Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

“Utiliser l’arsenal des réalisations du socialisme”. Article de V.I. Kachine dans la Pravda

Quand l’on considère l’état des différents mouvements ouvriers et ce que sont devenus les partis qui ont représenté le prolétariat du 19e siècle à aujourd’hui, il est évident que les partis communistes, ceux qui ont maintenu une base marxiste léniniste s’en sortent mieux que tous ceux qui à divers moments ont prétendu coller à des évolutions sociologiques et idéologiques. Non seulement ils conservent une audience que les autres ont perdu mais ils sont plus en position d’accueillir les bouleversements géopolitiques actuels. Face au défi supérieur qu’est la guerre totale (sous toutes ses formes) que l’impérialisme à son stade de pourrissement ultime impose ou prétend imposer à l’humanité, il s’avère que l’ancrage dans le socialisme, l’affirmation de ce qu’est le communisme est le seul facteur de résistance des peuples… Alors que le choix des opportunismes bellicistes entraîne et entraînera à un fiasco total (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/dep/gosduma/activities/226978.html

La vie de notre parti est inséparable du destin de la Russie et de ses peuples. Nous sommes liés par une histoire, des objectifs et des tâches communs. Le renforcement de la puissance de la patrie, la lutte pour la liberté civile et le bien-être social des travailleurs ont toujours été et restent la base essentielle des activités du KPRF.

V.I. KASHIN, vice-président du comité central du KPRF, académicien de l’Académie des sciences de Russie, président du comité de la Douma d’État pour les questions agraires.

La dure période de la guerre est arrivée. L’histoire se répète : huit décennies se sont écoulées depuis la victoire de mai 1945, mais, comme à l’époque, notre peuple s’est à nouveau levé pour combattre le fascisme. À ce tournant de l’histoire, notre Parti est à nouveau en phase avec le peuple et l’armée et aspire à la victoire. Il en a été ainsi et il en sera ainsi à l’avenir. C’est le fil rouge qui traverse les différentes sections de notre Programme de la Victoire.

Pendant les années les plus difficiles de la crise, la position de principe du KPRF sur les questions les plus importantes pour le pays a atténué de manière tangible l’impact destructeur de la politique de la “cinquième colonne”. C’est pourquoi aujourd’hui, lors des rencontres avec les gens, nous pouvons les regarder droit dans les yeux.

Depuis le premier jour, après être entré dans l’opposition, avoir lutté et combattu, notre parti, dirigé par Guennadi Ziouganov, a survécu, est resté fidèle à l’héritage de l’ère soviétique, à sa base de cadres, et a résisté aux politiques du régime oligarchique en place par le biais d’une protestation de masse organisée et d’une lutte parlementaire. Le jour n’est pas loin où le “Eltsinisme” sera officiellement reconnu comme un génocide du peuple russe pour les atrocités commises. Mais la mémoire publique a déjà rendu son verdict : par sa politique criminelle, par son ordre d’abattre dans le sang le Soviet suprême qui lui résistait, Eltsine a mérité une sentence de damnation éternelle.

À bien des égards, les efforts du KPRF ont permis de préserver le puissant potentiel militaire hérité de l’URSS et de stopper le processus d’effondrement des forces armées. Le parti peut être fier du fait que c’est grâce à lui qu’a été chassé Serdioukov, le ministre de la défense, qui détruisait malignement et délibérément notre armée en fermant des bases aériennes, des académies militaires et des écoles militaires supérieures, des centres éducatifs et scientifiques et en licenciant sans ménagement des officiers expérimentés.

Nous avons sauvé notre science et son cœur – l’Académie russe des sciences, que la “cinquième colonne” avait l’intention de transformer en un club de débats d’intérêts, en détruisant les écoles scientifiques et en rompant les liens d’intégration entre les associations scientifiques et les associations de production. À l’époque, Guennadi Ziouganov, Ivan Melnikov, Boris Kashin et moi-même de la faction du KPRF à la Douma d’État avons introduit un amendement qui a permis de défendre l’indépendance juridique de l’Académie.

Aujourd’hui, en grande partie grâce à nos amendements à la loi, la science fondamentale et appliquée est en train de renaître au sein de l’Académie des sciences. La structure de ses écoles et instituts scientifiques, les domaines fondamentaux de l’activité scientifique et son rôle d’expert de premier plan sont en train d’être restaurés. En effet, sans réalisations scientifiques, sans personnel scientifique qualifié, le pays ne peut avoir d’avenir.

Cependant, aujourd’hui, les fonds alloués à la science en Russie sont des dizaines de fois inférieurs à ceux des États-Unis et de la Chine, par exemple. Le financement budgétaire et le volume de la recherche scientifique dans le monde augmentent chaque année à un rythme élevé, alors qu’ils diminuent dans notre pays. Si l’on exclut le secteur de la défense, il y a un sérieux retard dans le domaine des technologies industrielles. Les réalisations de l’ère socialiste continuent de travailler pour nous. Sans la science soviétique, nous n’aurions pas les armes uniques dont nous sommes fiers aujourd’hui : les célèbres Sarmat, Kinjal et Boulav, et bien d’autres armes encore plus avancées.

En matière de protection de la nature, ce sont les lois environnementales adoptées à l’initiative de la faction parlementaire du KPRF à la Douma d’État qui fournissent un cadre pour la protection de la santé, de la vie et de l’environnement. Par exemple, nous avons rédigé des dizaines de lois rien que sur la sylviculture. Ces lois visent à préserver la forêt, à interdire son transfert à la propriété privée et à restaurer les exploitations forestières. Elles sauvent la forêt russe et le statut du pays comme l’une des plus grandes puissances forestières.

Le KPRF a également protégé de nombreuses entreprises industrielles et agricoles ainsi que des collectifs populaires.

Aujourd’hui, le parti travaille dans des conditions de guerre intense. Une grande guerre se déroule pour l’avenir de la Russie. En fait, toute la chronique de notre millénaire est une série interminable de batailles pour notre indépendance et notre identité. Les membres du KPRF se battent aux côtés de nos guerriers, aux côtés de tout notre peuple, et nous remporterons sans aucun doute la victoire souhaitée.

L’activité civique de la population et son soutien aux réformes en cours reposent en grande partie sur la confiance dans l’État, qui protège les intérêts de la population. Sans un État fort, le peuple perd son soutien vital et son unité, et les processus de développement les plus importants du pays sont entravés. Sans une politique d’État à orientation sociale, le pays ne peut pas se développer avec confiance. C’est ce que prévoit notre plan d’action économique.

La mise en œuvre de notre programme de la victoire et du projet de budget de l’État pour le développement socio-économique du pays constitue aujourd’hui une tâche importante. C’est notre contribution au développement du pays et cela confirme de manière convaincante que le KPRF a été et reste le parti de la création et du travail pratique. Les décisions que nous proposons visent à surmonter la crise et à assurer le développement économique et social du pays. Pour mettre le nouveau gouvernement devant la nécessité de travailler sur la base des intérêts nationaux et de donner la priorité à l’amélioration de la vie des gens par rapport aux exigences de l’oligarchie bureaucratique, nous devons, avec un large bloc de forces de gauche et patriotiques, créer un soutien public à nos programmes de développement et à nos initiatives législatives.

L’économie du pays ne peut pas fonctionner dans le système du volume actuel du PIB et surtout de la partie recettes du budget. Il est largement insuffisant pour résoudre les énormes tâches à accomplir dans la restauration de l’industrie, de l’agriculture, de la science et de la sphère sociale.

Ce n’est que grâce à la lutte de notre parti que la loi sur les repas chauds gratuits à l’école a été adoptée, que les questions de la maternité et de l’enfance, du contrôle et de la réglementation des prix de détail des biens essentiels, de la répartition équitable des revenus, de l’augmentation des salaires et des pensions ont été abordées. Aujourd’hui, grâce à notre activisme, le gouvernement met les questions sociales à l’ordre du jour. Cela nous permet de croire que nombre de nos importantes initiatives législatives seront bientôt adoptées et signées par le président. Mais il est trop tôt pour se relâcher : à ce jour, 52 % de nos concitoyens sont pauvres, avec des revenus inférieurs au minimum vital, et la population russe est en train de s’éteindre.

La logique des événements montre que sans un virage à gauche, sans un développement accéléré de notre industrie, de notre agriculture et de notre science, le pays ne sera pas en mesure d’exister dans les nouvelles réalités. Le rassemblement de larges forces patriotiques antifascistes n’est possible qu’autour d’un Etat fort, doté d’une puissante défense-industrielle, d’un programme de développement clair et de l’unité sociale.

Le Parti critique à juste titre le gouvernement pour son approche dogmatique de la production et de l’économie, mais il propose surtout des programmes d’action prêts à l’emploi et vérifiés pour surmonter la crise et atteindre des taux avancés de développement de la production. La critique pure et simple ne suffit pas. Le Parti apporte au projet de développement économique de l’État un algorithme de décisions programmatiques, des ressources humaines de gestion, des analyses d’experts, des calculs et une base législative prête à l’emploi.

De plus, dans tous les domaines des programmes économiques et sociaux, nos propositions ont trois longueurs d’avance sur le gouvernement. Nombre d’entre elles sont nées lors des travaux des trois Forums économiques Orel et sont déjà demandées, tout comme notre projet de budget de développement, sans la mise en œuvre duquel l’Etat ne peut se passer. Permettez-moi de vous rappeler que, selon nos calculs, le budget réel dont l’État russe a besoin aujourd’hui pour le développement est de 56 à 68 billions de roubles. Et nous montrons les sources de son remplissage, comment il est distribué et ce qu’il rapporte. Nous parlons de résoudre les problèmes institutionnels, notamment en empêchant l’exportation de capitaux vers l’Occident et en menant une lutte acharnée contre la corruption des fonctionnaires.

Ce travail a déjà commencé dans l’État. La question de la corruption est abordée par les fonctionnaires à différents niveaux, et un certain nombre de gouverneurs siègent déjà dans des endroits pas si éloignés. Ce n’est pas une campagne ostentatoire, mais une véritable lutte contre la corruption et le népotisme qui donnera certainement des résultats. L’État disposera alors de suffisamment d’argent pour tous les programmes importants, y compris nos sept lois et les programmes sectoriels que le KPRF a élaborés et adoptés.

En d’autres termes, si l’État, sans se tourner vers l’Occident et les économistes de la “cinquième colonne”, prend le courage de créer un algorithme financier et monétaire systémique à part entière pour la production industrielle et agricole, tout ira bien. Par conséquent, il est important de nationaliser les entreprises de base de chaque secteur, y compris celles qui sont fondatrices de villes, et de coordonner leur travail grâce à un système d’interaction et de gestion planifiées.

Le développement du complexe agro-industriel et la revitalisation de la campagne russe constituent le domaine d’action le plus important de notre parti, qui s’en occupe désormais quotidiennement. Dans le complexe agro-industriel d’État, cinq programmes globaux sont déjà mis en œuvre aujourd’hui, sur la base de nos propositions. La concentration de notre attention sur cette direction particulière est naturelle. Aujourd’hui, plus de 16 millions de personnes sont employées dans le seul secteur de l’agriculture privée dans le complexe agro-industriel du pays. En outre, 6,9 millions de personnes sont employées dans les grandes, moyennes et petites exploitations. En outre, si l’on tient compte des datchas, où 90 millions de personnes vivent pendant 7 à 8 mois durant la saison chaude, l’importance et la globalité de la tâche à accomplir ne peuvent être surestimées.

Grâce en grande partie à l’initiative et au zèle de notre parti, un certain nombre de programmes de recherche et de production ciblés ont été élaborés et adoptés au niveau de l’État. Il s’agit notamment du “développement intégré des zones rurales”, de la “deuxième terre vierge”, des programmes de développement de l’agriculture et des marchés alimentaires et de tout ce qui concerne les questions scientifiques et techniques. Ces programmes fonctionnent, malgré les problèmes existants et le sous-financement évident du bloc économique du gouvernement.

Le résultat du travail du complexe agro-industriel, associé à un secteur public fort de l’économie, est un moteur de production, une force motrice de création, qui mène notre patrie sur la voie du développement.

Mais le rendement de la mise en œuvre des programmes de développement du complexe agro-industriel serait incommensurablement plus élevé si la campagne russe n’avait pas été détruite. Ce n’est pas un hasard si, parallèlement au développement de la production, le KPRF insiste sur la mise en œuvre d’un programme global de renaissance du village russe et de développement des zones rurales. En effet, la campagne ne représente pas seulement 25 % de la population totale du pays, mais aussi 60 % du personnel de combat de l’armée qui se bat aujourd’hui dans le cadre de l’Opération militaire spéciale, formée issu de la population rurale valide. C’est là que se trouvent les racines et les sources du patriotisme ! C’est là que l’amour de la patrie est différent – pur et sincère. Les gens vivent différemment dans le village, où tout le monde se connaît, se voit et s’entraide. C’est une communauté qui n’a pas encore été ruinée par nos ennemis.

Nous devons également bien comprendre l’importance stratégique du programme “deuxième terre vierge”, c’est-à-dire la restauration des terres agricoles abandonnées. Une fois de plus, seule la faction du KPRF soulève ces questions au niveau des dirigeants de l’État. Malheureusement, de nombreuses personnes n’ont pas l’approche étatique et la volonté de comprendre et de voir les résultats futurs de la mise en œuvre des programmes. Ils ne connaissent pas l’élan du peuple soviétique, lorsque des millions de personnes sont allées mettre en valeur les terres vierges, considérant qu’il était de leur devoir et de leur honneur de travailler pour la gloire de la patrie.

Après la guerre, les années ont été difficiles, le pays avait besoin de nourriture et, en peu de temps, 54 millions de tonnes de céréales ont été produites en plus ( !). Il ne suffit pas de labourer les terres en jachère, il faut aller plus loin en améliorant radicalement les terres, en les remettant en état, en fournissant au sol des nutriments équilibrés. Il est nécessaire d’éliminer les facteurs limitant le potentiel des nouvelles variétés et plantes créées par les sélectionneurs russes, et d’obtenir une récolte et demie ou deux récoltes par an. Tout cela, nous l’avons déjà testé dans la pratique, non seulement dans des exploitations individuelles, mais aussi à l’échelle de districts entiers. Mais aujourd’hui, nous devons encore être capables de faire passer ces idées dans la tête de ceux qui gèrent la science et la production.

Grâce aux mesures prises, la Russie a déjà obtenu des résultats qui lui ont permis de briser les chaînes des sanctions restrictives imposées par nos ennemis de l’Ouest. La communauté mondiale et son économie ne pourront pas vivre sans les produits de notre production agricole : notre blé et nos engrais. Ni l’Asie, ni l’Afrique, ni l’Amérique ne pourront remplacer pour l’humanité les possibilités du potentiel agro-industriel russe et la fertilité de notre mère la terre.

Sur les champs de bataille, la victoire sera certainement au rendez-vous. Le nazisme ukrainien sera couvert de honte et vaincu, aucune intervention occidentale ne l’aidera. Il n’y a aucun doute à ce sujet. Mais aujourd’hui, la situation exige de chacun d’entre nous la plus grande tension d’esprit et la plus grande force pour orienter la politique du pays vers la gauche, vers le développement, pour surmonter la crise interne.

Une tâche importante du parti aujourd’hui est de travailler au développement de l’économie, de la sphère sociale et du système de sécurité qui garantit la souveraineté du pays. Le KPRF a toujours été et reste l’organisateur et le leader du mouvement patriotique du peuple. Il est l’héritier et le continuateur des réalisations de l’ère soviétique. Nous avons une grande histoire et une grande responsabilité pour l’avenir de la Russie. La victoire au front et le virage à gauche de la politique sont des facteurs fondamentaux pour faire renaître la grandeur de notre patrie. Les transformations à venir dans l’économie sont tellement volumineuses et responsables qu’il n’est possible d’y faire face qu’en unissant et en mobilisant toutes les forces et tous les moyens pour la victoire, en utilisant tout l’arsenal de l’expérience accumulée et des réalisations du socialisme.

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