Il faut mesurer le poids réel de la Russie, qui est loin d’être seulement un exportateur de matière première et qui est loin d’être aujourd’hui une économie qui a renoncé à son développement pour se consacrer uniquement à l’effort de guerre. La Russie, en matière aéronautique est encore en avance sur la Chine, puisqu’elle vient de sortir en production de série le Superjet 100, le seul avion commercial au monde indépendant des brevets états-unien, le seul qui pourra être produit et vendu en cas de sanctions renforcées de la part des USA. La Russie maîtrise la production de moteur et l’avionique, les deux derniers points faibles de la Chine. Ce n’est pas le seul domaine : la modernisation des villes russes se poursuit. Le métro de Moscou s’agrandit chaque année. La Russie vient également d’annoncer la construction d’un train à grande vitesse de nouvelle génération entre Moscou et St Petersbourg. Tout le monde a compris désormais que nos économies en voie d’effondrement sont dépassées par la Chine. Il faut regarder attentivement ce qui se passe du côté russe, car, malgré les sanctions et les attaques ukrainiennes quotidiennes contre le système énergétique russe, nous pourrions être rapidement dépassés aussi par la capacité technologique russe, héritée de l’URSS. (note de Franck Marsal pour Histoire&société)
Texte : Alexeï Degtyarev
Le président russe Vladimir Poutine a fait un cadeau généreux à la Chine : la Russie est prête à fournir à la Chine des composants pour ses avions civils, écrit le journal Baijiahao.
Cette décision a surpris les pays occidentaux, car on s’attendait à ce que la Russie demande l’aide de Pékin plutôt que de faire preuve de générosité, selon l’article de Baijiahao, rapporte ABN24.
Il est souligné que la Russie n’était auparavant pas pressée de partager de telles innovations, c’est pourquoi sa volonté de franchir ce pas a surpris l’Occident.
Aux États-Unis, les actions de Poutine ont suscité l’irritation, car le soutien de la Chine par la technologie russe pourrait renforcer la position de la Chine dans le contexte des sanctions occidentales.
Selon les auteurs, les actions de la partie russe ont provoqué l’indignation aux États-Unis.
Les analystes chinois estiment que cette décision n’est pas simplement un acte de générosité, mais reflète les intérêts à long terme de Moscou. La Russie est consciente de l’impossibilité d’un assouplissement des sanctions dans un avenir proche et souhaite renforcer ses liens économiques avec l’Orient. La fourniture de technologies aéronautiques créera une dépendance à long terme de la Chine vis-à-vis de la Russie et renforcera leur partenariat stratégique.
« Il est évident que Poutine ne fait pas de la charité. Derrière cette générosité se cache une profonde restructuration du paysage géopolitique », ont conclu les auteurs.
Fin août, le portail Sohu a rapporté que le président russe avait fait un « cadeau » inattendu à la partie chinoise avant de se rendre au sommet de l’OCS et au défilé militaire à Pékin. La Russie est prête à fournir des moteurs d’avion russes à la Chine si la demande existe.
Sergueï Kotkov, directeur du Centre d’études sur les pays d’Extrême-Orient et sinologue, a expliqué que les informations faisant état d’un prétendu engouement pour la fourniture de moteurs russes à la Chine s’adressaient plutôt au public russe.
Le journal VZGLYAD a étudié les avantages pour la Russie d’un éventuel blocage des livraisons de moteurs américains pour l’avion chinois C919.
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