Uranium : la Chine remplace la Russie au Kazakhstan. Que signifie ce remplacement? il est évident que la question la plus intéressante du moment est la manière dont les deux partenaires fondateurs des BRICS vont agir par rapport aux événements de Syrie et à la future guerre tarifaire de Trump. La Syrie est un coup d’Etat en bande organisée de mercenaires, une destitution totalement crapuleuse au plan international, fomentée par le trio Israël, USA, Turquie avec mise en scène habituelle de la liesse des “peuples libérés”. Il vise tout sauf la “libération ” du peuple syrien et la souveraineté de la Syrie. Il vise pour ceux qui l’ont perpétré, les USA, Israël et la Turquie, à contrôler les routes de l’énergie, les oléoducs gaziers comme les routes de la soie de l’Asie à l’Afrique. c’est un nouveau canal de Suez,dont ils ont le péage, sinon ils en feront une zone permanente d’instabilité. USA et Israël plus l’UE, pas de problème, l’hégémon reprend ses proies néocoloniales, les arrache au multipolaire. la Turquie, est caractéristique de l’hésitation, hantée par le passé de l’empire Ottoman en méditerranée aboutissement des pistes caravanières, membre de l’OTAN, candidate aux BRICS, elle exige à partir de sa place stratégique d’être membre de l’UE. Dans le marchandage habituel entre deux forces, malgré sa faiblesse, elle joue sa “position” stratégique. Elle s’est implantée sur les routes de l’Asie centrale et s’est fait en collaboration étrange avec les “fondations” allemandes une spécialité de la renaissance nationaliste des Etats liés à Moscou, dans lesquels elle recrute déjà les mercenaires d’Al Qaida et autres dans une relation complémentaire et parfois antagoniste (la question Kurde pilier de l’implantation US) avec les USA, l’UE, Israêl mais également la Russie et la Chine. S’imaginer que ce nouveau grand jeu relève de dogmes naïfs c’est mal comprendre la nature complexe du processus qui se développe dans lesquels guerres et marchandages, trafic d’armes, de drogues, mercenariat et attentats sont un nouveau farwest. A propos Macron est sur le coup après la perte de l’uranium nigérien, dans l’UE qui vient de mobiliser encore 10 milliards d’euros pour prendre pied en Asie centrale et là encore affronter la Russie, il délocalise à tous vents…Encore faut-il pour cela des infrastructures de transport capables de soutenir les investissements. D’où la volonté de Bruxelles de mettre la main à la poche pour accélérer cette évolution.Il va être essentiel de comprendre ce qui se joue dans les BRICS face à cette situation et la manière dont la Chine et la Russie l’envisagent. (note et traduction de danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
Kazatomprom a annoncé le retrait de Rosatom de projets d’extraction d’uranium au Kazakhstan, ce mardi. Le pays est, de loin, le premier producteur mondial d’uranium, avec 43% de la production en 2022
Le géant russe du nucléaire Rosatom se retire de projets d’extraction d’uranium au Kazakhstan, premier producteur mondial, a annoncé ce mardi 17 décembre l’entreprise étatique Kazatomprom. « Kazatomprom annonce le retrait de son partenaire russe de certaines co-entreprises », confirme ainsi un communiqué de la plus grande entreprise minière d’uranium au monde, qui exploite ce métal sur 26 sites au Kazakhstan. Un pays grand comme cinq fois la France bordant la Russie et la Chine.
« Uranium One Group, qui fait partie de Rosatom, a vendu 49,979% de ses parts à Astana Mining Company, dont le bénéficiaire ultime est une entreprise chinoise, State Nuclear Uranium Resources Development (SNPTC), poursuit le communiqué. Il est prévu qu’Uranium One Group vende 30% de sa participation aux capitaux de Khorasan-U et de Kyzylkum LLP à China Uranium Development Company Limited, dont le bénéficiaire ultime est la China General Nuclear Power Corporation. »
Kazatomprom, qui extrait sur d’autres gisements de l’uranium avec des entreprises françaises (avec Orano via la co-entreprise Katco), canadiennes ou encore japonaises, précise conserver une participation identique dans les trois cas.
L’influence grandissante de la Chine
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Le départ du géant russe Rosatom au profit d’entreprises chinoises illustre la puissance économique grandissante de Pékin, désormais incontournable dans les ex-républiques soviétiques d’Asie centrale. Kazatomprom a par ailleurs annoncé mardi avoir « lancé un programme d’exploration à grande échelle », et obtenu en 2024 quatre licences pour l’exploration de sites dont les réserves sont estimées à plus de 180.000 tonnes d’uranium.
Le Kazakhstan est de loin le premier producteur mondial d’uranium, avec 43% de la production en 2022 (21.227 tonnes), selon les derniers chiffres de l’Association nucléaire mondiale, ainsi que le troisième fournisseur d’uranium naturel à l’Union européenne. Mais le pays souffre d’un déficit de production énergétique. Pour le pallier, les autorités kazakhes vont construire une nouvelle centrale nucléaire près du lac Balkhach (sud). Un projet pour lequel sont sur les rangs la Chine, la Russie, la France et la Corée du Sud.
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Les négociations ont démarré début décembre. Celles-ci sont menées avec Electricité de France (EDF), et sa filiale Framatome et Arabelle Solutions (fournisseur de turbines pour des réacteurs). Il s’agit du premier pas concret, un mois après que le président français Emmanuel Macron a proposé au Kazakhstan une aide dans le domaine du nucléaire civil. Cette nouvelle centrale, dont la construction a été validée lors d’un référendum au Kazakhstan à l’automne, doit être bâtie près du village à moitié abandonné d’Ulken (sud), sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d’Asie centrale.
(Avec AFP)
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