Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La victoire sur le nazisme vue de Kiev par le Monde diplomatique et ce que le politique ne peut plus dire en France…

La seconde guerre mondiale, une bataille mémorielle

Le monde diplomatique s’interroge pourquoi le régime de Kiev actuel tient-il absolument à laisser aux Russes la gloire d’avoir défait Hitler ? C’est un article réservé aux abonnés mais il dit bien ce qui a révolté les zones dites russophones, celles du Donbass, de la Crimée et Odessa, encore aujourd’hui nous recevons de cette dernière ville des textes qui célèbrent ce temps de l’union antinazie. On ne peut pas avoir la mémoire de la IIe guerre mondiale et se résigner au négationnisme qui accompagne partout l’Otan et l’UE. Le paradoxe est que ceux qui se révoltent le font alors face à un pouvoir social démocrate qui non content de privatiser, de démanteler les services publics, en finir avec le droit au logement, au travail des ex-pays socialistes, ont été ceux qui ont mené ce trafic des mémoires. Je viens d’avoir une discussion avec deux fous de cette espèce qui parce je plaçais un sujet de 2013 représentant la célébration du 9 mai à Pékin devant l’ambassade de Russie, un sujet de RT, m’ont attaquée en m’accusant de couvrir un génocide, celui des Ukrainiens, tout LCI y est passé, ils ont considéré que le massacre d’Odessa était justifié puisqu’il s’agissait de prorusses qui défendaient les monuments de Staline, en fait il s’agissait de Lénine mais ils n’en étaient plus à ce détail près. Ils voulaient que je sois dénoncée et exclue de l’université de Provence pour avoir publié cette vidéo de 2013… Avant même le Maïdan. La violence de ces gens et leur obsession antisoviétique certes relevait de l’exception, enfin je l’espère, mais il est clair que cela explique beaucoup de choses dans l’attitude du PCF. Voilà la raison exacte pour laquelle il m’est impossible d’être membre de ce parti. J’ai suffisamment de « bouteille » pour mesurer l’impossibilité pour un dirigeant politique d’affronter ce qui a été fait de l’opinion publique française et je l’expliquais à Marianne qui éprouve des haut le cœur d’indignation devant une telle dégradation. Je pense à Sherlock Holmes quand Watson lui explique les planètes et le système solaire. Il l’écoute puis lui dit « C’est très bien mais je vais l’oublier le plus vite possible. Inutile de m’encombrer la mémoire de choses totalement inutiles à mon art qui est celui de traquer les criminels. » Un politicien fonctionne un peu comme ça : il ne cherche à savoir que ce qui est utile à ses objectifs, but et moyens. Il s’avère que les buts et les moyens du PCF sous Fabien Roussel me paraissent plus justes et plus nécessaires qu’ils ne l’ont plus été depuis une trentaine d’années. Mais il s’avère aussi que je ne peux pas fonctionner comme ça… Et ce d’autant plus que je suis convaincue que ce qui est occulté va être, si cela ne l’est déjà, indispensable au combat de classe. Mais il n’y a rien d’autre de mieux en magasin… il faudrait donc construire un parti qui aide Roussel et le soutienne dans ce qu’il considère pour le moment comme étranger à ses priorités. Mais je suis mal placée pour intervenir là-dessus. Il me reste donc et ce n’est pas mal la liberté de diffuser de l’information. Il n’y a pas que de la « restriction » dans ma position, il y a une vraie adhésion : ce qu’a dit ce matin Roussel à Appolline de Malherbe je m’y reconnais totalement et c’est l’essentiel, il y a longtemps que l’on n’avait pas entendu un tel langage… et puis je fais confiance aux communistes … Moi je sais où est ma place : fournir de l’information, aider à mieux percevoir le contexte, ce n’est pas si mal, je dirais même inespéré à mon âge et je le dois aux conquêtes des jours heureux, mais simplement je sais que ces jours heureux n’ont pu exister que parce que l’armée rouge avait vaincu et qu’ils avaient peur…Si je ne dis pas ça j’étouffe… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

En 2023, Kiev adoptait le 8 mai pour célébrer la défaite de l’Allemagne hitlérienne, que Moscou commémore le 9. Mais, à l’approche du quatre-vingtième anniversaire, l’Ukraine semble céder à son ennemi le prestige de cet héritage : en effaçant la mémoire des Ukrainiens ayant combattu dans l’Armée rouge, elle masque aussi leur contribution majeure à la victoire sur le nazisme.

par Éric Aunoble & Yurii Latysh

La victoire sur le nazisme vue de Kiev 

Traversée à deux reprises par des armées de millions de soldats entre 1941 et 1945, l’Ukraine a constitué le principal champ de bataille de la seconde guerre mondiale. Huit à dix millions d’Ukrainiens y ont perdu la vie — entre trois et quatre millions de militaires et plus de cinq millions de civils. Parmi eux, il faut compter un million et demi de Juifs, soit un quart des victimes de la Shoah.

Des Ukrainiens ont certes choisi de collaborer avec les nazis, surtout en Ukraine de l’Ouest, annexée par l’Union soviétique en 1939 en vertu d’un protocole secret du pacte Molotov-Ribbentrop, puis envahie en 1941 par l’Allemagne. Ces collaborateurs ont servi dans la police allemande et dans les administrations sous régime d’occupation, prêtant directement main-forte au génocide, avec la participation d’une partie de la population locale. Le massacre de Babi Yar à l’extérieur de Kiev vit ainsi 33 771 Juifs assassinés par balle par la police allemande et des auxiliaires ukrainiens les 29 et 30 septembre 1941. Environ 13 000 volontaires ont formé la 14e division SS en 1944. Parallèlement, le groupe de nationalistes ukrainiens dirigé par Stepan Bandera a d’abord voulu déclarer l’indépendance du pays sous protectorat allemand, puis a créé l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA, en 1942), forte de dizaines de milliers de combattants. L’UPA a organisé le nettoyage ethnique des Polonais de Volhynie avant de mener une guérilla contre les Soviétiques jusqu’au milieu des années 1950.

La plupart des Ukrainiens ont en revanche combattu du côté de la coalition anti-hitlérienne : six millions dans l’Armée rouge à partir de 1941, mais aussi 120 000 conscrits au sein de l’armée polonaise, qui a affronté la Wehrmacht dès septembre 1939, sans compter les milliers de soldats d’origine ukrainienne dans les armées des États-Unis, du Canada et du Royaume-Uni, ainsi que dans la Résistance française. Rappelons par exemple le parcours de Vassili Porik. Cet Ukrainien de 21 ans, lieutenant de l’Armée rouge, fait prisonnier en 1941, s’évade (…)

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1 Commentaire

  • Etoilerouge
    Etoilerouge

    Je note tt de même que bandera ds cet article du monde est nationaliste et non nazi. Hors bandera est nazi, né ds l’empire austro hongrois, il n’est pas ukrainien, il participe au congrès de son parti en Allemagne nazie en mars 1933, à Berlin, Hitler au pouvoir depuis peu alors que les attestations et assassinats des communistes font rage. l’Allemagne veut à nouveau l’Ukraine et possède une carte le parti » nationaliste » en fait pro allemand, pro nazie, pro neur Europa. Les mêmes aujourd’hui. l’Ukraine est fasciste, pro UE, pro Allemagne. Les communistes russes ont raison. Le nazisme ukrainien doit être déraciné. Et Kiev doit capituler.

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