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Le Financial Times dans un article repris par toute la presse américaine affirme que les deux géants américains des semi-conducteurs vont reverser au gouvernement 15 % des revenus liés à leurs exportations de puces avancées en Chine. Un accord “très inhabituel”, mais bien dans l’esprit de l’administration Trump, souligne la presse, un accord qui expose la logique réelle des « eaux glacées du calcul égoïste » puisque cette imposition permet de continuer à ne pas imposer les grands capitalistes en faisant payer au peuple par l’inflation et la destruction des services publics ce droit à commercer avec la Chine. Un deal débarrassé de la référence vertueuse aux droits de l’homme et à la démocratie : une « spécialité » à laquelle s’accroche l’UE dans sa capitulation la plus sordide, la plus terrible pour les peuples. Mais dans un contexte totalement erratique et soumis à des pressions de factions telles qu’au même moment Trump négocie avec le PDG d’Intel menacé la semaine dernière à cause de ses liens supposés avec la Chine. La tactique qui peut se défendre s’il s’agit de réindustrialiser les USA et de favoriser l’innovation technologique se heurte au fait que les USA se sont coulés eux-mêmes en coupant l’innovation de la base matérielle et de la recherche fondamentale, sans moyen de finaliser ledit développement, sans planification. (1) Il faut également noter que si l’innovation a été longtemps dominée par l’immigration juive on découvre à quel point il y a une immigration asiatique aux postes clés. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
(1) ce même lundiLe président américain Donald Trump a déclaré qu’il avait tenu une réunion « très intéressante » avec le PDG du fabricant américain de puces Intel, quelques jours après avoir appelé à sa démission. La semaine dernière, Trump a exigé la démission immédiate du directeur d’Intel, après qu’un sénateur républicain a soulevé des préoccupations de sécurité nationale concernant ses liens présumés avec des entreprises chinoises. Intel est l’une des entreprises les plus emblématiques de la Silicon Valley, mais sa fortune a été éclipsée par les sociétés asiatiques TSMC et Samsung, qui dominent le secteur des semi-conducteurs sur mesure. Sur sa plate-forme Truth Social, Trump a déclaré lundi qu’il avait rencontré Lip-Bu Tan ainsi que le secrétaire au Commerce Howard Lutnick et le secrétaire au Trésor Scott Bessent. « La réunion a été très intéressante », a écrit Trump. « Son succès et son ascension sont une histoire incroyable. » Trump a ajouté que les membres de son cabinet feraient des « suggestions » la semaine prochaine. Dans un communiqué, Intel a déclaré qu’il était impatient de « travailler en étroite collaboration » avec le président Trump « et son administration pour restaurer cette grande entreprise américaine ».
C’était apparemment la condition sine qua non pour que les deux entreprises puissent continuer à vendre leurs puces avancées à la Chine. C’est en tout cas le “deal” que Nvidia et Advanced Micro Devices (AMD) ont accepté : des licences d’exportation en bonne et due forme contre 15 % de leurs recettes sur le marché chinois reversés au gouvernement américain.
Selon un responsable américain cité par le Financial Times, “Nvidia a accepté de partager 15 % des revenus issus des ventes de puces H2O en Chine et AMD fournira le même pourcentage sur les revenus issus des puces MI308”, deux processeurs spécialement conçus pour l’intelligence artificielle (IA).
En avril, l’administration Trump avait annoncé son intention d’interdire purement et simplement l’exportation en Chine de ces deux puces, avant de faire marche arrière en juin, à la suite d’une visite à la Maison-Blanche de Jensen Huang, PDG de Nvidia. Mais les premières licences d’exportation n’ont été délivrées que le 8 août, “soit deux jours après une nouvelle rencontre entre Jensen Huang et Donald Trump”.
Un tel accord sur une contrepartie versée au gouvernement en échange de licences d’exportation est “sans précédent”, souligne le Financial Times
L’an dernier Jensen Huang, le PDG de Nvidia a annoncé le bouleversement auquel la planète allait être confrontée et c’est par rapport à cette mutation qu’il faut estimer ce qui paraît être totalement erratique chez Trump en se heurtant au calme chinois, tandis que les second couteaux en font les frais …
Jensen Huang, PDG de Nvidia : « Dans environ 10 ans, les capacités de calcul des systèmes d’IA seront un million de fois supérieures à ce qu’elles sont aujourd’hui… »
Le PDG du titan de la fabrication de puces Nvidia a occupé le devant de la scène lors du 2024 SIEPR Economic Summit pour parler de l’ascension fulgurante de son entreprise et de ce que l’avenir réserve à l’IA et à l’homme.
S’adressant à un public debout lors du sommet économique 2024 de la SIEPR, M. Huang a prédit que dans cinq ans à peine, l’IA sera capable de passer tous les tests auxquels un être humain est soumis – non seulement les examens du barreau qu’elle peut passer aujourd’hui, mais aussi des examens médicaux hautement spécialisés.
Dans une dizaine d’années, les capacités de calcul des systèmes d’IA seront un million de fois supérieures à ce qu’elles sont aujourd’hui. Les systèmes générant synthétiquement des données auront une plus grande capacité à apprendre, à déduire et à imaginer en permanence.
Au lieu de répondre instantanément à des questions, les futurs systèmes d’IA auront également la capacité de réfléchir de manière critique à des problèmes sur de plus longues périodes.
« À l’avenir, la manière dont vous interagirez avec l’IA sera très différente de ce qui peut être fait aujourd’hui avec ChatGPT et d’autres modèles d’IA », a déclaré M. Huang lors d’une séance de questions-réponses animée par John Shoven, membre émérite du SIEPR et professeur émérite d’économie Charles R. Schwab à la School of Humanities and Sciences de Stanford.
Mais cela signifie-t-il que la technologie de l’IA sera capable d’imiter l’esprit humain ? Huang a déclaré qu’il n’en était pas sûr. Il faut un consensus sur ce que signifie l’affirmation selon laquelle l’IA a atteint l’intelligence humaine.
Pour disposer d’une véritable intelligence artificielle générale,« il faut savoir quelle est la définition du succès », a-t-il déclaré.
Après avoir cofondé Nvidia il y a plus de 30 ans, M. Huang se retrouve aujourd’hui au centre de l’univers technologique. Son entreprise, dont la valeur boursière a atteint 2 000 milliards de dollars le mois dernier (après avoir atteint 1 000 milliards de dollars au mois de juin précédent), a connu une ascension fulgurante grâce à ses puces à semi-conducteurs sophistiquées et extrêmement coûteuses et à sa part de marché estimée à plus de 80 % dans le domaine des puces d’intelligence artificielle.
« Nous vendons la première puce d’un quart de million de dollars au monde », a déclaré M. Huang, en référence au puissant système de traitement graphique de Nvidia, qui pèse 70 livres, se compose de 35 000 pièces et a la capacité de calcul d’un centre de données.
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