Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La Chine a construit le robot le plus rapide du monde

Aujourd’hui nous avons choisi de vous faire connaitre mieux la Chine et ses réalisations. Notez que fréquemment on découvre que des universitaires français travaillent en équipe avec des Chinois, mais c’est plus souvent dans le domaine tout aussi florissant de l’archéologie chinoise et la manière de retrouver y compris des routes anciennes de l’échange à travers le continent eurasiatique avant que celui-ci ne fut conçu comme relevant de deux mondes séparés et celui de l’Asie ouvert à la colonisation. Ici ce sont les Russes qui s’intéressent à la robotique chinoise et comment celle-ci traverse les espaces désertiques et le mythique désert de Gobi. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

Texte : Dmitri Kapoustine

https://svpressa.ru/science/article/439480/

Usain Bolt, l’homme le plus rapide de la planète, court le cent mètres à 36 km/heure. Le robot Star1 créé par les Chinois pourra bientôt courir plus vite.

Un robot humanoïde créé par Robot Era et l’université de Tsinghua a organisé un championnat dans le désert de Gobi. Les ingénieurs chinois de Robot Era ont déjà créé un bras robotique qui s’est avéré beaucoup plus adroit et flexible qu’un bras humain.

Au cours de l’été, l’entreprise a envoyé un autre de ses robots, XBot-L, escalader la Grande Muraille de Chine. Il a facilement grimpé et descendu les escaliers.

Les vidéos des inventions miraculeuses des ingénieurs battent des records de visionnage sur les réseaux sociaux chinois. Une vidéo de deux robots courant dans le désert de Gobi est devenue virale. L’un d’eux court « pieds nus », l’autre avec des baskets à la mode.

Les caractéristiques exactes du nouveau robot ne sont pas encore connues. D’après la vidéo, on peut seulement estimer qu’il mesure 1,7 mètre et pèse 65 kg. Sa démarche n’est pas tout à fait humaine : le corps reste en position verticale et les jambes articulées s’étendent vers l’avant. Elles ont d’ailleurs 12 degrés de liberté de mouvement, ce qui correspond au nombre d’articulations du robot et à la gamme de mouvements qu’il effectue.

– Le contrôle des membres du robot et de son centre de gravité dynamique est nécessaire pour permettre un déplacement autonome sur un terrain accidenté », explique Robot Era dans un communiqué de presse. – Par exemple, les déplacements sur des surfaces molles ou irrégulières nécessitent des articulations souples et adaptatives capables d’absorber les chocs et de s’ajuster aux différences d’altitude. À l’inverse, les déplacements sur des chaussées dures nécessitent un contrôle plus rigide des articulations afin d’éviter que le robot ne tombe.

L’humanoïde portant des baskets a démarré en retard, mais il a rapidement rattrapé son rival et pris la tête, atteignant des vitesses de 3,6 mètres par seconde. À titre de comparaison, le record du monde de cross-country établi par le coureur éthiopien Lameha Girma est de 6 mètres par seconde. Cependant, alors que Girma n’a couru que pendant 8 minutes, le robot miracle n’a pas ralenti pendant 34 minutes. Et il pourrait encore courir pendant des heures. Il est donc naturellement beaucoup plus résistant qu’un humain.

Les robots qui traversent le désert de Gobi sont équipés de moteurs exclusifs d’un couple de 400 Nm et de modules de communication à grande vitesse.

Les robots sont contrôlés par une intelligence artificielle à la pointe de la technologie qui fonctionne à 275 billions d’opérations par seconde (téraflops). C’est bien plus que la puissance de traitement de l’intelligence artificielle typique que l’on trouve dans de nombreux ordinateurs portables haut de gamme (entre 45 et 55 téraflops).

Ce puissant « cerveau » permet au robot d’évaluer instantanément les changements dans l’environnement et de s’adapter. Il peut rapidement passer d’un mode de locomotion à l’autre : courir, marcher et sauter, sur différentes surfaces, notamment des routes goudronnées et gravillonnées, de l’herbe, du sable et des rochers.

Le robot apprenait à se déplacer dans un environnement virtuel. Robot Era affirme avoir réussi à créer le premier modèle au monde pour apprendre aux robots à se déplacer. La marche est une compétence extrêmement complexe que l’homme a mis des centaines de milliers d’années à maîtriser au cours de son évolution. Les scientifiques chinois ont réussi à faire tenir ces centaines de milliers d’années en quelques mois.

On ne sait pas encore si une version domestique du robot Star1 verra le jour, mais si c’est le cas, elle coûtera au moins 100 000 dollars. À en juger par ce prix astronomique, la production de masse est encore loin. Mais le robot chinois surpasse déjà son plus proche concurrent, Optimus Gen-2, créé par la société d’Elon Musk. Son robot, à ce qu’on dit, ne sera pas bon marché non plus – de 20 à 30 000 dollars.

La conception de Star1 est axée sur la mobilité, ce qui pourrait lui permettre d’être utilisé à l’avenir pour des opérations de sauvetage, dans le sport ou dans des opérations militaires, où la rapidité de déplacement sur différents types de terrain est cruciale, écrit l’édition américaine de Live Science.

Les Chinois sont aujourd’hui des révolutionnaires dans le domaine de la robotique. Ils sont parvenus à créer tous les types de robots possibles, du marathonien à l’aide-soignante. L’arsenal des ingénieurs chinois comprend même « Robocop », un robot sphérique, étanche, résistant aux chocs et capable de se déplacer sur un terrain accidenté à une vitesse pouvant atteindre 35 km/h. Même les scénaristes des superproductions hollywoodiennes n’auraient pu imaginer une telle chose.

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