Chine : un nouveau paradigme de recherche alimenté par l’IA, par Liu Caiyu

CHINE / SOCIÉTÉ Nous avons dans ce blog abordé cette semaine l’évolution avec l’imagerie de l’approche du cognitif. Ce qui redonne à la recherche holiste menée en particulier en URSS et dans les pays socialistes un renouveau d’intérêt. Que dire alors de ce que représente ce qui est désigné comme l’intelligence artificielle ? Nous risquons d’assister à une crise frappant des milliers d’emplois actuels, un raz de marée comparable à celui des “cols bleus” en occident avec le choix de la délocalisation de la production, des drames massifs et des compétences sacrifiées. Le budget d’austérité imposé à la France post-dissolution, en proie à toutes les déstabilisations, témoigne déjà des pires conditions dans lesquelles intervient en Occident cette mutation. Il y un autre choix possible qui se dessine à travers cette analyse de l’attribution des Nobel de physique et de Chimie, celui des opportunités dans un destin collectif. La Chine et les scientifiques chinois adoptent un nouveau paradigme de recherche alimenté par l’IA. Il ne s’agit pas de craindre, il s’agit là aussi de voir les potentiels qui émergent des réalisations. Il y une dimension essentielle du socialisme réel et des choix des partis communistes que l’on retrouve chez toutes les directions communistes historiques, c’est d’une part un choix théorique celui des forces productives prométhéennes et la puissance collective de coopération sollicitée, avec la multiplication des expérimentations et donc le lien étroit avec la mise en œuvre, celle du travail, de la science dans un contexte de planification et de choix de responsabilités qui sont la véritable démocratie… Publié : 10 oct. 2024

Un membre du personnel de l’Anhui North Microelectronics Research Institute Group Corporation Limited travaille sur la chaîne de production de plaquettes MEMS dans la China Sensor Valley de la ville de Bengbu, dans la province de l’Anhui (est), le 12 septembre 2024. La China Speech Valley à Hefei, la Vision Valley of China à Wuhu et la China Sensor Valley à Bengbu sont trois zones de démonstration clés pour l’industrie de l’intelligence artificielle (IA) dans la province de l’Anhui. (Photo : Xinhua)

La recherche scientifique humaine a peut-être atteint un moment charnière où le paysage de la recherche scientifique pourrait adopter un nouveau paradigme – le paradigme de recherche basé sur l’IA, ont déclaré jeudi des scientifiques chinois après l’annonce des prix Nobel de physique et de chimie 2024.

Les prix Nobel de physique et de chimie 2024 ont été décernés à des scientifiques qui ont fait des percées significatives à l’intersection de l’IA et des sciences fondamentales, ce qui en a créé la surprise. L’attribution du prix est devenu pour les uns l’indicateur d’un choix de la communauté scientifique en train de reconnaître officiellement l’impact décisif de l’IA sur la science, tandis que d’autres ont exprimé leur inquiétude à l’idée que l’IA prive les scientifiques des honneurs les plus prestigieux.

Le fait que le prix Nobel de physique de cette année ait été décerné à des scientifiques de l’apprentissage automatique, alors que le prix Nobel de chimie était lui également décerné à trois scientifiques dans le domaine de la recherche informatique, reflète la valeur scientifique significative de l’IA, a déclaré Xu Chunfu, chercheur à l’Institut des sciences de la vie de Pékin, au Global Times.

« La recherche scientifique sur l’homme a peut-être atteint un moment charnière après le prix Nobel de cette année, où l’ensemble du paysage de la recherche scientifique pourrait adopter un nouveau paradigme, le paradigme de la recherche pilotée par l’IA », a déclaré au Global Times Xiao Yanghua, professeur d’informatique à l’Université Fudan et également directeur du Laboratoire clé de science des données de Shanghai.

À l’avenir, les scientifiques des sciences naturelles traditionnelles pourraient utiliser des outils d’IA pour améliorer leurs recherches, tout en cherchant à s’inspirer des sciences naturelles pour explorer et résoudre des problèmes dans le domaine de l’IA. Ces approches de recherche seront probablement largement adoptées dans la recherche en sciences fondamentales, a déclaré Xiao.

Le potentiel de l’IA dans les domaines de la santé tels que la biologie, la chimie et la médecine commence à peine à émerger, et il reste encore beaucoup à faire à l’avenir, a déclaré M. Xu.

Si les scientifiques adoptent le nouveau paradigme de la recherche et s’immergent dans la joie que l’IA leur apporte, ils sont également conscients de ses limites.

L’IA, en tant qu’extension de l’intelligence humaine, n’est encore fondamentalement qu’un outil qui remplit des rôles auxiliaires sous la supervision et le contrôle des scientifiques, a noté M. Xiao.

Il est encore douteux que l’IA puisse actuellement proposer de nouvelles théories révolutionnaires comme les scientifiques humains, a déclaré l’expert.

Certains se sont demandé si le fait que le prix Nobel soit décerné à l’IA signifie qu’elle est sur le point de surpasser l’humanité et si l’IA enlève les honneurs les plus importants aux scientifiques. Xiao a déclaré que « peu importe à quel point l’IA devient avancée, elle est toujours créée par les humains ».

Du point de vue de la recherche scientifique, nous devons reconnaître que l’IA peut également faire des erreurs, a noté M. Xiao. M. Xu a souligné que les scientifiques devraient appliquer l’IA de manière plus responsable et s’abstenir de l’utiliser pour des recherches scientifiques qui violent les normes éthiques ou sont nuisibles à la santé humaine.