Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

De Candide au Journal d’un fou de Lu Xun en passant par Aurélien… pour casser la croute d’indifférence.. la bataille du livre d’Aragon…

Aragon s’est épuisé à mener la bataille du livre, jamais il n’a relâché l’effort… je suis sûre qu’il continuerait et trouverait plus que jamais utile à l’ère du numérique ce combat. Lire ne sera pas concurrent mais contribuera à la formation éthique autant qu’à l’imaginaire de la formation précoce à l’IA dont il est question par ailleurs en Chine. Il faut continuer à explorer ces tentatives du socialisme face au basculement de civilisation qui dans le capitalisme engendre des peurs et des monstres, c’est du moins ce dont nous convainc notre environnement médiatique. En cette période de confusion, j’accumule les lectures qui toutes me ramènent à la question de savoir ce qui distribue les individus dans des camps… qu’est-ce qui tout à coup perce la carapace d’indifférence et ses jeux immondes pour nous retrouver dans un « engagement »? Que peut un livre aujourd’hui alors même que nous sommes autour de quatre auteurs en train d’en faire un voyage vers d’autres temps, déjà là… Il y eut jadis pour certains d’entre nous : le livre, ou plutôt une expérience répétée et toujours unique de notre propre révélation, le livre qui rendait les choses si différentes…

L’époque pousse un peu entre ses ruines, ses morts et ses Te deum de victoire, on se croirait dans l’Europe de Candide…

L’époque pousse un peu, l’occident « global » a comme héros une espèce de cinglé qui revendique d’envoyer des bombes sur les centrales nucléaires et qui en est à faire sauter l’alimentation en gaz de ses voisins, le slovaque et le hongrois, des membres de l’OTAN. Le champion des Européens s’ attaque à un membre de l’ OTAN après avoir bombardé une centrale nucléaire russe de plus, maintenant nous savons que c’est un Ukrainien qui a fait exploser nord stream (cela n a pas l air de faire réagir les Allemands) oui, ce sont des attaques terroristes qui peuvent nous inquiéter… Suffira-t-il d’agiter un faux drapeau pour qu’on y aille serait bien dans les espérances des chaînes en continu. Notons qu’il avait demandé à Trump d’intervenir pour que Orban ne lui bloque pas son adhésion à l’EU et maintenant il en est à laisser entendre qu’il va à nouveau attaquer le gazoduc tout dépendra de la soumission d’Orban à ce dictateur de poche, qui nous les fait. Remarquez l’autre grande démocratie n’est pas mal non plus avec Trump qui envoie l’armée assainir les rues de Washington, et fait arrêter Bolton qui est accusé de détenir des dossier classifiés. Et LCI et ses pareils continuent à trouver les délires de Zelenski de l’ordre du légitime, tout en nous balançant leur propagande hystérique sur les victimes du communisme, sur fond de famine organisée à Gaza. A ce propos, vu le caractère délirant de l »accusation, j’ai pris l’habitude sur face book aux provocateurs qui diffusent le thème en tentant de nous culpabiliser de leur répondre: Oui, vous avez remarqué quelques centaines de milliers… D’ailleurs je vous conseille de ne plus roder par ici, un de plus, un de moins… «  ça les bloque, ils n’osent même plus couiner leur indignation qui pue le toc… Sur Histoire et societe, c’est encore plus expéditif, le connard qui se la joue « les historiens doivent trancher » est viré définitivement… un de plus un de moins, comme on dit…

Au milieu de cette parodie de l’histoire, ce carnaval des âmes nobles, le doute s’est emparé du capital, chez certaines élites, qui alors s’engouffrent dans le nihilisme pour n’avoir rien à changer, le capital vit son moment d’anarchie et Trump en est la figure carnavalesque flanquée de ses guerriers. déglingués mais se prenant derrière lui pour le nombril du monde. Trump, l’anarchiste couronné, réalise le rêve de Céline dont ‘en 1941 moquait déjà Aragon alors que la coqueluche des magazine littéraire pour qui Bagatelle pour un massacre est une coquetterie seul compte le génie, en revanche pour les mêmes Aragon est au placard, parce que jamais il ne s’est excusé d’être communiste. Aragon effectivement sait déjà ce qu’est Céline, un très grand écrivain certes mais qui s’identifie à son héros Bardamu : « ... mais pour l’être complètement anarchiste, il faudrait ne plus avoir besoin de bouffer… Les vrais anarchistes, ce sont les gens riches, voyez-vous. Pour bouffer, faut tous faire des petits trucs, et, anarchistes ou non, ce sont presque les mêmes »

Il s’avère que notre site reçoit un grand nombre de productions émanant de ces gens riches en proie à l’anarchie tant ils ne peuvent plus se supporter et s’interrogent sur la cohérence de leur philosophie. Trump semble avoir déclenché une véritable crise critique dans les rangs. Le doute ne débouche d’ailleurs, comme les états d’âme de notre gauche, sur strictement rien puisque le scepticisme de l’empiriocriticisme est l’équivalent on le sait depuis Parménide de la foi la plus aveugle…

Ce mélange de foi et d’effondrement rend les états de doute irrésistibles, cocasse. C’est le Candide de Voltaire, à ce stade là, l’entêtement dans le choix du capitalisme devient l’équivalent de l’optimisme de Panglosse face à la bienveillance divine, il y croît dur comme fer même si cette bienveillance est contredite par le fait que chaque apparence de victoire, de simple apaisement se transforme aussitôt en une nouvelle catastrophe. Un malheur de classe, un malheur collectif et individuel, au vu des puissants,. Une foi dont les limites reculent sans cesse mais sans que soit réellement ébranlé la conviction de cet idéaliste forcené et la conclusion que l’on peut tirer de cett expérience : « les malheurs particuliers font le bien général ; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers, et plus tout est bien. »

Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum, chacun dans son camp, il prit le parti d’aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d’abord un village voisin ; il était en cendres : c’était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros, rendaient les derniers soupirs ; d’autres à demi brûlées criaient qu’on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés.

Tout est équivalent pour eux parce qu’ils veulent nous faire oublier l’essentiel : la guerre des pauvres et celle des riches, des puissants n’est pas la même… Et l’intellectuel, le philosophe, celui qui cherche les causes et les conséquences ne trouvera pas les mêmes suivant d’où il acceptera de les voir… même en cas de « mauvaise conscience qui est le sentiment le plus répandu qui soit aujourd’hui quand leur monde bascule…

Les adeptes de ce meilleur des mondes capitalistes possible ont parfois des hauts le cœur, ainsi ce contributeur qui a pris le pseudonyme de Talleyrand (pour dire la subtilité de son positionnement). Il brosse d’une manière saisissante en de courtes scène dignes de Felix Feneon des situations révélatrices de ce que la gauche et même une bonne partie de la sections internationale du PCF et de la presse communiste tous ceux qui de fait continuent à se convaincre qu’il s’agit du meilleur des mondes possible a choisi de nier en interdisant que le terme même en soit prononcé, la réalité du monde du multipolaire avec pour leader une Chine communiste qui propose de trouver d’autres base à ce désordre sanglant international.

Alors Trump l’impérialisme à ce stade là devient Panglos du candide de Voltaire USA tentant d’y faire face :

Après avoir mis en ruine les relations de son pays avec l’Inde, Donald Trump est en mode réparation. Il vient de nommer l’un de ses plus proches collaborateurs, Sergio Gor, au poste d’ambassadeur là-bas ainsi que d’« envoyé spécial pour les affaires d’Asie du Sud et centrale ».

Comme le dit le vieil adage, « si vous voulez résoudre un problème, trouvez un Juif de Boukhara qui lui y arrivera ».

M. Gor (Sergueï Gorokhovski) n’est peut-être pas juif ou boukharanais, mais il est né à proximité de Tachkent et sa mère se disait israélienne. Il est venu aux États-Unis en passant par Malte, où il a reçu une éducation des Frères des écoles chrétiennes. Cela l’a conduit à l’une de ses premières aventures politiques avec les « Catholics for McCain » en 2008.

Il sera intéressant de voir ce que les Indiens feront de ce nouvel occupant d’un siège digne des Timourides.

Certes il faut un peu de culture politique en particulier géographiques et historiques pour apprécier ce qui semble une parodie des aventures de Candide… pris dans les filets inextricables des affrontements européens dans lesquels la moindre réussite apparente se solde par une catastrophe radicale. et où d’abominables conservateurs antisémites demandent à un juif de Boukhara ou son équivalent en Netanayoun et Zelenski de résoudre leur problème de chute de l’empire Américain en ayant l’air de l’emporter.

Le plus logique est qu’accablé chacun se replie sur soi pour aller cultiver son jardin en attendant qu’un missile anéantisse la modeste récolte de salade…

2- Le faits divers, la chronique du pauvre, de l’anonyme, nous confronte à la réalité, un aperçu inattendu, de la profondeur de la crise et là je voudrais dire l’apport de la littérature dans la perception de la dite crise dans l’autodestruction des individus…le genre littéraire du fait divers est de ramasser en quelques lignes le grotesque, le satirique, l’enflure contraint par l’espace résiduel, dit la jouissance de la bêtise…Aragon en tant que journaliste consacra beaucoup de temps au procès de Violette Nozières dans lequel comme tous les surréaliste il lisait la fracture d’une époque qui avait osé le massacre des tranchées. Mais cette jouissance de la stupidité avide est la poursuite pressée des romans de Voltaire et il se traduit par un monceau de malheurs dont le « philosophe » se détourne pour aller chercher ailleurs le sens des causes et des conséquences …

Il faut se méfier de la vieillesse qui croît que de son temps ça n’existait pas… En matière de harcèlement cela rappelle en pire les désarrois de l’élève Törless de l’auteur du très prophétique homme sans qualité. Musil décrivant par anticipation l’effondrement de l’empire autrichien. Le harcèlement scolaire et le sadisme sexuellement ambigu contre le plus faible, le plus féminin, le plus isolé a désormais ses jeux du cirque entre les videos et les émissions dans lesquelles les spectateurs payent pour voir se poursuivre l’humiliation, les coups, les insultes… C’est un peu comme au catch à la fois vrai et simulé comme dans le bureau ovale de la maison blanche… Le « streameur »(?) a passé près de 300 heures d’affilée en direct sur la plateforme Kick, heures durant lesquelles il a été frappé et humilié jusqu’à sa mort. L’homme, Un SDF à partir de son expérience de la rue s’est trouvé une carrière dans cette exhibition qui réjouit semble-t-il nos adolescents.

Le fait est qu’ils ont réussi à anéantir intellectuellement des zones urbaines et rurales entières dont les malheureux hébétés n’arrivent plus à lire mais se délectent de ce monde morbide et y voient l’image du collectif, du travail d’équipe.

Il s’avère que quand j’ai appris sur BFMTV l’affaire du mort au champ du déshonneur du harcèlement, avec en prime les cadavres flottants sur la seine, j’étais en train de lire une nouvelle publiée par les éditions sillage, une librairie parisienne qui édite ses propres premiers choix… ma relation au papier et au stylo, à l’écriture à la plume avec de l’encre, est assez particulière je le reconnais… comment dire la violence du désir éprouvé à Cuba en 1996, à l’idée d’une papier qui ne serait pas gonflé d’humidité, un stylo qui ne le transpercerait pas comme un buvard… C’était pire que la faim, ce besoin d’un support de qualité pour y coucher mes impressions du jour…le blocus, le blocus vous surprend dans ce genre de désir bizarre… Ce type d’édition raffinée à Paris en 2025 sur papier vélin me fait découvrir de court chefs d’œuvres à la conception graphique raffinée tout à fait adaptée à l’initiation du plus grand romancier chinois du XX e siècle Lu Xun. Là, tel Maupassant, c’est extraordinaire comment j’ai retrouvé les traces de Maupassant dans des tas de pays, depuis Babel et Tourgueniev à ce romancier chinois, en général l’influence se traduit par une écriture totalement étrangère et qui nous emporte par son réalisme, jusqu’au moment où il atteint le fantastique comme dans un Horla , un roman d’épouvante intitulé le Journal d’un fou. C’est un récit paranoïaque et une fable ironique sur la Chine d’avant Mao. Bon retenez ce nom et cette référence et lisez…

On ne peut pas décrire ce qui est beau , miraculeusement beau parce que tellement vrai que vous en tremblez avec l’enfant que le grand père prétend ressusciter avec ce morceau de chair humaine ou du moins on la soupçonne telle que vendent les armées à une population affamée. En lisant ce texte de cannibalisme ordinaire, j’ai revu non seulement les heures sans sommeil du Streameur (qu’est-ce que ce machin? ) , mais aussi cet autre fait divers, des cadavres charriés par la Seine, des meurtres entre SDF, des univers ritualisés, inquiétants… Tout cela était un peu comme ce masque de la noyée dont parle Aragon, il fascinait Céline, parce qu’on ignorait si cette enfant s’était noyée par chagrin d’amour ou de misère.. Etrange masque que dans une édition d’Aurélien, Aragon avait mis en couverture et que je revois posé sur une table de l’une des chambres désertées de son appartement rue de Varennes à côté du défi démocratique de Georges Marchais. Cette noyée en 1933, était bizarrement ce qui créait un lien de jeune bourgeois cherchant son sens de l’histoire, il aurait pu être Drieu de la Rochelle, dans ce chef d’œuvre d’ambiguïté surréaliste qu’est Aurélien… Mais aussi était la base du dialogue qu’il tentait encore avec Céline quand en 1941. Vous et moi et d’autres sommes des écrivains, de très grands écrivains mais que feront nous de ce fait là ? il sait déjà ce que Céline, utilisera la célébrité légitime, bassement comme son héros Bardamu : « ... mais pour l’être complètement anarchiste, il faudrait ne plus avoir besoin de bouffer… Les vrais anarchistes , ce sont les gens riches, voyez-vous. Pour bouffer, faut tous faire des petits trucs, et, anarchistes ou non, ce sont presque les mêmes »

Aragon l’interpelle : « vous voyez bien qu’il y a en vous quelque clarté de ces choses: la réussite littéraire, qui est la grâce que je vous souhaite, a pour effet de vous classer parmi ces vrais anarchistes qui sont, dites-vous, les gens riches. Vous rejoignez vos lecteurs sur leur petite tour loin des foules vous passez aux côtés de ce bijoutier dont jadis vous alliez après vos cours frotter l’argenterie ou mener pisser les chiens. Et de l’autre côté demeure cette inconnue de la Seine . cette souriante morte dont le visage noyé a été moulé en 1930, pour qu’en 1933, sans grand lien avec votre livre, sinon votre sentimentalité, ses traits fussent reproduits en tête de l’ Eglise . il s’est trouvé des gens pour dire que c’était le désir de faire parler qui vous avait fait mettre là, non point votre figure de Bardamu, mais cette Joconde du suicide, qui s’est jetée à l’eau, vous ne savez pas si c’était pour un homme ou faute de pain. Moi, je vais vous le dire ce qui vous l’a fait mettre là, cette petite. La mauvaise conscience, docteur, la mauvaise conscience.

Oui, quand on a appris à lire, quand de ce fait comme disaient de moi certains membres de ma famille « Dany est dans le même train mais pas dans le même wagon », on découvre que ces faits divers relèvent de la mauvaise conscience des « élites », celle du « médecin » qui ne peut pas penser que tout est la même chose, il sait ce qu’est la faim, se couvrir en hiver. Et ces corps dont il est question à la télévision prennent tout le poids de la réalité d’une autre famine en ce moment même.

Lu Xun a lui aussi bizarrement fait des études de médecine avant de se consacrer à la littérature et comme Aragon de prendre la peine de jouer aussi les passeurs… Mais tout ce que je vais vous dire n’a de sens que si vous lisez d’abord cette nouvelle, autrement ce que je vous entendrez ne sera que de la bouillie idéologique habituelle, de l’impuissance à créer…

parce sans lire que vous dirait le plaisir, la plénitude éprouvée à l’humanité de l’artiste : est ce qu’elle consiste à « s’identifier aux masses ? » la force que l’écrivain de cette taille exerce sur nous c’est de pénétrer sous l’indifférence collective et sous la sentimentalité pseudo indignée des journalistes des écrans, les deux faces de la même médaille, celle de l’immonde tolérance à nous incliner devant le grotesque innommable

Le grand écrivain casse l’effet de masse du malheur collectif, de classe, des petits, des humiliés, pour aller jusqu’aux individus disparates, irréductibles, nous les rendre si proches que nous sentons la couverture rêche qui s’étale sur les corps suppliciés, l’odeur acre du sang et le souffle court de celui qui tente de dormir pour oublier sa faim, manger de la chair humaine pour lutter contre l’anémie de l’enfant. Pour nous faire percevoir cette étincelle de la peur, cette fatalité, ce divin de l’histoire… dont se moquait Voltaire parce que justement en s’abattant sur un enfant, une noyée on ne sait pourquoi mais qui tout à coup prend le visage de la guerre. « Par là, soldat Céline, les Bardamus préparent la guerre.  » en proclamant que tout est équivalent, non, aucun être n’est équivalent à un autre, il est un univers et celui qui n’a pas de nom est le héros véritable de cette longue marche, le prolétaire de Marx, qui n’est pas là seulement par les qualités exemplaires d’une minorité mais parce qu’il est la négation de toute appropriation devenue insupportable y compris celle de cette citoyenneté … Cette capacité à plonger dans l’individualité des masses et de nous faire nous en émouvoir est aussi un « travail », comparable à la capacité d’un Matisse à nous faire à travers la couleur ressentir la puissance du blanc, une écriture qui nous ouvre l’âme devenue à ce point indifférente… qu’elle paye pour voir jouer le harcèlement, la torture …

Voilà, lisez c’est la seule solution que j’ai trouvé pour comprendre… ne serait-ce ce que nous devons à Aragon qui n’a cessé de se brûler à ce jeu-là et que nous résumons à des chansons qui interprètent et trahissent.

Danielle Bleitrach

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