Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Trump appelle ses partisans à “libérer” du confinement des États démocrates

La question est comment se trouve-t-il des gens aux Etats-Unis et en France d’ailleurs pour croire des gens pareils quand ils leur racontent n’importe quoi sur la Chine, exacerbent leur haine, c’est sans doute parce que l’on ne mesure pas la situation réelle de beaucoup de gens. Les manifestations américaines semblent inspirées surtout par le chômage, la misère. (note de danielle Bleitrach)

Publié le 18/04/2020 – 06:08

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Vingt-quatre heures après avoir donné toute latitude aux gouverneurs américains pour planifier la réouverture de leurs États, Donald Trump a posté une rafale de tweets appelant ses partisans les plus fervents à “libérer” du confinement le Michigan, le Minnesota et la Virginie, trois États sous pavillon démocrate.

Ces derniers temps, le président américain n’a cessé de “démolir les gouverneurs démocrates, avant de dire que certains étaient devenus des amis, puis de les attaquer à nouveau”, observe USA Today.

La semaine écoulée en a été le parfait exemple, renchérit Politico : après avoir vanté jeudi la “compétence” des gouverneurs en leur confiant les rênes du déconfinement, Donald Trump a apporté vendredi “un soutien apparent aux manifestants qui ont défié les dirigeants des États frappés par le coronavirus, les experts de la santé publique et les membres les plus haut placés de son propre gouvernement”.

Dans une série de trois tweets lapidaires, en lettres majuscules, le président a appelé à libérer le Minnesota, le Michigan et la Virginie, “trois États où des citoyens mécontents se sont rassemblés ces derniers jours pour manifester contre le confinement ordonné par des gouverneurs démocrates”, précise le site internet.

Le New York Times rappelle qu’en “début de semaine, un millier de manifestants en voiture avaient provoqué un embouteillage monstre autour du Capitole à Lansing, Michigan, à l’appel de groupes conservateurs, pour protester contre les restrictions, préjudiciables aux petites entreprises”. D’autres s’en étaient pris à Gretchen Whitmer, gouverneur de l’État et bête noire de Donald Trump, aux cris de “Enfermez-la !”.

Vendredi, Mme Whitmer a espéré que les tweets présidentiels “n’encourageront pas de nouvelles manifestations”, avant de regretter que Donald Trump n’utilise pas plutôt son compte Twitter pour écrire : “Nous allons nous en sortir”.

Le quotidien de Detroit souligne en outre le caractère “paradoxal” des tweets présidentiels, alors que Donald Trump lui-même avait déclaré jeudi qu’il était “sur la même longueur d’onde que la plupart des gouverneurs du pays quant aux mesures à adopter pour contenir la propagation du virus”.

Réflexe électoraliste

Mais pour le Washington Post, c’est un réflexe électoraliste qui a motivé le président, à quelques mois d’une élection présidentielle chamboulée par le Covid-19.

“Tous les États, à part sept, ont ordonné à leurs habitants de rester chez eux pour vaincre le virus, mais Trump ne s’en est pris qu’à une poignée de gouverneurs démocrates. Et les trois États où Trump semble encourager la désobéissance civile sont considérés comme décisifs dans la campagne présidentielle”, observe le quotidien.

En 2016, Hillary Clinton avait remporté le Minnesota, et Donald Trump avait gagné dans le Michigan, tous deux d’une courte tête. La candidate démocrate s’était imposée plus largement en Virginie.

Lors de sa conférence de presse quotidienne, vendredi, le président a d’ailleurs réitéré ses critiques et tenu à défendre les manifestants, issus de la frange la plus conservatrice de ses partisans, rapporte The Daily Beast.

Donald Trump a estimé, sans donner de détails, que dans les trois États ciblés, “des éléments de ce qu’ils ont fait étaient trop excessifs”. Rien d’excessif, en revanche, chez les manifestants, qui ne font “qu’exprimer leur avis”.

“Je vois bien leur situation, et je sais comment ils fonctionnent”, a-t-il ajouté. “Ils m’ont l’air d’être des gens très responsables. Mais ils ont été traités un peu durement”.

En fin de journée, alors que le bilan de la pandémie aux États-Unis frisait les 35 000 morts, le président a également fait un geste en direction d’une autre population acquise à sa cause, les agriculteurs, en annonçant un plan de soutien de 19 milliards de dollars.

“Ce sont des Américains formidables”, a-t-il dit, selon The Hill“Ils ne se plaignent jamais. Ils font juste ce qu’ils ont à faire”.

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