Pour comprendre où en est le degré d’acceptation de l’hégémonisme occidental il suffit d’imaginer un titre équivalent à celui du New York Times : “Poutine permettant à ses généraux de frapper des centres décisionnels en Pologne, Allemagne, Bruxelles et à Washington” ?
Que le gouvernement français considère cela comme une “option” et que le secteur international du PCF, celui de l’Humanité et de la CGT nous ait habitué à trouver cet “hégémonisme” normal au point que les militants communistes les plus combatifs se demandent s’il est bien stratégique de virer ceux qui en sont là, ceux qui ont laissé conduire notre peuple jusque là… j’imagine la tête de Thorez, celle de Georges Marchais devant pareille situation… Alors qu’il s’agit bel et bien d’envoyer nos armées et notre jeunesse dans une guerre qui a toute chance d’être perdue… J’ai l’impression d’un mauvais rêve…
Par quelle étrange coïncidence le secteur international du PCF, celui de l’Humanité, de la CGT sont-ils depuis des années sur la même “ligne” celle qui nous conduit à l’acceptation de la guerre ?
Restons-en à Boulet en tant que symbole de cette “occupation” de postes stratégiques, pas l’individu non le système, celui qui produit toutes les confusions et qui veut qu’aujourd’hui le PCF ne jette pas dans la rue ses militants pour dire son refus de la décision de Biden appuyé par la France et la Grande-Bretagne ?
L’art de la confusion : on “macronne” non seulement on ne s’oppose jamais réellement à la politique internationale de Macron mais on semble avoir à cœur d‘être aussi peu compréhensible que lui.
Jugez-en plutôt : Dimanche, les États-Unis ont levé un verrou stratégique majeur en autorisant Kiev à frapper le territoire russe avec des missiles longue portée. Ce lundi, c’est la France qui réaffirme sa position : l’utilisation de ses missiles sur le sol russe reste une « option », a indiqué le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. « Vous avez entendu le président (Emmanuel) Macron à Meseberg (Allemagne) le 25 mai, où nous avons ouvertement dit que c’était une option que nous prenions en considération, s’il fallait autoriser des frappes sur des cibles depuis lesquelles les Russes attaquent le territoire ukrainien », a-t-il affirmé, en anglais, à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des ministres des Affaires étrangères. « Donc, rien de nouveau sous le soleil », a-t-il ajouté. La France a fourni des missiles sol-air à moyenne portée de type Scalp à l’Ukraine, mais s’est toujours refusée à indiquer combien avaient été livrés et s’ils avaient été utilisés par les forces ukrainiennes. Interrogé à Bruxelles le mois dernier sur d’éventuelles frappes de missiles Scalp sur le sol russe, le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, s’était refusé à tout commentaire.
C’est vrai que c’est moins direct que Boris Johnson qui n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a fait capoter les négociations de 2022. Lundi, l’ancien Premier ministre britannique, Boris Johnson, a appelé Londres et Paris à autoriser Kiev à utiliser les missiles à longue portée qu’ils lui ont cédés pour viser le territoire russe, comme les États-Unis l’ont fait dimanche. Pour lui, il fallait même « le faire il y a 18 mois ».
Ces missiles d’une portée maximale de plusieurs centaines de kilomètres permettraient à l’Ukraine d’atteindre des sites logistiques de l’armée russe et des aérodromes d’où décollent ses bombardiers. Selon des responsables américains s’exprimant sous couvert de l’anonymat, interrogés par le New York Times, les missiles ATACMS fournis par les États-Unis devraient initialement être utilisés dans la région frontalière russe de Koursk, où auraient été déployés des soldats nord-coréens en appui des troupes russes. De son côté, le Kremlin a réagi, via son porte-parole, en jugeant que Joe Biden jetait « de l’huile sur le feu » et provoquait « une nouvelle montée des tensions ». Si cette annonce se confirme, il s’agirait d’une « situation fondamentalement nouvelle en termes d’implication des États-Unis dans ce conflit », a estimé Dmitri Peskov.
Est-ce qu’il te parait outrancier que dans un tel contexte le compagnon de route du PCF que je suis s’interroge sur la ligne du PCF : s’agit-il de la déclaration du 11 novembre de Fabien Roussel ou l’obscure clarté crépusculaire des errances du système Boulet ?
Si Boulet et un secteur international de ce type est une sorte de drogue dont vous ne sauriez vous passer sans parler de la troupe qui l’entoure à votre aise mais permettez que je me demande si c’est bien raisonnable, je vous le murmure poliment puisqu’il semble que vous soyez vous militants et dirigeants communistes dans un état de fragilité tel qu’il faille ménager votre réveil ?
Le reste du pays est dans un état de désorganisation et de torpeur idéologique qui n’a de comparaison qu’avec l’hystérie du clientélisme électoraliste alors je me demande ce qu’il vous faut pour vous interroger sur le sieur Boulet pas l’homme non le système ? et sur le fait que vous allez à une conférence nationale sans vous interroger sur les délégations et le mandat qu’elles ont pour ou contre l’appui à une guerre nucléaire?
Danielle Bleitrach
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Chartreux
Depuis des années, je ne cesse d’alerter tous les camarades possibles et imaginables et autres “compagnons de route” sur l’utilisation par le PCF d’un logiciel U.S. (oui, oui, U.S. comme U.S.A., comme C.IA. !) de marketing politique (oui, oui, de marketing politique) : NATIONBUILDER !
Rien d’étonnant alors de voir des dirigeants, des responsables, des élus, du PCF finir par s’aligner sur l’Otanie et voter des crédits de guerre pour un état fasciste piloté par un ex-Président qui ne mérite que le surnom de “pustule” si bien trouvé par Danielle Bleitrach dont je salue – une fois de plus – le remarquable travail.