Aujourd’hui un des gauchistes haineux et stupides qui m’insultent périodiquement sur ce site a encore sévi, je l’efface d’ordinaire sans un mot lui et ses pareils ; il s’agit bien sûr d’Yves Echard , ce conseiller municipal du PCF qui se prétend également affilié au PRCF, et qui de là a désormais rejoint LFI et les égarements d’elsa Faucillon traitant de fasciste franchouillard Fabien Roussel . Cet individu me dit ceci “Vous soutenez Roussel parce que vous êtes un site sioniste nazi qui a du sang sur les mains. Vous haïssez les juifs antisionistes comme Michele Sibonny aussi parce que LFI soutiuent la Palestine et dénonce le régime sioniste nazi e ses crimes.
Le sionisme c’est de l’antisémitisme.
Vous finirez comme Roussel chez le RN…
Des salopards comme ça il y en a plein dans les groupuscules et ils ne méritent même pas qu’on en parle, le simple refus de se commettre avec eux. Avec ces gens-là j’en reste à l’idée simple de Sartre avant que vieillard ils ne soit annexé par les défenseurs des “boat people”, les nouveaux philosophes qui n’ont jamais été philosophes et encore moins nouveaux : “celui qui attaque les communistes plutôt que le capital est un chien” ce qui est bien injuste pour les chiens.
Non ce qui me fait souligner ce propos c’est à quel point il ne peut même pas accéder à ce qui me fait considérer Roussel avec intérêt malgré nos désaccords au plan international. Ce qui crée avant tout un terrain commun c’est une volonté, celle de trouver une issue politique qui ne soit pas le simple goût du pouvoir ou de la notoriété pour certains qui ne pensent “organisation”, tactiques, que dans la lute des places même si celle-ci est dérisoire… Cela n’a l’air de rien mais c’est essentiel et réellement communiste… Cela crée ce mélange de sensibilité communiste à la souffrance des être humains en particulier ceux dont on interdit la parole et que l’on désigne trop facilement comme des brutes fascistes parce qu’il ne leur reste plus que l’abstention ou le vote pour le RN pour dire leur opposition à une gauche qui les a trahis. C’est l’attention aux petits, aux exploités non pour les laisser là à attendre la charité ou les démagogies habituelles, mais pour gagner, pour sortir de là, pour s’éduquer pour contribuer à la souveraineté française aux luttes internationales. Roussel est un des rares dirigeants politiques à sentir ce que vivent les couches populaires, les travailleurs licenciés et comme moi il n’en voit ni la couleur, ni la religion mais la souffrance. Mais il y a plus du point de vue marxiste il a des “intuitions” de classe fortes, celle qui concerne la valeur travail et la classe ouvrière, mais aussi celle concernant l’Etat et la souveraineté liée à la planification (notez à ce propos ce que dit Poutine comme base de ce monde multipolaire et que je publie aujourd’hui).
Tout cela en outre correspond à mes propres recherches d’intellectuelle, ce qui est le plus fondamental dans mon rapport au monde, ce besoin de comprendre, de concevoir des liens explicatifs dans le temps et l’espace. Et qui trop souvent ne cherche à comprendre que pour comprendre, alors que le marxisme et le léninisme mais aussi “le fidélisme” en font comprendre pour transformer en vue de l’émancipation humaine… Avant de faire le tour de la planète, j’étais une sociologue du “travail” j’ai écrit quelques livres qui sont des classiques comme l’Usine et la vie, classe ouvrière et social démocratie Lille Marseille, Exclusion ou la défaite ouvrière, sans parler d’une masse d’articles qui m’avaient conduite au comité National du CNRS pour y juger des recherches de la profession et des laboratoires de sociologie… Et quand j’étais rédactrice en chef adjointe de Révolution je continuais des reportages dans les fermetures d’entreprises, de la sidérurgie à Longwy à la mine du Ladrecht… Et ces observations, ces interviews sur les sites de production, cette passion intellectuelle dont le laboratoire était les luttes ouvrières a duré une vingtaine d’années, de mes études et publications sur la zone de Fos dans les années soixante à la grande vague de licenciement des années quatre-vingt quand certains criaient avec Montand “Vive la crise”, moi je découvrais des tas de choses à la fois sur la souffrance des licenciements mais aussi les qualifications détruites, un potentiel qui ne peut pas se reconstituer.
Face à cette destruction d’un bassin d’emploi, j’ai compris alors que là s’installe le sous-développement ce que j’ai rencontré ultérieurement sur d’autres continents, un monde déqualifié dans lequel la violence des gangs, de la drogue règne, et ce sont les mêmes, ceux qui ont licencié qui sont à l’origine de cette chaine de prédateurs de la survie en poursuivant les routes du trafic d’armes, de la drogue qui bizarrement suivent le tracé des bases militaires des Etats-Unis et les couloirs pétrolier…Quand l’actuel ministre de l’intérieur dénonce la “mexicanisation” de la France, il ne croit pas si bien dire, la France a des problèmes de sous développement avec ses mafias et celle-ci prolifèrent désormais en Ukraine un abcès de fixation, un boomerang…
Quand j’ai vu cette semaine au cinéma L’histoire de Souleyman de Boris Lojkine, cette tragédie de ce guinéen devenu livreur avec de faux papiers, j’ai hurlé de peur quand le vélo heurte une voiture et j’ai failli partir parce que ce qu’il vivait m’était insupportable mais quelque chose me faisait plaisir : le cinéaste qui nous transportait dans cette “immersion” était le fils de Jean Lojkine, ce sociologue communiste avec qui j’ai écrit “classe ouvrière et social démocratie, Lille et Marseille”, fréquemment je dormais chez lui à Ivry et il y avait le petit Boris et le petit Stéphane son frère… J’étais heureuse que le fils de Jean Lojkine, ce communiste si fidèle, soit bien celui en qui continue de germer ce respect du travail et de la souffrance des travailleurs. Jean Lojkine était juif comme moi, un juif ashkenaze et les ordures comme Yves Echard et ses pareils les auraient traqués parce que c’est plus facile plutôt que d’imaginer que la rencontre avec Roussel était “le travail” et pas “le sionisme” … ce regard qui m’a rapprochée de tous les peuples à commencer par les Cubains, n’était pas celui de la juive errante, ou pas tout à fait, mais c’est l’attention à ces ouvriers de la canne qui continuaient à couper alors qu’ils avaient des chaussures percées et la difficulté à marcher dans les champs, ces électriciens qui aujourd’hui réparent au milieu des ouragans et des tremblements de terre des installations si vétustes que seuls des soudeurs de quatre-vingt ans savent refaire les pièces manquantes avec une telle invention… Je n’ai pas été camper et faire la belle dans les ambassades mais partout j’allais là où les hommes et les femmes peinent, s’usent et je continue…
Et ça voyez-vous c’est ce dont je remercie les communistes, de m’avoir ancrée dans cette réalité-là ici et internationalement. Aragon aussi était attaché par ce lien, qui lui avait restitué sa terre de France et toutes les œuvres de ses artistes mais aussi l’ouverture sur l’internationalisme et lui avait fait traduire des romans de l’Asie centrale… Je l’ai vu pleurer un soir après la fête de l’humanité à propos d’un article infâme de Libération de Serge July à l’époque… “que leur ai-je fait ?” Effectivement…
Moi je comprenais aussi parce pendant deux ans j’ai dû lutter dans mon université contre des menaces de licenciements parce que j’avais empêché qu’on renvoie une femme enceinte qui n’avait pas de statut. Ils refusaient le doyen Debbash à l’époque de me nommer à mon poste parce que j’avais nuit aux intérêts de l’établissement, pendant ces deux années j’ai fondé une section syndicale SNESUP, j’ai vendu dans le grand hall de la fac de droit l’Humanité… les gens passaient et n’osaient pas me l’acheter mais me disaient “tenez-bon!” et j’ai tenu bon…
Alors oui! Ce qui me rapproche de Roussel bande d’idiots, faux radicaux à la Mélenchon, qui ne pensez qu’à vous, vos œuvres, vos contacts supposés, c’est toute une réflexion et une passion intellectuelle qui encore aujourd’hui me rend miraculeusement vivante et combattante sans aucun espoir de promotion, de notabilité comme tant de communistes.. je n’attends rien de Roussel ni la levée de la censure dont je suis victime depuis trente ans, ni aucune réhabilitation, je m’en moque totalement parce que cela est ma liberté d’aujourd’hui… Ce n’est pas mon “sionisme” totalement imaginaire qui est le fruit de votre étroitesse votre incapacité à sortir de votre antisémitisme, celui où le juif doit se renier pour vous rassurer, où votre plaisir sordide est de me pousser à ne plus intervenir sur cette question où il n’y a plus que des coups à prendre, vous isolez, déshonorez la cause palestinienne, celle qui pourtant est celle où des millions de gens de par le monde prennent conscience comme pour Cuba de le tartufferie de l’impérialisme…
Roussel comme la majeure partie des militants communistes ignore tout cela ou plutôt cela demeure confus parce que tout a été fait pour les couper de l’histoire comme de la géopolitique mais ils sentent confusément que l’on doit arracher notre peuple à cette colère sans issue et la faire devenir force de progrès, ancrer la lutte pour l’émancipation individuelle, celle de genre, le refus de l’homophobie, du racisme, de l’antisémitisme dans le progrès social… Ils sont a contrario de ce qu’a fait sous diverses formes la social démocratie transformer ces combats en gadgets élitistes, en ridicules précieux et mépris du peuple… pour mieux favoriser l’ascension d’un Trump, d’une Le Pen, des alliances de la fascisation…
Nous commençons à peine à avoir un débat apaisé de toutes les forces du changement, de tous les progressismes face à la désignation de l’adversaire et vous vous divisez, affaiblissez, cherchez non pas à comprendre pour transformer, pour rassembler mais vous traquez, insultez…
Vous allez jusqu’à l’absurde, faire pour les besoins de votre haine de nous les alliés de Netanayoun, de toutes les extrêmes-droites alors que c’est vous qui les servez eux et ceux qui atlantistes rendent tout confus, tout sans prise à laquelle s’accrocher… vous tentez de me réduire à votre haine au point de rêver de vous cracher à la gueule et de vous dire ma répulsion la même que celle que vous éprouvez devant le juif , vous me forcez à l’éprouver pour vous et c’est le principal reproche que je vous adresse et qui me fait vous fuir; je crains de vous ressembler… Non le judaisme ne m’emplit pas l’horizon en revanche la souffrance et la peine des être humains m’importe et ça je sais que Roussel la ressent comme moi , il ressent face à cette vague de licenciement ce vécu décrit ici par ce “cadre” qui fait songer à un personnage de Vincent Lindon, il inaugure aussi ce temps où ce ne sont plus seulement les cols blancs mais bien tout un monde de diplomés celui du virage de la sillcon valley entre syndicalisation et caprices à la Elon Musk .. Nul ne sait qu’il adviendra de nous, de vous comme de moi ou de Roussel, seule la mort transforme une vie en destin, peut-être qu’en bout de course je constaterai que cette voie aujourd’hui ouverte face à ce que vit notre pays ne débouche sur rien parce qu’elle aura été étouffée par ceux qui organisent l’inertie, les commissions autour de la confusion et qui ne débouchent sur rien, mais au moins nous nous sommes écoutés et respectés et là aussi Roussel tranche sur bien d’autres… (note de danielle Bleitrach pour histoire et societe)
François Hommeril a été licencié de la société savoyarde Niche Fused Alumina, il reste cependant président de la CFE-CGC.© Stevens Tomas / ABACA
En redressement judiciaire, la société savoyarde Niche Fused Alumina va finalement être reprise par l’industriel Alteo, qui se sépare de 51 de ses 171 collaborateurs. François Hommeril, le président du syndicat des cadres CFE-CGC, ingénieur de formation, qui travaille dans cette usine depuis vingt-six ans, fait partie des licenciés. Un leader d’un syndicat national interprofessionnel qui se retrouve au chômage, c’est inédit dans l’histoire du paritarisme. Interview
Le Point : Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?
François Hommeril : Je veux d’abord remettre mon histoire dans le contexte? J’ai 63 ans, j’ai réalisé toute ma carrière dans l’industrie. J’ai travaillé à Gardanne pour le groupe Pechiney, avant d’être muté dans une usine à La Bâthie, en Haute-Savoie. Je me suis installé avec femme et enfants dans ce petit village de Savoie de 2 000 habitants. En tant qu’ingénieur, j’ai occupé beaucoup de postes différents. Je suis par ailleurs délégué syndical depuis vingt-six ans et président de la CFE-CGC depuis huit ans. Mon activité professionnelle n’a fait que diminuer à mesure que je m’investissais pour le syndicat. Ces dernières années, je ne passais à l’usine qu’entre quinze et vingt jours par an. Je travaille à Paris la semaine et je rentre à La Bâthie le week-end. C’est chez moi, ma base arrière, mon jardin secret, je connais tout le monde dans mon village. Il y a quelque chose de spécial qui me relie à cet endroit et à cette usine
Que s’est-il passé ces derniers mois pour votre entreprise ?
Quand mon entreprise Niche Fused Alumina a été placée en redressement judiciaire, en avril 2024, je me suis évidemment beaucoup impliqué dans le combat pour trouver un repreneur et faire en sorte que l’activité se poursuive. Depuis six mois, j’ai fait péter le carnet d’adresses, comme on dit. J’ai sollicité les services de l’État, les ministres, y compris le premier d’entre eux, Michel Barnier. J’ai essayé de mettre le dossier en haut de la pile à Bercy, c’est normal, je suis sûr que tout le monde aurait fait la même chose à ma place. Au final, la pression collective qui a été mise a eu de l’effet, cela a abouti à ce qu’un repreneur se sente suffisamment en sécurité pour reprendre l’activité. C’est formidable ! À un détail près? Il ne reprend que 119 des 170 salariés de l’usine. Et je fais partie de ceux qui ne sont pas repris? C’est assez banal comme aventure, je le sais bien. Des histoires comme celles-ci, de sites lessivés avec des licenciements à la clé, il y en a toutes les semaines, mais c’est vraiment difficile à vivre? J’ai souvent parlé en tant que leader syndical de la rupture du salarié avec son entreprise, de ce moment où c’est terminé, où l’on quitte l’entreprise en sachant que l’on n’y reviendra jamais. Mais je ne l’avais jamais vécu pour de vrai? ça fait toute la différence, évidemment !
Maintenant que je l’ai vécu, je peux témoigner de la violence de ce moment où tout d’un coup toute votre carrière se cristallise.
Comment avez-vous appris votre licenciement ?
Après plusieurs mois de combat collectif pour sauvegarder l’usine, le 25 octobre, le tribunal de commerce de Chambéry a validé l’offre de reprise déposée le groupe Alteo. On l’a appris à 16 heures, c’était la joie ! Et puis, trente minutes plus tard, à 16 h 30, j’ai reçu un mail où l’on m’expliquait que j’étais dispensé d’activité avec effet immédiat. Ça fait un drôle d’effet, j’avais beau y être préparé psychologiquement, je me doutais qu’Alteo ne me reprendrait pas, mais d’un coup, cela a pris une autre matérialité. J’ai su que je ne reviendrais jamais dans mon entreprise, que c’était définitivement fini. Maintenant que je l’ai vécu, je peux témoigner de la violence de ce moment où tout d’un coup toute votre carrière se cristallise. On a beau s’y attendre, s’y préparer, en fait, c’est impossible de le vivre bien. Je crois que je garderai toujours un petit caillou dans le ventre en pensant à mon départ de l’usine
Quelles sont les conséquences pour vous ?
Je viens de vivre cette expérience qui est très pénible, mais attention, j’en ai bien conscience, et il faut le dire, les conséquences ne sont pas graves pour moi. J’ai 63 ans, je suis en fin de carrière, je vais rester président de la CFE-CGC jusqu’en juin 2026. Je ne suis pas à plaindre. Ma situation n’a rien à voir avec celle de nombreux salariés qui se retrouvent sur le carreau et font ainsi leur entrée dans un long couloir de précarité. Ce qui est marquant, c’est que dans notre dispositif économique aujourd’hui, il n’y a pas de place pour mettre un minimum d’humanité au moment où l’on signifie à quelqu’un qu’il n’a plus sa place dans l’entreprise. Le plus dur, quand on est licencié, c’est que l’on se rend compte brutalement que la seule chose que les actionnaires ont considérée, en l’espèce, c’est le coût que l’on représente pour l’entreprise et aucunement ce que l’on apporte à cette entreprise en tant qu’être humain.
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