Voici encore une description des manœuvres politiciennes dans lesquelles les malheureux Français sont pris émanant cette fois d’une société d’investissement très “libérale” mais qui visiblement partage la détestation générale de Macron… Cette unanimité a atteint un tel niveau qu’il n’est pas sûr que les “extrêmes” en pâtissent même si les “coalitions” pédalent en rétrogradant impressionnées par la propagande sur le chaos que leurs timides propositions risquent de provoquer sur fond de danger fasciste si l’on s’écarte d’un iota du consensus du “château” qui est aussi celui de l’UE, du Medef et des marchés financiers. Jusqu’où ira le grotesque d’une situation, quelle prise de conscience ? Le diagnostic est unanime mais les solutions divergent et aucun débat démocratique ne permet d’en construire fut-ce dans la confrontation…(note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
rédigé par Philippe Béchade 20 juin 2024
A une dizaine de jours des élections législatives, que proposent vraiment les extrêmes et quel est le plan de la Macronie ?
Alors que les programmes politiques susceptibles d’obtenir le plus grand nombre de députés ne sont pas encore esquissés, les renoncements aux propositions disruptives ou généreuses apparaissent déjà plus nombreux que les projets maintenus parmi ceux figurant dans les professions de foi des législatives européennes.
D’ordinaire, c’est plutôt l’inverse. A environ dix jours du scrutin, les partis les mieux placés se livrent à une « opération séduction » qui se solde par une surenchère de promesses intenables, qu’ils ne tiennent jamais d’ailleurs, pour tenter de « faire la différence ».
Cette fois-ci est différente : l’Élysée joue très bien sur les peurs de voir la France basculer dans un « scénario à la grecque ». Cela avait déjà bien fonctionné lors des présidentielles de 2022, mais c’est encore plus efficace cette année car combiné au leitmotiv du « fascisme est à nos portes ». Les états-majors politiques font machine arrière, notamment sur les sujets des retraites, de la baisse de la TVA, du blocage des prix, dès que les marchés manifestent un brin de stress.
D’un extrême à l’autre, vous l’avez bien compris, il n’existe plus en France que des « extrêmes », une fois sorti du périmètre du « camp de la raison ». Les députés qui soutiennent le gouvernement et les médias ne jurent plus que par le « TINA » (There Is No Alternative) et les éléments de langage – des mensonges à peine déguisés sur le bilan de la Macronie, concoctés à leur intention les communicants de l’Élysée et Matignon.
Aucun faux pas n’est permis
Par conséquent, comme il n’y a plus de Matignon, presque toutes les informations proviennent désormais exclusivement du « château », ne laissant aucune place à la réinterprétation du « message » par un ministre ou un secrétaire d’Etat qui aurait envie de faire le « buzz ». Vous avez déjà pu le constater du côté des oppositions : la « diversité » des messages, liée à l’hétérogénéité des coalitions qui briguent nos suffrages, constitue une faiblesse évidente.
Il est très facile de démontrer les contradictions, l’amateurisme et l’incompétence des opposants. A droite, difficile de cerner la ligne directrice concernant l’immigration. Bien sûr, chaque proposition de restriction des visas ou de remise en cause du droit du sol déclenche des torrents d’anathèmes, car la France est le pays des droits de l’homme et elle ne peut se permettre d’envoyer un « mauvais message » à la planète entière, notamment à cinq semaines des Jeux Olympiques.
Le ras-le-bol des Français ignoré depuis des années
Mais le RN ne peut renoncer à promettre de remédier à une situation mal vécue par de très nombreux Français, dont les difficultés sont niées depuis des décennies, aussi bien par des gouvernements de gauche que de droite, et qui se voient de surcroît affublés de l’infamante étiquette de xénophobe et de raciste.
Il n’y pas de meilleur moyen de faire monter les « extrêmes » que d’opposer un déni méprisant à une population victime d’un sentiment de déclassement, de précarisation et d’insécurité à tous les niveaux.
C’est également ce qui a été fort bien fait avec la réforme des retraites passée à coup de 49.3, sans qu’aucun amendement raisonnable et de bon sens, qu’il émane de la gauche ou de la droite dite « républicaine », n’ait été adopté.
Il en va de même pour la réforme du chômage qui est actuellement menée avec la même brutalité et sans la moindre concertation, comme si le principal souci du pouvoir était de complaire aux technocrates de Bruxelles en appliquant avec zèle les « GOPE » qui démantèlent le modèle social français…
Le budget continue de se creuser
Force est de constater que les déficits n’ont pas été beaucoup réduits, mais ont, au contraire, continué de se creuser à une vitesse stratosphérique en 2023.
Le gouvernement ne s’est manifestement pas attaqué aux vrais foyers de déséquilibre budgétaire : les niches fiscales, dont bénéficient principalement les très grandes entreprises, les millefeuilles administratifs qui vont des communes, aux départements puis aux régions, grande idée bruxelloise inspirée des Länder allemands.
Il ne s’est pas non plus attelé à l’obligation de participer aux chèques que l’Europe distribue à l’Ukraine, par décret, sans débat parlementaire et sans contrôle de ce que devient l’argent des contribuables.
Que proposent les extrêmes ?
En réalité, ni la droite ni la gauche, aussi « extrêmes » soient-ils, n’envisagent de s’attaquer au coût des directives et appels de fonds européens dont notre pays ne tire aucun profit par peur de passer pour des anti-européens. Alors, faute de pouvoir réduire les dépenses, les « extrêmes » se rabattent inexorablement sur l’augmentation des recettes.
La droite (extrême, bien sûr) projette de privatiser l’audiovisuel public, ce qui devrait rapporter quelques milliards, mais qui sera candidat à la reprise d’une institution archi-syndiquée comme Radio-France ou France-TV ?
La gauche (extrême, bien sûr) ressort ses expédients les plus classiques, c’est-à-dire faire payer les « riches », soit plus de 3 800 € de revenus par mois alors qu’en Suisse ou aux Etats-Unis, à moins de 4 000 $, vous êtes proche du seuil de la pauvreté.
Cela suppose la création de nouvelles tranches d’impôt au-delà de 50%, déjà essayé par F. Hollande, de rendre la CSG progressive et de rétablir l’ISF sur le patrimoine financier. Pour les plus fragiles, les prix des produits de première nécessité seront bloqués (qui aura envie de nous les livrer ?), le SMIC sera augmenté (7 millions de salariés, majoritairement employés par des PME qui n’ont pas accès aux niches fiscales des valeurs du SBF-120 et qui comptent peu de Smicards).
Le Nouveau Front populaire, conseillé par Thomas Piketty et Julia Cagé, semble s’accrocher au rejet du « pacte de stabilité européen », ce qui signifie que Bruxelles et la BCE nous couperont les vivres. Les marchés se feront un plaisir d’envoyer nos OAT au tapis et le CAC40 20% plus bas.
Comment créer plus de richesses ?
Mais la question qui devrait être au centre de toutes les préoccupations (et que personne ne pose) au lieu de savoir si le renvoi des immigrés illégaux nous fera économiser 2 ou 3 milliards ou si l’ISF en rapportera le double, c’est, comment créer plus de richesses, au lieu de la confisquer et de la redistribuer ?
Partager la richesse, c’est généreux, ne pas la gaspiller, c’est rationnel. L’essentiel est de trouver des pistes pour encourager sa création. Cela suppose certainement un peu de génie mais cela dépend surtout de la liberté de profiter des fruits de son génie et d’en disposer à sa guise, sans être surtaxé, ni stigmatisé lorsque l’on dépense son argent, et sans risquer sa peau dès qu’on met le pied dans l’espace public (ou même chez soi).
La chasse aux riches ou aux signes ostensibles de richesse est ouverte 24h/24 et 365j/an.
L’audition des projets économiques des différentes formations par le Medef et autres organisations patronales a débuté ce jeudi : la volatilité des marchés permettra de deviner qui est jugé le plus proche de Matignon et quel programme est jugé le plus inquiétant.
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Xuan
Voici qui remet sur le tapis un sujet glissé par dessous depuis des années : la dictature du prolétariat, un des 4 principes maintenus par Deng Xiaoping.
Même les projets les plus réformiste du nfp ont évidemment été rejetés par le grand patronat, tandis que l’ex majorité et le RN ont passé l’examen sans encombres.
Que ferait un gouvernement du nfp face à ce mur d’argent ?
Qu’elles mesures d’urgence pourrait-il prendre pour éviter la banqueroute et le sabotage de l’économie par les patrons de TPE, PME et monopoles ?
Et face à L’UE ?
Quelles qu’elles soient, elles seraient taxées de dictatoriales et de totalitaires.
Si ces mesures contraignaient le Capital en quelque manière, elles seraient l’expression de la dictature du prolétariat.
La lutte des classes fait en sorte que les mêmes mots prennent un sens opposé selon le côté de la barricade.
Prenez l’exemple de la récente et insultante déclaration de Macron :
« On connaît ce camp des pacifistes, c’est celui des capitulards, c’est l’esprit de défaite »
N’est-ce pas lui-même qui rampe comme un vermisseau devant l’hégémonie des USA, qui se précipite à leurs pieds pour satisfaire le moindre de leurs désirs ? Sa servilité n’a-t-elle pas précipité bon nombre de nos compatriotes dans les bras des fascistes, croyant échapper ainsi à un gouvernement de kollabos ?
Ces gens-là n’ont pas l’excuse de l’ignorance. Ils savent.
La tv publique à diffusé la vidéo des prisonniers d’Azovstal. Sa rédaction a coupé les images montrant les tatouages nazis.
Ils savent et agissent en pleine connaissance de cause.
Comme ils ont bradé Alstom et quelques autres.
Et ils veulent imposer l’union sacrée derrière cette capitulation.