Si la Chine vient très officiellement de rappeler son attachement aux principes de la coexistence pacifique et comment l’application des principes de celle-ci peut inaugurer une autre communauté de destin pour l’humanité, celle-ci ne signifie en rien baisser la garde. L’exemple de Gorbatchev et la réalité du bellicisme des Etats-Unis et de ses “alliés” ne doit jamais être ignoré. Toujours bien mesurer que derrière une attaque apparemment ciblée contre la Russie c’est la Chine qui est visée parce que ce pays dirigé par un parti communiste porte une alternative. (note et traduction de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
Par les journalistes de GT 30 juin 2024 19:00 
Photo d’archive d’un avion de chasse japonais F-15. Photo : Xinhua
La Russie a protesté contre les exercices militaires conjoints entre le Japon et les pays de l’OTAN, dont l’Allemagne et l’Espagne, qui se déroulent sur l’île d’Hokkaido, dans le nord du Japon, voisine de l’Extrême-Orient russe.
Moscou affirme que les exercices constituent une « menace potentielle » pour la sécurité russe. Mais des experts chinois ont déclaré dimanche que les exercices, manipulés par les États-Unis en coulisses, visaient non seulement la Russie mais aussi la Chine, mettant en danger la paix et la stabilité en Asie du Nord-Est.
Selon le Japan Times mardi, un contingent de plus de 30 avions militaires allemands, français et espagnols arrivera au Japon en juillet pour mener une série d’exercices d’entraînement avec la Force aérienne d’autodéfense japonaise (ASDF), marquant le premier déploiement trilatéral d’une force aérienne en Asie-Pacifique par les trois pays européens.
Le rapport, citant le ministère japonais de la Défense, a noté que les exercices de l’ASDF avec la France auront lieu les 19 et 20 juillet dans l’espace aérien autour de la base aérienne de Hyakuri dans la préfecture d’Ibaraki, tandis que ceux avec l’Allemagne et l’Espagne se dérouleront dans l’espace aérien autour de la base aérienne de Chitose à Hokkaido.
La Russie a protesté vendredi auprès du Japon contre les plans de Tokyo et a accusé le Premier ministre Fumio Kishida de placer son pays « sur la voie d’une escalade dangereuse », a rapporté Reuters samedi.
« Nous considérons une telle activité comme une menace potentielle pour la sécurité de la Fédération de Russie », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans une note sur son site Web.
Les exercices militaires conjoints sont clairement orchestrés par les États-Unis, qui mobilisent davantage de forces membres de l’OTAN dans les régions du Pacifique occidental et de l’Asie-Pacifique pour démontrer leurs capacités de combat aérien combinées, a déclaré dimanche Wei Dongxu, un expert militaire basé à Beijing, au Global Times.
Les exercices provoquent clairement la Russie, car l’une des routes aériennes longue distance va de l’Alaska, aux États-Unis, à la région nord du Japon, approchant potentiellement de l’espace aérien russe, et peut impliquer des exercices d’attaque simulés, a déclaré Wei.
Ces dernières années, certains membres de l’OTAN, dont le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, ont fréquemment envoyé des forces navales et aériennes dans la région Asie-Pacifique, mené des opérations avec les ASDF autour du Japon et constamment élargi les mécanismes et les formes de coopération militaire, dans le but de créer les conditions d’une plus grande implication dans les affaires de sécurité de l’Asie-Pacifique.
« L’Asie du Nord-Est est déjà un point chaud à un stade dangereux. Au cours de cette période, les États-Unis continuent de mener des exercices militaires en Asie-Pacifique, ciblant la Chine. Cette fois, la ruée de certains pays de l’OTAN vers la région pour des exercices militaires devrait nous mettre en état d’alerte », a déclaré dimanche au Global Times Lü Chao, expert de la question de la péninsule coréenne à l’Académie des sciences sociales du Liaoning.
Il a analysé que les membres de l’OTAN veulent semer le trouble en Asie-Pacifique pour atténuer la pression des conflits en Ukraine et au Moyen-Orient. Par conséquent, l’OTAN dirigée par les États-Unis s’est tournée vers le Japon, qui a l’illusion de restaurer sa position hégémonique en Asie de l’Est, pour coopérer, créant une nouvelle situation de dissuasion militaire dans la région.
Les médias ont rapporté que Kishida devrait assister au sommet de l’OTAN à Washington le 9 juillet, ce qui en fait la troisième année consécutive qu’un priLe ministre aura assisté au sommet. En réponse, Lü a averti qu’à mesure que le Japon continue d’étendre et de développer ses capacités militaires au-delà de ses besoins d’autodéfense, si les restes du militarisme ne sont pas correctement traités, le Japon pourrait redevenir un centre de catastrophe dans la région.
Alors que les États-Unis consolident les ressources de leurs alliés mondiaux pour concentrer davantage de forces de combat offensives en Asie-Pacifique, l’expansion de l’OTAN en Asie-Pacifique constitue une menace pour la paix et la stabilité régionales, a déclaré M. Wei.
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