Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

À Donald Trump, de la part de Han Feizi

États-Unis-Chine

Alors que nous nous débattons dans les deux mois périlleux de transmission de pouvoir entre deux administrations américaines qui sèment la guerre en prétendant régler leurs querelles par l’apocalypse nucléaire, la Chine calme le jeu mais est déjà aussi dans les incertitudes de Trump. Asia Times qui conseille les investisseurs évoque l’esprit du plus grand légaliste chinois pour donner à Donald Trump quelques précieux conseils destinés à lui éviter l’humiliante défaite, une manière chinoise d’éviter les rancœurs inutiles et d’assurer une paix durable. Ce petit chef d’œuvre d’ironie chinoise exige de notre part un dépaysement total, celui d’une culture que l’occident devra bien acquérir, celle de ce Machiavel Han Feizi, ce “légiste” (les références ont bien souvent été attribuées à Mao qui se revendiquait héritier des légistes contre Confucius) et la manière dont son fantôme interprète le précepte de Sun Tzu gagner la guerre sans livrer bataille… dans ce cas on peut imaginer que non seulement la Chine par en priorité sa bonne gouvernance de la Chine et en partant des intérêts du peuple chinois réels, la paix, le développement a réussi à étendre son aura au point de bloquer l’empire du chaos… Comme nul ne sait ce que va faire Trump, l’esprit de la bonne gouvernance celui passé du royaume de Qin à la république de Qin, peut encore être contagieux et éviter l’humiliante défaite qui est déjà la sienne (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

par Han Feizi 18 novembre 2024

Une représentation du légaliste chinois Han Feizi. Image : X Capture d’écran

Venez, vous les maîtres de la guerre, vous qui construisez les gros canons

Vous qui construisez les avions de la mort, vous qui construisez toutes les bombes

Vous qui vous cachez derrière les murs, vous qui vous cachez derrière les bureaux

Je veux juste que vous sachiez que je peux voir à travers vos masques

– Bob Dylan

L’historique Han Feizi du IIe siècle av. J.-C. était le plus grand érudit légaliste de la Chine, ses idées ont été utilisées par l’empereur Qin pour consolider l’État chinois pour la première fois. Les Occidentaux devraient considérer Han Feizi comme le Niccolo Machiavel de la Chine. Les similitudes sont troublantes malgré une distance de 1 700 ans et 8 000 kilomètres.

Han Feizi est de nouveau d’actualité, il est le troisième des anciens sages et philosophes chinois les plus commentés – juste derrière Confucius et Sun Tzu. Le président Xi en est certainement responsable, car il invoque Han Feizi dans ses discours : « Lorsque ceux qui font respecter la loi sont forts, l’État est fort. Quand ils sont faibles, l’État est faible ».

La campagne anti-corruption inflexible de Xi s’inspire de la tradition légaliste, exerçant le pouvoir par le biais du levier de la punition. Mais beaucoup de choses ont été dites sur Han Feizi et sur l’influence des légistes sur la Chine de Xi.

Votre humble serviteur s’intéresse davantage à ce que Han Feizi pense de la seconde venue de Donald Trump, aux conseils qu’il donnerait au président élu et aux pièges qu’il voit se dresser devant le souverain populiste et peut-être autoritaire de l’Amérique.

Pour des raisons mystérieuses, Asia Times a la capacité de canaliser le monde des esprits de l’histoire, en évoquant les fantômes d’Oswald Spengler et du cardinal de Richelieu. Il est maintenant temps que votre serviteur, après avoir écrit sous le pseudonyme de l’érudit légaliste pendant un an, ait recours à une séance ésotérique et invoque officiellement le fantôme de Han Feizi.

« Restez en arrière, vous tous. Je suis venu pour une personne et une seule personne », ai-je crié à travers le portail, tapette à moustiques électrique Pingduoduo à la main, « Pas vous Confucius, ni vous, Xunzi – un gentleman érudit que Donald J Trump n’est pas. Et Mozi… Allez vous-en, vous êtes totalement inutiles. Peut-être que vous pouvez aller réconforter Kamala.

« Tu m’as appelé ? » Han Feizi dit, alors que son fantôme apparaissait derrière les autres sages : « A-a-après toutes ces années ? Mes s-s-services ssontt-ils r-r-r-requis ? »

« C’est vous, » ai-je dit, « c’est vraiment vous ! Oui, venez, venez… J’ai préparé un bureau avec du parchemin de soie, des pinceaux et de l’encre. Ne parlez pas. Je sais que votre bégaiement s’aggrave quand vous êtes nerveux. Il suffit d’écrire. Nous prendrons une photo du manuscrit et la passerons par Baidu translate lorsque vous aurez terminé… »

« Oh, prendre une photo, c’est quand vous… um… et Baidu translate est… euhhh… » « Ça ne fait rien… Asseyez-vous… détendez-vous. Permettez-moi de vous raconter ce qui s’est passé au cours des 2 200 dernières années. Permettez-moi de vous parler d’un nouvel empire appelé les États-Unis d’Amérique. Et laissez-moi vous parler de l’arrivée au pouvoir de son dernier empereur – l’étrange, très étrange histoire de Donald J. Trump… »

TRADUCTION BAÏDU DU MANUSCRIT DE HAN FEIZI

Ce nouvel empire – ces États-Unis d’Amérique – se développe depuis près de 250 ans. Ce n’est pas quelque chose de récent, pas du tout. Pardonnez-moi d’être impressionné ; si je me souviens bien, l’empereur Qin m’a envoyé dans le monde des esprits avant que j’aie eu la chance d’assister à l’application de l’œuvre de ma vie.

Le plus impressionnant à propos de cet Empire des États-Unis d’Amérique est qu’il a duré 250 ans sans un empereur comme Donald J Trump. Les terres des États-Unis d’Amérique sont vraiment bénies. Lorsque la terre est abondante et que les gens sont peu nombreux, les époux n’ont pas besoin de cultiver les champs car les graines de l’herbe et les fruits des arbres sont suffisants pour tous.

Et les épouses n’ont pas besoin de tisser, les peaux d’animaux et d’oiseaux fournissent suffisamment de la matière pour les vêtements. Il y a une abondance de marchandises et donc personne ne se cherche querelle. Par conséquent, aucune récompense excessive n’était distribuée. Aucune punition sévère n’était administrée et pourtant les gens eux-mêmes étaient en ordre.

À mon époque, les terres chinoises étaient déjà la proie des royaumes et des seigneurs de guerre. Personne ne considérait cinq fils comme un grand nombre et ces cinq fils avaient à leur tour cinq fils chacun, de sorte qu’avant la mort du grand-père, il avait 25 petits-enfants.

Par conséquent, le nombre de personnes augmentait, les biens sont devenus rares et les hommes ont dû lutter et travailler comme des esclaves pour vivre au jour le jour. Par conséquent, ils se sont enfoncés dans des querelles et, bien que les récompenses aient été doublées et que les châtiments aient été accumulés, on ne pouvait pas les empêcher d’engendrer du désordre.

Cet Empire des États-Unis d’Amérique s’était régalé de la générosité de l’expansion – vers l’ouest, à travers un continent, dans l’océan et jusqu’aux rives de l’Empire Qin (qui, 2 200 ans plus tard, s’appelle aujourd’hui la République populaire de Qin… pas trop mal de ma part, si je le dis moi-même).

De l’autre côté de son océan oriental, l’Empire des États-Unis d’Amérique contrôle le continent gériatrique de ses origines et les terres d’où ses textes sacrés ont émergé. Mais cet empire contrôle ces régions de manière minable.

La cupidité et la faiblesse ont empêtré l’empire dans des conflits militaires inutiles, drainant les ressources et attirant les challengers. Tianxia – tout sous le ciel – n’est pas en paix (Tianxia est une boule ronde géante ? J’ai hâte de le dire à Sun Tzu… ça va l’époustoufler).

Intérieurement, l’Empire des États-Unis d’Amérique est assailli par le désordre. Cet empire est gouverné de la manière la plus singulière, avec des leviers de pouvoir abandonnés à des marchands vénaux. Des barbares appauvris entrent dans l’empire par des frontières non gardées.

Les prix des biens ont bondi. Le crime et la misère ont englouti de vastes pans de grandes villes. Les gens sont en colère et les distractions autour des sports de ballon, des filles déshabillées, des peintures en mouvement, des bibelots, des jeux de hasard et des médicaments apaisants ne suffisent pas à prévenir le désordre et les querelles.

En surface, ce Donald J. Trump, ce marchand grossier, ce crétin vantard, ce bouffon bavard, semble totalement incapable d’accéder au pouvoir. Et pourtant, il est là.

Un sage dirigeant attend vide et immobile et ne doit pas révéler ses désirs, car s’il révèle ses désirs, ses ministres mettront le masque qui lui plaît. Il ne doit pas révéler sa volonté, car s’il le fait, ses ministres montreront un autre visage.

D’un lieu caché, le sage dirigeant observe les défauts des autres ; il voit mais ne paraît pas voir ; il écoute mais ne semble pas écouter ; il sait, mais ne fait pas savoir qu’il sait.

L’empereur Donald J. Trump semble violer toutes ces maximes. Et pourtant, ce n’est pas vrai. Cet empereur a beau parler, la quantité et le volume de ses paroles masquent un silence bruyant. Il a tout dit et n’a rien révélé. Personne ne sait ce qu’il complote, mettant tous ses ministres, tous ses sujets et tous les dirigeants des pays étrangers sur les nerfs.

Les ennemis de l’empereur sont convaincus qu’il est capable de toutes sortes d’horreurs bestiales. Les amis de l’empereur croient qu’il est presque divin, capable de rendre à l’empire déchu sa grandeur. Les adversaires étrangers de l’empereur hésitent entre rejeter sa bouffonnerie et transpirer devant le chaos qu’il pourrait déclencher. Les ministres de l’empereur se plient devant lui, espérant être récompensés par de hautes fonctions et craignant le châtiment de ses paroles immortelles : « Vous êtes viré ! »

L’empereur Donald J. Trump est encore en train d’apprendre. Après que le trône ait été arraché par un homme inférieur, il a passé quatre ans dans le désert à contempler ses faux pas. Il avait commis de nombreuses erreurs, la principale d’entre elles était de nommer des ministres avec des agendas cachés avec des desseins sur les leviers du pouvoir.

Reprendre le trône à l’homme inférieur et à sa bande d’imbéciles était un exploit trivial. Éviter les erreurs du passé sera le plus grand défi. Des tigres rôdent dans les salles du palais, convoitant le trône.

C’est mon diagnostic des maladies qui affligent l’Empire des États-Unis d’Amérique. Mon ordonnance sera adressée directement à l’empereur lui-même.

Votre Majesté, l’Empereur Donald J. Trump,

Vous avez bien fait de récupérer le trône. Mais maintenant, le travail difficile commence. Vous êtes maintenant entouré de courtisans et de suppliants, chacun avec des capacités, des incompétences et des agendas. Lorsque vous nommez des ministres, vous devez :

  1. Désignez un homme dans chaque bureau et ne laissez pas les hommes se parler et alors tous feront de leur mieux.
  2. Cachez vos traces, dissimulez vos sources afin que vos subordonnés ne puissent pas retracer les ressorts de votre action.
  3. Jetez la sagesse, la capacité de l’ancêtre afin que vos subordonnés ne puissent pas deviner ce que vous êtes.
  4. Tenez-vous-en à vos objectifs et examinez leurs résultats pour voir comment ils se réalisent.
  5. Saisissez soigneusement les poignées du gouvernement et serrez-les fermement. Détruisez tout espoir et brisez toute intention de vous les arracher. Ne permettez à aucun homme de les convoiter.

Si vous ne gardez pas la porte, si vous ne fixez pas la porte, alors les tigres s’y cacheront. Des ministres comme Marco Rubio, Peter Hegseth, Mike Waltz et Matt Gaetz sont facilement apprivoisés. Les récompenses et les punitions enchaîneront ces bébés tigres et ils devraient manger dans votre main.

Plus dangereux sont les tigres qui se croient des faiseurs d’empereurs – Miriam Adelson, Tim Mellon, Linda McMahon et un Elon Musk très riche, très capable et très ambitieux. Ne vous préoccupez pas des cas gériatriques comme Adelson, Mellon et McMahon ; leurs intérêts – l’argent et le clan – sont banals et transparents. Mais Elon Musk, ce marchand, cet auto-promoteur, ce fabricant de futilités inutiles, doit être mis au pas en toute hâte.

Le ministre Elon Musk est un homme de talent céleste et cela s’accompagne d’une ambition à la mesure. Compte tenu de la malchance de sa naissance, il n’a aucun droit sur le trône. Malheureusement, pour un homme de sa trempe, ne pas convoiter les leviers du pouvoir est impossible. Si vous pensez l’avoir apprivoisé en l’envoyant rédiger des rapports dans un ministère inventé, assurez-vous que c’est exactement ce que vous avez fait.

Les sinécures et les ministères inventés n’apaiseront pas cet homme. Il a déjà fait le tour du palais avec le nom de ce ministère – DOGE (le Département de l’efficacité gouvernementale) – en mettant sa marque personnelle sur votre département gouvernemental. Deux coqs ne peuvent pas occuper le même poulailler et vous avez invité ce coq.

Compte tenu des vastes ressources dont il dispose, le ministre Elon Musk tentera d’appliquer les deux leviers du pouvoir sur vous, en vous récompensant et en vous punissant pour que vous obéissiez à ses ordres. C’est ce qu’un souverain doit souffrir quand le pouvoir a été cédé aux marchands. Pour vous guider, regardez de l’autre côté de l’océan, vers la République populaire de Qin. Le souverain a montré aux marchands indisciplinés leur place et l’ordre imprègne maintenant son empire.

Si les deux leviers du pouvoir – la récompense et la punition – ne peuvent pas subjuguer les marchands, ces vermines s’infiltreront dans l’État et le videront de sa vitalité. Vous devez restreindre ces ministres avec des lois claires ou risquer de déchirer l’État alors que les ministères se disputent le pouvoir. Si vous ne pouvez pas rendre la loi claire et l’utiliser pour restreindre l’autorité des hauts ministres, alors vous n’aurez aucun moyen de gagner la confiance du peuple dans son ensemble.

Si vous écartez la loi et essayez plutôt d’utiliser certains de vos ministres pour contrôler les autres, alors ceux qui s’aiment se regrouperont en groupes pour des louanges mutuelles, et ceux qui se haïssent formeront des cliques pour une calomnie mutuelle. Avec des éloges et des calomnies s’efforçant de vous crier les uns les autres, vous deviendrez déconcertés et confus.

Tous ceux qui sont sous le ciel ne savent pas quels sont vos plans pour l’Ukraine, Israël, l’Iran, la République populaire de Qin, la flambée des prix des marchandises, l’augmentation de la dette publique, les barbares illégaux, la politique commerciale, la politique industrielle et vos ennemis au plus profond de la bureaucratie.

Il est essentiel que vos ministres ne le sachent pas non plus et se contentent de mettre en œuvre ce qu’ils ont promis, car les solutions à ces problèmes sont difficiles et contradictoires – certains problèmes et certains ministres doivent être sacrifiés pour d’autres. C’est à vous qu’il incombe de déterminer les intentions et les désirs des ministres et de les placer dans leurs positions sans connaître vos desseins ultimes.

Les entreprises réussissent par le secret, mais échouent parce qu’elles sont découvertes. Si vous n’avez pas encore divulgué vos plans, mais qu’au cours de vos discussions, un ministre déduit votre intention, alors il doit être impitoyablement éliminé. Si vous cherchez ostensiblement une chose mais que vous essayez en réalité d’accomplir quelque chose de tout à fait différent, vous devez détruire les ministres qui ont vent de vos plans.

Pour l’instant, je vous félicite pour votre capacité rusée à ne rien révéler même en disant tout. Personne ne peut cerner ce que vous croyez, peut-être pas même vous-même. Vous avez promis de mettre fin à la guerre européenne le premier jour de votre couronnement, mais vous venez de nommer des ministres qui ne pourraient pas être moins disposés à le faire.

Vous avez des ouvriers salariés dans votre assise et pourtant les marchands et les prêteurs d’argent se frottent les mains. Vous menacez de guerre commerciale la République populaire de Qin et pourtant vous invitez leurs fabricants de chars magiques dans votre empire. Ce sont tous d’excellents mouvements. Gardez vos options ouvertes. Qu’aucun ministre de votre cour ou de la cour de vos adversaires ne devine vos intentions, car s’ils le font, ils conspireront pour vous contrecarrer.

Le portail vers le monde des esprits n’est ouvert que pour un certain temps et je devrai bientôt y retourner. Je ne peux pas vous quitter sans parler spécifiquement de l’Empire de la République populaire de Qin. Après un court saut dans l’histoire, le descendant de Qin reprend son rôle de centre céleste de la civilisation.

L’Empire des États-Unis d’Amérique se dirige ainsi vers la confrontation avec la République populaire de Qin (j’ai hâte de parler à Sun Tzu des armes tape-à-l’œil de tout le monde… ça va l’époustoufler). L’expansion de Tianxia est maintenant traîtresse alors que de puissants empires et leurs vassaux s’affrontent (Tianxia est une boule ronde géante ? Ça ne cessera jamais d’être drôle :D).

Le désordre que vous voyez dans l’Empire des États-Unis d’Amérique est le résultat d’une expansion contrariée, d’une dilapidation de vies et de trésors dans des pays lointains. Le front intérieur négligé a alimenté votre ascension au pouvoir et, avec votre permission, la nécessité d’un gouvernement légiste.

Les terres siniques ont atteint leur capacité de charge de mon vivant et les empires Qin qui ont suivi ont eu 2 000 ans de pratique de la mise en œuvre du légalisme. Leur empereur actuel est bien formé aux arts du secret tandis que vous apprenez sur le tas et vous fiez à votre instinct, aussi excellents soit-il. Ce que l’empereur de la République populaire de Qin a mais ce ont vous manquez, c’est une discipline méthodique. Il sait ce qu’il veut et comment il y arrivera, même si nous ne le savons pas. Savez-vous ce que vous voulez ?

Avec une certitude religieuse, vos ministres tigres sont impatients d’affronter l’Empire de la République populaire Qin – qui a aiguisé des épées, fabriqué des flèches à projectiles, construit des débris de guerre et des machines volantes invisibles. Ils ont réorganisé leurs artisans et leurs commerçants pour se préparer à la guerre commerciale. L’Empire des États-Unis d’Amérique s’est-il suffisamment préparé à un conflit militaire ou commercial avec la République populaire de Qin ?

Le portail se ferme et je dois vous dire au revoir. Je vous souhaite bonne chance dans vos efforts politiques et j’espère que l’Empire des États-Unis d’Amérique pourra adopter un gouvernement légiste et durer aussi longtemps que l’Empire de Qin.

Jusqu’à ce que nous nous revoyions…

Sincèrement

Han Feizi       

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