cet article nous vient de Suisse, (Neue Zürcher Zeitung) ne va pas très loin dans l’analyse mais il reflète assez bien l’opinion de la presse internationale en général occidentale face à la vie politique française. Soyons honnêtes, la France n’a pas à proprement parler de dirigeants en bien meilleur état face à leur opinion publique que le reste du monde occidental et ceux de l’UE dont Robert Fico, le dirigeant slovaque dans un sursaut de bon sens a proposé qu’ils se mettent d’accord « Veulent-ils la paix ou la tête de Poutine? » obtenue bien sûr derrière les Etats-Unis… Ils en sont tous là et leur conciliabules semblent avoir pour grand avantage de les faire vivre entre eux loin du mécontentement de leurs peuples. « En faire plus » pour aider l’Ukraine à se défendre contre la Russie de Vladimir Poutine. C’était, selon les mots du Premier ministre britannique Keir Starmer, l’objectif de la réunion de la « Coalition des volontaires » – 26 pays alliés de Kiev – qui s’est tenue à Londres ce vendredi. Et la France va prendre sa part. « Nous livrerons dans les prochains jours des missiles Aster additionnels, de nouveaux programmes de formation et de nouveaux Mirage », a annoncé Emmanuel Macron, en visioconférence depuis Paris, sans donner davantage de précisions.« Une capacité de frappe hypersonique » : un futur missile balistique terrestre français MBT à 1 milliard d’euros en préparation, tout ça évidemment pour donner à la « chère Ukraine » un Etat failli… qui exige qu’on l’arme … avec l’argent saisi aux Russes ce qui est totalement illégal ce qui fait que la bande de coalisés réunis à Londres s’est séparé sans prendre la décision. C’est dire … Pourtant Macron y met une arrogance qui le « distingue » de ses pairs d’autant plus qu’elle a perdu toute efficacité auprès des Français et des autres. Bref, il est la tête à claque idéale d’un monde de guignols et cela fait longtemps « qu’il provoque ce qu’il prétend combattre ». C’est un article du week-end, histoireetsociete joue un peu la détente mais aussi le recul ironique… (note de danielle Bleitrach pour histoiretsociete)
Il n’est pas d’homme politique plus dangereux que celui qui continue à s’accrocher au pouvoir alors que son temps est écoulé. L’illusion que l’on est irremplaçable, un ego surdimensionné, l’arrogance du pouvoir- dans une certaine mesure, tout cela est nécessaire en politique. Quiconque s’imagine qu’il est fait pour guider un pays ne peut qu’ être un mégalomane.
Cette configuration mentale est bien présente chez Emmanuel Macron. Avant même d’être président, il avait évoqué dans un entretien le vide émotionnel dont seraient affligés les Français depuis l’exécution de Louis XVI. Depuis qu’il est au sommet de l’Etat, on peut interpréter ses agissements comme une aide psychologique pour les Français: il veut être un peu un roi pour eux.
Toutefois, dans le domaine politique, son ego démesuré a perdu toute efficacité – et c’est là le plus important. Le président français n’est désormais plus que l’administrateur désespéré d’une république délabrée. Ce que l’on peut constater en plusieurs points. Les mises en scène de Macron ne sont plus appréciées: seuls 17% des Français lui accordent encore leur confiance, 73% souhaitent son départ.
L’homme fort. Même ses compagnons de route, qui devraient le soutenir, se détachent de lui. Edouard Philippe appelle à un retrait ordonné et digne. Gabriel Attal assure aux médias qu’il ne comprend plus le président.
Le pays ploie sous le poids d’une dette monstrueuse de 3.300 milliards d’euros. Le parlementarisme est en crise, les trois blocs – la gauche, les centristes et la droite, le Rassemblement national – se neutralisent mutuellement. Il est rare que de nouvelles lois soient votées ; désemparé, l’Etat n’est plus accompagné par Macron que sur le plan rhétorique et représentatif.
Parfois, et c’est dans ce rôle que le président est encore le plus convaincant, il commente le monde en observateur critique. En 2019, il a parlé de la mort cérébrale de l’OTAN et il avait longtemps avant beaucoup d’autres décelé les signes du déclin de l’Alliance. En 2023, il a dénoncé la tendance de son pays à la « décivilisation« , à une violence et une brutalité croissantes. Les Français avaient alors approuvé son verdict dans un sondage, mais ils doutaient déjà que Macron soit capable de remédier à l’effondrement des moeurs du pays.
En 2024, il tente d’incarner l’homme fort: une image en noir et blanc, qui a fait couler beaucoup d’encre, le montrait avec d’énormes biceps en train de marteler un sac de boxe. La mise en scène débridée de la puissance est souvent le signe que l’on est déjà dépourvu de pouvoir. Alors que Macron exhibait ses muscles, il se trouvait en réalité déjà le dos au mur.
la même année, il a annoncé des législatives anticipées, durant lesquelles son alliance de partis, Ensemble pour la République, a perdu encore plus de voix. Ce qui avait été conçu comme un acte de libération politique s’est soldé par un fiasco. En un an, Macron a désormais usé trois premiers ministres, le dernier ayant donné sa démission au bout de vingt sept jours.
Macron est entré en fonctions en promettant d’empêcher la progression du Rassemblement national. Ce qui lui a valu d’être formidablement célébré à l’étranger. Les journaux allemands l’ont dépeint comme un « sauveur« (die Zelt) et un « tueur de dragons »(Süddeutsche Zeitung) parce qu’il avait vaincu Marine Le Pen en 2017. » La France, pays malade est guérie » avait même titré Bild. Or sous Macron, le populisme d’extrême droite n’a fait que se renforcer. Quant à la guérison économique, il n’en est nullement question.
En dépit de tout, et c’est là que réside l’orgueil d’Emmanuel Macron, il est apparemment toujours convaincu qu’il est en mesure de résoudre les problèmes de son pays. Ce faisant, il attise un peu plus la polarisation. En s’agrippant au pouvoir, il consolide le Rassemblement national. Dans sa morgue, Macron semble ne pas comprendre qu’il y a longtemps qu’il provoque ce qu’il prétend combattre.
Il serait évidemment déraisonnable de rejeter tous les problèmes sur le président français . Mais il est au moins tout aussi simpliste de se contenter d’accuser la complexité du système politique français, lequel nécessite vraiment d’être réformé. Les acteurs et les personnalités politiques peuvent faire la différence. Macron est usé, il n’inspire plus confiance. Si la paralysie de l’Etat est le prix à payer pour la lutte contre le Rassemblement national, alors il est temps de démissionner.
Benedicte Neff publié le 9 octobre 2025.
Au titre des fantasmes de la société française véhiculé par le Macronisme, il y a non seulement les déclarations stupéfiantes du chef des armées qui assure que la France doit se préparer à affronter la Russie sous peu… mais l’idée tout aussi fantastique que l’information française est totalement gangrenée par les réseaux de Poutine. Ainsi je vous recommande cette livraison :
Malgré l’interdiction de ses organes de propagande, la voix du Kremlin résonne toujours en France. Le politiste Olivier Schmitt revient sur la place qu’occupent les amis de Poutine dans le paysage politique et médiatique.

À lire ici : https://ow.ly/PJCn50XfFGM
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KEG
Voilà deux vérités, que l’on peut ignorer si cela nous arrange, mais cette position ne changera rien excepté que le pouvoir se sentira légitimement en droit d’alourdir encore plus le marasme, puisque nous ne réagissons pas (râler ne change rien, alors qu’il n’y a qu’une seule action à faire et qui ne coûte rien ; se retirer de la planche présente dans :
https://wp.me/p4Im0Q-6R7 – La ligne de démarcation : Se taire ou parler ? Quel est le prix du silence et quel est celui du « dire » et dans quelle zone de France habitez-vous ?
Ce qui est à notre portée et surtout ne nous coûte rien (en tout cas beaucoup moins que e chapelet de mesurettes, un peu désagréable, qui nous pend au nez.
Vous optez pour quel opération : retrait ou maintien?