Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

« L’épicentre de la modernisation mondiale ». Article de G.A. Ziouganov dans la revue de l’Académie chinoise des sciences sociales

Pendant que nos dirigeants nous conduisent tambour battant vers la guerre et la paupérisation, pour le plus grand profit de l’hégémon américain et de nos capitalistes, la Chine nous propose une voie de développement, de paix et de prospérité commune. Il faut lire ce texte en rapport avec les autres articles du jour, qui nous éclairent sur ce qui bouge vraiment dans le monde aujourd’hui (note et traduction de Marianne Dunlop pour Histoire et Société)

https://kprf.ru/party-live/cknews/235767.html

La Chine, dirigée par le président Xi Jinping, propose une voie qui allie progrès et justice

Journal « Pravda ». Guennadi Ziouganov, président du Comité central du KPRF, docteur en philosophie.

1er juillet 2025

La revue théorique de l’Académie chinoise des sciences sociales « Études marxistes » paraît tous les mois. Le sixième numéro de 2025 vient de paraître. Il contient un article du président du Comité central du KPRF, chef de la fraction communiste à la Douma d’État, docteur en sciences philosophiques G.A. Ziouganov.

Cet article a été publié à la demande de la rédaction du magazine. Il est consacré à l’analyse des causes fondamentales du succès de la RPC sur la voie de la construction du socialisme. Une attention particulière est accordée à la dénonciation des différentes attaques de la propagande occidentale contre l’expérience chinoise. L’importance mondiale des succès socio-économiques et socio-politiques de la RPC est soulignée. Bien entendu, cet article aborde les questions des relations russo-chinoises et du développement des liens entre le PCC et le KPRF.

La vie de la Chine connaît actuellement des changements décisifs. À l’issue de son 14e plan quinquennal, le pays se fixe de nouveaux objectifs ambitieux. Leur réalisation a des répercussions directes sur le reste du monde. Il est extrêmement important que Pékin lui-même se prononce sur la scène internationale en faveur du développement universel, du passage de l’hégémonisme à l’égalité, de l’unipolarité à la justice. Plus l’influence de la RPC dans le monde s’accroît, plus la réalisation de ces objectifs progressistes se rapproche.

Les succès de la Chine contre les mensonges des impérialistes

L’eurocentrisme, ou plus précisément l’occidentalisme, a causé beaucoup de malheurs à l’humanité. Il a réussi à imposer à la population de nombreux pays l’idée fondamentalement fausse que l’Occident représente la meilleure et la seule voie de développement possible. Les élites capitalistes se sont ainsi facilité la tâche en matière d’expansion.

À l’heure actuelle, l’oligarchie mondiale a complété ses moyens économiques d’influence sur les autres pays par toute une série d’autres instruments. Parmi ceux-ci, on peut citer l’activité tentaculaire des médias mondialistes, l’influence sur le système éducatif et la culture de masse, la promotion de « programmes humanitaires » à caractère subversif. Grâce à ces mécanismes, des groupes d’influence compradores se forment au sein des sociétés non occidentales. Utilisant leurs propres capacités, ils poussent leurs pays dans les bras du capital mondial.

Les résultats sont tragiques. Des dizaines de pays dans le monde sont pillés de leurs ressources. Ils sont étranglés par la dette. Les systèmes culturels et éducatifs se décomposent. Il en résulte une perte de souveraineté réelle.

Notre patrie a également suivi cette voie dramatique dictée par les impérialistes occidentaux. En 1991, elle a été divisée de force en 15 parties faibles, dépendantes, frappées par de nombreux maux graves et tombées dans la servilité envers Washington. La destruction de l’URSS a encore aujourd’hui des répercussions extrêmement négatives sur la vie de nos peuples. L’Ukraine, tombée sous la coupe de l’OTAN, est en proie à des troubles. La situation est instable en Moldavie, dans le Caucase du Sud et en Asie centrale. Tout cela parce que les causes profondes de la crise n’ont pas été éliminées et que les conclusions qui s’imposaient n’ont pas été tirées.

L’Occident a préparé un scénario tout aussi triste pour la Chine. Dans les années 1980, il y avait aussi en RPC des « super-réformateurs » qui voulaient mettre en place un analogue de la perestroïka de Gorbatchev et Yakovlev. Ils étaient prêts à mener une occidentalisation totale du pays. Heureusement, les dirigeants de la RPC, avec à leur tête Deng Xiaoping, ont su reconnaître à temps cette tendance et son caractère destructeur.

En optant pour une politique de réformes et d’ouverture, Pékin a poursuivi sa marche vers le socialisme. La plupart des dirigeants chinois à différents niveaux n’avaient pas l’intention de mettre en péril l’avenir de leur pays. Tout changement en Chine ne se produit qu’après une analyse approfondie et exhaustive. Il est mis en œuvre en fonction des particularités du peuple et de l’État, conformément à la sagesse ancestrale qui consiste à « traverser la rivière en tâtant les pierres ».

Malgré les nombreuses leçons à tirer, le centrage occidental conserve ses positions. C’est pourquoi la politique mondiale et les médias accordent une attention disproportionnée aux événements qui se déroulent aux États-Unis et en Europe. Le retour au pouvoir de Donald Trump est présenté comme un facteur décisif pour l’avenir de l’humanité. Certains le font avec un signe négatif, d’autres avec un signe positif, et ce avec tant d’énergie qu’on pourrait croire que le remaniement des figures de proue de la politique impérialiste de Washington pourrait changer radicalement la donne.

Oui, bien sûr, certains ajustements peuvent être apportés au comportement du capital mondial. Mais ils seront tactiques. Les objectifs mêmes de l’oligarchie mondiale restent inchangés. La volonté des États-Unis d’exercer leur hégémonie reste intacte. Et lorsque Trump promet de rendre à l’Amérique sa grandeur, il entend y parvenir en grande partie aux dépens des autres pays.

En Russie, comme partout ailleurs, il y a des gens qui se bercent d’illusions. Retenant leur souffle, ils suivent chaque mot de Donald Trump, chaque mouvement de ses sourcils. Au moindre éternuement du président américain, ils sont prêts à tirer des conclusions « profondes ». De nombreux articles et émissions politiques sur les chaînes de télévision y sont consacrés.

Beaucoup moins d’attention est accordée aux processus en cours en Chine. Nous, communistes russes, y voyons une omission énorme et étrange. Trump ne pourra tout simplement pas changer radicalement le cap stratégique des États-Unis et de l’Occident tout entier, mais la Chine, elle, en est capable. Et cela est directement lié aux processus en cours sur la planète.

Le terme « majorité mondiale » n’est pas apparu par hasard. Aujourd’hui, la grande majorité des États, y compris les plus grands, sont favorables à un changement qualitatif de la politique internationale. Ils estiment qu’il est nécessaire de renoncer à l’hégémonisme au profit d’un système plus équitable de relations interétatiques. Les aspirations politiques de tous ces pays, associées à la puissance économique croissante de la RPC, sont susceptibles de changer beaucoup de choses sur notre planète.

À quoi sont donc dues les disparités manifestes dans la couverture des événements et des processus actuels ? En Russie, cela s’explique avant tout par le fait que notre politique d’information compte encore beaucoup de personnes qui restent imprégnées du même occidentalisme. Ils espèrent secrètement le rétablissement de relations aussi amicales que possible avec les États-Unis et l’Union européenne. Ils sont plus distants envers la Chine et les autres pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.

Pourquoi en est-il ainsi ? D’une part, le discours de V. V. Poutine à Munich a montré une volonté de défendre la souveraineté de la Russie. D’autre part, de nombreux postes importants dans notre pays sont encore occupés par ceux qui ont autrefois applaudi la destruction de l’URSS. Bien que ces dernières années, l’Occident ait renforcé son agressivité envers la Russie, ces personnes n’ont pas reconnu leurs erreurs passées et restent opposées au socialisme. Elles sont prêtes à renouer avec l’Occident à n’importe quelles conditions, même humiliantes.

Le KPRF est catégoriquement contre cela. Et notre peuple aussi. Les citoyens russes veulent une vraie souveraineté. Pour que la situation de l’information dans notre pays continue à s’améliorer, le KPRF fait de gros efforts. Pour cela, nous utilisons notre autorité dans la société, nos possibilités parlementaires, médiatiques et autres.

Nous expliquons que la politique des dirigeants de la RPC mérite la plus grande attention. Cela est particulièrement important aujourd’hui, alors que le monde se trouve à un tournant décisif. L’humanité est à la croisée des chemins : soit elle se soumet à la volonté impitoyable du capital occidental, soit elle accède à une véritable indépendance. Dans le premier cas, le monde tombera pour longtemps sous la domination de la « pyramide » des États impérialistes dirigés par les États-Unis. Si les peuples défendent leur indépendance, une union égalitaire des nations deviendra possible.

Pour aborder objectivement l’analyse de ce sujet important, il est nécessaire de démonter un certain nombre de mythes qui sont diffusés dans l’espace informationnel. L’un d’eux est que la Chine aurait épuisé ses possibilités de développement accéléré et serait en train de reculer progressivement, laissant l’Inde et d’autres pays prendre le dessus. Selon ces manipulateurs, l’économie chinoise serait étroitement liée à l’économie occidentale et en souffrirait aujourd’hui. Ils affirment que les mesures prises par Washington, notamment l’augmentation des droits d’importation, le retrait des productions de la RPC, la création d’une « alliance des semi-conducteurs » et d’autres mesures, ont causé un préjudice irréparable à Pékin.

Tout cela est un mensonge du début à la fin. Commençons par le fait que l’économie indienne est cinq fois plus petite que celle de la Chine. Même au rythme actuel, il lui faudra des décennies pour se rapprocher de la Chine. C’est la première chose.

Deuxièmement, l’Occident dépend beaucoup plus de la Chine que la Chine ne dépend de l’Occident. Cela est démontré par l’augmentation du déficit commercial entre les deux parties. Le déficit du commerce entre la Chine et les États-Unis a atteint le chiffre record de 361 milliards de dollars. L’année dernière, les États-Unis ont acheté pour 525 milliards de dollars de marchandises à la Chine (soit une augmentation de 5 %) et ne lui ont vendu que pour 164 milliards (soit une baisse de 0,1 %). La situation est similaire avec l’Union européenne. L’année dernière, les pays de l’UE ont vendu pour 213 milliards d’euros de marchandises à la Chine et lui en ont acheté pour 518 milliards.

Oui, les exportations restent importantes pour le développement de l’économie chinoise. Près de 150 millions de personnes sur plus de 800 millions d’actifs y sont directement ou indirectement impliquées. Cependant, alors qu’il y a 20 ans, le commerce extérieur représentait 60 % du PIB chinois, ce chiffre est aujourd’hui tombé à 37 %. Il continue de baisser au profit de la production, du commerce et de la consommation intérieurs.

En y regardant de plus près, la thèse d’un ralentissement de l’économie chinoise s’effondre. Nous avons déjà entendu à maintes reprises parler d’un « atterrissage en douceur » ou même « brutal » de l’économie chinoise. C’était après la crise asiatique de la fin des années 1990, pendant la crise de 2008 et pendant la pandémie de coronavirus. À chaque fois, cependant, la Chine est sortie plus forte, faisant taire tous ses détracteurs et sceptiques.

C’est ce qui se passe aujourd’hui. À la fin de l’année 2024, le PIB de la RPC a augmenté de 5 %. Dans le même temps, la production industrielle a progressé de près de 6 % et les industries de haute technologie montrent une croissance de 9 %. Comparons ces chiffres à ceux de l’économie américaine. L’année dernière, celle-ci n’a progressé que de 2,8 %. Le PIB de l’Union européenne a augmenté encore moins, de moins d’un pour cent.

La différence est encore plus impressionnante si l’on examine l’analyse à long terme. En plus de 40 ans depuis le début de la politique de réforme et d’ouverture, la croissance économique moyenne annuelle de la Chine a été de 8,9 %. Aucune grande économie moderne ne peut se vanter d’un tel rythme.

Des succès remarquables ont également été enregistrés dans d’autres domaines. La production céréalière chinoise a atteint l’année dernière un niveau record de 700 millions de tonnes. Le revenu disponible par habitant a augmenté de 5,1 % en termes réels. Le taux de chômage dans les villes a baissé.

La position des leaders économiques mondiaux dans le commerce international en dit long. Il y a un quart de siècle, les États-Unis étaient un partenaire plus important que la Chine pour 80 % des pays du monde. Ces dernières années, le rapport s’est inversé. 145 des 200 États commercent davantage avec Pékin qu’avec Washington.

La valeur totale des importations et des exportations de la Chine a atteint 43 850 milliards de yuans. Cela représente une augmentation de 5 % en un an. Un nouveau record historique a ainsi été établi. La position de la Chine en tant que premier pays pour le commerce des marchandises s’est encore renforcée.

Depuis longtemps déjà, la Chine est le principal moteur de l’économie mondiale. La contribution du pays à la croissance économique mondiale est de 30 %. C’est ce qui explique la haine de la classe dirigeante américaine envers la Chine. De temps en temps, cette haine atteint un paroxysme. Il en résulte l’apparition de toutes sortes de fausses informations anti-chinoises. Mais ceux qui disposent de données réelles ne se laisseront pas berner par les chimères des impérialistes occidentaux.

Fidélité aux principes et objectifs de développement

Les succès impressionnants de la Chine ne signifient pas que l’avenir lui est tout tracé. La RPC est un acteur important de la politique et de l’économie mondiales. Un tel pays ne peut rester à l’écart des tendances mondiales. Et la volonté des États-Unis et de leurs satellites de dominer le monde fait partie des réalités actuelles.

Le PCC est désigné comme la principale menace dans tous les documents stratégiques des pays de l’OTAN. Et l’arrivée au pouvoir des républicains aux États-Unis n’y a rien changé. Le nouveau secrétaire d’État Marco Rubio est très franc : « Le Parti communiste chinois est l’adversaire le plus puissant et le plus dangereux auquel les États-Unis aient jamais été confrontés. »

Le chef du Pentagone, Peter Heggseth, qualifie le PCC de chef de file des puissances qui rejettent « la puissance, les capacités et les convictions de l’Occident ». Il affirme : « Les communistes chinois ont une vision du monde complètement différente. L’Amérique est en première ligne… Notre tâche est de créer un effet dissuasif qui préservera la domination américaine dans le monde ».

Le sort de l’immense Chine dépend de la capacité de Pékin à mettre en place une défense efficace et à passer à la contre-offensive. De cela dépendra également la situation dans le monde entier, y compris en Russie. C’est pourquoi il est contre-productif d’ignorer la « réponse chinoise ». Cela pourrait entraîner de graves erreurs et des pertes importantes.

La RPC se trouve actuellement à une étape très importante de son développement. Le 14e plan quinquennal, dont l’objectif était d’adapter l’économie à la turbulence mondiale croissante et de répondre aux défis extérieurs, touche à sa fin. Un nouveau plan quinquennal et des objectifs tout aussi ambitieux sont à l’horizon. En outre, le programme « Made in China 2025 » arrive à son terme cette année, ce qui nécessite également une réflexion approfondie sur les succès et les perspectives.

Les principes fondamentaux de la nouvelle période ont été définis lors des « deux sessions » : les sessions annuelles de l’Assemblée populaire nationale (APN) et de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC). Elles se tiennent traditionnellement en mars. Cette année, elles ont débuté avec un jour d’écart, les 4 et 5 mars. Au cours de ces sessions, des déclarations importantes ont été faites et les défis auxquels la Chine est confrontée ont été discutés. Le Premier ministre du Conseil des affaires d’État de la République populaire de Chine, Li Keqiang, a présenté un rapport sur le travail du gouvernement et la mise en œuvre du plan de développement socio-économique pour l’année écoulée. Ses principales conclusions méritent une attention particulière.

Premièrement, la politique de modernisation nationale et la stratégie de développement de nouvelles forces productives seront poursuivies. En 2025, plus de 398 milliards de yuans seront alloués au développement de la science et de la technologie. C’est 10 % de plus qu’en 2024.

Deuxièmement, les dépenses militaires seront augmentées de 7,2 %. Le budget de l’Armée populaire de libération de Chine s’élèvera à près de 1 800 milliards de yuans, soit 250 milliards de dollars.

Troisièmement, les dirigeants de la RPC ont l’intention de maintenir le taux de croissance du PIB à 5 %. Pour ce faire, une attention particulière sera accordée aux « industries d’avenir ». L’accent sera mis sur les technologies de communication mobile de sixième génération, les biotechnologies, l’intelligence artificielle et les technologies quantiques.

Quatrièmement, les mesures visant à stimuler la consommation sont considérées comme un facteur clé du développement national. La demande intérieure est considérée comme le principal moteur et le « stabilisateur » de la croissance économique. À cette fin, les prix seront maintenus « à un niveau acceptable » et l’objectif d’inflation pour 2025 sera de 2 %.

Cinquièmement, la Chine poursuivra sa politique étrangère indépendante et pacifique et sa coopération constructive avec les autres pays. Le rapport souligne le rejet de l’hégémonie et de la politique de force de certains États. Dans le même temps, la RPC reste ouverte à une plus grande ouverture au monde extérieur et réaffirme son attachement à l’égalité et à la justice sur la scène internationale.

Sixièmement, Pékin souligne son attachement aux principes de gouvernance établis. Le processus de développement du pays se déroulera sous la direction ferme du Parti communiste, conformément à la stratégie globale de son Comité central.

Le quatrième plénum du Comité central du PCC de la 20e législature, qui se tiendra à l’automne, s’annonce particulièrement important. C’est lors de ces plénums que le plan préliminaire du prochain plan quinquennal est approuvé. Le XVe plan quinquennal de développement socio-économique sera adopté en 2026 et s’étendra jusqu’en 2030.

Les événements récents en Chine permettent de se faire une idée générale des principales orientations et principes du développement du pays. Le 3e plénum du Comité central du Parti communiste chinois de la 20e législature, qui s’est tenu en juillet dernier, fournit une matière importante à réflexion. Il a élaboré des plans pour approfondir davantage les réformes et promouvoir la modernisation.

Au total, plus de 300 mesures importantes dans le domaine des réformes ont été proposées au cours de la réunion. Elles ont été reprises dans la résolution « Sur l’approfondissement global des réformes pour promouvoir la modernisation chinoise ». Ce document détaillé aborde l’ensemble des tâches prioritaires auxquelles la Chine est confrontée.

Tout en soulignant que la politique de réforme et d’ouverture a donné le coup d’envoi à un développement accéléré du pays, le Comité central du PCC a reconnu que les moyens concrets mis en œuvre pour la mettre en œuvre n’ont pas toujours répondu aux intérêts du pays et du peuple. Une nouvelle génération de dirigeants, avec à sa tête Xi Jinping, s’est attelée à corriger les erreurs.

La décision du Comité central indique : « Ayant trouvé le courage d’aborder les « zones profondes » et de résoudre les questions les plus complexes sans reculer devant aucun danger, le Comité central du Parti a résolument éliminé divers défauts structurels et institutionnels, ce qui a permis aux réformes de passer d’une phase de recherche locale et de dépassement de certains obstacles à une phase d’approfondissement systématique, intégré et global… Grâce à tout cela, la Chine s’est engagée dans une nouvelle campagne de construction globale d’un État socialiste modernisé. Le moment présent et la période qui va suivre sont d’une importance cruciale pour la promotion globale de la grande cause de la construction d’une puissance forte et de la renaissance nationale grâce à la modernisation chinoise.

Le PCC justifie la nécessité de poursuivre sa politique de modernisation par la complexité de la situation internationale, la nouvelle vague de la révolution scientifique et technologique et les attentes des masses populaires. Il est souligné que sans réponses adéquates aux défis contemporains, il est impossible de préserver et d’améliorer le système socialiste chinois, de renforcer le potentiel de l’administration publique, de promouvoir le développement durable et à long terme du parti et de l’État, et de satisfaire les exigences du peuple.

Le plénum du Comité central du PCC a désigné le marxisme-léninisme, les idées de Mao Zedong, la théorie de Deng Xiaoping, ainsi que les idées de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise dans la nouvelle ère comme idées directrices pour l’approfondissement global des réformes. Le point de départ et l’objectif final des réformes ont été déclarés comme étant la promotion de l’égalité sociale et de la justice, ainsi que l’amélioration du bien-être du peuple.

Les dirigeants chinois se souviennent bien d’une des critiques de Karl Marx à l’égard du capitalisme, selon laquelle « la dépréciation du monde humain croît en proportion directe de la croissance de la valeur des choses ». La valeur du socialisme, son humanisme, se manifeste précisément dans sa capacité à résoudre ce problème. À cet égard, Marx affirmait : « Si le caractère de l’homme est façonné par les circonstances, il faut donc rendre les circonstances humaines ».

Les communistes chinois travaillent sans relâche et avec détermination à la résolution de cette tâche. Le 3 décembre 2013, lors de la 11e session de formation collective réunissant les membres du Politburo du 18e Comité central du Parti communiste chinois, Xi Jinping déclarait : « Pour soutenir et développer le socialisme à la chinoise, nous devons réguler les relations de production afin de les adapter au développement des forces productives, et améliorer la superstructure afin de l’adapter à la base économique. Au cours des 35 années de réforme et d’ouverture, nous avons obtenu de grands succès dans le développement socio-économique. La raison principale en est que nous avons libéré le potentiel des forces productives… En mettant l’accent sur les réformes, nous nous efforçons de promouvoir le développement social en nous adaptant à l’évolution des principales contradictions sociales. Les contradictions sociales fondamentales sont en constante évolution, c’est pourquoi nous devons constamment ajuster les relations de production et améliorer la superstructure. J’ai déjà dit que le développement de notre pratique, la libération des consciences, les réformes et l’ouverture sont des processus sans fin. Les réformes et l’ouverture sont un processus continu qui ne s’achèvera jamais. Cela correspond au matérialisme historique ».

Dans son rapport au 19e Congrès du PCC le 18 octobre 2017, Xi Jinping a particulièrement souligné la nécessité de « former un système institutionnel complet, scientifiquement fondé, normatif et fonctionnant efficacement afin de mettre pleinement en valeur les avantages du système socialiste chinois ». À cet égard, il a souligné : « Seul le socialisme peut sauver la Chine, seule la mise en œuvre d’une politique de réforme et d’ouverture peut permettre le développement de la Chine, le développement du socialisme et le développement du marxisme. Il est nécessaire de continuer à préserver et à améliorer le système socialiste avec des caractéristiques chinoises, et de stimuler sans relâche la modernisation du système et d potentiel de la gouvernance publique ».

La résolution du 3e plénum du 20e Comité central du PCC stipule : « D’ici 2035, un système d’économie socialiste de marché de haut niveau sera pleinement mis en place, le système socialiste aux caractéristiques chinoises sera plus perfectionné, la modernisation du système et du potentiel de la gestion publique sera globalement réalisée, la modernisation socialiste sera essentiellement achevée, ce qui permettra de jeter des bases solides pour la construction complète d’une puissance socialiste modernisée d’ici le milieu du siècle actuel ».

Notons plusieurs autres idées importantes qui ont trouvé leur reflet dans la résolution du plénum du CC du PCC. Premièrement, tout en reconnaissant la nécessité d’utiliser les mécanismes du marché dans la répartition des ressources, le parti appelle à « jouer plus efficacement le rôle du gouvernement, à défendre et à perfectionner le système économique fondamental du socialisme, à promouvoir la réalisation d’un haut niveau d’autosuffisance et d’autonomie scientifiques et techniques ».

Deuxièmement, l’accent est mis sur le développement de la démocratie populaire. La position du peuple en tant que maître du pays et la primauté du droit dans la gestion de l’État sont soulignées. Des objectifs sont fixés pour atteindre un niveau plus élevé de construction d’un État socialiste de droit.

Troisièmement, l’importance d’améliorer le système et les mécanismes de développement du secteur culturel est soulignée. Il est question de la nécessité de promouvoir l’épanouissement culturel, d’enrichir la vie spirituelle du peuple, de renforcer la « puissance douce » culturelle du pays et d’accroître l’influence de la culture chinoise.

Il est extrêmement important que le plénum ait souligné la position dominante du marxisme dans le domaine idéologique. Comme on le sait, les dirigeants chinois ont étudié attentivement l’expérience de la destruction de l’URSS. Lors de conversations avec nos amis chinois, j’ai moi-même eu à plusieurs reprises l’occasion de répondre à des questions sur les causes de la tragédie qui a frappé l’Union soviétique. Cette question a toujours intéressé les politiciens, les économistes et les scientifiques chinois. Grâce à un travail de recherche considérable, des conclusions importantes ont été tirées.

L’une des conclusions fondamentales est que la sclérose du travail idéologique conduit à l’affaiblissement du parti marxiste-léniniste et à la restauration du capitalisme. Dans ce contexte, le plénum a fixé comme tâche d’améliorer le système de formation dans les groupes de préparation théorique auprès des comités du parti et le travail idéologique et politique en général. La tâche suivante a été confiée : « Introduire des innovations dans les programmes de recherche et de développement de la théorie marxiste, mettre en œuvre des programmes innovants dans le domaine de la philosophie et des sciences sociales, former un système chinois indépendant de connaissances dans le domaine de la philosophie et des sciences sociales ».

Quatrièmement, une attention particulière est accordée à l’amélioration de la qualité de vie de la population. À cette fin, le système de répartition des revenus et le système d’emploi doivent être améliorés. Il convient d’améliorer la protection sociale et de rendre les services publics de base plus accessibles. Le résultat doit être le développement complet de l’être humain et la garantie d’une vie prospère pour toute la population.

La cinquième tâche consiste à construire une « Chine belle ». Cela implique l’amélioration de l’environnement, la promotion d’un développement économique économe, intensif et à faible émission de carbone, ainsi que la coexistence harmonieuse de l’homme et de la nature.

Sixièmement, le plénum du Comité central du PCC s’est concentré sur la construction d’une « Chine paisible ». La réalisation de cet objectif suppose l’amélioration du système de sécurité nationale.

Le septième principe est le dernier de la liste, mais l’un des plus importants. La résolution stipule : « En concentrant nos efforts sur l’amélioration du niveau de direction du parti et le renforcement de son potentiel…, nous devons renouveler et améliorer les méthodes de direction du parti et de gestion de l’État, approfondir la réforme du système de construction du parti et perfectionner le système de gestion interne rigoureuse et globale du parti ».

La campagne anti-corruption se poursuit en Chine. Selon les données officielles, au cours des trois premiers trimestres de 2024, les organes d’inspection disciplinaire et de surveillance du pays ont enquêté sur 642 000 affaires. Environ 462 000 personnes ont été sanctionnées. Les dossiers de 15 000 personnes ont été transmis au parquet. Le nombre de fonctionnaires de niveau ministériel et de chefs d’administration provinciale faisant l’objet d’une enquête a atteint 58 personnes. Ces chiffres sont supérieurs à ceux de l’année précédente. Parmi les personnes faisant l’objet d’une enquête figure Miao Hua, chef du département du travail politique du Conseil militaire central. Il a été démis de ses fonctions pour suspicion de violations graves de la discipline.

Les dirigeants chinois se sont donc fixé des objectifs ambitieux et constructifs. Ils doivent être atteints d’ici 2029, date du 80e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.

Sur la voie du progrès global

Les dirigeants chinois élaborent leur programme d’action dans un contexte mondial complexe. L’humanité traverse une période tumultueuse, marquée par des conflits et des contradictions engendrés par la crise du système capitaliste. Le « navire » chinois s’engage dans cette mer agitée avec un équipement complet. La RPC dispose de tous les atouts nécessaires : une équipe expérimentée, des cartes de navigation précises et des instructions claires en cas d’imprévus.

L’objectif de Pékin est de construire un État socialiste puissant et de réaliser la renaissance nationale par la modernisation. Tout porte à croire que le peuple chinois continuera à avancer avec succès, étroitement uni autour du Comité central du Parti communiste chinois dirigé par Xi Jinping. Il saura assurer la modernisation complète de son pays sur la base des principes du socialisme.

Le « deuxième siècle » du PCC a pour objectif la construction d’un État socialiste modernisé d’ici 2049, c’est-à-dire d’ici le centenaire de la RPC. Le « premier siècle » a coïncidé avec le centenaire du Parti communiste. Sur la voie qui y mène, l’objectif de créer une société à revenu moyen a été atteint avec succès. La Chine a réduit à zéro les taux d’extrême pauvreté avant l’échéance prévue. Il s’agit là d’une sorte d’exploit historique pour le PCC, car au début des réformes, le taux de pauvreté dépassait 80 %.

Les objectifs fixés par le 3e plénum constituent la base de la politique actuelle. En février, le président chinois Xi Jinping s’est rendu dans la province du Jilin, appelant la région à jouer un rôle plus important dans la promotion de la modernisation chinoise. Selon lui, le Jilin doit se concentrer sur un développement de haute qualité. Cela implique de mettre l’accent sur le secteur réel de l’économie et une planification unifiée pour le développement de productions compétitives et la culture de forces productives d’une nouvelle qualité. Xi Jinping a également souligné la nécessité de transformer les avancées scientifiques et techniques en forces productives réelles.

Une réunion du gouvernement à laquelle a participé le ministre des Finances de la RPC, Lan Fo’an, a été consacrée aux perspectives de développement du pays. La modernisation de l’industrie nationale a été désignée comme une tâche prioritaire. Elle suppose l’introduction d’innovations et de technologies de pointe, le soutien à l’éducation et la création de conditions favorables aux petites entreprises. Parallèlement, les dirigeants chinois entendent s’efforcer d’améliorer le bien-être de la population. Pour y parvenir, il convient de stimuler l’emploi, d’améliorer la qualité des soins de santé et de mettre en place un réseau de sécurité sociale développé.

Les questions liées à l’économie mondiale ont également été abordées lors de la réunion. La nécessité de maintenir un haut niveau d’ouverture vers l’extérieur, d’optimiser les droits de douane et autres mesures de politique fiscale applicables aux exportations et aux importations a été soulignée. L’approfondissement de la coopération avec les pays participant à l’initiative « Une ceinture, une route » a été particulièrement souligné. La Chine entend participer activement à la gouvernance mondiale et aux discussions sur les questions financières et économiques aux niveaux bilatéral et multilatéral.

Malgré son implication dans les processus mondiaux, Pékin considère la consommation intérieure et la stimulation de la demande comme des facteurs clés du développement. Il est prévu d’augmenter le pouvoir d’achat des citoyens, notamment en relevant l’âge de la retraite.

Dans l’ensemble, l’année 2025 devrait être marquée par de nouvelles réalisations économiques, des avancées technologiques majeures et le renforcement de la coopération internationale. Selon la plupart des prévisions, Pékin devrait parvenir à maintenir une croissance économique stable de 5 %. Cela correspond aux objectifs fixés dans le 14e plan quinquennal et visant à surmonter les conséquences de la « crise du coronavirus ».

Cependant, la Chine ne se limite pas à des considérations à court terme. L’objectif de maintenir la croissance annuelle du PIB à 5 % correspond aux plans visant à doubler l’économie d’ici 2035. L’Institut des finances « Zhongyang » de l’Université populaire de la République populaire de Chine estime que dans les dix prochaines années, la Chine maintiendra un taux de croissance annuel moyen pondéré de 4,7 à 5 %. Avec de tels indicateurs, d’ici 2035, la RPC doublera son PIB par rapport à 2020. Cela signifiera que le pays dépassera largement les États-Unis en termes de PIB. À ce moment-là, l’économie américaine s’élèvera à 32-33 billions de dollars, tandis que celle de la Chine atteindra 35 billions. Cela garantira à la Chine le statut d’économie n° 1.

Les dirigeants du pays entendent atteindre ces objectifs ambitieux à l’aide de plusieurs stratégies étroitement liées. La première consiste à modifier la politique budgétaire. Son régime passera de « modéré » à « modérément souple ». Selon les économistes, cela aura les conséquences suivantes. Premièrement, la réduction de 1,5 à 2,5 % du taux des réserves obligatoires des banques libérera entre 3 et 5 000 milliards de yuans supplémentaires de liquidités. Deuxièmement, le volume des émissions d’obligations d’État à très long terme passera de 1 000 à 2 000 milliards de yuans. Troisièmement, le quota d’émission d’obligations d’État à des fins spécifiques par les gouvernements locaux sera considérablement élargi. Si, l’année dernière, le quota s’élevait à 3 900 milliards de yuans, il passera à 5 000 milliards de yuans en 2025.

Les fonds collectés grâce à l’émission d’obligations d’État seront affectés par le gouvernement à des projets d’infrastructure, au soutien du marché immobilier et à la stimulation de la consommation intérieure. Le développement de la demande intérieure est précisément le deuxième objectif principal de la politique économique à court terme. Grâce à cet instrument, les dirigeants chinois entendent atténuer l’impact des facteurs d’incertitude externes, parmi lesquels le durcissement de la politique commerciale de l’administration Trump.

Nos amis chinois ont tout à fait raison dans leurs décisions. La consommation intérieure est beaucoup plus prévisible et contrôlable que le commerce extérieur. Elle doit jouer le rôle d’un contrepoids qui assurera la stabilité de l’économie dans un contexte de tempête mondiale.

Parmi les mécanismes concrets visant à stimuler la consommation intérieure figure l’extension du programme de renouvellement des appareils électroménagers par les ménages chinois. Selon le Comité d’État chinois pour la réforme et le développement, la liste des appareils électroménagers subventionnés passe de 8 à 12. L’État a également l’intention d’étendre les subventions pour les ventes d’appareils électroniques, notamment les smartphones, les tablettes et les montres connectées.

D’autres mesures comprennent l’augmentation de l’émission de bons d’achat et l’allongement des périodes de soldes dans le secteur du commerce. Ainsi, cette année, la période de soldes du Nouvel An chinois s’est prolongée du 7 janvier au 5 février. Grâce aux mesures prises, la croissance du commerce de détail en 2025 dépassera la croissance économique et atteindra au moins 5,5 %.

Outre les subventions accordées aux biens et services, la stimulation de la consommation intérieure passe par une augmentation systématique des investissements dans les immobilisations. Les investissements dans les infrastructures et, surtout, dans l’industrie manufacturière connaissent une croissance particulièrement forte. Les investissements dans les secteurs de haute technologie progressent également à un rythme accéléré, avec une hausse de 8 % en glissement annuel.

La croissance des investissements dans les fonds fixes augmente la consommation de matériaux de construction et de machines, crée de nouveaux emplois et assure la croissance des revenus de la population. Tout cela, à son tour, crée une demande supplémentaire. Selon les prévisions, en 2025, la croissance des investissements dans les infrastructures s’élèvera à 5,5 %, et dans la production – à 6 %.

Le lancement de nouveaux projets en janvier de cette année a constitué une avancée importante et significative. Dans la seule ville de Xiamen, dans la province du Fujian, 77 projets ont été lancés pour un montant total de 77,5 milliards de yuans. L’ampleur du développement est impressionnante.

Dans la province du Hebei, la plus grande centrale hydroélectrique à accumulation par pompage au monde, Fengning, a été mise en service. Elle est équipée de 12 turbines hydrauliques réversibles d’une puissance de 300 MW chacune. Deux d’entre elles sont à vitesse variable. La puissance totale installée de la centrale est de 3,6 GW.

Dans la province d’Anhui, la première partie des 622 grands projets prévus pour 2025, d’un coût total de 406 milliards de yuans, a été lancée. Plus de la moitié d’entre eux sont destinés au développement d’industries modernes de haute technologie, notamment les nouvelles énergies et la production de nouveaux matériaux.

Cinq provinces et villes sous administration centrale, dont Shanghai, Guangdong, Zhejiang et Liaoning, ont annoncé des plans pour stimuler l’industrie des semi-conducteurs. Celle-ci est aujourd’hui considérée comme essentielle au développement d’une économie de pointe.

Le Guangdong et Shanghai ont l’intention de renforcer leur position de leader dans le secteur de la production de véhicules à énergie nouvelle (NEV), où la Chine dispose d’un avantage technologique. En outre, la province du Guangdong participe à un projet pilote visant à mettre en œuvre l’initiative nationale « intégration des véhicules, des routes et des technologies cloud ».

La province du Sichuan et la ville de Chongqing forment ensemble la région économique du sud-ouest de la Chine. Celle-ci mise particulièrement sur le développement des technologies de transport intelligentes.

Plusieurs provinces ont présenté des programmes « Intelligence artificielle plus ». Pékin crée deux pôles informatiques intelligents, chacun d’entre eux étant conçu pour accueillir 10 000 processeurs graphiques. La province d’Anhui prévoit la construction d’un centre de recherche pour le développement d’un réacteur thermonucléaire. C’est également là que se concentrent les principales capacités du projet de station internationale de recherche lunaire. Shanghai, où sont fabriqués les avions de ligne C919, travaille au développement d’une industrie aéronautique à grande échelle. Hainan met en œuvre un projet unique de production d’hydrogène à partir de l’énergie éolienne.

Dès cette année, la Chine prévoit de mettre en service des aérotaxis à décollage et atterrissage verticaux. Shanghai sera la première ville à bénéficier de ce système de transport innovant. À l’heure actuelle, 150 itinéraires ont déjà été élaborés. D’ici 2027, leur nombre passera à 400. Pour gérer le trafic aérien à basse altitude, on utilisera les réseaux de communication de cinquième génération et le système de navigation par satellite chinois « Beidou ».

Une autre nouveauté est attendue cette année : le lancement d’avions à propulsion électrique. Les travaux de développement de l’aviation à hydrogène se poursuivront également. Le premier avion monomoteur à quatre places fonctionnant à l’hydrogène a déjà été testé avec succès l’année dernière.

Le déploiement du groupe de satellites de communication en orbite basse Qianfan (« Mille voiles ») constituera une avancée importante. Les 18 premiers appareils ont été lancés en août 2024. L’objectif est d’atteindre 648 satellites d’ici la fin de l’année. Ce groupe pourrait dépasser le réseau américain Starlink, qui compte 6 200 appareils. Le système chinois sera composé de 14 000 satellites. Le nouveau réseau assurera la connexion Internet, surveillera la pollution atmosphérique dans le monde entier et créera un « parapluie » pour protéger contre les astéroïdes potentiellement dangereux.

Les satellites spatiaux seront assemblés, entre autres, dans la plus grande usine d’Asie. Elle sera mise en service en juin 2025. Les travaux sont en cours au cosmodrome de Wenchang, sur l’île de Hainan.

L’industrie automobile chinoise connaît un développement fulgurant. La Chine représente déjà 58 % du parc mondial de véhicules électriques. En 2014, les exportations automobiles chinoises représentaient 0,6 % des livraisons mondiales. À la fin de l’année 2023, les ventes de voitures à l’étranger ont atteint 8,1 % des exportations mondiales.

Enfin, la Chine bat des records en matière de développement des capacités de calcul et de l’intelligence artificielle. Le ministère de l’Industrie et des Technologies de l’information de la RPC prévoit que la puissance de calcul de la Chine atteindra 300 exaflops en 2025. Rappelons qu’un exaflop équivaut à un quintillion d’opérations par seconde.

En janvier dernier, la start-up chinoise DeepSeek a littéralement révolutionné le secteur des technologies. Elle a présenté un chatbot IA ouvert, capable de rivaliser avec ses homologues occidentaux. DeepSeek est activement intégré dans les produits de Tencent, un fournisseur d’accès Internet qui prend en charge le système de messagerie instantanée QQ. Le moteur de recherche chinois Baidu et le constructeur automobile BYD ne sont pas en reste. Le système DeepSeek est également utilisé dans l’administration publique.

Une avancée technologique est impensable sans progrès scientifique. Là encore, la Chine affiche des résultats impressionnants. En 2024, la RPC s’est hissée à la 11e place du classement « Global Innovation Index », devenant ainsi le seul pays à revenu moyen à figurer dans le top 30. Même l’agence Bloomberg, que l’on peut difficilement soupçonner de sympathie pour Pékin, prévoit qu’en 2026, l’industrie de haute technologie chinoise représentera 19 % du PIB, contre 11 % en 2018. Cette part passera à 23 % si l’on inclut le « nouveau trio » des industries de haute technologie : les nouveaux moyens de transport énergétiques, les batteries au lithium et les produits photovoltaïques.

La RPC compte 13 des 22 nouvelles « usines phares ». Ce nom a été donné aux entreprises qui répondent aux critères mondiaux les plus élevés en matière de production numérique intelligente moderne, d’économie des ressources et de protection de l’environnement.

La Chine contribue de manière décisive à la stratégie de « transition énergétique » en produisant 70 % des modules photovoltaïques et 60 % des équipements éoliens. En 2024, les exportations d’éoliennes ont augmenté de 72 %. L’année dernière, un nombre record de batteries au lithium a également été exporté, soit 3,91 milliards.

Les idées de Xi Jinping et les contours de l’avenir

Malgré toutes les réalisations de son « circuit interne », la Chine reste un acteur important dans les processus mondiaux. Ce rôle s’accroît proportionnellement au renforcement des capacités économiques du pays. Cependant, le comportement de la RPC dans les processus économiques et politiques internationaux diffère fondamentalement de la politique hégémonique des forces impérialistes américaines. Pékin ne prône pas le diktat d’une oligarchie mondiale, mais une coopération mutuellement avantageuse, une humanité-famille où chacun a un droit de vote légitime.

La Chine propose un système d’organisation mondiale, exprimé dans le concept d’une communauté de destin commun pour l’humanité. Son contenu le plus complet est présenté dans le rapport de Xi Jinping au XXe Congrès du PCC. À cette occasion, en octobre 2022, il a été déclaré que le monde subissait des changements sans précédent.

D’une part, les peuples aspirent à la coopération et au développement selon le principe du gagnant-gagnant. D’autre part, le « déficit de paix, le déficit de développement, le déficit de sécurité et le déficit de gouvernance » s’aggravent, ce qui est lié à la politique de plusieurs puissances visant à opprimer les faibles, à les piller et à exercer d’autres formes d’hégémonie, de despotisme et de harcèlement.

La Chine a une riche expérience historique derrière elle. Ses pages les plus dramatiques sont liées aux actions des puissances coloniales qui ont tenté de diviser la Chine et de la soumettre. Les meilleurs fils du peuple chinois n’ont jamais accepté cela. À son époque, V.I. Lénine y accordait une attention particulière.

Cette année marque le 120e anniversaire du début de la première révolution russe de 1905-1907. Évaluant son influence, V.I. Lénine écrivait : « La révolution russe a provoqué un mouvement dans toute l’Asie. Les révolutions en Turquie, en Perse et en Chine prouvent que le puissant soulèvement de 1905 a laissé des traces profondes et que son influence, qui se manifeste dans le mouvement graduel de centaines et de centaines de millions de personnes, est inextirpable ».

Développant sa pensée, Lénine notait : « Le capitalisme mondial et le mouvement russe de 1905 ont définitivement réveillé l’Asie. Des centaines de millions de personnes opprimées, sauvages, enlisées dans une stagnation médiévale, se sont réveillées à une nouvelle vie et à la lutte pour les droits élémentaires de l’homme, pour la démocratie… Le réveil de l’Asie et le début de la lutte pour le pouvoir par le prolétariat d’avant-garde de l’Europe marquent le début, au début du XXe siècle, d’une nouvelle période de l’histoire mondiale ».

La résolution spéciale VI (« de Prague ») de la Conférence panrusse du POSDR « Sur la révolution chinoise », rédigée par V.I. Lénine, constatait notamment « l’importance mondiale de la lutte révolutionnaire du peuple chinois, qui porte la libération de l’Asie et sape la domination de la bourgeoisie européenne, salue les révolutionnaires républicains de Chine, témoigne de la profonde inspiration et de la sympathie totale avec lesquelles le prolétariat russe suit les succès du peuple révolutionnaire en Chine, et condamne le comportement du libéralisme russe qui soutient la politique d’usurpation du tsarisme ».

V.I. Lénine traitait de la Chine, où le prolétariat n’existait pas encore en tant que force politique indépendante et puissante. À cet égard, il appréciait beaucoup le programme démocratique de Sun Yat-sen, y voyant un moyen de mobiliser les masses populaires chinoises pour la révolution. Lénine écrivait à propos du « démocratisme combatif et sincère » qui imprégnait les programmes de Sun Yat-sen et notait : « Nous avons devant nous une idéologie véritablement grande d’un peuple véritablement grand, qui sait non seulement pleurer son esclavage séculaire, non seulement rêver de liberté et d’égalité, mais aussi lutter contre les oppresseurs séculaires de la Chine ».

Dès 1916, V.I. Lénine soulignait l’inévitabilité des guerres de libération des peuples des pays coloniaux et dépendants, en premier lieu ceux comme la Chine, contre l’impérialisme. L’analyse de Lénine s’est pleinement confirmée. Le développement de la révolution chinoise de 1926 à 1949 s’est déroulé sous la forme de guerres révolutionnaires anti-féodales et anti-impérialistes qui se sont succédé.

Le caractère du futur pouvoir en Chine intéressait profondément I.V. Staline. En novembre 1926, il notait qu’elle ressemblerait « au pouvoir dont nous parlions en 1905, c’est-à-dire quelque chose comme une dictature démocratique du prolétariat et de la paysannerie, à cette différence près qu’il s’agirait d’un pouvoir anti-impérialiste par excellence ».

Développant les idées marxistes-léninistes à la lumière de l’expérience de son pays, Mao Zedong a rédigé toute une série d’ouvrages importants sur la révolution chinoise. Parmi ceux-ci, citons « De la démocratie nouvelle» (1940), « La dictature de la démocratie populaire » (1949) et bien d’autres encore. En combinant avec succès la théorie et la pratique, Mao Zedong a conduit le PCC à la victoire et est devenu le fondateur de la Nouvelle Chine.

Fidèle au drapeau rouge de Marx, Engels, Lénine et Staline, le Parti communiste chinois applique avec succès la théorie marxiste-léniniste dans sa politique. Sur cette base, il conduit le peuple chinois vers de nouvelles victoires, en indiquant les moyens de surmonter les grands défis et les graves menaces.

On ne peut qu’être d’accord avec l’évaluation de camarade Xi Jinping : « La société humaine est confrontée à des défis sans précédent. Le monde se trouve à nouveau à un tournant de son développement historique, et son avenir dépend du choix de tous les peuples du monde ». La Chine mène une politique étrangère indépendante et autonome, défend les normes des relations internationales, protège l’égalité et la justice sur la scène mondiale. La RPC respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les pays, soutient le droit des peuples à choisir librement leur voie de développement et leur système social.

Comme l’a souligné le camarade Xi Jinping lors du XXe Congrès du PCC, « la Chine s’oppose catégoriquement à toute forme d’hégémonisme et de politique de force, à la mentalité de « guerre froide », à l’ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays et à l’application de deux poids deux mesures ». Cette intransigeance face à la dictature, cette aspiration à l’amitié entre les peuples et à une coopération égalitaire sont pleinement conformes à l’esprit du marxisme-léninisme.

Pékin voit l’avenir des peuples du monde dans la construction d’une communauté de destin pour l’humanité. Cela suppose de suivre des principes communs, de vivre dans la paix et la concorde, de rechercher la coopération et le bien commun. On ne peut que reconnaître la justesse de cette approche. En effet, ce n’est que sur ces bases qu’il est possible d’assurer la prospérité et la sécurité dans le monde. En précisant ses approches en matière d’affaires internationales, la Chine est prête à mettre en œuvre, avec la communauté internationale, ses initiatives en faveur du développement mondial et de la sécurité mondiale.

Xi Jinping appelle à développer les valeurs communes de toute l’humanité : paix, développement, égalité, justice, démocratie et liberté, promotion de la compréhension mutuelle et du développement de relations étroites entre les peuples de tous les pays, respect de la diversité des civilisations mondiales. Les échanges et l’enrichissement mutuel entre les civilisations sont capables de prendre le dessus sur l’aliénation et les conflits mutuels, sur le sentiment de supériorité d’une civilisation sur une autre.

« L’époque dans laquelle nous vivons est pleine de défis, mais aussi pleine d’espoirs. Le peuple chinois est prêt à travailler main dans la main avec tous les peuples du monde pour créer un avenir encore plus beau pour l’humanité ! », souligne Xi Jinping. Cela montre clairement la volonté de créer un climat fondamentalement différent dans les relations sur la scène mondiale et de réagir ensemble aux défis mondiaux.

Pékin s’en tient invariablement aux principes élaborés dans sa politique étrangère. Lors d’un symposium consacré à la situation internationale et à la diplomatie chinoise à l’issue de l’année 2024, Wang Yi, membre du Politburo du Comité central du Parti communiste chinois et ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, a déclaré que la création d’une communauté de destin commun pour l’humanité était une entreprise formidable à laquelle de plus en plus de pays à travers le monde se joignaient. Au cours de l’année écoulée, des accords visant à promouvoir conjointement ce concept ont été conclus avec le Brésil, la Serbie et d’autres pays.

Les dirigeants chinois et africains ont convenu de créer une communauté sino-africaine de destin commun pour une nouvelle ère. Selon Wang Yi, cela reflète la volonté commune de 2,8 milliards de Chinois et d’Africains de se développer ensemble dans un esprit de solidarité renforcée. Il a ajouté que la Chine s’efforce de créer des communautés de destin commun avec l’Asie centrale, l’ASEAN, les pays arabes, les pays d’Amérique latine et les Caraïbes. Le ministre chinois des Affaires étrangères a sans aucun doute raison de souligner que tout cela ouvre de nouveaux horizons pour la coexistence harmonieuse des différentes civilisations.

L’ouverture à Pékin, le 2 janvier dernier, du Centre de recherche sur la communauté de destin de l’humanité a constitué une étape importante dans cette direction. Créé au sein de l’Académie diplomatique chinoise, ce centre a pour mission d’approfondir la recherche scientifique, la consultation politique, la promotion et la formation de talents dans le domaine de la communauté de destin de l’humanité. S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture, Wang Yi a déclaré : « Le concept de communauté de destin commun unit les intérêts fondamentaux du peuple chinois et des peuples de tous les pays et lie étroitement l’avenir de la Chine à celui du monde entier. Nous sommes heureux de voir que ce concept est passé d’une initiative à un consensus, d’une vision à une pratique, et qu’il contribue à des changements positifs dans le monde contemporain ».

La politique étrangère de la Chine repose entièrement sur le concept de communauté de destin de l’humanité. Une série d’événements importants, dont Pékin sera le principal organisateur, sont prévus cette année. Fin août-début septembre, la Chine accueillera le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai. Lors de la réunion des chefs d’État de l’organisation, plusieurs documents importants devraient être adoptés. Parmi eux, la stratégie de développement de l’OCS pour la nouvelle décennie.

Ce n’est pas le seul événement prévu pendant la présidence chinoise. Ainsi, le Forum des partis politiques de l’OCS, le Forum sur la réduction de la pauvreté et le développement durable, ainsi que le Salon international de l’investissement et du commerce sont en cours de préparation. Au total, près d’une quarantaine d’événements sont en cours de préparation.

En mai, le Forum sur la coopération des médias des pays de l’OCS-2025 se tiendra au Xinjiang. Il se tiendra à l’initiative du Quotidien du Peuple. La chaîne de télévision du Parti communiste de la Fédération de Russie, Krasnaya Linia, sera l’un des participants. Il convient également de noter que notre chaîne de télévision est le partenaire d’information du réseau d’information du projet « Une ceinture, une route ».

Le prochain sommet de l’initiative « Une ceinture, une route » promet également d’être un événement important. Ses participants devront définir les orientations de développement dans un contexte de renforcement de la politique agressive de Washington. En un peu plus de dix ans, l’initiative a prouvé son efficacité. La Chine a signé des accords de coopération avec plus de 150 pays et 30 organisations internationales.

Selon les données du ministère chinois du Commerce, les entreprises chinoises ont créé plus de 17 000 entreprises à l’étranger dans le cadre de cette initiative. Le volume total des investissements directs a dépassé 330 milliards de dollars. Les zones commerciales et économiques ouvertes dans les pays participants ont créé 530 000 emplois. Le commerce de la Chine avec ses partenaires de la « Ceinture et la Route » a augmenté de 6,4 % en glissement annuel et a dépassé pour la première fois la moitié du volume total du commerce extérieur du pays.

En décembre 2024, un symposium consacré à la mise en œuvre de la stratégie s’est tenu à Pékin. Comme l’a déclaré Xi Jinping, la coopération multilatérale est entrée dans une nouvelle phase de développement de haute qualité. Il a souligné la nécessité d’adhérer aux principes de consultations larges, de contribution commune et d’avantages mutuels ; d’une coopération ouverte, écologique et honnête ; d’un partenariat de haut niveau, axé sur les personnes et durable.

Les communistes russes considèrent l’idée d’une communauté de destin unique pour l’humanité comme extrêmement fructueuse. Elle correspond pleinement aux intérêts de tous les pays et de tous les peuples, y compris, bien sûr, ceux de la Russie. Il convient de souligner tout particulièrement la position commune de nos deux pays en faveur de l’établissement de relations internationales équitables. Cette similitude d’approche sur la scène internationale favorise la compréhension mutuelle entre Pékin et Moscou sur d’autres questions également.

Le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, d’autres dirigeants politiques et d’État de nos pays, des scientifiques et des experts ont souligné à maintes reprises que les relations entre la Chine et la Russie avaient atteint un niveau sans précédent. Heureusement, cette évaluation est tout à fait justifiée. Je suis profondément convaincu que ces relations doivent être chéries et que tout doit être fait pour rapprocher encore davantage nos peuples. Pour le KPRF, c’est là que nous devons concentrer nos efforts.

La construction d’une communauté de destin pour l’humanité exige le renforcement d’une coopération de haute qualité et l’amélioration des mécanismes de planification, de coordination et de gestion. Tel est le point de vue de l’auteur de ce concept, le président de la République populaire de Chine et secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois, Xi Jinping. Il est important que toutes les forces progressistes soutiennent son appel à la persévérance et au courage pour surmonter tous les risques et défis, et à la consolidation sans faille de la coopération.

L’avenir se construit à partir du passé, et ses contours se dessinent dans le présent. L’avenir de l’humanité se décide en grande partie aujourd’hui, et dans une large mesure en Chine. Les processus en cours en RPC ont une incidence sur la Russie et le reste du monde. Et le fait que cette influence soit productive et constructive redéfinit la voie socialiste du peuple chinois.

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1 Commentaire

  • Xuan

    Les communistes devraient lire cet article, que Marianne a eu la grande patience de traduire, non seulement à cause de son analyse du rapport entre révolution et contre-révolution, mais de ce qu’il dit en filigrane du mouvement communiste international.

    L’article de Ziouganov, publié dans la revue théorique chinoise « Etudes marxistes », dresse un bilan factuel des relations mondiales : contrairement au discours qui nous est asséné, le monde ne se résume pas à une poignée de pays impérialistes en déroute et ils ne le dirigent plus. La « majorité mondiale » veut en finir avec l’hégémonisme, et la puissance économique de la Chine associée à cette « majorité mondiale » est en mesure de briser l’hégémonie.
    Ziouganov démontre d’abord chiffres à l’appui que l’essor économique de la Chine n’est plus dépendant de l’occident. Ensuite que les progrès de la Chine font l’objet de recherches et de corrections permanentes visant le bien-être du peuple, afin de résoudre la contradiction entre le développement des forces productives et les rapports sociaux de production.
    La résolution de ses contradictions internes est la condition principale de son poids dans le monde.
    Et le poids de la Chine diffère qualitativement du poids de l’impérialisme, parce qu’elle soutient inlassablement la « communauté de destin » de l’humanité, qui est l’intérêt de tous les pays et de tous les peuples.

    L’unité de pensée des deux partis communistes russe et chinois, que confirme une fois de plus cet article et sa publication, constitue elle aussi un renversement historique.
    La division du mouvement communiste international prend historiquement fin. Cela signifie que la déviation révisionniste de Khrouchtchev et Gorbatchev, les débats et les conflits sur le révisionnisme moderne, avec certaines dérives sectaires et groupusculaires interminables n’ont plus cours aujourd’hui. A leur place s’impose l’étude autocritique pour l’unité des communistes, en partant du désir d’unité, leur adhésion au marxisme-léninisme, leur organisation en un seul parti national et la fin des groupes.
    La remise en question, par la bourgeoisie et au sein même des partis communistes, du socialisme, de la dictature démocratique du prolétariat, de la direction révolutionnaire des partis communistes et du marxisme-léninisme, se transforme en son contraire qui est le renversement de l’hégémonisme à l’échelle du monde et du capitalisme à l’échelle de chaque pays.

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