Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Derrière le narratif officiel il y a les faits et ceux-ci sont têtus… comme disait Lénine (et nous aussi)

Depuis février 2022, les discours officiels en Europe et en Amérique du Nord répètent inlassablement la même formule : « La Russie est l’agresseur ». Nous avons eu droit lundi à un spectacle étonnant le maître d’école avec sa bande de cancres invités à un « conseil de classe » pour tenter une nouvelle pédagogie qui masquerait la défaite en assumant une part de la réalité, mais c’est tout le système alors qui s’effondre… parce qu’il suffit de dire ces gens vous mentent sur votre propre vie de tous les jours et vous les croiriez sur ce qui se passe ailleurs, là dont ne savez que ce qu’ils vous disent… (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Si cette affirmation repose sur un fait concret — l’entrée de troupes russes en Ukraine — elle est devenue un slogan qui dispense de réfléchir aux causes profondes d’un conflit qui couvait depuis longtemps. En répétant ce mantra, les dirigeants européens comme Emmanuel Macron ou Friedrich Merz ne cherchent pas la paix : ils alimentent l’escalade et verrouillent toute remise en cause de leur ligne politique.

⏳️ Un conflit qui ne commence pas en 2022

Pour Moscou, la guerre n’a pas commencé en février 2022, mais en 2014. Cette année-là, un changement de pouvoir à Kiev, soutenu par l’Occident, chasse le président élu Viktor Ianoukovitch. La Russie considère cet événement comme un coup d’État orchestré par Washington et Bruxelles, ouvrant la voie à une Ukraine alignée sur l’OTAN.

Dans les mois qui suivent, la Crimée rejoint la Russie après un référendum contesté par l’Occident, et l’est de l’Ukraine (Donetsk et Louhansk) s’embrase dans une guerre civile entre forces ukrainiennes et séparatistes russophones.

Les accords de Minsk (2014 et 2015), censés ramener la paix, ne seront jamais pleinement appliqués — un constat confirmé par les aveux récents d’Angela Merkel et de François Hollande, expliquant que ces accords avaient surtout servi à « gagner du temps » pour réarmer l’Ukraine.

⛔️ Les lignes rouges de la Russie

Depuis la chute de l’URSS, Moscou répète que l’expansion de l’OTAN vers l’Est est une menace existentielle. En 1990, il avait été promis verbalement aux dirigeants soviétiques que l’Alliance ne s’élargirait pas à l’Est. Promesse non respectée : plusieurs pays d’Europe centrale et orientale rejoignent l’OTAN, et l’Ukraine manifeste clairement son intention de suivre le même chemin.

Pour la Russie, voir l’OTAN s’installer à ses frontières directes, notamment en Crimée (base navale stratégique de Sébastopol), est inacceptable.

✅️ Les motifs officiels avancés par Moscou

Le Kremlin justifie son intervention par :

1. La protection des populations russophones du Donbass, qu’il accuse Kiev d’avoir bombardées depuis 2014.

2. La prévention d’un élargissement de l’OTAN jusqu’aux frontières russes.

3. La « dénazification » : un discours controversé, mais qui s’appuie sur la présence avérée de bataillons ultranationalistes comme Azov au sein des forces ukrainiennes.

4. La démilitarisation de l’Ukraine, perçue comme une plateforme militaire potentielle contre la Russie.

🕊 Une guerre évitable ?

De nombreux observateurs indépendants estiment qu’un engagement ferme sur la neutralité de l’Ukraine, un respect réel des accords de Minsk et un dialogue sur la sécurité en Europe auraient pu éviter cette guerre.

Mais l’Occident a choisi de parier sur un rapport de force avec Moscou, en armant massivement Kiev et en refusant toute négociation sérieuse avant l’escalade militaire.

➡️ Sortir du récit simpliste

Qualifier Poutine d’« agresseur » sans expliquer le contexte revient à adopter la propagande des va-t’en-guerre. Comprendre ne signifie pas excuser. Cela signifie reconnaître que, dans tout conflit, les responsabilités sont souvent partagées, et qu’ignorer cette complexité nous condamne à répéter les mêmes erreurs.

L’histoire jugera sévèrement ceux qui, en Europe, ont préféré jouer les stratèges de salon au lieu de saisir la dernière chance de paix.

Alain WAT

13/08/2025

jack Dion a intitulé cette photographie de la légende suivante: Image rare d’une réunion des délégués de classe européens dans le bureau du directeur d’école, à la Maison Blanche.

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