Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Une exposition consacrée à l’anniversaire du chef du groupe parlementaire communiste a été inaugurée à la Douma d’État

Toujours dans le cadre de ce qu’il faudra bien admettre c’est la nécessité pour les communistes français et pour la gauche de revoir toute sa conception de ce qu’est la Russie post soviétique et le rôle joué par un grand dirigeant lucide comme Ziouganov qui a fait que la Russie n’est pas l’Ukraine. Voici grâce à la traduction de Marianne sa biographie… Il faudra bien que là aussi soient jetées les bases d’un dialogue entre partis et pas les a priori d’un secteur international qui n’a cessé d’inventer des repoussoirs pour mieux aliéner les communistes et empêcher qu’un véritable combat pour un Front populaire puisse se développer (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)

https://kprf.ru/party-live/cknews/227050.html

Le 18 juin, la Douma d’État a inauguré l’exposition “Guennadi Ziouganov. Temps. Événements. Personnes”, consacrée au 80e anniversaire du leader de la faction du KPRF, G.A. Ziouganov.

La cérémonie d’ouverture de l’exposition a été animée par D.G. Novikov, vice-président du comité central du KPRF. Il a remercié le Conseil de la Douma d’État et le président de la Douma d’État, V.V. Volodine, pour avoir facilité l’organisation de l’exposition. Le présentateur a parlé du projet des organisateurs d’étendre l’exposition au-delà de la biographie d’un jubilé. L’exposition présente également les personnes qui ont collaboré avec Ziouganov et les grands événements de la vie de notre patrie auxquels Guennadi Andreyevitch a participé.

Le présentateur a attiré l’attention sur le fait que l’une des sections de l’exposition s’intitule “Russie. Patrie. Peuple”. Ces mots reflètent le credo politique de G.A. Ziouganov et sont devenus un slogan dans un certain nombre de campagnes électorales.

G.A. Ziouganov :

– Je vous remercie sincèrement d’être venu à cette exposition. Hier au soir, j’ai eu des pensées difficiles. D’une part, il est un peu tôt pour faire un bilan à mon âge. Mais d’autre part, demain, il sera peut-être trop tard.

Je remercie V.V. Volodine, président de la Douma d’État qui est à l’origine de l’initiative. Je remercie les chefs des groupes de la Douma, qui ont également contribué à l’organisation de l’exposition. Je remercie mes parents, mes amis, mes camarades, mes compatriotes. Tous mes petits-enfants sont venus à la cérémonie. J’en ai huit. Dont sept garçons, tous forts et en bonne santé. Tous sont déjà plus grands que moi.

Je suis reconnaissant au destin d’être né dans la région d’Orel. La ville d’Orel était la forteresse préférée d’Ivan le Terrible.

Il y a eu dix pédagogues dans ma famille. Pendant 350 ans, notre famille pédagogique a enseigné presque toutes les matières scolaires, à l’exception des langues étrangères.

À l’âge de 17 ans, je suis devenue enseignant à l’école de Mymrine. Avant cela, j’en étais sorti avec la médaille d’or.

J’ai eu beaucoup de chance avec mes professeurs. Ma mère a été ma maîtresse d’école pendant les quatre premières années d’école. Lorsque j’étais à l’école primaire, ma mère m’a dit : “Ma tâche est de t’apprendre à travailler, à aimer les gens et tous les êtres vivants.”

Et mon père aussi m’a enseigné à l’école, lui qui était revenu de la guerre handicapé (unijambiste). Dès l’âge de cinq ans, j’ai commencé à aider mes parents à la maison. Nous avions une vache, un porcelet, vingt poules, cent lapins et vingt-cinq familles d’abeilles. Mon enfance s’est déroulée avec une houe et une pelle. Cet endurcissement au travail pendant mon enfance et mon adolescence m’a aidé dans ma vie ultérieure.

Le recteur de l’université d’Orel, Mikhalev, se déplaçait lui aussi avec des béquilles. Il enseignait l’histoire à nos étudiants. Mikhalev leur a recommandé d’étudier la modernisation de Lénine et de Staline, qui a sauvé notre statut d’État. Il recommandait également d’étudier la question russe dans le cadre de la grande politique. Plus tard, je me suis rendu compte que ces recommandations étaient magistrales.

Plus tard, j’ai commencé à enseigner au département d’analyse mathématique. Puis on m’a persuadé de passer au Komsomol.

Ensuite, il y a eu le programme de travail continu d’Orel (1), le premier séminaire de l’Union. Gosstroy, les décorations, les médailles, les prix d’État.

Je suis issu de cette fameuse promotion Andropov au Comité central. Nous venons de célébrer le 110e anniversaire de la naissance d’Andropov. S’il avait travaillé un mandat de cinq ans de plus, nous aurions évité les malheureuses années 90.

Seul un travail bien coordonné à la Douma d’État nous permettra d’adopter les lois nécessaires et de véritables programmes. Notre équipe dispose d’un programme de la victoire, de programmes sectoriels et de projets de loi susceptibles de donner une impulsion et un coup de fouet au développement. J’invite tous les groupes de la Douma à discuter et à adopter nos propositions.


Lors de la cérémonie d’ouverture ont également pris la parole les députés de la Douma d’État de la faction du KPRF N.M. Kharitonov et S.E. Savitskaya, le président de la Douma d’État V.V. Volodine, des représentants d’autres factions de la Douma, L.E. Slutsky, V.K. Gartung, A.G. Nechaev, l’ambassadeur de Chine auprès de la Fédération de Russie Zhang Hanhui, l’ambassadeur de Cuba auprès de la Fédération de Russie S.E. Julio Antonio Garmendia Peña.

(1) Une gestion particulière de villes ou régions impliquant un développement continuel et englobant les différents aspects de l’activité économique et sociale. Cette politique promue par Ziouganov à la fin des années Brejnev sur le déclin a connu des résultats probants (NdT).

Vues : 110

Suite de l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.