Comme Xuan l’analyse par ailleurs, la “révélation” de l’implication ukrainienne au plus haut niveau dans le sabotage de Nord stream se joue aussi dans une guerre de succession. A ce titre, il y a Zelensky et Valéry Zaloujny, se renvoyant la balle… Zaloujny quand il était commandant en chef des forces armées d’Ukraine de 2021 à 2023, est connu pour être celui qui a tout fait pour organiser la rupture avec la soviétisation de l’armée ukrainienne et pour l’intégrer à l’OTAN en adoptant les méthodes de combat de l’OTAN. Cela ne date pas de sa nomination à la veille de l’invasion russe mais depuis août 2015, à Debatselvo (oblast de Donetsk), il commandait une Brigade lors de l’une des plus importantes batailles contre les séparatistes pro-russes. Ceux qui ont depuis des années mené l’assaut contre les séparatistes du Donbass étaient des troupes dont beaucoup étaient directement sous les ordres d’oligarques comme Azov de célèbre mémoire et qui sont aisément passés à une vocation de tortionnaires terroristes comme l’empire les a toujours utilisés. Ces gens commettent des actes sans limite, la répression dans le Donbass été atroce et elle est le motif de l’opération spéciale de 2022, non seulement parce qu’elle concerne des populations russes mais parce que justement les Russes considèrent que l’attaque est celle de l’OTAN avec des régiments nazis. La nomination de Zaloujny au poste d’ambassadeur en Grande-Bretagne n’est pas un hasard ; officiellement il est chargé d’assurer les liens permanents en tant que moyens de leur guerre avec le couple Etats-Unis Angleterre et leurs services secrets les plus nocifs de la planète. La “révélation” de la complicité Zelensky Zaloujny chacun des deux se renvoyant la balle laisse ouvertes toutes les possibilités sur l’origine de la fuite calculée.. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Valeri Zaloujny, qui a depuis été nommé ambassadeur pour l’Ukraine à Londres, a supervisé l’opération de sabotage en tant que commandant en chef de l’armée ukrainienne, selon le Wall Street Journal. Ici avec le président Zelensky en juillet 2024.© Ukrainian Presidential press service
L’étau se resserre. Selon le journal américain, qui se fonde notamment sur des sources militaires ukrainiennes, l’attentat à l’explosif dans les profondeurs de la mer Baltique a été mené à bien sous la supervision du commandant en chef de l’armée ukrainienne de l’époque, Valeri Zaloujny, et ce malgré un revirement en cours de route de Volodymyr Zelensky, qui avait demandé l’arrêt du projet.
Ces informations de presse surviennent au lendemain de révélations selon lesquelles l’enquête judiciaire allemande sur le sabotage s’oriente vers l’Ukraine, avec un mandat d’arrêt récemment lancé contre un plongeur professionnel de ce pays.
L’idée du sabotage a émergé en mai 2022 lors d’une réunion d’officiers, haut gradés et chefs d’entreprises ukrainiens, trois mois après l’invasion russe de l’Ukraine, écrit le journal américain. Selon le WSJ, six personnes au total ont été directement impliquées dans cette opération pour un coût d’environ 300 000 dollars, le tout financé par de l’argent privé. « Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait initialement approuvé le plan, selon un officier qui y participait et trois qui en avait connaissance », dit le journal américain. « Mais après, quand la CIA en a eu vent et a demandé de l’en empêcher, il a ordonné de le stopper », poursuit-il. Or, Valeri Zaloujny, commandant en chef de l’armée ukrainienne à l’époque, a ignoré cet ordre et son équipe a modifié le plan initial, ajoute le journal
Démenti de Zaloujny
Contacté par le WSJ, M. Zaloujny, qui a depuis été nommé ambassadeur pour l’Ukraine à Londres, a déclaré dans un échange par écrit qu’il n’avait aucune connaissance d’une telle opération et qualifié de «provocation» toute affirmation du contraire. Après le sabotage en septembre 2022 du gazoduc russe, M. Zelensky a demandé des explications à M. Zaloujny, selon le WSJ, citant trois personnes au courant de cet échange.
Ce dernier lui a répondu qu’il était trop tard, affirmant qu’il n’était plus possible de communiquer avec l’équipe du sabotage car tout contact aurait pu mettre en danger l’opération. « Il a été dit (à Zelensky, ndlr), c’est comme avec une torpille, une fois que vous l’avez lancée sur l’ennemi, vous ne pouvez pas la récupérer, elle continue jusqu’à faire boum », décrit un haut gradé, informé de cette conversation, cité par le WSJ.
Les médias allemands, qui ont révélé l’avancée récente de l’enquête judiciaire, sont eux beaucoup plus prudents sur l’implication des hautes autorités ukrainiennes et tendent au contraire à disculper le président Zelensky au moins. L’hebdomadaire Der Spiegel évoque en revanche une possible implication de Valeri Zaloujny.
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