Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

LA VOIX DES NATIONS OPPRIMEES S’ÉLÈVE CONTRE « L’INGÉRENCE HUMANITAIRE »

L’envoyé chinois à l’ONU est intervenu à propos des « crimes contre l’humanité ». Leur défense dit-il ne doit plus servir à justifier l’ingérence pratiquée par « certains pays ». On se souvient de « l’ingérence humanitaire » de Bernard Kouchner. Le principe d’« intervention d’humanité » était déjà invoqué à l’époque coloniale, officiellement pour sauver les chrétiens vivants en Turquie, mais officieusement, pour déstabiliser le sultan ottoman, Abdülamid II. Au nom de cette « intervention d’humanité », des « atrocités » sont rapportées. Et ce principe a largement été utilisé pour déstabiliser voire détruire des états conformément aux intérêts impérialistes. Nous avons publié plusieurs articles à propos de la guerre économique et monétaire entre la Chine Populaire et les USA, notamment sur le soja, sur les terres rares, sur le prix de l’or. L’article « Sommes-nous dans une guerre prolongée ? »[1] dit que la Chine parvient peut-être « à la fin de la seconde étape d’une nouvelle guerre prolongée, celle de la consolidation stratégique des positions de l’ennemi et de notre préparation à la contre-offensive ». A ce stade de la guerre prolongée contre l’hégémonisme, la base matérielle de l’économie multipolaire et son unité politique contre l’hégémonisme sont suffisamment développées pour permettre d’ouvrir un nouveau front dans le domaine idéologique. (note et traduction de Xuan pour histoire et société)

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La définition des crimes contre l’humanité devrait viser à construire le consensus le plus large possible, selon l’envoyé chinois

https://www.globaltimes.cn/page/202510/1345678.shtml

La définition des crimes contre l’humanité doit reposer sur un examen complet et approfondi des pratiques des États et viser le consensus le plus large possible entre toutes les parties, a déclaré mardi Geng Shuang, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, lors des discussions sur le thème des « crimes contre l’humanité ».

M. Shuang a rappelé que les crimes contre l’humanité sont universellement reconnus comme des infractions internationales graves. Cependant, ces dernières années, ce concept a été à maintes reprises manipulé politiquement. Certains pays s’empressent d’accuser d’autres nations d’être responsables de crimes contre l’humanité, tout en fermant les yeux sur les violations massives et systématiques des droits de l’homme commises par eux-mêmes et leurs alliés. Toutes les parties doivent s’opposer conjointement à la politique du « deux poids, deux mesures » et rejeter la politisation et la qualification des crimes contre l’humanité.

M. Shuang a ajouté que la prévention et la répression des crimes contre l’humanité sont souvent liées à la paix et à la sécurité internationales. Afin de préserver la stabilité des relations internationales et d’empêcher que des actions menées sous prétexte de lutter contre la criminalité ou de protéger les droits de l’homme ne se transforment en ingérence dans les affaires intérieures ou en actes d’agression armée, le projet d’articles sur la prévention et la répression des crimes contre l’humanité devrait mettre l’accent sur les principes fondamentaux du droit international, tels que le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États, l’interdiction du recours à la force ou à la menace de la force et la non-ingérence dans les affaires intérieures. Il devrait également refléter les règles du droit international coutumier, notamment le respect des immunités juridictionnelles pénales dont bénéficient les représentants de l’État en vertu du droit international.

Il a en outre souligné que la coopération internationale dans la lutte contre les crimes contre l’humanité devrait respecter les conditions nationales et les différences entre les systèmes juridiques des pays, en faisant preuve de souplesse et d’inclusivité.

M. Geng a noté qu’après des années de consultations difficiles, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 79/122, qui décide de lancer le processus d’élaboration d’un traité pour la Convention pour la prévention et la répression des crimes contre l’humanité en 2028. La Chine est prête à continuer de participer de manière constructive aux travaux préparatoires et aux négociations relatives à la convention.

Il a souligné que le processus d’élaboration des traités est un processus législatif intergouvernemental mené par les États. Il doit pleinement respecter et préserver les intérêts et les préoccupations de tous les pays, et les modalités spécifiques de la convention doivent être discutées sur la base du consensus. Les organisations non gouvernementales, la société civile et le secteur privé peuvent jouer un rôle de soutien dans ce processus, mais leurs mandats et activités doivent être étroitement liés à la lutte contre les crimes contre l’humanité et ne doivent pas porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des États ni à d’autres intérêts majeurs.

Geng a souligné que la Chine a toujours considéré que l’élaboration d’une convention n’était pas une condition préalable à la lutte contre les crimes contre l’humanité. Le droit international humanitaire, le droit des droits de l’homme et le droit international coutumier existants constituent déjà des fondements juridiques importants à cette fin. Il a ajouté que les négociations du traité devraient tenir compte des points de vue de toutes les parties, prendre pleinement en compte leurs préoccupations et garantir que la convention finale soit largement acceptée et effectivement mise en œuvre.


[1] https://histoireetsociete.com/sommes-nous-dans-une-guerre-prolongee/

L’article revient sur « De la guerre prolongée » de Mao Zedong, sur son actualité dans le conflit entre l’hégémonisme et le monde multipolaire, et sur la nature de notre propre guerre de classe. A ce sujet l’article réfute la théorie de « l’évolution révolutionnaire », prétendue marxiste par Le Hyaric dans « Un monde à la renverse », et déjà critiquée dans un texte de Jean-Paul Legrand. Elle aboutit en fait à la 6e république de Mélenchon.

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