Pour mesurer jusqu’où peut aller la folie tatillonne des Etats-Unis et la nature mensongère de leur argumentation, le dernier épisode de l’affrontement avec le Venezuela constitue un cas d’école… puisque ce matin on apprend que les Etats-Unis ont saisi à Saint-Domingue l’avion du président Maduro. Et quand l’on remonte au chef d’accusation qui autorise un tel “piratage”, cerise sur le gâteau, ils l’accusent de narcotrafic. Par parenthèse, cela donne un certain relief au défi lancé par ce président et d’autres, y compris Poutine se rendant en Mongolie, sur le nombre grandissant de pays qui refusent d’appliquer les diktats internationaux de l’empire père Ubu et la crédibilité de ses relais institutionnels pour le droit à l’extraterritorialité des USA, droit reconnu par personne et subi jusqu’ici par tous.
Dernier épisode et non le moins grotesque, les États-Unis ont annoncé lundi avoir saisi un avion de Nicolas Maduro, le président du Venezuela en raison de violations présumées de sanctions américaines. L’État sud-américain a dénoncé un acte de « piraterie ».
Illustration : L’avion derrière le président vénézuélien Nicolas Maduro (au centre, en chemise blanche) a été saisi par les Etats-Unis. AFP/ VENEZUELAN PRESIDENCY / ZURIMAR CAMPOS.
« Ce matin, le ministère de la Justice a saisi un avion que nous considérons comme ayant été acheté illégalement pour 13 millions de dollars par l’intermédiaire d’une société-écran et sorti clandestinement des États-Unis pour être utilisé par Nicolas Maduro et sa clique », a déclaré le ministre de la Justice, Merrick Garland, dans un communiqué. L’appareil, un Dassault Falcon 900EX a été saisi en République dominicaine et transféré en Floride, est-il précisé dans le communiqué.on peut signaler que l’avion saisi Falcon 900 est un avion d’affaires tri-réacteur de la gamme Mystère-Falcon de Dassault Aviation, donc un avion français ce qui ne correspond pas aux habituelles arguties des Etats-Unis sur leurs droits de saisie.
Des transactions interdites avec le gouvernement vénézuélien
En août 2019, sous la présidence du républicain Donald Trump, l’exécutif américain avait publié un décret interdisant à toute personne aux États-Unis d’effectuer des transactions avec quiconque ayant « directement ou indirectement agi pour le gouvernement du Venezuela ou en son nom », a rappelé le ministère. La saisie de cet avion survient alors que les États-Unis, comme leurs vassaux baptisés communauté internationale se sont récemment opposés à la décision de la Cour suprême du Venezuela de valider la réélection de Maduro lors d’un scrutin fin juillet que l’opposition assure avoir remporté.
« Maduro et ses représentants ont falsifié les résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet, ont faussement revendiqué la victoire et ont mené une répression à grande échelle pour se maintenir au pouvoir par la force », a déclaré lundi un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, précisant que cette saisie constituait « d’une étape importante pour que Maduro continue à subir les conséquences de sa mauvaise gouvernance ».
Mais là où l’affaire frise le grotesque c’est quand Maduro est accusé de favoriser le narcotrafic :
Accusé de narcotrafic
En mars 2020, le ministère américain de la Justice avait annoncé l’inculpation du président et d’autres hauts responsables vénézuéliens et offert une prime pouvant atteindre 15 millions de dollars pour toute information qui permettrait d’arrêter le président socialiste, au pouvoir depuis 2013. Nicolas Maduro et ces responsables étaient accusés de s’être alliés avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), « pour inonder les États-Unis de cocaïne ».
Quand on connait les liens réels entre le narcotrafic non seulement en Colombie mais sur tous les continents et la CIA, voire les bases américaines déjà il y a de quoi penser que la propagande des USA a atteint des sommets et ceux qui la diffusent ne peuvent plus croire à de telles contrevérités. Mais quand on mesure les liens directs entre les opposants y compris le dernier pitre désavoué par son propre camp et les dits trafiquants on comprend mieux la boutade de Trump à Elon Munk : si je perds les élections il ne nous restera plus qu’à nous réfugier au Venezuela, vu qu’ils nous ont expédié toute leur pègre et qu’il ne reste plus que les types bien. Je cite de mémoire sans trahir le contenu de cet étrange échange.
L’empire et ses vassaux demeurent dangereux dans leur capacité de nuisance mais le périmètre de leur influence réelle se rétrécit et il n’est plus que destruction et abus… Regardez Macron…
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