Voici de notre camarade colombienne Cecilia Zamudio cette proclamation du féminisme révolutionnaire en parfait accord avec l’origine de cette célébration contre la violence machiste avec les trois sœurs révolutionnaires de Saint Domingue exécutées par le dictateur marionnette des USA Trujillo, en 1960 parce qu’elles revendiquaient la justice sociale.
féminisme révolutionnaire, pour un monde libéré de toute exploitation
L’avilissement et l’objectivation des femmes, promus par les moyens de l’aliénation de masse, trouvent leur expression la plus horrible dans le féminicide qui ne cesse pas. Chaque jour, des centaines de femmes et de filles à travers le monde sont attaquées (et même assassinées), victimes de féminicides empoisonnés par la misogynie.
La dictature du capital, profondément patriarcale, raciste et classiste, est la cause de ce féminicide : il s’agit d’un problème systémique, et non de « fous » isolés.
L’agression permanente contre les femmes, dans toutes ses expressions, trouve ses racines dans la pourriture de ce système. Les grands médias, possédés par les grands capitalistes, ne cessent leur œuvre d’aliénation de masse, promouvant sans cesse la violence et le machisme. Le machisme, comme le racisme, sont des paradigmes d’oppression et de soumission promus par la classe exploiteuse pour diviser la classe exploitée. Paradigmes de l’oppression et de la soumission promus à hiérarchiser et à remplacer les figures de « boucs émissaires », mécanismes pervers de désunion, qui permettent à la classe exploiteuse (la bourgeoisie) de diriger la rage qui devrait légitimement aller vers sa classe (pour exploiter les travailleurs et piller la planète), dans les mauvaises directions. La figure de la « femme méchante » ou de l’« immigrée voleuse » sont des constructions fictives qui ne cessent de marteler les moyens d’aliénation de la bourgeoisie, dont la tâche est de confondre, diviser, perpétuer un système d’exploitation, à tout prix. L’exploitation et le pillage se perpétuent dans un bain de sang. Le « diviser pour régner » prévaut, et la misogynie, loin d’être combattue, est promue, parce qu’elle est fonctionnelle pour la classe exploiteuse et son système. Les féminicides se multiplient, des milliers de femmes et de filles sont victimes de violences misogynes, cultivées criminellement.
Toutes les responsabilités du féminicide doivent être pointées du doigt : on enseigne chaque jour aux futurs meurtriers de féminicides le manque de respect pour les femmes, l’objectivation des femmes. (…) Le patriarcat est solidement enraciné dans la superstructure du capitalisme, qui légitime et normalise toujours le machisme et ses crimes aberrants, parce qu’il fait partie de la hiérarchie nécessaire au maintien d’un système de privilèges et d’exclusions concaténées.(…)
Sans aucun doute, parmi les promotions les plus aberrantes de la violence à l’égard des femmes, nous trouvons la pornographie et la prostitution, qui est l’objectivation absolue d’un être humain. Les moyens de l’aliénation de masse cherchent à normaliser les exploitations les plus aberrantes, en utilisant le cynisme absolu et la jonglerie malhonnête avec le concept de « liberté », alors qu’il est clair que c’est la dictature du capital qui dicte les pseudo-« libertés » ou les « élections » des majorités appauvries. C’est pourquoi la majorité des femmes prostituées viennent de la partie la plus pauvre de la classe ouvrière, de régions et de pays appauvris (pays appauvris par le pillage perpétré par les multinationales qui capitalisent sur la destruction des montagnes et des rivières, et sur l’exploitation des êtres humains). Ces femmes n’ont souvent pas d’autre « choix » que de laisser leurs enfants mourir de faim physique ou de se prostituer.
Les capitalistes profitent de la précarité des conditions de vie (qu’ils rendent eux-mêmes précaires) pour élargir leur vivier d’esclavagistes.
Chaque jour, les grands capitalistes dégradent davantage la planète et asservissent et objectivent de plus en plus d’êtres vivants. Il est urgent de lutter contre ce système pervers dans lequel les hommes de coffre-fort capitalisent sur le sang, la sueur et les larmes de la majorité.____EXTRAIT DU TEXTE « Notes sur le féminicide », pour lire le texte intégral, l’URL suivante : http://cecilia-zamudio.blogspot.com/…/apuntes-sobre-el…
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