Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Effectivement une telle modification des statuts d’Arte manquait au pluralisme de nos médias…

Ou comment l’imposture politique qu’était François Mitterrand a entretenu l’imposture philosophique, culturelle, pour mieux faire monter déjà Le Pen, l’extrême droite… Aujourd’hui visiblement le renouvellement de tels cadres est difficile alors on ressort les mêmes pour institutionnaliser l’ultime triomphe celui de Macron et des pseudos anti-totalitarismes rassemblés derrière Barnier avec la caution de Le Pen… Le tout en exigeant la censure et l’exclusion du totalitarisme stalinien, le seul qui demeure le vrai adversaire de ces grotesques baudruches qui ont asphyxié de leur médiocrité, mensonges la politique comme la vie intellectuelle… On comprend mieux ce qu’est devenu Arte et la répétition de ses documentaires assurant la propagande de la CIA.

Peut être une image de texte

Il fait partie jusqu’en 1976 des conseillers de François Mitterrand au sein du « Groupe des Experts » où il siège en compagnie de personnalités politiques comme Michel RocardLaurent Fabius ou Édith CressonFrançois Mitterrand évoque le jeune Bernard-Henri Lévy en ces termes dans son livre L’Abeille et l’Architecte18 :

« J’ai connu Bernard-Henri Lévy alors qu’il venait d’entrer à Normale supérieure. Je me flatte d’avoir pressenti en ce jeune homme grave le grand écrivain qu’il sera. Un danger le guette : la mode. Mais la souffrance, amie des forts, le sauvera. Tout l’y prépare. Je ne m’inquiète pas de ce goût de plaire qui l’habite et l’entraîne aujourd’hui hors de son territoire. Quand il s’apercevra qu’il possède en lui-même ce qu’il cherche il reviendra à sa rencontre. Le voudrait-il qu’il n’échapperait pas au feu qui le brûle. Il a déjà dans le regard, ce dandy, de la cendre. Peut-être me trompé-je, peut-être cédera-t-il aux séductions du siècle au-delà du temps qu’il faut leur accorder. J’en serais triste. J’accepte qu’il dépense encore beaucoup d’orgueil avant de l’appeler vanité. J’ai apporté de France avec moi La Barbarie à visage humain que j’annote pour mes chroniques. C’est, à l’image de son auteur, un livre superbe et naïf. Superbe par le verbe, le rythme intérieur, l’amère certitude qu’il n’est qu’incertitude. Naïf par l’objet de sa quête, qui le fuit dès qu’il en approche. […] Bernard-Henri Lévy, caressé, adulé, propulsé, trituré par les médias, adieu sourire de connivence, geste ailé d’une main amie, adieu langage à demi-mot ? Non, au revoir. »

Non ce n’était pas une erreur que Mitterrand, décoré de la francisque, ministre de Vichy et qui n’a jamais rompu son amitié pour Bousquet l’homme du Vel d’Hiv ait bénéficié du soutien de tous les courtisans de la gauche qui se sont acharnés sur les “staliniens”, et encore aujourd’hui préfèrent celine à Aragon… Il a mis aux manettes des gens comme BHL, Glucksmann qui ont utilisé en suivant l’extrême-droite israélienne, le martyre juif pour favoriser un tel négationnisme…

Voilà ce qu’il a fait pour Zelensky et pour Bandera, Azov…

Bernard-Henri Levy a comparé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à un combattant héroïque du ghetto juif de Varsovie.
« L’erreur de Poutine fut de mésestimer Zelensky. Préférant mourir les armes à la main, il fortifie la résistance de Kiev, harangue son peuple et mène la campagne diplomatique. Quelque chose des héros du ghetto de Varsovie. Ou, si nous l’aidons, des résistants capables de gagner », a-t-il écrit sur Twister.
Interrogé par I24News sur cette comparaison, Bernard-Henri Levy s’est justifié. « Lorsqu’un jeune président juif est traité comme un chien par un pays immense et surpuissant qui veut l’éliminer, cette comparaison me revient », a-t-il expliqué.
La révolte du ghetto de Varsovie qui s’est déroulée du 19 avril au 16 mai 1943, est le fait le plus connu de la résistance juive contre les nazis.
Quelque 2.000 policiers allemands et SS sont entrés dans le ghetto en avril 1943 pour rafler les quelques dizaines de milliers de survivants qui avaient échappé jusque-là à la déportation vers les camps de la mort.
L’opération était censée ne durer que trois jours, mais les nazis se sont heurtés à leur grande surprise à une résistance acharnée qui les a contraints à mobiliser d’importants renforts.
Au total 13.000 juifs ont été abattus, brûlés ou gazés durant cette opération. Les autres ont été déportés.
Photo. Reuters (Copyrights).

Et pour ce faire il a bénéficié de toute la presse y compris celle des Echo de Bernard Arnaud qui vante ainsi son dernier navet Slava Ukraini en sachant que c’était le cri de guerre des banderistes qui ont massacré juifs et communistes avec une ardeur qui ne s’est jamais démentie…

BHL au cœur de la résistance ukrainienne

Avec son documentaire « Slava Ukraini », Bernard-Henri Lévy nous plonge au coeur de la guerre absolue que livre la Russie à l’Ukraine. Il nous montre de l’intérieur la terreur et l’acharnement vécus à nos portes autant que la détermination du courageux peuple ukrainien.

Chaque minute de ces images inédites nous restitue la guerre dans sa vérité.
Chaque minute de ces images inédites nous restitue la guerre dans sa vérité. (© Marc Roussel/ARP sélection)

Par Mathieu Laine (chroniqueur aux “Echos” | PDG d’Altermind et professeur affilié à Sciences Po)Publié le 27 févr. 2023 à 17:01

« La résistance. Tu entends ? dit encore Gerbier. Endors-toi avec ce mot dans la tête. Il est le plus beau, en ce temps, de toute la langue française. » Ces mots de Kessel dans « L’Armée des ombres » pourraient être ceux de Bernard-Henri Lévy tant, dans son dernier documentaire, il loue, porté comme à chaque fois qu’il filme ou qu’il écrit, par le souffle profond de la liberté, la puissance d’humanisme teintée d’insoutenable amertume de la résistance ukrainienne au nouvel ogre de Moscou.

Avec « Slava Ukraini », peut-être le meilleur film qu’il ait jamais réalisé, il nous plonge au coeur de cette guerre absolue. Chaque minute de ces images inédites nous la restitue dans sa vérité : abjecte, incompréhensible, impossible à perdre, sauf à ouvrir le flanc à une escalade dramatique pour tous.

Les immeubles éventrés, les sols sentant le sang qui a tourné, les larmes et les témoignages arrachant le coeur devant tant de violence, tant d’anachronismes, tant d’irrationalité. Les bombes qui explosent à deux pas, les drones qui menacent de leur bourdonnement de mort, les salles de torture, les tranchées semblables à celles de la première guerre mondiale.

Les villes, même libérées, portant toutes les cicatrices béantes du mal. De Kiev à Kharkiv, d’Izioum à Zaporijia, d’Ouman à Lyman, la désolation se marie à cette espérance si particulière qui se nomme résistance. Le documentaire montre de l’intérieur la terreur et l’acharnement vécus à nos portes autant que la détermination du valeureux peuple ukrainien, ce nouveau « peuple de Valmy », ce peuple en armes, ce peuple debout également pour nous.

Gravité solennelle

Avec un courage physique qui devrait faire taire tous les idiots moqueurs, avec la puissance conceptuelle et empathique de ceux qui vivent dans leur chair ce qu’est la fraternité humaine, avec aussi la gravité solennelle du Paul Valéry de « La crise de l’esprit », celui qui écrivait en 1919 « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles », BHL nous montre le vrai visage de ce que Poutine fait subir à ce peuple et la capacité suscitant l’admiration de ce dernier à lui tenir tête.

Personne ne doit manquer ce film : adolescents, aînés, ceux qui adhèrent à la défense de la liberté, ceux qui se laissent encore berner par la propagande. Personne ne doit manquer cet hommage bouleversant au « courage des combattants » et à « la dignité des victimes ». Personne ne doit manquer cette petite fille évoquant Alexandre Dumas dans un regard bleu d’intelligence et d’espoir qui hantera longtemps le spectateur.

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