Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La réalité de la guerre menée par Biden et qui a toute chance de se poursuivre… La crise des missiles…

Je m’interroge de plus en plus sur ce qui fait que je suis en perpétuel décalage avec la vision des Français toutes tendances confondues sur le mouvement du monde, c’est très étrange ils ne voient pas du tout ce que je vois. En ce moment, les plus intéressés par la geopolitique en sont exactement où j’en étais en 2004, où grâce à une analyse de Fidel Castro de 1983, aux non alignés, et le point d’observation qu’était Cuba je percevais le rôle de nouveaux rapports sud-sud et celui de la Chine. Il s’avérait qu’alors que l’on me traitait au meilleur des cas de “romantique” pour me ranger aux côtés des Cubains, je découvrais au contraire ce qu’il fallait de lucidité, de pragmatisme pour prétendre résister comme le faisaient les Cubains. La moindre illusion, toutes les errances des partis de l’eurocommunisme, l’idéalisme des discours, les compromis entérinant les défaites c’était de leur fait et pas de celui des peuples qui avaient choisi de résister à l’empire apparemment sans concurrent… Cette leçon qui consiste à réellement ne pas se laisser aller à l’idéologie dominante et à disparaitre est plus que jamais d’actualité dans la France politicienne incapable de donner une réponse à la colère du peuple français… Mais elle suppose que l’on mesure l’état réel des rapports de forces et cela aide de retourner aux leçons du passé. C’est aussi la leçon cubaine et je l’ai reçue directement des acteurs de l’affaire des fusées de Cuba dont il est question ici. Il s’agit de Cuba mais l’affaire trouve son parallèle dans la crise des Euromissiles en Europe même.

La crise des euromissiles est une période de relations EstOuest tendues et de débats au sein des membres européens de l’OTAN qui naît des premiers déploiements de missiles soviétiques SS-20 en 1977 et s’achève par la signature du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire en 1987. Cette crise s’inscrit dans le contexte plus global d’une période de retour à la guerre froide du milieu des années 1970 au milieu des années 1980 qui met fin à une période de détente Est-Ouest, en Europe notamment. En 1991, et l’on sait désormais le rôle joué par le bluff de Reagan sur la guerre des étoiles avec la complicité de Gorbatchev dans la destruction programmée de l’URSS inaugurée par la dissolution du pacte de Varsovie tandis que l’OTAN n’a jamais été démantelé au contraire… cela s’accompagne d’une remise en cause systématique des traités et l’avancée jusqu’aux nouvelles frontières de la Russie du dit OTAN… Cuba, la poursuite et l’aggravation du blocus, la loi Helms-Burton tout cela avance de concert et la manière dont Cuba se débat dans cet effondrement et la montée en puissance de l’empire au faite de sa capacité de nuisance, tout cela est ignoré par la gauche et par un PCF complètement atlantisé. Cela culmine récemment avec un signe d’égalité mis entre la Russie et les USA dans la dénonciation des traités dans une fausse apparence d’objectivité. Un parti et un mouvement de la paix qui n’est plus que l’ombre de lui-même…

Oui la résistance cubaine est tout sauf idéaliste même si les Cubains conservent à l’inverse des Français la flamme de leur révolution.

Comment Fidel s’est débrouillé d’inviter à Cuba en pleine “période spéciale” les acteurs de l’époque russes, américains, pour rejouer l’événement et qu’ils comprennent bien la détermination des Cubains qui étaient prêts à affronter le feu nucléaire mais ne voulaient pas du retrait des fusées finalement retirées par Khrouchtchev mais à travers la garantie de la non intervention des USA contre Cuba. Quand il y a quelques semaines une flotte russe est entrée dans la baie de la Havane saluée par un tir de canon, j’ai pris très au sérieux cette affirmation russo-cubaine surtout quand on la comparait à l’actualité des provocations des USA du “démocrate” Biden. Hier qui a fait attention à ces avions américains arrêtés dans l’Artique dans l’espace russe par des avions russes de combat ? Pourtant ce qui est évident c’est la manière dont partout les Etats-Unis et leurs vassaux cherchent le contact et tout cela ne prend son sens que par rapport à une volonté des USA qui de manière continue en particulier sous l’administration Biden a prétendu reprendre les affaires de la guerre froide là où elles en étaient au moment de l’affaire des fusées de Cuba, avant qu’intervienne le modus vivendi de ce qui fut défini comme l’équilibre de la terreur ou la coexistence pacifique. Avant la prétention à la fin de l’histoire autour de l’éternité de l’impérialisme. Le président Biden était-il gâteux est l’apparence du problème en fait un de ses derniers discours témoignait de cette orientation vers la conflagration nucléaire de l’empire en plein déclin et dont cela parait malheureusement la seule stratégie dans laquelle la France parait irrémédiablement entraînée sans qu’il se trouve une seule force politique représentée au parlement pour en avoir la moindre conscience… Pire qu’aux Etats-Unis, la France est aujourd’hui totalement aveugle et on l’amuse avec des pitreries… (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

Le président des États-Unis Joe Biden lors d'un discours au sommet «Vote To Live» à Las Vegas (Nevada), le 16 juillet 2024. | Kent Nishimura / AFP

Le président des États-Unis Joe Biden lors d’un discours au sommet «Vote To Live» à Las Vegas (Nevada), le 16 juillet 2024. | Kent Nishimura / AFP© 

Vous avez probablement déjà entendu parler de la crise des euromissiles. À partir de 1977, le déploiement d’ogives nucléaires soviétiques de moyenne portée SS-20 avait fait flamber les tensions Est-Ouest. En réponse, les États-Unis avaient installé à leur tour, en 1983, des missiles nucléaires (notamment des Pershing-II) dans cinq pays européens, ce qui avait déclenché une vague de contestation des pacifistes européens –avec parfois un coup de pouce du KGB.

La crise s’était heureusement conclue pacifiquement par la signature du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), en 1987. Ce scénario est-il en train de se reproduire en Europe? Oui, selon plusieurs experts interrogés par le média en ligne américain Business Insider.

« Nous avons recréé l’une des composantes les plus dangereuses de la Guerre froide en Europe et les choses ne feront qu’empirer à partir de maintenant », a prévenu sur X (anciennement Twitter) Jon B. Wolfsthal, expert en contrôle et en non-prolifération des armements nucléaires, ancien responsable des affaires de sécurité nationale de l’administration Obama.

Vues : 189

Suite de l'article

1 Commentaire

  • John V. Doe

    Oui mais non ! L’installation des missiles russes à Cuba était une réponse du berger à la bergère : les USA avaient installé des missiles nucléaires en Turquie, beaucoup trop près de l’URSS et des pays du Pacte de Varsovie au goût de Moscou. L’accord du retrait de missiles de Cuba a précédé le retrait en catimini de ceux basés en Turquie par les USA, clôturant l’affaire.

    Cette page tournée, d’autres dirigeants étaient au pouvoir des deux côtés. Si je ne me trompe, les SS-20 visaient les puissances nucléaires européennes mais était un coup mal ajusté, trop puissant. 1ere escalade. Les Pershing II représentaient une 2e escalade, du côté US cette fois. Comme il y avait eu le précédent des missiles Turco-Cubains prouvant l’honnêteté de chacune des parties, l’affaire fût réglée avec moins de risques et avec une vision à plus long terme.

    Nous en sommes très loin aujourd’hui. USA et Europe ont prouvé qu’ils n’avaient pas de parole, ni de signature d’ailleurs. Les Russes ne donneront plus de gages de bonne volonté avant de voir ceux d’en face réalisés. Je crains que ce ne soit impossible vu la carence et l’impéritie des dirigeants occidentaux actuels. Nous ne sommes donc pas sortis de l’auberge. Et c’est urgent car le feu menace déjà la toiture avec les différentes élections aux USA cet automne.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.