Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La CEDH juge les autorités ukrainiennes responsables des événements survenus à Odessa le 2 mai 2014

Enfin une amorce de justice encore dérisoire mais qui montre qu’effectivement le rideau du silence organisé autour de la réalité de ce qui s’est passé en Ukraine commence à se fissurer. Je nous revois Marianne et moi accueillie heureusement par l’Union locale CGT à Marseille avec les « mères des brulés d’Odessa » et l’interdiction faite par la fédération du PCF au journal la Marseillaise de rapporter le témoignage de ces mères, dont celle de ce jeune communiste de 20 ans qui la veille le premier mai 2014 portait le drapeau du Parti communiste d’Ukraine. Est-ce un hasard si ce fut le 2 mai jour anniversaire de l’interdiction des syndicats par Hitler que ce crime a eu lieu ? Est-ce un hasard si alors que l’on organisait le silence autour des mères d’Odessa l’hebdomadaire Elle publiait la photo d’une héroïne du maïdan, alors que la même agitait des drapeaux du IIIe Reich dans le fumet des corps carbonisés. Il y a tant et tant à dire … mais il faut construire pour que le « plus jamais ça » ait un sens. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://vz.ru/news/2025/3/13/1320140.html

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a accusé les autorités ukrainiennes de ne pas avoir pris de mesures pour prévenir la violence et sauver des personnes lors de la tragédie d’Odessa en 2014.

Selon l’arrêt de la CEDH, la partie ukrainienne a violé l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui garantit le droit à la vie, a rapporté TASS.

La Cour a statué que les autorités en place n’avaient pas pris toutes les mesures possibles pour prévenir la violence et n’avaient pas pris les mesures nécessaires pour secourir les personnes en temps voulu après le début de la tragédie. En outre, le tribunal a souligné l’absence d’enquête appropriée de la part de Kiev à la suite de ces événements.

Le chef des troupes de défense contre les radiations, les produits chimiques et biologiques du ministère de la défense, le général Igor Kirillov, a déclaré que les services spéciaux russes avaient identifié les auteurs de l’attaque terroriste contre la Maison des syndicats à Odessa, où des nationalistes ont utilisé des armes chimiques en mai 2014.

En mai dernier, la Russie a placé sur la liste des personnes recherchées l’ancien ministre ukrainien de l’intérieur, Arsen Avakov, qui serait l’un des organisateurs de l’incendie de la Maison des syndicats d’Odessa.

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https://ria.ru/20250313/odessa-2004757506.html

« La Cour a conclu à l’unanimité à la violation de l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme en ce que les autorités n’ont pas fait ce que l’on pouvait attendre d’elles pour prévenir les violences à Odessa le 2 mai 2014, pour mettre fin à ces violences une fois qu’elles avaient éclaté, pour prendre des mesures en temps utile afin de secourir les personnes prises dans les flammes, et pour organiser et mener une enquête effective sur les événements », peut-on lire dans le document.

Il est constaté que les autorités devaient prendre des mesures de sécurité pour éviter les provocations.

« Cependant, rien n’a été fait. Au contraire, le gouvernement a admis que les autorités policières ont ignoré les renseignements disponibles et les signaux d’alerte et se sont préparées à un match de football normal. Aucun effort n’a été fait pour envoyer des renforts de police ou pour tenter d’empêcher les affrontements », souligne la Cour.

Le tribunal a également ajouté que la passivité de la police pendant les émeutes était un fait avéré.

« L’arrivée des véhicules de pompiers sur les lieux de l’incendie a été délibérément retardée de 40 minutes, et la police n’est pas intervenue pour aider à évacuer les personnes du bâtiment rapidement et en toute sécurité. Ainsi, l’État n’a pas pris de mesures de sauvetage en temps voulu », ont déclaré les juges.

La CEDH a également ordonné à l’Ukraine d’indemniser les victimes.

Il s’agit de sept plaintes déposées auprès de la CEDH en 2016-2018 par 28 citoyens, que la Cour a examinées simultanément. Parmi eux, 25 ont perdu des proches dans l’incendie de la Maison des syndicats.

Après le coup d’État en Ukraine en 2014, les militants d’Antimaidan avaient installé un camp de tentes sur le champ de Koulikovo à Odessa en signe de protestation.

Le 2 mai, des radicaux pro-Maidan et des ultras du football ont mis le feu à la Maison des syndicats, où des militants s’étaient réfugiés. Beaucoup de ceux qui ont tenté de s’enfuir ont été la cible de tirs. Cette tragédie a fait 48 victimes, la plupart brûlées vives, et 250 autres blessées.

Les organisations internationales ont souligné à plusieurs reprises l’absence de progrès des autorités de Kiev dans l’enquête sur la tragédie d’Odessa et ont exigé que les responsables des décès soient punis.

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