Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Débat autour du texte de Franck Marsal

Ce texte nous nous en félicitons connait un grand succès et nous recevons par ailleurs des apprécciations positives sur son contenu et son utilité, beaucoup, du moins dans les Bouches du Rhône, se plaignent du désintérêt organisé autour de la conférence et le seul débat et action qui importe aux “liquidateurs” demeure la préparation des élections municipales alors que le seul “espoir” de ces notables demeure un vague conseiller d’arrondissement et continuer jusqu’au bout cette “liquidation”. La vague du Rassemblement national qui a balayé le département, peru le dernier député communist et déboulé sur Marseille ne les a pas réveillé loin de là… Pourtant il y a comme le souligne ce commentaire de Denis Lemercier une conscience forte de tous ceux qui ne se résignent pas et mulitiplient les discussions avec la population, le fait que l’influence du parti communiste, de ce qu’il représente va bien au-delà de ces 2% et il faut réfléchir à cet anticommunisme, à cce vote utile ou inutile c’est le sens de cette conférence nationale. C’est pourquoi je vais prochainement vous présenter des initiatives qui prouvent que dans l’esprit de ce texte de Franck Marsal et des prochaines journées de Venissieux nombreux sont ceux qui, comme me le disait hier une camarade : “j’ai consacré quarante ans de ma vie à ce parti, je ne les laisserai pas l’achever sans résister” Cette réflexion de certains “anciens” trouvent un écho chez les jeunes adhérents. Le fond là comme dans le pays est de substituer à une analyse et des comportements mortifères une conscience des possibles, et de l’unité retrouvée en poursuivant dans la ligne du 38 e congrès et pour reprendre la communication ci dessous de Denis Lemercier, c’est la seule condiition de l’unité des communiste et du rôle que peuvent et doivent jouer les communistes. (note de danielle Bleitrach hstoireetsociete)

Chapeau à Franck Marsal pour ce travail documenté de mise en cohérence de ce que pourrait et devrait être la politique du PCF.
Devant un tel travail il n’est pas question d’en discuter le contenu en quelques lignes mais simplement de quelques réflexions éparses.
Mon approbation la plus chaleureuse concerne la revalorisation du concept de prolétariat qui est le plus approprié pour désigner la classe exploitée qui n’a que ses chaînes à perdre dans la lutte politique de libération de la société capitaliste, et des classes qui la composent, de son aliénation, de leur aliénation. Franck Marsal donne des éléments permettant de définir la composition du prolétariat. Au sens le plus restreint, du point de vue de ses effectifs, on pourrait le concevoir comme composé des seuls travailleurs et travailleuses (dont les chômeurs au sujet desquels je ferai aussi une brève intervention) et leur famille qui ont des salaires qui leur permettent tout juste de vivre. Je ne prétends pas qu’il faut limiter le prolétariat à la couche sociale (la plus pauvre) dont je viens de parler mais je crois qu’il est justifié de prendre en considération cette question pour définir le prolétariat.
Franck insiste avec juste raison sur le travail particulier à réaliser concernant l’exploitation des femmes et des travailleurs issus de l’immigration Je pense qu’il en est de même pour ce qui concerne les privés et privées d’emploi. Et plus structurellement la lutte contre le chômage et ses effets doit être l’objet de plus d’envergure pour différentes raisons qu’on connait bien et notamment celle qui concerne le rôle de « l’armée de réserve du capital ».
Puisque j’aborde un peu par la même occasion les questions idéologiques, il en est une qui est l’objet permanent de la guerre idéologique menée par le grand capital, c’est l’anti-communisme. La forme préférée actuellement par le grand capital de l’anti-communisme est l’anti-soviétisme et particulièrement « l’anti-totalitarisme » et plus spécialement « l’anti-totalitarisme stalinien » D’où le rôle essentiel du blogue « Histoire et société « pour mener le lutte contre cette forme d’anticommunisme Parmi les moyens à la disposition de la bourgeoisie pour mener sa guerre idéologique il y a les médias, notamment, mais il y a aussi l’école (au sens large) qu’elle utilise comme instrument idéologique. C’est évident pour ce qui concerne l’histoire, la philosophie ou les sciences économiques mais il en est de même de toute les matières et domaines scientifiques enseignés ou instrumentalisés (et je pense ici à la psychologie). En tout cas, cette lutte idéologique anti-communiste (anti-soviétique) a des effets importants dans le PCF, ce qui ne facilite pas les choses pour développer la lutte en faveur du socialisme.
Parmi les facteurs de division existant dans les classes sociales ayant intérêt au socialisme il en est un qui est actuellement sous-estimé c’est le racisme de classe Que Macron exprime avec le moins de retenue mais qui gangrène beaucoup de personnes. Ce racisme de classe est évident dans l’organisation de l’école par exemple (derniers avatars en date : Parcoursup et les groupes de niveau). D’autre part ce racisme de classe est en lien avec les autres formes de racisme (par exemple concernant les travailleurs immigrés ou le racisme en fonction de la couleur de la peau, Franck en donne les racines historiques)
Je pense que le PCF s’est inscrit dans une « gauche » de gouvernement bien avant l’ère Mitterrand. Je fais référence ici à la période au cours de laquelle le PCF a été exclus du gouvernement en 47 sur injonction yankee. Une critique importante faite au PCF lors de la réunion du Kominform qui a suivi cette éviction portait sur le fait qu’en réponse à celle-ci le PCF a fait campagne mettant en évidence qu’il est un parti de gouvernement plutôt que de dénoncer le coup de force yankee.
Cette attitude du PCF est à mettre en relation avec son rapport avec le Parti socialiste. L’union de la « gauche » prévalant dans sa politique sur l’activité indépendante du Parti condition d’une politique d’union au service du prolétariat et des classes exploitées plutôt qu’au service du capital. Ceci s’est manifesté particulièrement avec le vote des pleins pouvoirs à Guy Mollet. Mais cela s’est manifesté également dans le choix de réaliser l’union de la gauche avec Mitterrand dont le Parti connaissait le passé et…le présent. Je suis encore à chercher à comprendre ce choix. Sauf à imaginer que le Parti avait ce sentiment de toute-puissance qui l’a amené à penser qu’il pourrait dominer cette situation pour laquelle il avait choisi de se mettre en si mauvaise posture.
Bref la nécessité de l’activité indépendante du Parti sur laquelle insiste Franck et que la Parti a pu avoir quelques velléités de renforcer ces temps derniers demande une bonne analyse historique de ses différents avatars.
Il est certain qu’une analyse de l’évolution actuelle du capitalisme dans ses structures même est absolument nécessaire. Le Parti, à la suite de Lénine, avait repris le concept de capitalisme monopoliste d’Etat, stade de son développement qu’il a analysé dans un ouvrage collectif de la Section économique. Mon point de vue, absolument subjectif sur la question, est que ce stade existe toujours mais que sa forme a changé dans la mesure où ce que j’appellerais la composition organique du capital financier a vu le capital bancaire croître démesurément au détriment du capital industriel. Qu’il s’est mondialisé et que le rôle de l’Etat national s’est trouvé appauvri. Ce qui a eu les conséquences que décrit Franck du point de vue du développement économique de la France.
J’ai voulu faire part de quelques questions politiques qui me préoccupent depuis un certain temps, de l’époque de la signature du programme commun pour certaines. Il y en a d’autres qu’a soulevées Franck, celle de l’indépendance nationale par exemple, qui datent de la même époque, c’est-à-dire du référendum de 1972 sur l’adhésion de la Grande-Bretagne et de l’attitude politique du Parti à cette époque.
Cela étant dit, merci à Franck Marsal pour sa contribution vivifiante qui peut laisser encore espérer que le Parti communiste va pouvoir exister à nouveau.

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