Notre position dans le bloc histoireetsociete de soutien critique à Fabien Roussel. A travers lui, ce soutien s’adresse à tous ceux qui dans le PCF et dans les forces progressistes, sont prêts à agir. Dans ces heures graves que connait la France parce que notre pays, mais aussi l’UE dans laquelle on prétend le dissoudre, a à sa tête ce que le capital fait de plus cyniquement incapable d’entendre la colère du peuple français, et le conduit inexorablement vers le déclin et la guerre. Loin des manœuvres politiciennes, il y a cet appel et notre blog partage totalement ce que dit Xuan de cet interview et de l’évolution du PCF et de Fabien Roussel (1). Mais je voudrais insister comme je l’ai fait hier dans un autre article sur la manière dont Duhamel en le coupant, en l’invitant à commenter les gesticulations de Macron, l’a en fait empêché de développer ce qui fait la force de son message. Ce message est proposition d’action, invite aux militants, à tous ceux qui veulent se rassembler contre ce qui pèse sur l’industrialisation française autant que sur les services publics et par voie de conséquence sur l’ensemble de l’emploi, de sa qualification nécessaire : c’est d’abord le coût du capital, ensuite celui de l’énergie et le coût de la guerre. Ce même 11 novembre, Fabien Roussel, qui parait la proie d’une nouvelle gravité, avait en effet dénoncé la guerre en Ukraine et son coût insupportable pour les peuples russe et ukrainien mais aussi ce qu’elle fait peser sur tout le continent et l’irresponsabilité de ceux qui l’entretiennent, prétendent l’étendre. Il y a là ce qui s’avère le plus rare en France aujourd’hui une pensée à la recherche de perspectives pour l’intervention populaire sans laquelle il n’y a pas de “citoyenneté”, de démocratie. Elle a besoin de réflexion collective, retrouver “l’intellectuel collectif” de classe qu’était le parti mais au-delà. (Danielle Bleitrach histoireetsociete)
(1) Si sur le fond j’approuve à 100% le propos de Xuan invitant les communistes français, les progressistes à connaitre la Chine, la réalité des BRICS (voire y intégrer notre pays) et à dénoncer les mensonges sur le socialisme chinois, comme j’approuve sa mise en garde contre le protectionnisme qui est le propre de l’extrême-droite aujourd’hui, autant j’ai quelques doutes sur l’historique des dynasties. Oui il y a fermeture chez les Qing mais on ne peut pas dire que l’imposition de l’opium aide à l’ouverture… quant aux Ming c’est au contraire une dynastie passionnante née d’une révolte paysanne et qui est celle de la plus grande expansion commerciale même si elle n’a qu’un temps. L’essentiel on s’en doute n’est pas là mais bien dans le fait que désormais il faut penser le “développement français” dans un contexte de coopération, de formations de la jeunesse et des recherches… Oui un moratoire s’impose pour Michelin comme pour tout autre licenciement mais il faut dans le même temps le faire à la fois pour le droit des travailleurs mais ce qu’ils représentent de potentiel de savoir, de discipline d’usine que l’on n’a pas le droit de brader. (note de DB)
En face de Duhamel qui ne cessait de lui couper la parole, il a défendu un point de vue de classe avec acharnement et une juste position sur les violences inacceptables à Amsterdam. Mais j’ai noté que son ton a changé et qu’il est beaucoup plus offensif.
En effet, la Chine pollue, mais au prorata de sa population elle n’est pas le premier pollueur et elle fait beaucoup d’efforts pour s’améliorer, tous les pays y compris développés ne peuvent pas en dire autant et certains font des pieds et des mains pour entraver le développement des véhicules électriques.
L’avis des camarades cubains nous alerte aussi : les peuples du sud global ont également le droit d’avoir des machines à laver, des fours micro ondes, des voitures, au lieu de laver leur linge dans les rivières ou dans un marigot, ou pas du tout parce qu’ils n’ont même plus d’eau.
Ils ont eux aussi le droit de sortir d’une économie agraire et de s’industrialiser, et probablement le feront-ils plus proprement.
Concernant l’interview du 11 novembre, qu’il a signalée sur https://liberte-actus.fr/politique/vie-politique/eFR
Interview déjà relatée ici, je relève :
« La coopération entre les peuples, l’amitié entre les peuples, la création des liens économiques et justes entre les pays, sont des questions essentielles pour construire un monde de paix. Travailler à faire en sorte que nous ayons des relations équilibrées, des instances internationales qui ont autorité pour apaiser les conflits et les tensions sont des objectifs qu’il importe aujourd’hui d’affirmer ».
Ainsi que le lien étroit entre la paix et le progrès social.
Tout ceci rejoint de très près les nombreux efforts de la Chine pour la paix, tant dans ses initiatives dans les instances internationales et dans ses propres problèmes frontaliers, que dans les réseaux et infrastructures économiques. Elle affiche aussi un remarquable bilan dans le progrès social, depuis l’instauration du socialisme.
A peu près à la même époque la Chine des empereurs Ming et Qing avait fermé ses frontières tandis que l’Europe s’aventurait dans le monde, et c’est une des raisons (à part le colonialisme) du déclin de l’une et de l’essor de l’autre.
C’est en créant sur son propre territoire de tels réseaux et infrastructures qu’elle a pu atteindre son niveau actuel de développement, ainsi qu’en s’ouvrant au monde extérieur. Et c’est une leçon de l’histoire que dans tous les pays le désenclavement et l’extension des voies commerciales a permis l’essor des sociétés.
L’effort de la Chine Populaire en faveur de la paix mondiale est discret, il ne fait pas de bruit, surtout dans nos médias et sur nos plateaux TV. C’est aux communistes de notre pays de le rappeler.
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