Le président syrien autoproclamé Ahmad al-Sharaa est arrivé dimanche à New York pour assister à l’Assemblée générale de l’ONU, devenant ainsi le premier chef d’État syrien à y siéger en près de six décennies. La dernière fois qu’un président syrien s’est adressé à l’assemblée, c’était en 1967, ce qui souligne le caractère historique de la visite. Qu’un représentant de Daech blanchi à la hâte prenne la parole officiellement à l’ONU est la victoire de qui ? Incontestablement ce qui a œuvré pour un tel résultat est une entente de fait entre républicains et démocrates. Entente de fait, qui s’est présentée sous la bannière de la lutte pour la démocratie en lutte contre le terrorisme, mais en ayant comme seul objectif de s’attaquer à tout ce qui pourrait poursuivre le socialisme et les non alignés… Clinton a inauguré cette politique, qui exigeait une entente en sous main avec le terrorisme. Aujourd’hui cette politique a porté ses fruits en morcelant partout les régimes mais en s’assurant la vassalité de chacun aux USA. Donc si on résume la situation : apparemment l’Occident collectif est divisé. Sur de nombreuses lignes et positions. En particulier en ce qui concerne le Grand Israël.
On peut d’un côté ranger la gauche auto-proclamée, tous les réseaux de Soros et le Parti démocrate américain qui sont pour la Palestine et contre Netanyahou. Ce sont eux qui dirigent la flottille Soumoud avec Greta Tunberg à Gaza. De leur côté se trouvent les musulmans d’Europe et des États-Unis, les salafistes et une bonne partie des marxistes mondains, tous ceux qui ont défendu le sociétal et que l’on désigne comme le wokisme. Qui sont en fait les adversaires officiels de Trump. Lui a derrière lui l’AIPAC (l’American Israel Public Affairs Committee, un lobby israélien influent), les néocons, les sionistes de droite, une partie de MAGA (la minorité, tandis que des conservateurs comme Tucker Carlson, Candace Owens, Steve Bannon, Alex Jones, Matt Gaetz et récemment même Charlie Kirk ont été contre Netanyahu). Il y a surtout Trump lui-même qui occupe le terrain médiatique tel le père Ubu. Mais tous critiquent également l’islam pour son expansion culturelle, tout en aboutissant, dans la division et l’hystérie la plus exacerbée, à envoyer à l’ONU Ahmad al-Sharaa…
Mais comme il leur faut un ennemi, ils s’entendent pour désigner comme des dictatures, des menaces contre le bonheur des peuples, la Russie parce qu’elle a encore trop de l’URSS et la Chine pour son incroyable croissance économique et technologique. Ça au moins c’est clair. (note et traduction d’histoireetsociete)
Moyen-Orient
Publié le : 22/09/2025

Le président Ahmad al-Sharaa est arrivé dimanche à New York pour participer à l’Assemblée générale de l’ONU, le premier président de la Syrie à le faire en près de six décennies.
La dernière fois qu’un chef d’État syrien a assisté à l’Assemblée générale, c’était en 1967. C’était avant les 50 ans de règne de la dynastie de la famille Assad, qui a pris fin en décembre lorsque le président de l’époque, Bachar el-Assad, a été évincé lors d’une offensive éclair menée par al-Sharaa. La chute d’Assad a également mis fin à près de 14 ans de guerre civile.
Depuis lors, al-Sharaa a cherché à rétablir des liens avec les pays arabes et l’Occident, où les responsables se méfiaient initialement de ses liens passés avec le groupe militant d’al-Qaïda. Le groupe rebelle qu’il dirigeait auparavant, Hayat Tahrir al-Sham, avait déjà été désigné par les États-Unis comme un groupe terroriste.

Depuis son arrivée au pouvoir, al-Sharaa a prêché la coexistence et cherché à rassurer les communautés minoritaires de Syrie, mais la fragile reprise du pays a été menacée par des flambées de violence sectaire. Des combattants affiliés au nouveau gouvernement ont également été accusés d’avoir tué des centaines de civils issus des minorités religieuses druzes et alaouites.
Parallèlement à sa comparution à l’Assemblée générale des Nations unies, al-Sharaa utilisera probablement sa visite pour faire pression en faveur d’un nouvel allègement des sanctions pour la Syrie alors qu’elle tente de reconstruire son économie et ses infrastructures meurtries par la guerre.
Le président américain Donald Trump a rencontré al-Sharaa en Arabie saoudite en mai et a annoncé qu’il lèverait des décennies de sanctions imposées à la Syrie sous le régime d’Assad.
Il a donné suite en ordonnant la levée ou la levée d’un grand nombre de sanctions. Cependant, les sanctions les plus strictes ont été imposées par le Congrès en vertu de la loi César sur la protection des civils en Syrie adoptée en 2019 et nécessiteront un vote du Congrès pour les lever définitivement.
Un autre sujet qui occupera une place importante lors de la visite d’al-Sharaa est les relations de son pays avec Israël, allié des États-Unis. Depuis la chute d’Assad, Israël se méfie du gouvernement d’al-Sharaa et s’est emparé d’une zone tampon autrefois patrouillée par l’ONU dans le sud de la Syrie et a lancé des centaines de frappes aériennes sur des sites militaires syriens.
Des négociations sont en cours pour un accord de sécurité qui, selon al-Sharaa, entraînera un retrait des forces israéliennes et un retour à un accord de désengagement de 1974. Alors qu’al-Sharaa a déclaré la semaine dernière qu’un accord pourrait être conclu en quelques jours, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a semblé minimiser les chances d’une percée.
« Il y a quelques progrès » mais l’accord est « toujours une vision pour l’avenir », a-t-il déclaré.
Dimanche également, les responsables électoraux syriens ont annoncé que les premières élections législatives du pays depuis la chute d’Assad auraient lieu le 5 octobre. Les membres de l’Assemblée du peuple ne seront toutefois pas choisis par un vote populaire direct, mais par le biais d’un système de collège électoral avec des organes électoraux dans chaque province votant pour les deux tiers des sièges, tandis qu’al-Sharaa en nommera directement un tiers.
Des responsables ont déclaré que la tenue d’élections directes à ce stade serait trop difficile sur le plan logistique, car de nombreux Syriens ont perdu leurs papiers personnels ou vivent en tant que réfugiés à l’étranger après la guerre civile qui dure depuis près de 14 ans.
(FRANCE 24 avec AP)
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