupantes.
À 92 ans, le président actuel souhaite entamer un 8e mandat, alors que son règne autoritaire a fortement participé à la désagrégation sociale et économique du pays. Une situation aggravée par l’existence de nombreux prisonniers d’opinion dans les geôles camerounaises.
Je suis extrêmement inquiète face au délitement du pays : violences meurtrières massives dans les régions anglophones, délabrement des routes, coupures d’eau et d’électricité (délestage), effondrement des secteurs de l’enseignement et de la santé, et une vie chère qui étouffe la population. Tout cela constitue une atteinte grave aux droits économiques, sociaux, civils et politiques du peuple camerounais.
Face à cela, des voix s’élèvent et une mobilisation citoyenne s’organise. Ces derniers jours, les exigences démocratiques se sont exprimées massivement, notamment pour obtenir la proclamation de résultats électoraux conformes à la réalité des urnes.
La réponse du pouvoir est une répression féroce : on rapporte des tirs à balles réelles, des blessés, au moins 4 morts , une opposition sévèrement réprimée dont les membres de l’UPC-MANIDEM.
La France, de par ses liens historiques, qui se sont souvent écrits avec le sang lors des luttes de libération, et sa présence économique importante, ne peut rester silencieuse devant le désastre que vit ce pays.
J’ai donc demandé au ministre ce que la France compte faire concrètement pour s’exprimer en soutien aux exigences de transparence électorale et pour demander la libération immédiate de tous les prisonniers d’opinion.
Nous devons être aux côtés du peuple camerounais qui lutte pour ses droits et la démocratie.
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