Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’ex-PDG de Google aux côtés de l’Ukraine… ou Bilderberg, la cavalerie est là, Zelensky est sauvé…

C’est le week-end, le moment de reprendre notre souffle, peut-être, après une semaine agitée, et tout indique déjà la poursuite et l’aggravation de cette agitation, avec les sous-marins nucléaires états-uniens postés par Trump au large de la Russie. Mais il faut garder notre moment de respiration, car c’est précisément ce que vise cette agitation permanente : créer un sentiment d’oppression, d’impuissance, réduire nos capacités de perception et d’appréciation pour faire passer le faible pour fort et rendre possible ce qui logiquement ne le serait pas (si vous voulez prendre un peu de hauteur sur le sujet, je vous invite à relire l’article du 22 juillet dernier https://histoireetsociete.com/2025/07/22/propositions-de-lectures-et-meditations-estivales-aujourdhui-byung-chul-han-la-crise-dans-le-recit-par-danielle-bleitrach/. Cette stratégie de perte des sens, c’est la logique de tous les arnaqueurs et marchands à la sauvette. Trump (le maquignon comme dit Danielle) a montré son expertise, encore cette semaine, dans ce domaine, mais il est loin d’être le seul. Ce champ d’exercice du pouvoir est bien organisé, pratiqué de longue date et l’analyse scientifique commence à se développer. Donc, conservons notre week-end et le sens de la dérision, arme efficace de la dédramatisation face à l’oppression par l’excès. C’est le sens de ce billet de Danielle, agrémenté d’un petit Lucky Luke, et qui expose la vieille méthode consistant à faire passer des vessies pour des lanternes, une défaite pour une victoire, un investissement crapuleux pour une nouvelle arme magique qui va changer le cours de la guerre et une obscure réunion d’auto-satisfaits pour le groupe qui dirige le monde (note de Franck Marsal pour Histoire&Société)

Zelensky a appelé à remplacer Poutine… Il a des fréquentations qui lui ont tourné le peu de cervelle que l’abus de substances illicites lui laissaient. Il est vrai qu’un sauveur lui est tombé du ciel suite à la capitulation par Ursula devant Trump – qui a enfin réussi à impressionner quelqu’un… Eric Schmidt apporte tout son soutien et ses « produits » de haute technologie militaire à l’Ukraine… Schmidt est présenté comme le nouveau Kissinger. Entre nous n’importe quel individu cynique et prêt à n’importe quelle saloperie, à qui l’on offre la puissance des USA dans les années quatre-vingt, peut se faire une réputation de Machiavel. Mais quand l’empire n’a plus le même pouvoir, le génie prend des allures de Dalton, rien ne marche comme prévu…

D’origine allemande, Eric Schmidt est le scientifique à qui l’on attribue le passage de Google de startup de la silicon Valley à ce « monstre » qu’il est aujourd’hui. Les stock-options dont il dispose dans Google en font aujourd’hui l’un des hommes les plus riches du monde (50e au classement du magazine Forbes de 2010), avec une fortune estimée à plus de 13,7 milliards de dollars. En quittant la présidence de Google, Il a cofondé une société de capital risque Innovation Endeavors. Selon le magazine Forbes, après qu’une révolte d’employés ait forcé Google à cesser de fournir au Pentagone des outils d’IA capables d’étiqueter les images de drones, les fondateurs de Google ont vu une opportunité : si les géants de la technologie ne fournissaient pas au Gouvernement des logiciels de défense de pointe, peut-être qu’ils le pourraient eux le faire. Un tour de table entre les fondateurs de Google — à hauteur de 11 millions de dollars — a financé la croissance de la startup Rebellion Defense alliance, créée pour fournir une intelligence artificielle (IA) de pointe pour les armées et le droit du complexe militaro-industriel des États-Unis et du Royaume-Uni, les deux étroitement liés. Mais la start-up a ensuite perdu une partie de ses fondateurs et employés qui ont volé de leurs propres ailes. Schmidt a fermé sa branche britannique, en tentant de survivre auprès du Pentagone et en faisant comme en ce moment pour l’Ukraine de la surenchère pour biberonner à la source l’argent si Trump comme c’est prévisible dans le cadre de « l’accord avec l’UE » ouvre les vannes aux frais des européens mais au bénéfice de certains. Dans la même logique, nous vous renvoyons après la description de cet engagement « vertueux » à cet article de The Guardian qui décrit une réunion de groupe Bildenberg, il y a huit ans déjà, pour réfléchir à la manière de reprendre en main la mondialisation y compris sous l’influence des nouvelles technologies qui leur échappaient. Voici l’article, il témoigne au moins des relations complexes que Trump entretient avec ceux qui mènent une vraie bataille . Si vous ignorez le sens de cette bataille et que vous croyez à leurs proclamations sentimentalo-idéologico-démocratico l’ennemi c’est bien sûr Poutine et XI…

L’ex-PDG de Google s’invite dans la guerre : son aide à l’Ukraine

Voici comment le site  Armees.com décrit l’engagement « décisif » d’Eric Schmidt. C’est une manière d’encourager les armées européennes et françaises plus que réticentes en leur montrant que la cavalerie US est arrivée et va l’emporter…

L’ancien PDG de Google, Eric Schmidt, joue un rôle déterminant pour soutenir l’Ukraine au cœur du conflit avec la Russie. En s’engageant à fournir à Kiev des armes sophistiquées, il cherche à renforcer les moyens de défense du pays face aux attaques de drones ennemis. Cette initiative met en lumière son attachement à l’Ukraine ainsi que son influence dans les secteurs technologique et militaire.

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Dès le début et avant la guerre en Ukraine, il a apporté un partenariat gagnant pour l’Ukraine

Dès le début de la guerre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky multipliait les alliances pour sécuriser le pays. En 2022, Eric Schmidt a apporté son soutien en établissant un lien stratégique avec Kiev. Début juillet, cet engagement s’est concrétisé par la signature d’un partenariat avec Volodymyr Zelensky, marquant une étape importante pour les défenses ukrainiennes.

Un mémorandum a été signé pour l’envoi d’armes, incluant des drones intercepteurs kamikazes. Ces appareils sont conçus par Swift Beat (entreprise reconnue pour ses systèmes autonomes innovants), qui collabore étroitement avec des ingénieurs locaux en Ukraine afin de répondre précisément aux besoins du pays.

Livraison et fabrication de drones high-tech

Eric Schmidt a promis de livrer « des centaines de milliers » de drones de dernière génération d’ici la fin 2025. Parmi ces engins, on retrouve des intercepteurs, des drones de frappe à moyenne portée et des kamikazes FPV. Le but est de mettre en place un véritable bouclier anti-drones face aux attaques menées avec les drones Shahed, inspirés par l’Iran et utilisés par Moscou

Les premiers tests ont montré que près de neuf drones Shahed sur dix étaient neutralisés grâce aux nouvelles solutions mises au point. Ces armes se distinguent par leur précision, même dans des conditions nocturnes difficiles, ce qui atteste du potentiel des innovations développées par Swift Beat et soutenues par Eric Schmidt.

Aspects économiques et vues d’avenir

Au-delà du soutien militaire, Eric Schmidt a misé sur le développement économique de l’Ukraine en investissant via le D3 Fund, un accélérateur de start-up spécialisé dans les technologies de défense. Avec un financement de départ de 10 millions de dollars en 2024, ce projet vise à dynamiser l’innovation locale et à booster l’industrie technologique du pays.

Les premières livraisons commenceront dans les mois à venir selon un calendrier prioritaire, avec une augmentation de la production envisagée pour 2026. Les ventes se feront « à des conditions spéciales et à prix coûtant », soulignant ainsi l’engagement philanthropique d’Eric Schmidt envers l’Ukraine.

Un engagement personnel renforcé

Eric Schmidt, qui a dirigé Google entre 2001 et 2011, a quitté la Silicon Valley en 2017 pour se consacrer à d’autres projets marquants. Aujourd’hui, il collabore avec le ministère américain de la Défense à Washington et a occupé plusieurs postes de conseiller auprès du Pentagone, notamment dans le développement de l’intelligence artificielle.

Son engagement auprès de l’Ukraine montre comment il parvient à rassembler des technologies de pointe tout en œuvrant pour modifier la donne sur la scène internationale.

Pour plus d’actualités comme celle-ci, visitez Armees.com.

Mais si l’on en croit The Guardian qui rapporte cette intéressante discussion du groupe Bildenberg, le moins que l’on puisse dire c’est que leur idéologie (anticommuniste) est plus claire que leur stratégie…


Bilderberg : la conférence la plus secrète du monde est plus déconnectée que jamais

Le groupe secret discutera de la « guerre de l’information » et se demandera si la mondialisation peut être ralentie – mais ils voudront peut-être se regarder dans le miroir

Le ministre espagnol de l’Économie, Luis de Guindos (à gauche), et un homme qui, selon la Banque mondiale, n’est pas son directeur exécutif, Fernando Jiménez Latorre (à droite).

Le ministre espagnol de l’Économie, Luis de Guindos (à gauche), et un homme qui, selon la Banque mondiale, n’est pas son directeur exécutif, Fernando Jiménez Latorre (à droite). Photographie : Carter Osmar/The Guardian

Charlie Skelton in Chantilly, Virginiaven. 2 juin 2017 22.13 BST

On peut dire ce que l’on veut des Bilderberg, mais ils ont le sens de l’humour. L’ordre du jour du sommet secret de l’élite mondiale de cette année est plein de blagues. Ils font rire d’emblée en se décrivant comme « un groupe diversifié de dirigeants politiques et d’experts ».

Ils vantent la diversité d’une conférence où moins de 25 % des participants sont des femmes. Ce qui serait un énorme pas en avant, si nous étions actuellement en 1963.

Et en ce qui concerne la diversité raciale, il y a plus de cadres supérieurs de Goldman Sachs au Bilderberg de cette année qu’il n’y a de personnes de couleur.

Bilderberg 2017 : la réunion secrète des dirigeants mondiaux pourrait poser problème à TrumpLire la suite

Peut-être que par « diversifié », ils veulent dire que certains des participants possèdent des fonds spéculatifs, tandis que d’autres possèdent de vastes conglomérats industriels. Certains siègent au conseil d’administration de HSBC, d’autres au conseil d’administration de BP. Certains sont des lobbyistes, d’autres font l’objet de pressions. Ce genre de choses.

Dafter est toujours à l’ordre du jour : « Peut-on ralentir la mondialisation ? » Vous pensez que les dirigeants de Google, d’AT&T, de Bayer, d’Airbus, de Deutsche Bank, de Ryanair, de Fiat Chrysler et de la Bourse de Francfort veulent voir un frein à la mondialisation ? C’est l’air qu’ils respirent.

Eric Schmidt, qui dirige Google, a commencé un discours à Davos par ces mots : « Je suppose que tout le monde ici est d’accord pour dire que la mondialisation est merveilleuse. » Assis dans le public du Bilderberg se trouvent les dirigeants de quatre des 10 plus grandes sociétés de services financiers du monde : AXA, Allianz, ING et Banco Santander. Il faut supposer que la question « La mondialisation peut-elle être ralentie ? » va être accueillie par des éclats de rire et une grêle de petits pains.

Mais ma blague préférée de loin de l’ordre du jour de cette année est ce point : « La guerre contre l’information ». Le Bilderberg s’inquiète des fausses nouvelles ? La conférence la plus secrète du monde, qui dépense des centaines de milliers de dollars pour tenir la presse à l’écart de ses discussions sacrées, qui a passé des décennies à mentir et à se dissimuler, veut assurer la diffusion de la vérité ?

Cette année déjà, nous savons que la liste des participants envoyée par la conférence n’est peut-être pas tout à fait exacte. Ci-dessus, une photo du ministre espagnol de l’Économie, de l’Industrie et de la Compétitivité, Luis de Guindos, avec les lunettes de soleil à gauche. Assis à côté de lui se trouve un homme qui, selon la Banque mondiale, n’est pas l’un de ses directeurs exécutifs. Latorre a été nommé à ce poste par Guindos l’année dernière – et est absent.

Ainsi, lorsque les Bilderberg parlent de « la guerre contre l’information », vous devez vous demander de quel côté ils se battent. Pas ici à Chantilly, mais plusieurs fois auparavant, j’ai été arrêté par des policiers armés pour avoir essayé de faire un reportage sur cette conférence. On m’a entassé dans des voitures de police et on m’a crié de remettre mon appareil photo. J’ai été escorté hors de ma chambre à 1 heure du matin et forcé de me tenir sous les projecteurs de la police sur un flanc de montagne autrichien. J’ai même lutté avec un policier dans une station de métro d’Athènes. Et ils veulent parler d’une guerre de l’information ?

Si les Bilderberg veulent une réponse à la question « Pourquoi le populisme se développe-t-il ? » – une autre question à l’ordre du jour – ils pourraient se regarder dans le miroir. C’est presque comme si les gens n’étaient pas si à l’aise avec des élites technocratiques irresponsables et des mondialistes milliardaires faisant pression sur leurs ministres et leurs chefs de parti à huis clos.

L’optique est affreuse. Voir le ministre espagnol de l’Économie enfermé pendant trois jours avec Ana Botín, la directrice de Banco Santander, la plus grande banque d’Espagne, tandis qu’autour d’eux tourbillonnent des dirigeants de Goldman Sachs, des propriétaires de fonds spéculatifs et le secrétaire général de l’OTAN, et ne pas voir une conférence de presse à la fin… C’est peut-être une partie du problème.

Quand Donald Trump refuse de répondre à des questions sur un sujet donné, c’est un scandale. Et à juste titre. Le Bilderberg a donné sa dernière conférence de presse au milieu des années 1970. Ils mènent la guerre de l’information depuis bien trop longtemps. Il est temps pour eux de déposer les armes, d’entrer dans le 21e siècle et de commencer à parler.

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