La Jornada, le grand journal mexicain de centre gauche, fait ce bref bilan auquel on ne peut que souscrire. Effectivement quoiqu’on en pense, Trump a été un habile négociateur du point de vue des USA. Il a stoppé l’hémorragie financière y compris celle à venir de la reconstruction de l’Ukraine comme celle de son armement, tout en s’assurant de fait là comme en Arménie une présence permanente des USA, indépendante de l’OTAN et donc des Européens qui eux payent. La Russie n’assume pas le gouffre financier et humain de ce fiasco gigantesque : tout est renvoyé à l’UE et à ce corrompu de Zelenski qui va devoir faire face aux groupes néonazis dont il est l’otage et aux jeux de pouvoirs des oligarques ukrainiens, le tout face à une population ukrainienne qui n’a jamais été pour la guerre et l’avait élu pour qu’il fasse la paix. L’UE malgré ses proclamations ne veut pas et ne peut pas faire la guerre, et tous les dirigeants y compris Macron sont totalement impopulaires et ne tiennent que parce que l’opposition est durablement divisée. Que va-t-il sortir de ce chaudron infernal ? Oui, il serait logique que Zelenski et les Européens acceptent. Mais qu’ils se lancent aussitôt dans un dialogue bilatéral avec la Russie et la Chine, c’est sans doute trop demander à un monde entré dans un tel déclin, une telle aliénation de toute souveraineté, déchiré par des intérêts privés. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
16 août 2025
Le président américain Donald Trump a déclaré hier que « sur une échelle de 1 à 10, il donnerait 10 » à sa rencontre avec son homologue russe, Vladimir Poutine, en Alaska, dans une interview enregistrée avec le journaliste de Fox News Sean Hannity à Anchorage, dans laquelle il a déclaré que maintenant « c’est au président Volodymir Zelensky » de parvenir à un accord avec la Russie.
« Je pense que nous sommes très proches (d’un accord) », a déclaré Trump à Hannity. « Peut-être que (l’Ukraine) dira non, parce que Biden a distribué de l’argent comme des bonbons (en référence à l’aide militaire). Nous avons donné 350 milliards de dollars. L’Europe leur a donné beaucoup moins, mais quand même beaucoup : 100 milliards », a déclaré le président.
« Maintenant, c’est au président (ukrainien) Zelensky de faire en sorte que cela se produise », a déclaré Trump. « Je dirais aussi que les nations européennes doivent s’impliquer un peu. Mais c’est au tour du dirigeant ukrainien. Je pense que nous le faisons, et si vous voulez, je serai à la prochaine réunion », a-t-il ajouté.
« Ils vont organiser une réunion maintenant entre le président Zelensky, le président Poutine et moi, je suppose », a ajouté le dirigeant ukrainien.
Zelensky a soutenu un accord de cessez-le-feu pour se rencontrer et discuter d’un accord de paix, mais Moscou a rejeté l’idée.
Trump a déclaré que lui et Poutine étaient d’accord sur la plupart des questions, mais qu’il y avait encore quelques questions sur lesquelles ils étaient en désaccord. Lorsqu’on lui a demandé s’il révélerait quels étaient ces désaccords, le magnat a répondu : « Non, je préfère ne pas le faire. »
Trump a déclaré qu’il croyait que Poutine voulait que la guerre se termine. « Ce n’est pas du tout un accord fermé », a-t-il clarifié. « L’Ukraine doit accepter. Le président Zelensky doit accepter ».
Lorsque Hannity a demandé à Trump un message pour Zelensky, le président a répondu : « Faites un accord. Je pense que nous sommes très proches d’un accord », a-t-il réaffirmé. « Écoutez, l’Ukraine doit l’accepter », a insisté le chef de la Maison Blanche.
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