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Quand le narcissisme blessé révèle sa charge de mégalomanie impuissante et d’une nocivité sans limite chez les perdants cela donne Biden, Macron, le président sud coréen, Netanyahou, Zelensky, les hyènes, tous en train de compenser la défaite par l’illusion de toute-puissance que donne l’arme dont ils détiennent le pouvoir d’user et d’abuser… on ne peut que contempler stupéfaits ce dont sont capables ces gens sur le départ pour nous entraîner dans une guerre, le cas Biden, Macron, Zelensky dans un bunker tel Hitler édictant des décisions suicidaires pour rendre la défaite encore plus sanglante parce que leur seul problème est d’avoir perdu les élections… Mais l’illusion ne doit pas être entretenue sur leurs successeurs. Il n’y a pas d’alternative dans ce système et tant que l’on ne mesurera pas qu’elle se situe non seulement du côté des BRICS mais de la manière dont dans ce contexte l’emportera le socialisme, le vrai, nous nous contenterons derrière les uns ou les autres mégalomanes narcissiques d’une classe capitaliste arrivée à son épuisement mais ayant pour la première fois la capacité de transformer sa chute en apocalypse pour la planète et l’humanité. Il faut en avoir conscience et arrêter les vaines querelles, les divisions se rassembler vers la seule issue qui ne nous conduise pas à une destruction programmée. C’est le rôle des partis communistes : seront-ils à la hauteur de la situation, les peuples tiendront-ils le front de leurs nations subissant l’assaut, personne ne se battra à leur place et n’économisera les souffrances que nous promet la chute de l’empire occidental.
Il y a le cas Biden, qui non content d’avoir autorisé l’usage de missiles sur la Russie en dévoilant ce que l’ultime fiction de soutien mesuré à leur guerrier pas procuration, a de fait officiellement déclaré la guerre à la Russie au nom du peuple des Etats-Unis qui l’a battu mais au nom des peuples de l’UE, annonce ce matin qu’il envoie des mines antipersonnelles destinées non à l’emporter mais à ‘freiner l’avancée des Russes sur le front’. Notons bien qu’aucune de ces armes ne peut assurer la victoire mais simplement rendre la défaite plus sanglante.
Mais il faut bien mesurer que ce malade qui symbolise autant que son successeur l’état de la “démocratie” des Etats-Unis, de l’hégémonisme suprématiste, néocolonial financiarisé et militarisé a aux yeux du monde pour principal acolyte le président français tout aussi marqué par l’impuissance de la défaite électorale et qui prend des poses de gamin narcissique et tente de se donner à lui-même de l’importance en organisant la fiction de la guerre “juste”…
Il faut bien voir tout cela comme le reste de la planète le voit, non seulement au G20 mais en apprenant que les chefs de la diplomatie de six grands pays européens se réunissent à Varsovie à l’initiative du dit Macron. Lors de cette rencontre, « nous discuterons des décisions possibles face à ces événements dramatiques de l’autre côté de notre frontière orientale et de l’autre côté de l’Atlantique », a déclaré lundi à Bruxelles le chef de la diplomatie polonaise. Il ne s’agit pas de six pays mais de six ministres la plupart sur sièges éjectables qui se croient autorisés à prendre des décisions dignes d’Hitler dans son bunker au nom de peuples qui les haïssent et dont certains comme les agriculteurs polonais, français sont en train de se révolter, ou sont déjà comme la ministre verte Baerbock radicalement désavouée par l’électorat allemand et en attente d’une sanction définitive. Ce sont ces gens-là dans le bunker de leur défaite qui nous invitent à les suivre derrière le leadership des Etats-Unis.
Parmi les sujets abordés par les ministres des Affaires étrangères, le polonais Radoslaw Sikorski, l’allemande Annalena Baerbock, le français Jean-Noël Barrot, l’italien Antonio Tajani et, en vidéo-conférence, l’espagnol Manuel Albares et le britannique David Lammy, se trouveront également « l’identité de défense de l’Europe et la manière de la renforcer », a indiqué à l’AFP le porte-parole de la diplomatie polonaise Pawel Wronski. La future cheffe de la diplomatie européenne, l’estonienne Kaja Kallas, prendra également part aux discussions à Varsovie. Le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Andriï Sybiga, a aussi été invité à Varsovie mais sera à ce moment en voyage entre les Etats-Unis et l’Ukraine, où il doit assister à des événements liés au millième jour de l’agression russe.
Cette rencontre de Varsovie a lieu deux jours après que le président américain Joe Biden a autorisé Kiev à utiliser des missiles américains à longue portée sur le territoire russe. Une décision annoncée par les médias américains et confirmée à l’AFP par un responsable américain. Si elle était confirmée officiellement, cette décision constituerait un changement stratégique majeur à quelques semaines du retour au pouvoir de Donald Trump. Elle constitue une manœuvre pour que celui-ci trouve à son arrivée une situation irréversible. La Pologne, fidèle et fervente alliée de Kiev, a salué cette mesure : « A l’entrée en guerre des troupes nord-coréennes et à l’attaque massive de missiles russes, le président (américain Joe) Biden a répondu avec un langage que V. Poutine comprend », a estimé le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski dimanche sur X, soulignant que la victime d’une agression avait « le droit de se défendre ». Le président français Emmanuel Macron a jugé lundi cette décision « tout à fait bonne », en marge du sommet du G20 à Rio de Janeiro. Son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a lui réaffirmé que le tir de missiles français par les forces ukrainiennes sur le sol russe restait « une option ».
Ces gens-là qui usent des derniers jours de leur illusoire toute puissance mais il faut bien mesurer que ceux qui avancent derrière eux pour leur succéder ne sont en rien une perspective au contraire.
Cette description du nouveau ministre des affaires étrangères de Donald Trump dit à quel point tout ce panier de crabe est à l’image de la réalité politico-médiatique française et de la danse macabre derrière Macron, le Pen, Barnier et autres …
Il n’y a pas d’alternative dans ce système et tant que l’on ne mesurera pas que la seule issue est non seulement du côté des BRICS mais de la manière dont dans ce contexte d’endiguement, l’emportera le socialisme, le vrai, nous nous contenterons derrière les uns ou les autres, de donner le pouvoir sur nous à des mégalomanes narcissiques d’une classe capitaliste arrivée à son épuisement impérialiste mais ayant pour la première fois la capacité de transformer sa chute en apocalypse pour la planète et l’humanité. Il faut en avoir conscience et arrêter les vaines querelles, les divisions se rassembler vers la seule issue qui ne nous conduise pas à une destruction programmée. En France, notre malheureux pays, il y a ceux qui en proie à la mauvaise fièvre électorale de “nos démocraties” jouent les divisions clientélistes, ceux qui espèrent dans le moins pire du système, ceux qui par haine de ce qui est se jettent dans l’extrême-droite et ceux qui renoncent… Alors il faut aller vers ceux encore capables de partir de la réalité de ce que vivent les peuples pour tenter de combattre en cherchant les moyens de ce combat, pour tenir ce front d’un monde qui lutte contre cette destruction, ce maëleströme de passions haineuses et d’illusions.
Danielle Bleitrach
Pour ceux qui se feraient des illusions sur Trump ou toute illusion fasciste, voici qui est le futur ministre des affaires étrangères de Trump… Mario Rubio.
Médée Benjamin – Nicolas J. S. DaviesSur FacebookGazouillerRedditMessagerie électronique
De tous les choix de Trump pour son équipe de politique étrangère, Marco Rubio est le moins controversé pour l’establishment néoconservateur de la politique étrangère à Washington, et le plus certain d’assurer la continuité avec tout ce qui ne va pas dans la politique étrangère américaine, de Cuba au Moyen-Orient en passant par la Chine.
Le seul domaine où il pourrait y avoir un espoir de mettre fin à une guerre est l’Ukraine, où Rubio s’est rapproché de la position de Donald Trump, louant l’Ukraine pour avoir tenu tête à la Russie, mais reconnaissant que les États-Unis financent une « guerre d’impasse » mortelle qui doit être « menée à sa conclusion ».
Mais dans tous les autres points chauds du monde, Rubio est susceptible de rendre les conflits encore plus chauds, ou d’en déclencher de nouveaux.
1. Son obsession pour le changement de régime à Cuba réduira à néant toute chance d’améliorer les relations avec l’île.
Comme d’autres politiciens cubano-américains, Marco Rubio a construit sa carrière sur la diffamation de la Révolution cubaine et sur sa tentative d’étrangler économiquement et d’affamer jusqu’à la soumission le peuple de la patrie de ses parents.
Il est donc ironique que ses parents aient quitté Cuba avant la Révolution, pendant la dictature de Fulgencio Batista soutenue par les États-Unis, dont les bourreaux, la police secrète et les escadrons de la mort ont tué environ 20 000 personnes, selon la CIA, ce qui a conduit à une révolution extrêmement populaire en 1959.
Lorsque le président Obama a commencé à rétablir les relations avec Cuba en 2014, Rubio a juré de faire « tout son possible » pour entraver et inverser cette politique. En mai 2024, Rubio a réitéré sa tolérance zéro pour tout type de contact social ou économique entre les États-Unis et Cuba, affirmant que tout assouplissement du blocus américain ne ferait que « renforcer le régime oppressif et saper l’opposition… Tant qu’il n’y aura pas de liberté à Cuba, les États-Unis doivent maintenir une position ferme.
En 2024, Rubio a également présenté un projet de loi visant à garantir que Cuba reste sur la « liste des États soutenant le terrorisme » des États-Unis, imposant des sanctions qui coupent Cuba du système bancaire occidental dominé par les États-Unis.
Ces mesures visant à détruire l’économie cubaine ont entraîné une vague massive de migration au cours des deux dernières années. Mais lorsque la Garde côtière américaine a tenté de se coordonner avec ses homologues cubains, Rubio a présenté une loi interdisant une telle interaction. Alors que Trump a promis d’endiguer l’immigration, son secrétaire d’État veut écraser l’économie cubaine, forçant les gens à abandonner l’île et à mettre le cap sur les États-Unis.
2. L’application de son modèle anti-Cuba au reste de l’Amérique latine fera de nos voisins des ennemis.
Le dédain de Rubio pour sa maison ancestrale à Cuba lui a si bien servi en tant qu’homme politique américain qu’il l’a étendu au reste de l’Amérique latine. Il s’est rangé du côté de politiciens d’extrême droite comme Jair Bolsonaro au Brésil et Javier Milei en Argentine, et s’est insurgé contre les progressistes, du Brésilien Ignacio Lula da Silva à l’ancien président mexicain Lopez Obrador, qu’il a qualifié d’« apologiste de la tyrannie » pour avoir soutenu d’autres gouvernements de gauche.
Au Venezuela, il a promu des sanctions brutales et des complots de changement de régime pour renverser le gouvernement de Nicolas Maduro. En 2019, il a été l’un des architectes de l’échec de la politique ratée de Trump consistant à reconnaître la figure de l’opposition Juan Guaido comme président. Il a également plaidé en faveur de sanctions et d’un changement de régime au Nicaragua.
En mars 2023, Rubio a exhorté le président Biden à imposer des sanctions à la Bolivie pour avoir poursuivi les dirigeants d’un coup d’État soutenu par les États-Unis en 2019 qui a conduit à des massacres qui ont tué au moins 21 personnes.
Rubio a également condamné le gouvernement du Honduras pour s’être retiré d’un traité d’extradition avec les États-Unis en août dernier, en réponse à des décennies d’ingérence américaine qui avaient transformé le Honduras en un narco-État déchiré par la pauvreté, la violence des gangs et l’émigration de masse, jusqu’à l’élection de la présidente socialiste démocratique Xiomara Castro en 2022.
La principale préoccupation de Rubio concernant l’Amérique latine semble être l’influence de la Chine, qui est devenue le premier partenaire commercial de la plupart des pays d’Amérique latine. Contrairement aux États-Unis, la Chine se concentre sur les avantages économiques et non sur la politique intérieure, alors que les politiciens américains comme Marco Rubio considèrent toujours l’Amérique latine comme l’« arrière-cour » des États-Unis.
Si les positions anti-gauche virulentes de Rubio lui ont permis d’accéder à des postes de haut niveau au sein du gouvernement américain, et maintenant dans le cercle rapproché de Trump, son mépris pour la souveraineté de l’Amérique latine n’augure rien de bon pour les relations des États-Unis avec la région.
3. He believes the US and Israel can do no wrong, and that God has given Palestine to Israel.
Despite the massive death toll in Gaza and global condemnation of Israel’s genocide, Rubio still perpetuates the myth that “Israel takes extraordinary steps to avoid civilian losses” and that innocent people die in Gaza because Hamas has deliberated placed them in the way and used them as human shields. The problem, he says, is “an enemy that doesn’t value human life.”
When asked by CODEPINK in November 2024 if he would support a ceasefire, Rubio replied, “On the contrary. I want them to destroy every element of Hamas they can get their hands on. These people are vicious animals.”
There are few times in this past year that the Biden administration has tried to restrain Israel, but when Biden begged Israel not to send troops into the southern city of Rafah, Rubio said that was like telling the Allied forces in World War II not to attack Berlin to get Hitler.
In a letter to Secretary of State Blinken in August 2024, Rubio criticized the Biden administration’s decision to sanction Israeli settlers linked to anti-Palestinian violence in the occupied West Bank.
“Israel has consistently sought peace with the Palestinians. It is unfortunate that the Palestinians, whether it be the Palestinian Authority or FTOs [Foreign Terrorist Organisations] such as Hamas, have rejected such overtures,” Rubio wrote. “Israelis rightfully living in their historic homeland are not the impediment to peace; the Palestinians are,” he added.
No country besides Israel subscribes to the idea that its borders should be based on 2,000-year-old religious scriptures, and that it has a God-given right to displace or exterminate people who have lived there since then to reconquer its ancient homeland. The United States will find itself extraordinarily isolated from the rest of the world if Rubio tries to assert that as a matter of U.S. policy.
4. His deep-seated enmity toward Iran will fuel Israel’s war on its neighbors, and may lead to a U.S. war with Iran.
Rubio is obsessed with Iran. He claims that the central cause of violence and suffering in the Middle East is not Israeli policy but “Iran’s ambition to be a regional hegemonic power.” He says that Iran’s goal in the Middle East is to “seek to drive America out of the region and then destroy Israel.”
He has been a proponent of maximum pressure on Iran, including a call for more and more sanctions. He believes the U.S. should not re-enter the Iran nuclear deal, saying: “We must not trade away U.S. and Israeli security for vague commitments from a terrorist-sponsoring regime that has killed Americans and threatens to annihilate Israel.”
Rubio calls Lebanon’s Hezbollah a “full blown agent of Iran right on Israel’s border” and that wiping out Hezbollah’s leadership, along with entire neighborhoods full of civilians, is a “service to humanity.” He alleges that Iran has control over Iraq, Syria, the Houthis in Yemen and is a threat to Jordan. He claims that “Iran has put a noose around Israel,” and says that the goal of U.S. policy should be regime change in Iran, which would set the stage for war.
While there will hopefully be leaders in the Pentagon who will caution Donald Trump about the perils of a war with Iran, Rubio will not be a voice of reason.
5. He is beholden to big money, from the weapons industry to the Israel lobby.
Open Secrets rapporte que Rubio a reçu plus d’un million de dollars de contributions de campagne de la part de groupes pro-israéliens au cours de sa carrière. Le PAC américain pro-israélien a été son plus grand contributeur de campagne au cours des cinq dernières années. Lors de sa dernière réélection en 2022, il était le troisième plus grand bénéficiaire de fonds de groupes pro-israéliens au Sénat, recevant 367 000 dollars de leur part pour cette campagne.
Rubio a également été le quatrième plus grand bénéficiaire de financement de l’industrie de la « défense » au Sénat pour le cycle 2022, avec 196 000 dollars. Au total, l’industrie de l’armement a investi 663 000 dollars dans sa carrière au Congrès.
Rubio est clairement redevable à l’industrie de l’armement américaine, et encore plus au lobby israélien, qui a été l’une de ses plus grandes sources de financement de campagne. Cela l’a placé à l’avant-garde du soutien aveugle et inconditionnel du Congrès à Israël et de sa soumission aux récits et à la propagande israéliens, ce qui rend peu probable qu’il conteste un jour l’extermination en cours du peuple palestinien ou son expulsion de sa patrie.
6. Il est tellement hostile à la Chine que la Chine l’a sanctionné – deux fois !
S’exprimant devant la Heritage Foundation en 2022, Rubio a déclaré : « La menace la plus grave à laquelle l’Amérique est confrontée aujourd’hui, le défi qui définira ce siècle et chaque génération représentée ici, n’est pas le changement climatique, la pandémie ou la version de gauche de la justice sociale. La menace qui définira ce siècle, c’est la Chine.
Il sera difficile pour le « plus haut diplomate » de notre pays d’apaiser les tensions avec un pays qu’il a tant décrié. Il s’est mis à dos la Chine en coparrainant la loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours, qui permet aux États-Unis d’interdire les importations chinoises en raison de violations présumées des droits des Ouïghours, violations que la Chine nie et que des chercheurs indépendants remettent en question. En fait, Rubio est allé jusqu’à accuser la Chine d’une « campagne grotesque de génocide » contre les Ouïghours.
Sur Taïwan, il a non seulement présenté une législation visant à augmenter l’aide militaire à l’île, mais soutient en fait l’indépendance de Taïwan – une déviation dangereuse de l’approche de longue date du gouvernement américain en faveur d’une seule Chine.
Les Chinois ont réagi à Rubio en le sanctionnant, non pas une fois, mais deux fois – une fois contre les Ouïghours et une fois pour son soutien aux manifestations de Hong Kong. À moins que la Chine ne lève les sanctions, il serait le premier secrétaire d’État américain à se voir interdire de se rendre en Chine.
Les analystes s’attendent à ce que la Chine tente d’éviter Rubio et de s’engager directement avec Trump et d’autres hauts responsables. Steve Tsang, directeur de l’Institut chinois de l’École d’études orientales et africaines du Royaume-Uni, a déclaré à Reuters : « Si cela ne fonctionne pas, alors je pense que nous allons entrer dans une escalade beaucoup plus régulière d’une mauvaise relation. »
7. Rubio sait que les sanctions sont un piège, mais il ne sait pas comment y échapper.
Rubio est l’un des principaux défenseurs des sanctions économiques unilatérales, qui sont illégales en vertu du droit international, et que l’ONU et d’autres pays qualifient de « mesures coercitives économiques unilatérales ».
Les États-Unis ont utilisé ces mesures si largement et si sauvagement qu’elles affectent maintenant un tiers de la population mondiale. Les responsables américains, de la secrétaire au Trésor Yellen à Rubio lui-même, ont averti que l’utilisation du système financier américain et du statut de monnaie de réserve du dollar comme armes contre d’autres pays pousse le reste du monde à faire du commerce dans d’autres devises et à développer des systèmes financiers alternatifs.
En mars 2023, Rubio s’est plaint sur Fox News : « Nous n’aurons pas à parler de sanctions dans cinq ans, car il y aura tellement de pays qui effectueront des transactions dans des devises autres que le dollar, que nous n’aurons pas la capacité de les sanctionner. »
Et pourtant, Rubio a continué d’être l’un des principaux parrains de projets de loi sur les sanctions au Sénat, notamment de nouvelles sanctions contre l’Iran en janvier 2024 et un projet de loi en juillet visant à sanctionner les banques étrangères qui participent à des systèmes financiers alternatifs.
Ainsi, alors que d’autres pays développent de nouveaux systèmes financiers et commerciaux pour échapper aux sanctions américaines abusives et illégales, le candidat au poste de secrétaire d’État reste pris dans le même piège des sanctions dont il s’est plaint sur Fox.
8. Il veut sévir contre la liberté d’expression aux États-Unis.
Rubio veut restreindre le droit à la liberté d’expression inscrit dans le premier amendement de la Constitution américaine. En mai, il a décrit les manifestations contre Israël sur les campus comme un « effondrement complet de la loi et de l’ordre ».
Rubio a prétendu prendre la défense d’autres étudiants dans les universités américaines. « [Ils] ont payé beaucoup d’argent pour aller dans ces écoles, [mais sont perturbés par] quelques milliers de zombies antisémites qui ont subi un lavage de cerveau par deux décennies d’endoctrinement dans la croyance que le monde est divisé entre les bourreaux et les victimes, et que les bourreaux dans ce cas particulier, ceux qui oppriment les gens, sont juifs en Israël », a déclaré Rubio.
Le sénateur de Floride a déclaré qu’il soutenait le plan de Trump d’expulser les étudiants étrangers qui participent à des manifestations pro-palestiniennes sur les campus. En avril, il a appelé à punir les partisans du mouvement de boycott d’Israël dans le cadre des efforts de lutte contre l’antisémitisme, assimilant à tort toute tentative de répondre aux crimes internationaux d’Israël à de l’antisémitisme.
Et qu’en est-il de ces crimes, contre lesquels les étudiants protestent ? Après s’être rendu en Israël en mai, Rubio a écrit un article pour National Review, dans lequel il n’a jamais mentionné les milliers de civils tués par Israël, et a plutôt accusé l’Iran, Biden et les « institutions internationales moralement corrompues » d’être responsables de la crise.
Marco Rubio s’attend à ce que les Américains croient qu’il ne s’agit pas d’un génocide en soi, mais de protestations contre le génocide, qui sont un effondrement complet de la loi et de l’ordre. Il ne pourrait pas se tromper davantage s’il essayait.
Les étudiants ne sont pas la seule cible de Rubio. En août 2023, il a allégué que certaines « entités d’extrême gauche et antisémites » pourraient avoir violé la loi sur l’enregistrement de l’aide étrangère en raison de leurs liens avec la Chine. Il a appelé à une enquête du ministère de la Justice sur 18 groupes, en commençant par CODEPINK. Ces allégations infondées de liens avec la Chine ne visent qu’à intimider les groupes légitimes qui exercent leur droit à la liberté d’expression.
Conclusion
Sur chacune de ces questions, Rubio n’a montré aucun signe de compréhension de la différence entre la politique intérieure et la diplomatie. Qu’il parle de Cuba, de la Palestine, de l’Iran ou de la Chine, ou même de CODEPINK, toutes ses positions soi-disant dures sont basées sur une déformation cynique des actions et des motivations de ses ennemis, puis sur l’attaque de « l’homme de paille » qu’il a faussement mis en place.
Les politiciens sans scrupules s’en tirent souvent, et Rubio en a fait sa tactique de prédilection parce qu’elle fonctionne si bien pour lui dans la politique américaine. Mais cela ne fonctionnera pas s’il s’assiéra pour négocier avec d’autres dirigeants mondiaux en tant que secrétaire d’État américain.
Son attitude sous-jacente à l’égard des relations étrangères est, comme celle de Trump, que les États-Unis doivent obtenir ce qu’ils veulent, sinon ils doivent être contraints, menacés, coupés, bombardés ou envahis. Cela rend Rubio tout aussi mal équipé qu’Antony Blinken pour mener une diplomatie, améliorer les relations des États-Unis avec d’autres pays ou résoudre les différends et les conflits de manière pacifique, comme l’exige la Charte des Nations unies.
Medea Benjamin et Nicolas J. S. Davies sont les auteurs de War in Ukraine : Making Sense of a Senseless Conflict, disponible chez OR Books en novembre 2022
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