Un autre aspect essentiel de ce que nous tentons de mettre en évidence, il y a les BRICS devenus le symbole d’une alternative du sud face à l’hégémonisme qui étrangle leur développement et n’a plus à proposer que la guerre, mais l’architecture du monde multipolaire sous leadership de la Chine socialiste est beaucoup plus complexe. Il y a l’OCS qui est née à la dissolution de l’URSS de la nécessité d’empêcher l’anarchie, l’explosion sociale en Asie centrale et le terrorisme fanatique encouragé par l’Occident. Le rôle de la Russie et de son partenariat stratégique avec la Chine que nous étudions dans notre livre est un facteur de cohésion dans toute l’Asie centrale jusqu’au Moyen Orient (l’ancien terrain du grand jeu) y compris avec l’Inde. L’impérialisme US et ses vassaux se trouvent confrontés non seulement aux intérêts réels des pays en développement mais à un travail institutionnel mené par la Chine et la Russie pour que les pays du sud trouvent leur place dans le dialogue international, cela va de l’ONU avec les propositions de modification du Conseil de sécurité, le retour à la Charte des nations unies, la volonté de retrouver l’esprit de Bandung aux réalisations concrètes de la BRI et des BRICS. Un endiguement du bellicisme et de la politique des sanctions et des blocus qui démontre aujourd’hui sa puissance . (note et traduction de Danielle Bleitrach)
CHINE / DIPLOMATIE
Par Global Times 06 août 2025 
Narendra Modi Photo : VCG
Le Premier ministre indien Narendra Modi se rendra en Chine pour assister au sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) dans la ville de Tianjin du 31 août au 1er septembre, selon NDTV mercredi.
La dernière visite de Modi en Chine remonte à 2019, selon le rapport de NDTV.
La visite intervient dans un contexte d’imposition de droits de douane américains et de pression croissante sur l’Inde concernant l’achat de pétrole à la Russie, a rapporté NDTV. Dans ces circonstances, on s’attend à ce que le recalibrage des liens de l’Inde avec la Chine serve de facteur d’équilibre pour les États-Unis, selon le rapport de NDTV.
Selon Xinhua, le président américain Donald Trump a signé un décret imposant des droits de douane supplémentaires de 25 % à l’Inde en réponse aux achats de pétrole russe.
Le sommet de l’OCS à Tianjin se tiendra du 31 août au 1er septembre. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a déclaré lors d’un point de presse le 31 juillet que les dirigeants de plus de 20 pays et les dirigeants de 10 organisations internationales se réuniraient pour le sommet de l’OCS à Tianjin.
le premier ministre Narendra Modi s’est dit prêt à payer « personnellement » le prix de la défense des agriculteurs
Le Premier ministre indien Narendra Modi s’est dit prêt ce jeudi à payer « personnellement le prix » de la défense des agriculteurs de son pays face à la volonté de Donald Trump d’augmenter les surtaxes douanières sur les produits provenant d’Inde.
« Nous ne compromettrons pas les intérêts de nos agriculteurs, de notre secteur laitier, de nos pêcheurs », a déclaré Narendra Modi dans un discours tenu lors d’une conférence à New Delhi, des propos considérés comme sa première réponse publique à la surenchère tarifaire du président américain.
« Je sais que je devrai en payer personnellement le prix, mais je suis prêt », a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.
Mercredi, Washington a annoncé l’augmentation de 50% des surtaxes douanières sur les produits indiens importés aux États-Unis en raison de l’achat par New Delhi de pétrole russe, une source clé de revenus pour Moscou engagé dans la guerre en Ukraine. Pour New Delhi, l’un des principaux points de discorde est la demande de Washington d’accéder au vaste marché agricole et laitier indien.
Le Premier ministre indien Narendra Modi à Moscou le 9 juillet 2024© Sergei BOBYLYOV / POOL / AFP
« Négociateur coriace »
Le gouvernement indien se montre ferme pour défendre son secteur agricole qui nécessite une main-d’oeuvre abondante et ne pas risquer de contrarier les agriculteurs, un bloc électoral puissant. New Delhi craint aussi qu’une autorisation d’importer des produits laitiers ne heurte les sensibilités culturelles et religieuses de la majorité hindoue de l’Inde, qui vénère les vaches comme des animaux sacrés. Ca c’est la dimension « culturelle » sur laquelle l’occident va insister en feignant d’oublier ce dont nous nous sommes faits ici même l’écho, le mouvement des agriculteurs largement impulsés par des syndicats et des partis communistes et le résultat des dernières élections où dans ses propres fiefs le parti de Modi a été remis en cause.
Il a également refusé d’autoriser l’importation de produits génétiquement modifiés. Les États-Unis sont le premier partenaire commercial de l’Inde, New Delhi exportant pour 87,4 milliards de dollars de marchandises vers le pays. Les négociations entre Inde et États-Unis au sujet des droits de douanes de Donald Trump avaient pourtant débuté sous des auspices prometteuses.
Le président américain qualifiait en février Narendra Modi de « négociateur beaucoup plus coriace » que lui et estimait qu’il existait un « lien spécial » entre eux deux. Les administrations américaines successives ont considéré l’Inde, nation la plus peuplée au monde et cinquième économie mondiale, comme un partenaire clé et avec des intérêts communs face à la puissance chinoise.
L’Inde et la Chine rivales se disputent de longue date l’influence stratégique en Asie du Sud. D’après les médias indiens, Narendra Modi pourrait se rendre en Chine fin août, ce qui serait sa première visite dans le pays depuis 2018. La dernière rencontre entre le Premier ministre indien et le Président chinois Xi Jinping date d’octobre 2024, en Russie. La Russie a toujours oeuvré pour ce rapprochement et ce qu’il représente de stabilité pour toute l’asie centrale.
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