Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Déclaration du président Bachar al-Assad sur les circonstances ayant conduit à son départ de Syrie

Comme je l’explique par ailleurs : en ce moment il devient essentiel de garder la tête froide et de ne pas entrer dans les assauts de désinformation qui nous assaillent de toutes parts. La caractéristique de ces déclarations comme d’ailleurs des “provocations” sur le terrain est double. Cette hystérisation correspond à la fois à des négociations dans lesquelles chacun tente de paraitre le plus à son avantage et à ce très dangereux interrègne entre une administration Biden dégénérée et un Trump dont on ignore où il va… Et en France en particulier, un mouvement ouvrier particulièrement divisé et atone, incapable de la moindre réaction qui gobe à peu près tout de ce qu’on lui fait avaler y compris quand il croit être “radical”. Les seuls principes dans ce cas qui m’ont toujours guidée c’est le retour à l’essentiel à partir des peuples, le fait est que vouloir faire passer les actuels “vainqueurs” en Syrie pour des émanations démocratiques d’un peuple en train de se libérer est une escroquerie que nous avons déjà vue dans d’autres circonstances dans la région sous Saddam Hussein et Kadhafi et ailleurs, alors qu’il s’agissait de photomontages de publicistes made in Hollywood. On a toute raison de croire que le portrait du vainqueur revenu de ses “errances” djihadistes et la diabolisation du vaincu, est le fruit publicitaire d’une entente avec Washington et Israël. Ce qu’on ignore c’est la nature de l’entente sunnite entre la Turquie, le Hamas pour s’attaquer à l’Iran y compris depuis le 7 octobre, tout est possible. Mais la partie ne se joue pas qu’au Moyen orient, les marchandages prennent en compte l’Asie centrale, y compris la Chine et l’Inde, quel rôle vont jouer les BRICS ? Le fait est que dans cette alliance multipolaire la relation des “régimes” à leur peuple sont très différentes, le baassisme n’est pas le socialisme. La seule chose que nous puissions donc affirmer avec certitude est qu’il faut en finir avec les ingérences étrangères en Syrie comme partout et refuser la partition de la Syrie. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Déclaration du président Bachar al-Assad sur les circonstances ayant conduit à son départ de Syrie
 
 

Moscou, le 16 décembre 2024

Source : Présidence syrienne

Traduction : lecridespeuples.substack.com

Alors que le terrorisme se propageait en Syrie et atteignait finalement la capitale, Damas, dans la soirée du samedi 7 décembre 2024, des questions ont commencé à se poser sur mon sort et ma localisation. Cela se déroulait dans un torrent de désinformation et de récits déformés, qui tentaient de présenter le terrorisme international comme une révolution de libération pour la Syrie.

À ce moment charnière de l’histoire de notre nation, où la vérité doit être rétablie, il est nécessaire d’apporter des éclaircissements dans cette brève déclaration. Malheureusement, les circonstances d’alors, notamment une coupure totale des communications pour des raisons de sécurité, ont empêché toute clarification jusqu’à aujourd’hui. Ces précisions ne remplacent pas un récit détaillé des événements, qui sera fourni dès que l’occasion se présentera.

Premièrement, mon départ du pays n’a ni été prémédité, ni eu lieu dans les dernières heures des combats, contrairement à ce qui a été faussement affirmé. Bien au contraire, je suis resté à Damas, assumant mes responsabilités, jusqu’aux premières heures du dimanche 8 décembre 2024. À mesure que les forces terroristes progressaient dans la capitale, je me suis rendu à Lattaquié, en coordination avec nos alliés russes, pour superviser les opérations militaires depuis cet endroit. À mon arrivée à la base aérienne de Hmeimim ce matin-là, il est apparu clairement que nos forces s’étaient entièrement retirées des lignes de combat et que les dernières positions de l’armée étaient tombées.

Face à l’aggravation de la situation sur le terrain dans cette zone, et avec l’intensification des attaques de drones visant directement la base militaire russe, il était devenu impossible de quitter la base par quelque direction que ce soit. Moscou a alors demandé au commandement de la base d’organiser une évacuation immédiate vers la Russie, dans la soirée du dimanche 8 décembre, soit un jour seulement après la chute de Damas, suite à l’effondrement des dernières positions militaires et à la paralysie totale des institutions étatiques restantes.

Durant ces événements, l’idée d’asile ou de démission n’a jamais été envisagée, ni par moi, ni par aucun individu ou entité. La seule ligne de conduite était de continuer à résister à l’assaut terroriste.

Dans ce contexte, je tiens à réaffirmer que la personne qui, dès le premier jour de la guerre, a refusé d’échanger le salut de sa nation contre sa sécurité personnelle ou de compromettre son peuple pour divers avantages ou promesses, est la même personne qui s’est tenue aux côtés des officiers et soldats de l’armée sur les lignes de front. Cette même personne a affronté les terroristes à quelques mètres de distance sur les champs de bataille les plus dangereux et les plus intenses, et, pendant les années les plus sombres de la guerre, n’a pas quitté son poste, restant avec sa famille et son peuple, sous les bombardements et face aux menaces récurrentes d’incursions terroristes dans la capitale, durant quatorze années de guerre.

De plus, celui qui n’a jamais abandonné la résistance palestinienne et libanaise, ni trahi ses alliés qui se sont tenus à ses côtés, ne peut être celui qui abandonnerait son propre peuple ou trahirait l’armée et la nation à laquelle il appartient.

                        Voir Khamenei sur la Syrie : 'L'Axe de la Résistance sera victorieux'

À aucun moment, je n’ai cherché à occuper des fonctions pour un profit personnel. Je me suis toujours considéré comme le gardien d’un projet national qui tirait sa force de la foi du peuple syrien, convaincu de sa vision. J’ai toujours cru fermement en leur volonté et leur capacité à protéger l’État, à défendre ses institutions et à honorer leurs choix jusqu’à la dernière minute.

Lorsque l’État tombe entre les mains du terrorisme et que la capacité d’apporter une contribution significative disparaît, toute fonction devient dénuée de sens, et y rester ne sert à rien. Cela n’atténue en rien mon profond sentiment d’appartenance à la Syrie et à son peuple, un sentiment qui reste inébranlable, quelles que soient les positions ou les circonstances. Cette appartenance est empreinte d’espoir, l’espoir que la Syrie se relèvera, libre et indépendante.

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1 Commentaire

  • CROCE
    CROCE

    Les ” atrocités ” commises contre le peuple syrien par l’armée aux ordres de Bachar el Assad n’ont jamais été prouvées, étant-donné que l’armée américaine avait détruit en Méditerranée 2 ans auparavant tout l’arsenal chimique syrien ( stock de produits chimiques, matériel, e.t.c. ).
    La Syrie avait d’ailleurs renoncé à l’emploi cet armement auprès de l’ O.N.U., avant sa destruction.
    Ce qui signifie que tous les crimes contre la population syrienne, c’est pipeau !
    Les djihadistes syriens se sont inspirés des vidéos-Photoshop mises en ligne par les nazillons de Kiev ( Koursk, Kramatorsk, Burla, e.t.c. ).
    Par-contre, les djihadistes des villes soutenues par l’armée turque ont dérouillé !
    N’oublions pas que c’étaient des ennemis de la Syrie !
    La preuve est devant nos yeux actuellement.

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