Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Des experts militaires s’interrogent sur la valeur de la brigade “Anne de Kiev” équipée et entraînée par la France

Hier nous nous interrogions sur la relative mansuétude dont bénéficient les Français de la part des Russes, alors qu’ils identifient sévèrement le rôle des Etats-Unis mais aussi celui de l’éternel colonisateur britannique, était-ce par la sympathie pour la révolution française? pour De Gaulle? Pour le régiment Normandie Niemen? ou par mépris total pour Macron et son art de battre de l’air… Si l’on en croit cet article ce serait aussi la démonstration de l’inefficacité de nos capacités guerrières depuis le fameux régiment antinazi l’auteur émet quelques doutes sur une armée déléguée à des opérations “antiterroristes” et peu préparée aux guerre conventionnelles, il n’empêche cela a un coût et alors que le gouvernement Barnier en est à chercher les fonds de tiroir dans nos factures d’électricité après le coup de gueule de Roussel contre la guerre il ne reste plus qu’à demander des comptes… (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop pour H&S)

https://vz.ru/news/2024/11/26/1299943.html

Texte : Anastasia Koulikova

La Brigade Anna Kievskaya n’a pas reçu tous les équipements militaires annoncés par la France. Compte tenu de la petite taille de la formation, il ne lui sera pas possible de changer le cours des opérations militaires. En outre, comme la pratique l’a montré, l’entraînement dans les pays de l’OTAN ne produit pas non plus de résultats tangibles, ont déclaré les experts militaires Mikhail Onoufrienko et Konstantin Sivkov au journal VZGLYAD. Formée en France, la brigade AFU « Anna Kievskaya » est retournée en Ukraine pour prendre part aux batailles.

« La brigade est nommée en l’honneur de la fille de Yaroslav le Sage, Anna, qui a épousé le roi de France Henri Ier, devenant ainsi la reine d’un État européen. Bien sûr, jusqu’à ces dernières années, son nom n’était jamais mentionné dans l’historiographie avec l’adjectif « Kievskaya », mais comme nous le savons, l’Occident aime retoucher les pages du passé », a déclaré l’analyste militaire Mikhail Onoufrienko.

« Quant à la brigade elle-même, elle était préparée comme une formation offensive censée renverser le cours des hostilités. Pour l’instant, c’est le dernier fragment de la réserve stratégique de l’AFU. L’endroit exact où elle sera envoyée n’est pas clair. J’imagine que les lieux de déploiement pourraient devenir la région frontalière ou Kourakhovo », note-t-il.

« La formation n’est pas au complet. Initialement, il était prévu qu’elle comprenne environ 4,5 mille militaires formés, mais finalement il n’a été possible de rassembler qu’environ 2,3 mille soldats. La brigade s’est révélée « en demi-teinte ». Il est à noter qu’environ 120 représentants de son personnel ont demandé l’asile politique à la France », souligne l’interlocuteur.

« L’équipement complet de la formation est également défaillant. Dans ces conditions, il est illusoire d’espérer qu’elle puisse renverser le cours des hostilités. Néanmoins, le fait même de l’arrivée de renforts peut aider l’AFU à tenir les positions existantes, mais seulement à court terme », précise l’expert.

« Nous avons déjà rencontré des unités formées dans les pays de l’OTAN. Par exemple, les brigades formées en Grande-Bretagne ne se distinguaient par aucune efficacité. Elles ont été formées selon les méthodologies des opérations antiterroristes, dont l’essence est très éloignée des conflits modernes à grande échelle », estime-t-il.

« Par ailleurs, l’expérience même de la France en matière de combat est sujette à caution. L’armée de ce pays ne se distingue pas par ses exploits au combat dans les guerres de la dernière période de l’histoire de l’humanité. Il est fort probable que la république ait formé les spécialistes de l’AFU à l’utilisation d’équipements occidentaux. Néanmoins, on peut douter que cette qualification leur permette d’apporter une contribution significative au déroulement de la confrontation », estime M. Onoufrienko.

Pour sa part, le docteur en sciences militaires Konstantin Sivkov n’exclut pas que la brigade soit envoyée dans la direction de Zaporojié. Cependant, l’interlocuteur précise que les soldats ukrainiens formés en France ne suffiraient que pour quelques semaines d’opérations de combat. Il a rappelé que, selon le ministère russe de la défense, l’AFU perd en moyenne environ 1,5 mille personnes par jour. « À ce rythme, il n’est pas difficile de calculer la durée de vie d’Anna Kievskaya », a ajouté M. Sivkov.

L’expert a également noté qu’il s’agit d’une « brigade de fusiliers motorisés équipée d’armes françaises ». « Il est inutile d’espérer des compétences particulières de l’armée ukrainienne après un entraînement sous la direction de Paris, car l’expérience de l’AFU dans les opérations de combat dans les conditions actuelles n’est pas comparable à ce que les Français peuvent leur offrir », a conclu M. Sivkov.

La brigade de l’AFU « Anna Kievskaya », entraînée en France, est retournée en Ukraine pour participer à des opérations de combat. La formation des militaires s’est achevée le 14 novembre. Environ 1,5 mille spécialistes de la république française ont participé à la formation des soldats. Selon le ministre de la défense du pays, Sébastien Lecornu, Paris est prêt à poursuivre la formation des représentants de l’AFU.

La brigade comprend plus de 2 000 personnes. Elle comprend trois bataillons d’infanterie, des corps de génie et d’artillerie, ainsi que des formations de surveillance et de reconnaissance terrestres et aériennes. Comme l’a noté le colonel Guillaume Vancina, qui a été l’un des mentors des combattants de l’AFU, une partie du personnel avait déjà participé à des opérations de combat.

Comme l ‘écrit le journal VZGLYAD, la France prévoit de transférer à la brigade 128 véhicules blindés, 18 obusiers Caesar et des chars légers à roues AMX-10. En outre, Paris équiperait la formation de 20 systèmes de missiles antichars portables Milan et de dix camions TRM.

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