Le Mexique présentera une note diplomatique aux États-Unis pour leur soutien aux groupes anti-4T
Le transfert de fonds implique l’ingérence de Washington dans la campagne, selon AMLO, le président du Mexique qui termine son mandat avec un bilan qui a assuré à celle qui le remplace une élection confortable. Nul doute que le peuple mexicain a apprécié le mélange de fermeté et de souplesse dans les relations avec les États-Unis. Jamais AMLO ne s’est laissé malgré la pression subir les diktats de l’empire qu’il s’agisse de Cuba ou de la politique migratoire la patrie de Juarez est restée la sentinelle de l’indépendance du continent latino-américain. Pourtant ici aussi l’ingérence américaine est constante. (note et traduction de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
Alonso Urrutia et Laura Poy
Journal La Jornada
Mercredi 14 août 2024, p. 8
Avant la fin du mandat de six ans d’Andrés Manuel López Obrador, a rapporté ce dernier, le Mexique présentera une note diplomatique aux États-Unis pour le financement que certaines agences gouvernementales accordent à des Mexicains pour les corrompre, à l’origine des stratégies contre le mouvement et contre le président. Ce transfert de ressources, a-t-il dit, impliquait une ingérence du gouvernement américain dans la campagne électorale.
Il a dénoncé l’interventionnisme que représente ce financement : il est même de mauvais goût, contraire à l’éthique et à la civilité politique. Comment se fait-il que d’un côté on maintienne de bonnes relations, qu’il y ait coopération et, en même temps, qu’on donne de l’argent à des opposants pour qu’ils calomnient ? Pourquoi une telle politique vulgaire qui consiste à jeter des pierres et à se cacher les mains ? Pourquoi ce double discours, ce deux poids, deux mesures ? Pourquoi cette hypocrisie ?
Il a expliqué qu’il attendra un rapport du ministère des Finances sur les transferts que l’organisation de Claudio X. González a reçus de l’Agence des États-Unis pour le développement international avant d’officialiser la note diplomatique.
Il a souligné que ce ne sont pas les citoyens américains qui parrainent cette intervention indue, mais les dirigeants. « Il y a des gens, même au gouvernement, qui sont très décents, très respectueux, mais il y en a d’autres, des faucons, des autoritaires, des arrogants. »
Il a justifié cette mesure face à l’absence de réponse de son gouvernement aux dénonciations publiques qu’il a faites de ces pratiques qui financent une organisation d’opposition confrontée à un gouvernement légalement et légitimement constitué. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, n’est-ce pas, qu’un gouvernement ami et voisin finance un groupe d’opposition, un gouvernement légal et légitime. Comment appelez-vous cela ? De l’interventionnisme.
Vues : 43