Profitant de leurs positions hégémoniques, la droite de von der Leyen, la social-démocratie de Scholz et bien sûr l’inévitable Macron ont cru pouvoir se partager les postes, mais Meloni leur a fait savoir l’instabilité institutionnelle de leur bureaucratie oligarchique, encore un signe de l’ingouvernabilité. Macron ne pourra même pas goûter la quiétude de ses pairs européens parce que l’UE est la proie sous la permanence apparente de son système d’une déstabilisation équivalente à celle de la France, sur le modèle des USA.
La colère de Meloni cristallise les tensions qui entourent cet exercice crucial pour les cinq prochaines années de l’UE. Un accord avait été conclu entre six dirigeants de l’UE, à savoir le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, le Premier ministre polonais Donald Tusk, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le chancelier allemand Olaf Scholz, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte. Les six dirigeants des trois principaux groupes centristes ont également accepté le paquet qui verrait l’ancien Premier ministre portugais Antonio Costa devenir président du Conseil européen et la Première ministre estonienne Kaja Kallas chef de la politique étrangère de l’UE. Les six ont tenu à clore le débat de manière relativement rapide en raison de l’environnement géopolitique instable qui traverse le bloc. Le manque d’alternatives crédibles a accéléré le processus, qui est essentiellement un jeu de marchandage pour assurer un équilibre politique, géographique et entre les sexes, selon Euronews, la dirigeante d’extrême droite italienne crie au déni de démocratie. « Nul ne respecte Mme Meloni plus que moi, vraiment, se défend Donald Tusk. Il s’agit d’un malentendu. Parfois, nous avons besoin d’une plateforme politique pour faciliter la procédure. C’était notre intention avec ce format entre nos trois groupes. La décision finale revient au Conseil européen, et donc avec Mme Meloni. » Au coeur de la controverse : les résultats des récentes élections européennes. Le Parti populaire européen de von der Leyen en est sorti grand vainqueur avec 189 sièges, mais le Parlement s’est également orienté toujours plus vers la droite. Le groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR) de Meloni a gagné des sièges (83 sièges), devenant la troisième force politique devant les libéraux centristes de Renew de Macron (74 sièges). « Certains prétendent que les citoyens ne sont pas assez sages pour prendre certaines décisions et que l’oligarchie est la seule forme acceptable de démocratie, mais je ne suis pas d’accord », a martelé Giorgia Meloni devant le Parlement italien, mercredi. Elle accuse les dirigeants de l’UE de vouloir « balayer la poussière sous le tapis » plutôt que de reconnaître le mécontentement de nombreux électeurs.
Le Premier ministre italien a également qualifié l’UE de « géant bureaucratique envahissant ».
JUIN 26, 2024 12:29 PAR BARBARA MOENS, HANNAH ROBERTS ET GIORGIO LEALI
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a critiqué les accords détournés sur les postes clés de l’UE et a déclaré qu’il était « surréaliste » que les opinions des électeurs européens n’aient pas été prises en compte.
« Il y a ceux qui soutiennent que les citoyens ne sont pas assez sages pour prendre certaines décisions et que l’oligarchie est la seule forme acceptable de démocratie, mais je ne suis pas d’accord », a déclaré Meloni en s’adressant au parlement italien mercredi matin.
Elle s’exprimait un jour après que six dirigeants européens de partis centristes aient annoncé que l’Allemande Ursula von der Leyen, le Portugais António Costa et l’Estonienne Kaja Kallas devraient occuper les postes les plus élevés à la Commission européenne, au Conseil européen et au service de politique étrangère, respectivement
Les mêmes noms ont été évoqués avant les élections européennes de juin. Le Parti populaire européen de centre-droit de Von der Leyen est sorti grand vainqueur de cette élection, mais le Parlement européen s’est également déplacé plus à droite, le groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR) de Meloni gagnant des sièges.
Meloni veut que ce changement se reflète dans le processus décisionnel européen. Mercredi, elle a déclaré que les dirigeants de l’UE semblaient tentés de « balayer la poussière sous le tapis » plutôt que de reconnaître que de nombreux électeurs sont mécontents de l’UE.
Elle a qualifié l’UE de « géant bureaucratique envahissant » et a demandé que l’Italie obtienne un rôle de commissaire européen qui s’attaquerait à la bureaucratie.
Dans ses commentaires mercredi, un jour avant la réunion des dirigeants nationaux à Bruxelles, Meloni a déclaré qu’il était « surréaliste » que des noms pour les postes clés de l’UE soient présentés « sans même faire semblant de discuter des signaux des électeurs ».
Meloni a souligné que son groupe est actuellement le troisième plus grand du Parlement européen de 720 sièges, devançant de peu les libéraux.
Dans la prochaine Commission européenne, Meloni a les yeux rivés sur un portefeuille économique de premier plan pour Rome, ainsi que sur un titre de vice-présidente exécutive ou de vice-présidente pour ECR.
Techniquement, Ursula von der Leyen n’a pas besoin du soutien de tous les dirigeants de l’UE pour être choisie pour un nouveau mandat. Elle peut s’en sortir avec le soutien d’une majorité d’entre eux et sans le soutien du Premier ministre italien.
Un diplomate de l’UE a déclaré : « Il n’y a pas de problème si nous devons conclure cet accord sans Meloni. »
Mais politiquement, c’est un problème sensible. Meloni n’est pas seulement la dirigeante de la troisième économie du bloc, mais est également l’une des rares dirigeantes européennes à sortir renforcée des élections européennes.
Les dirigeants de l’UE se réunissent jeudi et vendredi à Bruxelles et espèrent sceller le paquet de postes de direction, afin que le Parlement européen puisse voter sur un second mandat pour von der Leyen à la mi-juillet.
Dans une attaque implicite contre le Français Emmanuel Macron, qui a subi une lourde défaite aux élections européennes, Meloni a déclaré qu’elle « se battrait toujours » contre ceux qui poussent pour « une vision oligarchique et technocratique de la politique et de la société » parce qu’ils essaient de « garder clairement le pouvoir même à partir de positions de faiblesse ».
“Le but n’est d’exclure personne. Le fait est qu’il y a une réalité politique qui émerge des élections européennes, qui est la confirmation de la coalition entre le PPE, le S&D et Renew, une coalition à laquelle ECR n’appartient pas », a déclaré mardi un responsable de l’Elysée, qui a obtenu l’anonymat pour parler franchement.
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Olivier MONTULET
L’UE est une institution a-démocratique crée pour imposer au peuple, en lui retirant tout pouvoir, les priorités des dominants détenteurs du capital afin de défendre leurs seuls intérêts.
Gourmel Michel
2 choses incroyables dans cet accord, paquet ficelé entre la droite et les « centristes » (genre Macron, c’est plutôt l’extrême-droite, voire toutes les surenchères entre-eux depuis un an pour ne pas remonter aux calendes grecques) :
1) Von der Leyen serait reconduite ! Il est indispensable de rappeler son “Pfizer-gate” et ses SMS : une plainte au pénal est actuellement pendante devant un juge d’instruction de Liège
La responsable de l’UE a négocié “secrètement” avec le PDG de Pfizer, Albert Bourla, un extraordinaire contrat de vaccins de 44 à 50 milliards € (suivant les versions) lors de la pandémie de Covid. Ceci “sans aucun mandat” des 27 pays membres de l’UE, et sans respecter aucune procédure d’achats, simplement par échange de textos qu’elle prétend mensongèrement “privés”, et qu’elle aurait ensuite supprimés, ce qui s’apparente à une “destruction de documents publics” répréhensible pénalement.
2) En France le prochain 1er ministre n’est pas encore choisi, il devrait l’être dans la 2ème semaine de juillet.
Visiblement les dirigeants de l’UE s’en tape de la démocratie, de la justice, de l’honnêteté et de l’intégrité de ses dirigeants ; ils se savent au-dessus des Lois, ils mènent donc leur mafia selon leur bon plaisir sans entrave.