Voici vu par un journaliste vedette allemand la manière dont l’AFD d’extrême-droite et BSM, issu de die Linke (qui a été sauvé de la débâcle en faisant un 6 % inespéré) tentent de se positionner face à la guerre. Il faut mettre en relation cette attitude face à ce que nous disons sur le vote des jeunes en Allemagne, la manière dont ils se sont détournés des Verts. Mais aussi l’influence de ce qui se passe en France… je rappelle que pendant que les Français se livraient à leurs “folles journées” le G7 accordait tout et plus encore à Zelensky pendant que les Etats-Unis signaient avec lui un pacte de sécurité ce qui en dit long sur le choix de la guerre… qui est aussi celui du programme commun du “Front populaire” français. Selon notre analyse qui mérite débat, la question de la guerre en Ukraine représente déjà le choix de la vie ou de la mort pour des générations qui sont en pleine confusion et nous assistons comme seule réponse à l'”ukrainisation” d’un continent… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
juin 11, 2024 à 1:25par Alexander Wallasch
Le service de presse de Wagenknecht a été plus rapide. L’AfD veut discuter de la façon de se comporter une demi-heure seulement avant le discours du président ukrainien. Mais l’exécutif du groupe parlementaire de l’AfD aurait déjà donné une recommandation d’absence hier. Le service de presse du groupe parlementaire AfD a laissé cette recommandation sur la table.
Une chose que vous devez accorder à la BSW et à son patron : ils savent parfaitement comment se vendre. Ce matin, par moments, il semblait presque que la scission du Parti de gauche poussait l’AfD devant lui. Mais selon les informations disponibles de Alexander-Wallasch.de, l’exécutif du groupe parlementaire avait déjà fait une recommandation hier ou suggéré à ses adjoints de rester à l’écart du discours du président ukrainien.
Les informations suivantes parviennent également sur Alexander-Wallasch.de de l’environnement du groupe parlementaire :
“C’est un peu plus compliqué pour nous que pour Wagenknecht. Nous avons aussi des fans de Zelinski avec nous.”
Hans-Georg Maaßen, le chef de l’Union des valeurs, a également commenté la visite du président ukrainien dans la matinée à la demande de Alexander-Wallasch.de :
« La guerre en Ukraine n’est pas notre guerre. Il est plutôt dans l’intérêt du peuple allemand que tout soit fait pour parvenir à un cessez-le-feu. Par son soutien inconditionnel à la partie ukrainienne, l’Allemagne est devenue partie prenante de la guerre du point de vue de nombreux États. Cela met en danger la sécurité allemande et nuit aux intérêts du peuple allemand. L’invitation de Zelensky à s’exprimer devant le Bundestag allemand souligne cette partisanerie inconditionnelle en faveur de l’Ukraine et constitue donc une grave erreur de politique étrangère. »
L’AfD ne veut pas faire d’histoires aujourd’hui. Il est également recommandé de simplement rester à l’écart au lieu de se lever et de partir à l’arrivée de Zelinsky.
Le point de vue de l’AfD sur la France est également important ici. Parce que Zelinsky avait déjà parlé là-bas. Au début, on ne savait pas très bien comment le parti de Marine Le Pen s’était comporté. On a dit que les adjoints avaient été absents. Mais une enquête interne rapide de l’AfD aurait montré, dit-on à Alexander-Wallasch.de que Marine Le Pen a même applaudi.
Le comportement des Français semble être d’une importance particulière pour l’AfD car l’AfD s’efforce à nouveau de coopérer au niveau de l’UE. À cette fin, la délégation s’est récemment séparée de son candidat tête de liste, Maximilian Krah.
En 2022, d’ailleurs, quelques semaines après le début de la guerre, lorsque Zelinsky s’est adressé au Bundestag en direct sur un grand écran, l’AfD était toujours unie et applaudissait à bord.
L’alliance de Sarah Wagenknecht a envoyé un communiqué de presse à certains médias grand public tôt le matin en référence à l’absence du groupe Wagenknecht. Entre autres choses, ce communiqué dit :
« Les derniers signaux de Moscou indiquant qu’il est prêt à un cessez-le-feu le long de la ligne de front actuelle et qu’il s’efforce de trouver une solution de paix devraient être repris par les parties occidentale et ukrainienne et examinés de manière sérieuse. Au lieu de cela, le débat allemand sur l’Ukraine depuis deux ans a porté exclusivement sur la satisfaction des souhaits de l’Ukraine pour de plus en plus de livraisons d’armes. La seule réponse du gouvernement allemand à l’offre de négociation de la Russie a été de permettre à l’Ukraine d’attaquer des cibles en Russie avec des armes allemandes. »
Alexandre Wallasch
Écrivain et journaliste allemand
Alexander Wallasch est né à Braunschweig. Il a écrit des chroniques pour des magazines de théâtre très tôt et régulièrement. Wallasch a travaillé comme rédacteur pour une agence Volkswagen pendant 14 ans – plus récemment en tant que rédacteur en chef pour un magazine Volkswagen, entre autres. En tant que journaliste indépendant, il écrit pour le Süddeutsche Zeitung, le Zeit, le Welt, le Focus, le Cicero et d’autres publications.
Alexander Wallasch a été chroniqueur pour Subway/Braunschweig et pour le portail en ligne TheEuropean pendant plusieurs années. Il y a été l’auteur le plus lu de l’année à plusieurs reprises. Depuis 2015, Wallasch écrit également des chroniques pour Tichy’s Insight et y est membre de l’équipe éditoriale – avec ses textes chez Tichy’s Insight, il est devenu l’un des auteurs les plus lus dans le monde germanophone (y compris le classement « 10000 mouches »).
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