Voici comment depuis le Mexique, la patrie de Juarez, la sentinelle avec Cuba et Porto Rico de nuestra America a été perçue la célébration du 9 mai à Moscou et comment est vue l’agitation grotesque pour tenter de « faire basculer » la victoire sur le nazisme par une « propagande intense » sur l’occident. La remise en question forcée des visions et des réalités affichées lors du défilé sur la Place Rouge, avec toute l’exposition médiatique et scénique, le renforcement de l’alliance russo-chinoise, un événement qui met en évidence et place la puissance militaire combinée vis-à-vis du reste du monde, la décrit, en termes actuels et stratégiques, comme une présence bipolaire. Immédiatement, plusieurs réponses ont été diffusées. En particulier, la présence amicale de plusieurs dirigeants européens en visite à Kiev : la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la Pologne. L’Ukraine érigée en mur face à ce monde nouveau… et qu’ils se soient trouvé des forces de gauche, des communistes mêmes pour céder à cette opération est bien triste parce que le monde les juge et les condamne. (note et traduction de Danielle Bleitrach)
14 mai 2025 00:04
Il y a quelques jours, le 9 mai, s’est déroulé un événement de la plus haute importance géopolitique. La réunion, à Moscou, d’un grand nombre de dirigeants mondiaux, non incorporés dans le soi-disant Occident, a offert un corps politique solide. L’occasion était la célébration du 80e anniversaire du triomphe soviétique sur l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, un triomphe dont la Fédération de Russie actuelle se sent l’héritière directe. Un fait qui est passé presque inaperçu par le reste du monde. Il est précédé d’une tentative consciente, assez répandue d’ailleurs, de faire basculer ce triomphe militaire, à la fois vers les États-Unis et vers d’autres pays européens. Post-vérité généralisée en raison d’une propagande intense.
Dans le contexte des mouvements géostratégiques actuels, qui interviennent à l’occasion de l’irruption de Donald Trump à la tête du gouvernement de son pays, l’amalgame du duo sino-russe se démarque. Une alliance politique, économique et militaire qui a des dérivations supplémentaires dans les domaines de l’investissement, de la science, de la technologie et du développement économique en général. C’est un soutien qui, pour beaucoup de personnes présentes, vient s’installer au centre de divers conflits, peurs et pressions déchaînées ces derniers jours.
L’irruption brutale de Trump dans les relations internationales a conduit, avec une urgence notable, à des rapprochements et à des accords entre de nombreux pays qui, jusqu’à présent, étaient considérés, sinon lointains, du moins inutiles. Les nouveaux accommodements, provoqués par la politique tarifaire arbitraire du magnat, ont chuté et ont affecté diverses réalités dont Trump n’est pas sorti indemne. Le récent accord entre les États-Unis et la Chine sur la baisse des droits de douane révèle la vulnérabilité évidente du premier des prétendants.
La remise en question forcée des visions et des réalités affichées lors du défilé sur la Place Rouge, avec toute l’exposition médiatique et scénique, le renforcement de l’alliance russo-chinoise, un événement qui met en évidence et place la puissance militaire combinée vis-à-vis du reste du monde, la décrit, en termes actuels et stratégiques, comme une présence bipolaire. Immédiatement, plusieurs réponses ont été diffusées. En particulier, la présence amicale de plusieurs dirigeants européens en visite à Kiev : la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la Pologne.
Son message de soutien à l’Ukraine, déjà répété, n’a pas permis d’influencer l’humeur élargie de la Russie et de stimuler les négociations de cessez-le-feu immédiates. Même l’irruption américaine n’apaise pas la suggestion énergique de Poutine d’entamer des pourparlers, directs et sans ingérence sur la guerre, dans un quartier général turc impartial. La capacité de décision des Européens est tombée dans un marasme d’une ampleur et de conséquences graves. Plus que son inclusion antérieure, en tant qu’équilibre entre l’Est et l’Ouest, l’union est aujourd’hui incapable de mener à bien ses principales prétentions d’influencer la fin possible de la guerre en cours.
Le soutien qu’ils peuvent apporter à l’Ukraine meurtrie ne paie pas le retrait américain. À la fois avec son parapluie nucléaire et son aide financière en armes et en renseignement. Dans le même temps, ce qui semblait être un diktat trumpien à la Russie pour la forcer à mettre fin à la guerre, se heurte à la dualité solide et intime déjà mentionnée.
Il est évident que l’affaiblissement de l’Europe n’est pas seulement dû au mépris et à la distance de Trump et à son rapprochement avec Poutine, mais à la suite de deux facteurs transcendantaux : l’un, les discordances internes de l’union et son réveil douloureux au sentiment de rupture avec Washington sur lequel ils ont déchargé leur sécurité. Maintenant, ils voient une OTAN qui doit être dominée par l’Europe, même si elle n’est plus hégémonique.
Et, deuxièmement, parce qu’ils n’ont pas pleinement réalisé qu’ils se sont modelés sur le récit stratégique américain pendant des années. Un pays qui place la Russie comme l’ennemi à vaincre. Se débarrasser des tractations commerciales et politiques qui leur ont profité, la déclarer une puissance agressive, ambitieuse et dangereuse pour la paix. Ils ont accepté, avec plaisir et même collaboration, l’image de Poutine comme héritier des ambitions impériales soviétiques.
Un autocrate qui a déclenché l’invasion de l’Ukraine, preuve irréfutable de ses arrestations du pouvoir colonial. Des craintes profondes entretenues par certains dirigeants européens qui, autrement, ne peuvent pas répondre avec justesse et honnêteté à leur grossièreté belliqueuse. Ils biaisent cyniquement la collaboration occidentale combinée pour assiéger, via l’OTAN, la Russie. Ligne rouge qui a déclenché le conflit armé et la russification du Donbass et de la Crimée.
Les implications de ces événements pour la politique étrangère du Mexique seront certainement croissantes. Son appartenance au marché nord-américain le conditionne et est soumis à plusieurs règles de fonctionnement. Cependant, rien ne l’empêche de maintenir des ponts et des relations prudents avec ce que l’on appelle les BRICS.
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