Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Dmitri Novikov a rejeté l’idée selon laquelle un grand nombre de conflits serait ruineux pour l’OTAN.

La Russie a entendu le message réel non seulement de Trump mais des Européens et de leur lâche vassalité à l’OTAN et à leur suzerain les USA quel que soit le traitement que celui-ci leur inflige. Il n’y a plus de négociation possible, il faut l’emporter. L’escalade, la provocation tant qu’on n’a pas la force réelle qui y correspond signifie simplement qu’il faut empêcher que les dirigeants irresponsables qui la manient acquièrent encore plus de quoi agir. Le silence des peuples européens, divisés, apeurés fait partie de la dangerosité du moment comme l’état dans lequel a été plongé le peuple américain. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/dep/gosduma/activities/235591.html

Il est naïf d’espérer que l’Occident détournera son attention de l’Ukraine vers le Proche-Orient. Le principal facteur de succès pour la Russie réside dans la victoire de nos troupes au front. C’est ce qu’a déclaré Dmitri Novikov, vice-président du Comité central du KPRF, le 24 juin dans l’émission « Le temps nous le dira ».

Dans un contexte d’exacerbation des conflits à travers le monde, les dirigeants politiques occidentaux multiplient les déclarations provocatrices. Ainsi, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a déclaré que la Russie pourrait attaquer l’alliance dans cinq à sept ans et s’est dit inquiet du renforcement de la Chine. Tout cela, a précisé M. Rutte, exige du bloc qu’il renforce son potentiel de défense et augmente ses dépenses militaires. Selon Dmitri Novikov, avec un tel niveau d’analyse, les dirigeants des pays occidentaux et des alliances peuvent aussi bien prédire que la Russie attaquera l’alliance après-demain.

« Tout ce qui concerne l’OTAN est également lié à la réincarnation du nazisme, c’est pourquoi il y a de bonnes raisons de rappeler que cette année est une année riche en dates importantes. Nous avons commémoré le 80e anniversaire de la défaite de l’Allemagne nazie et de la victoire du peuple soviétique dans la Grande Guerre patriotique. Nous approchons du 80e anniversaire de la défaite du Japon militariste. Et aujourd’hui même, cela fait 80 ans que s’est déroulé le légendaire défilé de la Victoire de 1945 sur la Place Rouge », a rappelé le vice-président du Comité central du KPRF.

Dmitri Novikov a soulevé la question de savoir si les nouvelles propositions de la Russie pour régler le conflit ukrainien seraient encore plus catastrophiques pour Kiev. L’invité du studio a précisé qu’elles pourraient effectivement être catastrophiques pour le régime de Zelensky : « Mais partons du principe que par Ukraine, nous n’entendons pas cette bande qui se moque du peuple ukrainien lui-même. Les conséquences les plus catastrophiques pour ce régime seront bénéfiques pour les habitants de l’Ukraine. Pas seulement pour la Russie, pour assurer notre sécurité et notre protection contre l’OTAN. La réintégration des territoires ukrainiens dans la Fédération de Russie est avant tout dans l’intérêt de ceux qui y vivent et que l’on tente si cyniquement d’utiliser dans la lutte contre notre pays ».

Selon Novikov, la Russie a trop de tâches nationales liées à son propre développement pour attaquer l’Europe. Elles ont été évoquées à plusieurs reprises dans les messages du président du pays, à la Douma d’État. Les représentants du KPRF et d’autres partis politiques en parlent également. Nous avons, a poursuivi Dmitri Georgievitch, de nombreux problèmes sur lesquels nous allons travailler : « Nous aimerions insuffler à notre pays la même énergie de développement qui anime les Chinois. C’est en grande partie cela qui a permis leur progression, la croissance économique de la RPC et le renforcement du potentiel militaire que Rutte craint tant ».

« En fait, ce n’est pas à Rutte de parler de la Chine, a déclaré Dmitri Novikov. L’OTAN doit s’occuper de l’Europe et de l’Atlantique. Qu’est-ce que la Chine a à voir là-dedans ? Cela ne fait que révéler les ambitions qui ont été exprimées lors des sommets de l’OTAN ces dernières années : il faut sortir des anciens intérêts et aller de l’avant. C’est une bonne chose qu’ils s’expriment, qu’ils en parlent non seulement lors de réunions à huis clos, mais aussi qu’ils l’admettent bêtement lors de conférences de presse. Pour nos camarades à Pékin, c’est un argument supplémentaire pour tirer des conclusions importantes. Notamment, renforcer les relations avec la Russie. Beaucoup a déjà été fait dans ce sens, et les perspectives sont bonnes ».

« Et à Rutte, on peut dire : non, tout cela n’arrivera pas dans sept ans, nous pouvons attaquer après-demain. Tant que vous n’avez pas alloué d’argent pour de nouvelles dépenses militaires, nous devons attaquer de toute urgence », a ironiquement déclaré le vice-président du Comité central du KPRF, résumant ainsi son évaluation des déclarations du secrétaire général de l’OTAN.

Dmitri Novikov n’est pas d’accord avec les experts qui estiment que la situation au Proche-Orient incitera l’Occident à moins s’intéresser à l’Ukraine. Il est convaincu qu’il n’y a pas de lien direct entre les deux. D’une part, on peut déjà espérer qu’une grande guerre entre l’Iran et Israël pourra être évitée. D’autre part, pendant la période de domination coloniale, de suprématie du dollar et d’autres opportunités, l’Occident a accumulé une certaine richesse. Certes, cette richesse s’amenuise, mais les membres de l’OTAN ont les moyens de s’engager dans plusieurs conflits.

En outre, a rappelé M. Novikov, les représentants du pouvoir s’enrichissent grâce à la guerre et à des mécanismes de corruption ingénieux. Les dépenses militaires sont répercutées sur la population, tandis que les élites occidentales s’enrichissent. Puisque les conflits sont une affaire lucrative, pourquoi en minimiser le nombre ? La question pour les membres de l’OTAN est seulement de savoir sous quelles formes ils participeront à ces conflits, a souligné le représentant du KPRF.

« Dans l’ensemble, je ne vois pas comment l’Europe pourrait demain reconnaître son impuissance et renoncer à soutenir l’Ukraine. Les autorités européennes ne sont pas prêtes à réduire radicalement leur aide. Même sous la pression de Trump, elles ne l’ont pas fait, bien qu’elles aient l’habitude de se plier aux exigences de Washington. Il est trop tôt pour se bercer d’illusions. Le rôle final dans ces événements sera joué par la Russie et nos gars qui se trouvent en première ligne. Il faut leur souhaiter bonne chance et continuer à leur apporter toute l’aide nécessaire, qu’elle soit politique ou humanitaire », a déclaré Dmitri Novikov avec conviction.

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