Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Poutine, Xi, De Gaulle, Mitterrand et Mélenchon : l’histoire est nécessairement polémique…

Je suis ravie qu’enfin au détour d’une phrase un des co-auteurs de notre livre ait enfin commencé à percevoir le caractère le plus novateur de notre partie Marianne et moi. La politique a souvent cet aspect asséchant, elle a besoin de démonstrations qui correspondent à l’état des rapports de forces mais elle est de ce fait rarement capable de percevoir plus loin que le connu. Parce que cette idée que tu découvres en pose bien d’autres : pourquoi est-ce avec Poutine que se réalise ce qui n’a pas pu avoir lieu entre deux pays socialistes, par exemple l’établissement d’une frontière stable ? Marianne cet après-midi me disait qu’elle avait pris connaissance de sept heures de vidéo du KPRF sur les raisons de la chute de l’URSS. Et tout à coup c’est devenu moins audible il s’agissait d’une étude chinoise, traduite en russe, les deux textes se surimpressionnant. Les russes du parti communiste russe échangent et partagent des analyses et Marianne qui parle le chinois et le russe suivait les deux à la fois, ce qui était très difficile. Depuis des années à partir de nos expériences nous discutons sur ce qui est audible par les Français et ce qui ne l’est pas, il y a l »expérience de l’Amérique latine, Poutine, Chavez et l’OPEP vu de Cuba. Tout cela je sais que quelqu’un comme Bernard Frederick qui écrit dans liberté actu et qui a été correspondant de l’Humanité à Moscou, le perçoit. Mais ce n’est pas encore perceptible en France. Ce qui se passe dans le PCF peut correspondre à ce réveil des masses. A l’inverse des groupuscules dont je ne nie pas l’apport, certains ont eu le mérite de maintenir un savoir à la manière des moines du Moyen âge transmettant les penseurs de l’antiquité en recopiant des textes qui sans eux auraient disparu (je pense au PRCF et à Delga) sont aussi à la base de cette renaissance au cœur de la barbarie. Celle d’un monde qui se croit encore en capacité d’imposer ses valeurs, ses intérêts politiques et qui a perdu pied. On se croirait parfois dans ce chef d’œuvre de la série de télévision sur la cour du roi Arthur qui est en fait un légionnaire de la fin de l’empire romain qui cherche un mythe pour donner un sens à ce basculement historique. Ou encore les descriptions de Duby sur la naissance de la féodalité dans l’an Mille mythique. Il y a ce qui innove et qui correspond à l’invention du soc de charrue en métal et ce qui dans ce qui se transmet apporte les mots qui donnent la conscience du changement.

C’est d’ailleurs pour cela que l’histoire est toujours une discipline polémique, chaque moment historique en fait une interprétation nécessairement politique et découvre alors des éléments que les contemporains négligeaient. Il est rare d’avoir des génies politiques qui entendent l’herbe pousser et qui sont surtout capables de convaincre leurs contemporains de la véracité de ce qu’ils ne voient pas. C’est le cas de Lénine, de Fidel Castro, de Mao, les textes de Marx que nous analysons en première partie sont stupéfiants et pas seulement de prescience, ils nous donnent des concepts pour nous aider à affiner ceux utiles aujourd’hui. Ces gens-là ne sont pas des visionnaires, ils voient ce qui est déjà là. Il faut à un esprit ordinaire comme le mien beaucoup travailler sur les rapports de classe mais aussi leur aspect phénoménal qui relèvent de civilisation pour poser d’autres questions à la réalité. Par exemple voir à quel point l’analyse du passé, du présent et de l’avenir échappe à ce dont la France « révolutionnaire » a encore besoin, non pas la négation de son rôle mais la manière dont sa domination a eu des effets spécifiques engendrant d’autres histoires dont elle ignore tout et qu’elle doit désormais entendre si elle veut avoir un dialogue puisqu’elle n’est plus en état d’imposer sa vision du droit international. Ce qui se passe avec l’Algérie est révélateur.

Mais en politique, surtout vu l’état de grand malade qu’est le peuple français et son personnel politique, il est impossible d’anticiper quand les masses sont frappées d’inertie et il faut partir de choses déjà dépassées mais que ce peuple reconnait et qui peut l’aider à commencer à bouger. C’est son intérêt matériel mais pas seulement… Quand comme Marianne et moi qui avons vécu dans une autre réalité percevons l’état du peuple français on se dit que ce qui lui est immédiatement utile est de partir de ce qui date de la relation entre De Gaulle et le PCF face à l’Europe, parce qu’il faut qu’il fasse le chemin du traumatisme. Mais il faudrait que ce grand éclopé qu’est le peuple français et son parti communiste qui est au niveau de cet éveil possible se rende compte aussi de ce qui existe de par le monde de réflexions qu’il ne veut pas connaitre.

Nous suivons avec Marianne les étapes de ce qui se passe dans le parti. Elle me dit qu’en suivant Roussel, elle voit des gens qui se moquaient d’elle et du militant ouvrier et de leur obsession ; aller dans les entreprises, mener le combat pour la paix et qui aujourd’hui se lancent dans cette voie alors qu’elle et le petit groupe de communistes font ce travail depuis la fin du COVID. C’est ce groupe qui a travaillé notre première partie, pour la rendre plus lisible. Alors que nous n’arrivions pas à communiquer avec les deux autres auteurs. La grande différence d’une expérience déjà vécue avec Maxime Vivas, c’est que vous êtes cher Xuan et Franck Marsal de vrais communistes, désintéressés et sans nombrilisme, mais légitimement préoccupés de ce qui peut être utile au parti, au communisme, c’est votre vie autant que la nôtre. Je suis convaincue que le parti a besoin de ce que vous apportez et qu’il faut que les débats bénéficient de votre apport. Mais un jour vous lirez réellement ce que nous avons écrit et peut-être alors découvriras-tu ce que tu perçois ici comme s’il s’agissait d’une nouveauté et non un des fils les plus importants de notre partie avec bien d’autres.

Je crois que notre livre collectif est riche de ces potentialités, l’immédiat et ce qu’on pourrait qualifier d’un contenu théorique potentiellement encore inexploré. Paradoxalement dans sa préface, Roussel a bien perçu cette double dimension de notre livre et je sais à quel point il avance mais au rythme du parti et du peuple français, mais il perçoit ce besoin de principes et d’ouverture, tout ce qui manque à la période que nous traversons. Simplement il n’a pas compris que la russophobie dont il commence à s’inquiéter n’est pas née à cause de « l’invasion » de 2022 mais qu’au contraire la réaction de la Russie est le produit d’un acharnement de l’impérialisme à imposer cette russophobie comme l’idéologie des peuples européens et celle de la France. Il y a une inversion des causes et des effets. Ce que Marx désignait comme le reflet inversé de l’idéologie.

Je dois dire ce qui fut un traumatisme profond pour moi quand j’ai écrit Les Etats-Unis de mal empire, cette résistance qui nous vient du sud en 2004 et que j’ai eu des co-auteurs incapables de percevoir ce que j’annonçais le rôle du Sud. Un pays « sous développé » mais le plus vieil empire en continu du monde, la Chine en était le leader. J’avais Maxime Vivas qui avait une telle soif de notoriété mais une telle courte vue, qu’il a toujours d’ailleurs en bon disciple de Mélenchon, qu’il écrivait à notre éditeur pour se plaindre de ma ponctuation et du fait qu’il fallait corriger mes erreurs de syntaxe. Il a été encore plus sordide et bête que ça d’ailleurs. Quant à Viktor Dedaj d’une manière plus drôle il disait si vous voulez apprendre lisez Danielle, si vous voulez comprendre lisez-moi. J’ai encore du respect pour Viktor même si nous sommes éloignés politiquement et notre livre Cuba est une île a été une grande réussite, j’ai un mépris profond pour Maxime Vivas. Viktor est totalement désintéressé, ce n’est pas un communiste, enfin pas un membre du PCF, mais c’est quelqu’un aux côtés duquel se battre à un sens. Je retire une impression encore plus respectueuse de l’apport de chacun dans ce livre et en même temps je n’ai cessé d’éprouver cette souffrance, celle d’observer le meilleur de la France de loin, sans avoir tout à fait un langage commun. Mais de toi Xuan j’ai retiré l’art de voir tout de suite l’essentiel et de Franck à chaque instant de penser à ce qui pouvait être utile à la résurrection du parti, et j’ai pu mesurer la force que vos représentiez. C’est un travail collectif où il a existé un réel respect de nos différences à l’image de cet espace démocratique qu’il ouvre. Je tenais à faire ce bilan respectueux qui est aussi une réflexion sur le caractère indispensable de la politique et combien son aspect asséchant, brûlant a parfois besoin d’autres aliments pour atteindre l’homme en marche, le prolétaire qui fait l »histoire. (note de Danielle Bleitrach)

Réflexion de Xuan sur la bourgeoisie nationale

Je crois que tu mets le doigt sur une notion essentielle en écrivant « Poutine est un dictateur, alors qu’il s’agit d’un bourgeois nationaliste ayant compris qu’il devait récupérer l’héritage de l’URSS, tout en limitant l’influence des communistes ».

On peut comparer Poutine à De Gaulle, en tous cas je crois que beaucoup de Russes qui votent pour lui le perçoivent de cette façon là.
De Gaulle était aussi un bourgeois nationaliste, qui s’était opposé à l’occupant nazi mais aussi aux ambitions des USA au point de reconnaître la Chine Populaire et de sortir de l’OTAN. Et nous savons aussi comment, au sortir de la première mondiale, il avait formé les armées de Pilsudski contre l’armée rouge, comment ses hommes de main des SAC et des CDR liés à la pègre, agressaient les colleurs d’affiche du parti communiste.
De la même façon Poutine essaie de bourrer les urnes et d’entraver l’élection de députés communistes à la Douma. Cependant ces derniers ont pu de nouveau s’exprimer publiquement, contrairement à leurs camarades ukrainiens.
Oui, les choses sont plus complexes qu’on peut l’imaginer à première vue, c’est comme le massacre abominable de Bucha et le mystère des brassards blancs et des colis alimentaires russes des malheureuses victimes de cette macabre et odieuse mise en scène.

Dans les années 60 le PCF soutint plusieurs fois la candidature de Mitterrand, y compris en renonçant à présenter son propre candidat en 1965, car le cagoulard Mitterrand s’était opposé à De Gaulle et dénoncé son « pouvoir personnel ».
Or De Gaulle ne défendait pas son « pouvoir personnel » mais le pouvoir de la classe qu’il représentait, la grande bourgeoisie monopoliste. Et comme on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, Mitterrand avait trouvé cette habile formule afin de remplacer la lutte des classes et l’espoir d’une France socialiste par la martingale d’une représentation parlementaire plus ouverte.
Plus tard Mitterrand trouva une autre formule pour prendre en marche le train de mai 68 et des dures luttes de classe des années 60 et 70 : « On ne peut pas être socialiste si on n’est pas anti capitaliste ». Parler d’anti capitalisme en éludant la suite était un autre procédé pour écarter l’espoir d’une France socialiste tout en passant pour un homme de progrès.
Finalement il ne fit pas des pieds et des mains pour abroger l’article 16 « L’abrogation de l’article 16 ne figurait pas parmi les propositions de réforme de la Constitution annoncées par M. Mitterrand le 10 novembre et rendues publiques à la fin du même mois. Le président de la République s’était en effet borné pour cette occasion à inviter le comité consultatif, qui devait par la suite se saisir des projets présidentiels, à s’interroger  » sur les modalités d’organisation des pouvoirs publics en cas de crise grave « . Il n’était donc pas question de remettre en cause le principe de cet article », écrit Le Monde le 4 mars 1993.

On l’a déjà dit mais bis repetita etc. Mélenchon fait exactement pareil avec le projet d’une 6e république et sa formule « renverser la table » :
Il ne s’agit pas d’instaurer le socialisme parce que la table renversée est toujours là et que rien ne la remplace sinon la martingale d’une représentation parlementaire plus ouverte.
C’est bidon. Le Parti communiste a déjà fait l’expérience de ce genre de coalition parlementaire lorsque Thorez fut candidat à la présidence du Conseil : la bourgeoisie trouve toujours un moyen d’écarter les communistes en combinant des alliances de circonstance.

Il faudrait donc s’interroger sur cette notion de démocratie parlementaire opposée au « pouvoir personnel ». De fait poussée à son terme, la démocratie parlementaire aboutit à l’impuissance totale. Elle ne vaut que pour entraver le pouvoir de la bourgeoisie, et on en a vu les limites tout récemment avec l’échec de la « destitution » de Macron. Aucun gouvernement ne peut fonctionner avec des aller-retour parlementaires si aucune décision ne peut être prise.
D’où la nécessité pour la bourgeoisie d’un article 16, du 49.3, d’un repoussoir d’extrême-droite, voire d’un ennemi de l’étranger et d’une menace d’invasion, pour imposer la loi d’airain du capital. C’est dire à quel point nos institutions sont vermoulues et incompatibles avec l’essor de notre pays.
Mais ce n’est pas la dictature terroriste ouverte du fascisme, enfin pour le moment, c’est la dictature démocratique de la bourgeoisie.

Et voilà la chimère, l’animal fantastique qui défie le bon sens : une dictature démocratique.

Notre société a pris cette habitude en particulier depuis la restauration du capitalisme en URSS, de bien séparer dictature et démocratie afin qu’on ne les confonde pas. Cette habitude repose sur notre tradition culturelle métaphysique consistant à séparer absolument les opposés. Et beaucoup d’entre nous se sont laissés embobiner en oubliant la conception dialectique du monde, où les contraires sont en fait identiques parce qu’inséparables. La dictature et la démocratie sont inséparables parce que l’une n’existe pas sans l’autre.

Et une autre contradiction nous dit que, dans la société divisée en classes, la classe dominante n’existe pas sans celle qui est dominée. Par conséquent la dictature et la démocratie coexistent et s’opposent aussi bien dans la société capitaliste que dans la société socialiste.
La différence n’est pas dans l’absence de dictature ou l’absence de démocratie, mais dans la classe qui exerce cette dictature démocratique.
Ceci permet de comprendre que le « totalitarisme » qui confond socialisme et fascisme, n’a fait que glisser sous le tapis la classe dirigeante, c’est-à-dire la nature de classe du rapport entre démocratie et dictature.

Ceci vaut tant qu’existent les classes, c’est-à-dire jusqu’au communisme. Mais alors la dictature disparaît, et la démocratie disparaît aussi comme le dit Marx.

Pour le moment il nous faut trouver pour notre pays la forme convenable d’une dictature démocratique du peuple ou dictature démocratique du prolétariat, alliant le respect des besoins du plus grand nombre, son expression démocratique, et les décisions nécessaires.
Associant aussi à cette démocratie populaire la dictature contre un petit nombre de grands exploiteurs, en leur interdisant d’emblée de vider les caisses et de spéculer contre les biens publics, en nationalisant à leur détriment les leviers essentiels de l’économie, en fixant par des lois et des décrets les nouveaux rapports de classe, et en saisissant leurs outils de propagande.

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4 Commentaires

  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    « De Gaulle était aussi un bourgeois nationaliste, qui s’était opposé à l’occupant nazi mais aussi aux ambitions des USA au point de reconnaître la Chine Populaire et de sortir de l’OTAN. »
    C’est le commandement intégré de l’OTAN que la France a quitté en 1966. Toutes les bases américaines ont alors été fermées.

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    • BELLEMAIN Serge
      BELLEMAIN Serge

      https://actu.fr/ile-de-france/fontainebleau_77186/il-y-a-50-ans-lotan-quittait-fontainebleau-12_7125015.html
      J’ai connu cet instant… Ma ville d’origine, Souppes sur Loing, à 30 kms de Fontainebleau était un des 3 lieux de parachutage allié de la Région parisienne pour fournir armes et équipements à la résistance. Celà tenait à la forte organisation de résistance locale où cohabitaient communistes et gaullistes, sécurisant les parachutages pour toute la région. Cette « cohabitation » communisto-gaulliste n’est pas un détail, car de Gaulle de la droite nationale et le Parti communiste ont su se rassembler à la libération comme vainqueurs français de la lutte contre le nazisme, avec pour résultats des avancées sociales fondamentales pour la Classe ouvrière comme la Sécurité sociale et la retraite…aujourd’hui attaquées par « l’extrême centre » pour servir les intérêts de la bourgeoisie atlantiste et européiste.
      https://www.poesie-francaise.fr/louis-aragon/poeme-la-rose-et-le-reseda.php

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      • admin5319
        admin5319

        oui mas vous oubliez la deuxième partie de mon analyse: le talon d’Achille de cette bourgeoisie nationale c’est que malgrré cette alliance contre l’ennemi extérieur, son adversaire principal est le parti communiste et elle met en place des institutions chargées de le réduire, d’empêcher sa venue au pouvoir et résultat elle fait le lit de la bourgeoisie compradore. c’est ce qui est arrivé avec le gaullisme et dans bien d’autres pays…et Poutine n’y fait pas exception et la guerre ne plait pas à cette 5e colonne parce c’est l’ultima ratio …

        En général le parti révolutionnaire qui se construit surr ce mode idélogique là en duo avec une bourgeoisie nationale est lui même dogmatique et sous couvert du respect d’une certaine conception du socialisme, il aide à développer une base social pour ce triomphe de la classe compraadore. Cela correspond au tempêrament français,à sa conception de l’égalté qui consiste à stigmatiser les politiciens en voyant en eux des arrivistes qui s’en mettent plein les poches, ce qui n’est pas faux mais laisse hors du champ la classe capitaliste qui elle serait travailleuse (ce qui n’est plus le cas). Cela correspond à une vsion du capital qui au meileur des cas pratique seulement l’évasion fiscale. Le Français confond le capital et avec l’épargne du rentier et même celle du livret A… va leur faire comprendre la demonstration dee Marx même si on paye un travailleur la valeur de sa force de travail il reste l’exploitation et l’accumulation. C’est complètement étranger à la mentalité fondamentalement proudhonienne des Français comme d’ailleurs leur mythe de la grève générale… Ca n’a rien à voir avec Marx. Et on se trimbale ça combiné avec une vision totalement fermé du marisme considéré comme authentique type jules guesde…

        Toute la reflexion des Chinois au contraire qui n’est pas encombré par l’immoralité de la jouissance porte au contraire sur l’identité des contraires..; et nous sommes à des milliers de kilomètres en France de penser cela… ce serait une trop grande évolution, je disais en riant à Marianne qe par quelque biais que ce soit que je présente le problème, tous les Français ferment les écoutilles et reviennent à leur ossification antérieure. j’essaye tout, la théorie, le bon sens populaire, le cinéma, un français est bloqué sur son mode d’accès au réel et ne se met en mouveement que dans ce schéma là… et aujourd’hui plus que jaamais… il faut partir de cette réalité là mais j’ai renoncé à me fatiguer dans des exposés qui leur passent dessus comme l’eau sur les plumes d’un canard… Il faut faire confiance à lur génie dont Marx disait que leurs erreurs étaient plus riches d’enseignements que toutes les théories allemandes…
        danielle Bleitrach

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  • Xuan

    J’ai voulu mettre l’accent sur deux aspects.
    D’une part comme Danielle, sur le lien entre Poutine et De Gaulle, entre nationalisme et anti communisme, et le rapport complexe qu’ils entretiennent, ce que la révolution chinoise entre autres nous a aussi montré.

    Et d’autre part sur le rapport entre dictature et démocratie, où se retrouve aussi la contradiction entre les classes.

    S’agissant de la position de Fabien Roussel et d’un certain nombre de communistes à propos de Poutine, mais au fond à propos du rapport entre dictature et démocratie, il faut insister sur la nature de classe de la dictature et la nature de classe de la démocratie.

    Sinon on parlera de la démocratie et de la dictature de façon abstraite, détachée de toute réalité sociale. Très souvent il est question du rapport entre dictature et démocratie comme si la dictature était naturellement le fait de l’ennemi de classe et la démocratie notre unique objectif.
    En réalité il n’y aura aucune démocratie populaire si la dictature du peuple ne s’exerce pas à l’endroit de la grande bourgeoisie.

    De la même façon que le socialisme, depuis la contre-révolution en URSS, le concept de dictature du prolétariat a été banni de notre vocabulaire comme si c’était la répression de toute la société.
    Il faut étudier le rapport dialectique entre dictature et démocratie, et l’étudier dans la réalité de la lutte des classes, et non dans l’abstrait.

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