À l’Assemblée, André Chassaigne pose sa dernière question au gouvernement et reçoit un hommage appuyé
Si l’on est communiste, encarté ou non, nous avons tous ressenti cet instant de fierté devant l’hommage à André Chassaigne, celui qui jusqu’au bout à assumé sa fonction avec dignité et modestie, celui qui n’a pas menagé sa peine pour Cuba tout en menant de difficiles campagnes dans le raz de marée de l’exgtrême droite sur nos territoires prolétariens.
Le député communiste André Chassaigne, qui quittera l’Assemblée nationale le 31 mars pour reprendre un mandat de maire adjoint dans le Puy-de-Dôme, a posé ce mardi 25 mars sa dernière question au gouvernement. La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, le Premier ministre, François Bayrou, et les députés, ont salué le parcours du chef de file du groupe « Gauche démocrate et républicaine » qui aura siégé presque un quart de siècle au Palais-Bourbon.
Il y a dans la manière dont les leaders communistes reprennent contact, avec l’âge ou après l’échec, avec leur sol natal un souflle épique hérité de « l’antique »: Cincinnatus le sénateur romain reprenant sa charrue, Uysse retournant à Ithaque et ses troupeaux de mouton, son épouse et son métier à tisser, le lit nuptial taillé de ses mains dans des troncs d’olivier… Joachim du bellay proclamant « plus me plait mon petit Lire que la mont Palatin, plus mon Loire gaulois que le Tibre Latin. Cela vient de lojn, une longue marche prolétarienne depuis l’école communale, qui vous juche sur un pupitre de tribun, et la mission accomplie on retourne plein d’usage et de raison agir là où vos forces sont encore utiles. C’est ça l’image de la France que nous avons tous dans un coin de notre ADN, même si comme moi, rares sont les aieux qui ne viennent pas d’ailleurs. Douce France, cher pays de mon enfance, au bout de trois mois dans quelque coin du monde que je sois je me mets à chantonner et je sais qu’il faut rentrer… Je deviens même chauvine et aujourd’hui je ne me résigne pas à la défaite programmée par Macron… Le combat, que j’ai envie de mener est avec ce vieux Vercingetorix auvergnat… Auquel cette assemblée de tous les déhonneurs, de toutes les lâchetés rend hommage et lui, matois, les égratigne en rappelant que ce sont eux qui lui ont réfusé « le perchoir »…
23 ans passé à l’Assemblée Nationale danx cette terrible décennie de toutes les lâchetés, de toutes les trahisons, avec la tenacité paysanne et communiste, vraiment communiste de celui qui n’oublie jamais ses origines, y puise la force d’un combat qui ne se paye pas de mot mais se mesure à l’aune de ce qu’on a sauvegardé pour le pays, pour les petites gens que l’on représente… sans clientélisme même quand elles ont voté pour un autre… Ce sont les communistes, les vrais, ceux qui étaient là quand j’ai adhéré, ceux qui avaient tenu bon sous la toture silencieux, entêtés, et capable comme Henri Karsucki de se jouer mentalement tout une symphonie dans son cachot. Polis comme lles prolétaires, comme mon cher Gaston Plissonnier, tous ces bosseurs, respectueux du savoir comme les premiers du canton au certificat d’étude… Les voix rocailleuses de Duclos résonnant goguenard dans l’hémicycle « taisez -vous Correziens du sud , intimait-il à Queuille qui osait prendre la défense des Etats-Unis dans l’ignoble guerre de Corée »… en écho d’autres tribuns jacobins… et internatinalistes… Un intellectuel ne pouvait que se reconnaitre en ces hommes là, y gagner sa dignité de servir le peuple .
C’est la France rebelle, exigeants, qui a reusé de sincliner devant les maîtres et de couvrir leurs turpitudes sur ordre du curé… C’est l’amour de la vie, le respect des anciens et le refus des conformismes étouffants. la bonne bouffe et l’amour chanté par Aragon…
Quand je lis les diatribes de Regis de Castelnau qui s’affirme communiste , du temps où il existait un PCF et qui déplore la manière dont l’actuel direction ne tient pas compte de ce conseil du Maréchal Montgomery, « dans toutes les écoles militaires du monde devrait être inscrit ce précepte : ne jamais prétendre marcher sur Moscou« , je souris et je partage. Mais je pense aussi qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Pour quelques raisons stratégiques élementaires asussi fondamentales que les recommandation de ce Maréchal Montgomery: premièrement, ne pas oublier le diagnostic de Sartre: celui qui s’attaque aux communistes est un chien… sinon un canidé animal fidèle et noble, à tout le moins, celui qui fait ds communistes sa cible, au-delà des critiques légitimes, sait comment il commence mais jamais où une telle dérive le c onduit. Deuxièmement, c’est dans ce parti qu’il reste encore le seul espoir d’avoir un parti communiste, tout le reste n’a jamais su convaincre le peuple français. C’est si vrai que la seule appartenance à laquelle nous nous réferons encore et toujours, nous qui avons quitté ce parti c’est celle-là. la seule qui nous définisse et surtout là seule où il ya encore cette lueur d’un peuple souverain. Troisiémement, quand tu contemples les forces politiques, la desatreuses représentation nationale, et même ceux qui s’engagent encore en politique, il n’y a que là où tu trouves quelqu’un qui a su avoir comme André Chassaigne un tel respect de lui même et des autres; Celui qui, au bout de 23 ans, mérite une telle ovation du vice à la vertu robespierriste et jauressienne par le PCF incarné. Cette dignité mais aussi cette capacité à négocier au nom de l’intérêt général.
Le paradoxe, nous le savons c’est que ce parti a désormais des liens distandus avec le monde du travail, et qu’il refuse de voir ce qui lui ressemble dans l’international, Dans tous les « satellisés » du communisme français, y a ceux par exemple qui ne voient que Poutine, comme héritier de l’URSS, il y a au contraire ceux qui rejettent ces communistes russes vaincus qui ont perdu la patrie du socialisme, ce serait la faute à Staline et donc à ces rouge-bruns que seraient les communistes russes. Tout cela est srupide : il faudra bien un jour que ceux du PCF qui ont voulu rester communiste dans la contrerévolution et la liquidation française rencontrent ceux qui ont mené partout le même combat dans le Monde. André Chassaigne a fait un pas immense en ce sens là dans son combat pour Cuba, il faut poursuivre cette marche vers la vérité de ce que sont les communistes.
Merci André Chassaigne, à toi et à tous ceux qui te ressemblent et qui à leur manière ont préservé ce qui pouvait l’être.
danielle Bleitrach
Views: 264
majtan jean poierre
merci André et bonne retraite !
Roger y
Si André prend sa retraite de député, il continue au niveau local et j’ai entendu dire qu’il serait au côté de Fabien pour le conseiller au niveau de l’international. Si cela se confirme ce serait une très bonne nouvelle.
Bosteph
Honneur à ce grand MONSIEUR !