Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

De la pédagogie en temps de crise… et maintenant que la jeunesse…

le dimanche, surtout celui de la fête des mères, est le jour de plus basse fréquentation de la semaine… Hier nous avons publié des articles importants et il faut du temps pour en prendre connaissance, il n’y aura donc aujourd’hui que cette méditation sur le temps, ou plutôt les temps et la conscience. En matière de conscience ce sont les autres et seulement eux qui précisent les bonnes questions sur vous-même, ceci est vrai pour les individus comme pour les sociétés. D’où le constat, qui était celui de Sartre faisant flirter l’existentialisme (l’être humain est fruit de ses actes et d’aucune théologie) de Husserl avec le marxisme : “la conscience est un être pour lequel il est dans son être question de cet être… en ajoutant sous l’influence des communistes et de leur rôle dans la deuxième guerre mondiale, dans l’application du programme de la résistance : en tant que cet être implique un être autre que soi” et j’ajouterai moi que l’être autre que soi est la somme des rapports sociaux d’une formation sociale dans son rapport à la nature… Bon si vous êtes encore là continuons, c’est beaucoup plus simple, évident que vous ne l’imaginez mais acceptez d’ “errer”.. la marche à laquelle je vais partir me livrer dans le soleil marseillais aide le bipède, encore une découverte récente de l’anthropologie, nous pensons aussi avec les pieds en reprenant contact avec le sol …

Ne limitez pas vos propres possibles, ni dans la vieillesse, ni en vivant votre jeunesse comme une incapacité…

Le temps est celui d’abord de vos propres possibles : étant d’une famille où l’on meurt en bonne santé parfois en ayant en tant que femme dépassé les 105 ans, et sans avoir à prendre, ce qui est mon cas, le moindre médicament pour corriger quoi que ce soit, il est néanmoins des réflexions qui s’imposent à vous, maintenant que la jeunesse s’est éloignée… On découvre qu’il faut réserver ses forces à l’essentiel, à ce qui continue à vous apporter désir de vivre tout en se conciliant avec les exigences du sens d’une vie. Il m’apparait après mûres réflexions que le sens de ma vie a été le partage et en particulier celui des connaissances et le métier d’enseignant-chercheur une véritable vocation… Tout ce qui m’a passionnée et continue à me passionner n’a de sens que dans ce partage, mais les conditions de cet exercice se transforment, le temps, qui en tant qu’invention mesurable a tout à voir avec la religion dans toutes les sociétés alors que je suis une mécréante, devient différent, il s’accélère en s’étirant. Quand ma jeunesse a disparu je vis ce temps encore sur une lancée anthropologique, politique et culturelle qui entretient ma boulimie de lecture, d’observations autant que de fréquentation de salles de cinéma, d’exposition et de marches pour penser… Un des plus merveilleux cadeaux de la vie est là : continuer jusqu’à un âge avancé une activité intellectuelle.

Et ce alors même que je suis confrontée à une société qui prônerait le mépris de ces activités intellectuelles et en tous les cas ne les envisage plus en terme de partage, mais en fait le terme de société est trompeur, il crée unité alors que l’essentiel est la contradiction, la dynamique… Ce conformisme, cette absence de curiosité est du moins ce que l’on tente de nous faire croire alors qu’il s’agit simplement de ce qui refuse de disparaitre et gêne la perception de ce qui est… et de la manière dont sont projetées les conditions d’une aliénation, celle qui vous contraint à vous vivre comme autre que ce que vous êtes…

Parce que fort heureusement cette société n’est pas destinée à durer et elle est même en train de disparaître à un rythme si rapide que j’ai l’impression de participer à une naissance et celle-ci surgit de la terre qui m’enveloppera bientôt et je suis convaincue que mes chers contemporains doivent reprendre pied sur elle…

Peut être une image de 9 personnes et texte qui dit ’PHILOSOPHIE ALEXIS MANAGO PAGANI SANS DÉTOURS Initiation à la philosophie a Editions EditionsDelga Delga’
Pagani est une de ces portes ouvertes sur le partage philosophique… faites attention une génération est en train de disparaître …

La pédagogie, les activités intellectuelles comme un partage…

Il y a des siècles de cela, j’étais enseignant-chercheur (telle était la qualification) à l’université et je donnais un cours en première année, avec la présentation de trois démarches sociologiques, Marx, Weber et Bourdieu. C’était un cours magistral pour environ 200 étudiants en grand amphi. Il durait deux heures avec interruption de 10 minutes.

J’étais, je suis toujours convaincue de la nécessité de la concentration dans l’apprentissage et la transmission des connaissances. J’avais établi des règles dès le début, interdiction d’entrer si on était en retard ne serait-ce que de deux minutes et silence absolu, on lève la main si l’on a une question. Comme j’avais réclamé des photos et des fiches à chaque étudiant cela me permettait en cas de bavardage d’interpeller l’individu nominalement. Je lui proposais de dire à haute voix sa remarque pour l’intérêt de tous et non de son seul voisin, ce qui le pétrifiait et le contraignait alors à un calme propice à l’apprentissage. Un jour, en rupture de ces règles, un groupe de retardataires d’une dizaine d’étudiants a prétendu forcer l’entrée sous prétexte qu’il s’agissait d’un impondérable dû à la navette Marseille-Aix.. Et ils ont voulu s’installer, en créant un brouhaha qui m’interrompait. Sur un ton très calme mais définitif, celui dont il ne faut jamais se départir, je leur ai dit: “je ne suis pas votre précepteur, rétribué par vos parents, j’ai une mission qui m’a été confiée par l’éducation nationale, je dois vous former à l’acquisition des connaissances, à une éducation dans des conditions dont je suis juge et qui reposent sur un contrat pédagogique à respecter. Donc si vous voulez m’interdire l’exercice de ma mission, j’en prend note et je m’en vais. Je vous préviens : vous allez devoir étudier par vous-même cette partie du cours (cela concernait la bureaucratie chez Weber et Marx) puisque vous serez interrogés là-dessus dans le futur partiel. Nous reprendrons le cours la semaine prochaine, au revoir messieurs, dames.

Et je suis partie dans mon bureau au 5e étage. Quelques minutes après une délégation d’une dizaine d’étudiants est venue me convaincre de reprendre le cours en s’expliquant. Un des délégués, un charmant garçon avec une casquette retournée, le leader des contestataires qui avaient prétendu entrer, m’a déclaré : “Si vous êtes antipathique comme ça, on ne vous aimera pas!” je lui ai dit : “je ne suis pas là pour être aimée, mais pour enseigner ce qui n’a rien à voir avec l’amour, ni même la popularité!” Ce refus de la démagogie dans une prestation proche de celle de l’acteur et qui exige comme dans cette profession force et présence physique, tout en ne laissant jamais planer la moindre ambiguïté sur les ressemblances avec le spectacle… Il faut que l’étudiant ait conscience que c’est de lui qu’il s’agit et qu’il est là dans ce lieu non en spectateur mais en acteur essentiel de son propre destin, qu’il a le gouvernement de lui-même.

Freud, dans un texte célèbre de 1937, donc alors qu’il est confronté au nazisme et à un cancer à la mâchoire « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin », a posé que « gouverner, éduquer, analyser » constitueraient des « métiers » impossibles, dont les résultats seraient voués à « l’insuffisance », selon le texte original alors qu’on le traduit abusivement par échec. En fait cela veut dire pour Freud que toute civilisation s’accompagne nécessairement de dispositifs spécifiques de gouvernement de soi que “le gouvernant, le pédagogue, l’enseignant” doivent reconnaitre comme base “politique” au sens le plus riche du terme dans l’affrontement de positions souveraines et j’en suis convaincue sans les confondre mais sans inventer la toute puissance de l’une sur l’autre.

C’était d’ailleurs selon le même principe que, quand partant en stage en Afrique ou en Amérique latine, pour y étudier le passage du rural à l’urbain, avec certains étudiants et vivant en leur compagnie des aventures cocasses totalement déstabilisatrices des “positions” de nos propres sociétés, quand ils demandaient à me tutoyer je refusais : “Non! vous allez continuer à me vouvoyer et moi aussi jusqu’à l’examen! je vais non seulement enseigner mais vous juger donc pas de familiarité…” mais une telle attitude n’était acceptée que si les étudiants avaient conscience que vous vous intéressiez réellement à eux et que comme je l’ai dit au paragraphe précédent ce respect est concret, réel basé sur la confiance en la capacité de l’autre, ce qui ne s’acquiert que par le temps… il doit savoir que vous ne ménagez pas votre peine pour partager dans ces conditions de respect “politique”…

La qualité d’écoute et de tranquillité que j’obtenais était reconnue de tous et on m’avait surnommée “le crooner des grands amphis” et certains enseignants s’adressaient à moi en période d’examen pour obtenir que les conditions de calme et de travail individuel soient respectées. Aujourd’hui dans l’état de dégradation que l’on a laissé s’installer, il est probable que j’aurais plus de difficultés mais je crois qu’il faudrait tenter de recréer cette relation et je constate néanmoins que j’ai toujours une relation optimale avec les jeunes en pratiquant ainsi : m’intéresser à eux en priorité mais le faire en étant toujours conscients les uns et les autres d’une exigence réciproque… quand la relation devient jeu de dupe elle se charge de violence et d’ennui.

Comment vous dire la base de cette exigence ? Elle est celle de la force de l’esprit humain qui est capable d’accéder à plus que sa propre expérience individuelle et qui par là atteint un niveau supérieur de vérité, le travail humain a la spécificité de produire plus de valeur qu’il ne lui en faut pour se reproduire, c’est ce qui crée la plus-value dans le capitalisme ou le socialisme, ce avec quoi on investit dans le futur, l’esprit humain a la capacité d’aller au-delà de lui-même mais il ne le fera qu’en conservant cette force prométhéenne… C’est ce qui correspond au “réalisme” dans l’art, et qui quand il est socialiste doit intégrer le rêve, la magie pour servir la vérité, celle de l’humanité. Le passage pour le jeune esprit à une transcendance qui exige du concret, des FAITS, il doit être confronté à la difficulté de connaitre le réel et son mouvement. C’est exaltant surtout à un âge où l’on se cherche…

Notre génération a eu une immense chance, sous l’ombre portée du sacrifice héroïque de millions d’êtres humains dont les combattants de l’URSS, nous avons vécu une des périodes les plus heureuses de l’histoire de l’humanité, celle où une jeunesse issue d’un mode ouvrier accédait au savoir, au juste et au vrai, ce fut un bonheur inouï, le monde était à nous, et nous nous demandions si nous serions dignes de cet héroïsme… je mesure ce qui nous a été offert et ce dont doit se contenter cette jeunesse, je les trouve incroyablement gentils…

Le dépassement de soi, la volonté de servir avant de se servir, la curiosité sans cesse en éveil, cela exige un contexte et quand je parle de dégradation, il s’agit bien de cela et pas du énième discours sur la perte d’autorité des enseignants, ceux-ci comme d’autres “fantassins du social” pour reprendre le terme cher à Bourdieu sont envoyés à l’assaut de toutes les difficultés d’une majorité de la population face à eux-mêmes et à leur vie… Ils sont nettement mieux que ce que l’on peut espérer de la débâcle généralisée du “gouvernement de soi” sans lequel la pédagogie devient impossible, comme l’est la politique en tant qu’activité citoyenne. Enseigner n’est pas l’équivalent d’une “police de proximité” l’autorité est totalement différente, comme elle l’est du “spectacle” et de toutes les démagogies, elle est dans l’initiation à la connaissance et à son plaisir qui n’a rien de “spontané” même s’il est révélation aussi de ce que l’on est de l’ordre de la catharsis, il est aussi distanciation grâce à tous ceux qui ont fait et pensé, la phrase consacrée est “nous montons sur leurs épaules” c’est un travail avec ses moments de hasard. Il faut guetter ce qui se fait comme ce festival de la science et tant d’autres initiatives qui contribuent à ce monde en train de naître (1) c’est une opportunité politique parmi d’autres…

L’envie de laisser tomber vu les conditions politiques impossibles…

Tout cet exposé sur l’apprentissage de la pédagogie pour une enseignants et le sens “politique” de l’éducation pour vous expliquer qu’en ce moment je suis souvent comme vous tous dans l’état d’esprit qui me faisait quitter l’amphi quand les conditions d’une étude, d’une réflexion collective sont bafouées. Nous discutons quasiment quotidiennement avec Marianne de cette question, en général à propos du blog. Elle a beaucoup plus de patience que moi, même si elle est souvent stupéfaite de la propension de ses interlocuteurs à avoir une “vision touristique” des civilisations dont il lui a fallu du temps pour en apprendre la langue et vivre au côté des locuteurs interlocuteurs…

Le tourisme est souvent une inculture de masse, on “fait” un pays en huit jours. Quand à ce survol se mêle l’hostilité nous avons la propagande du mépris : nous avons les plateaux de LCI avec la recommandation d’avoir à se faire une opinion alors nous sommes submergés par des caricatures de “spécialistes” qui vont de l’espion du KGB passé gaiment à la CIA, des dames qui enseignent le russe et détestent leur objet d’étude, des ukrainiennes épouses de commandants pro-nazis, des retraités de l’OTAN. Ils pilonnent des contrevérités qui s’accumulent sans même se désavouer en tablant sur le fait qu’un clou chasse l’autre et qu’à la connaissance a succédé l’émotion du fait divers… le tout dans un temps où Glucksmann et ses pareils donnent le la à la gauche…

Comment en arrive-t-on là, comment l’idéologie transforme-t-elle le Français en sujet de sa propre inculture?

C’est vrai et c’est faux et l’essentiel est de dégager de ce magma ce qui est déjà différent…

Au titre de l’aliénation de masse, il y a bien sûr cette incapacité à lire, ce bavardage qui ne mène nulle part parce qu’il consiste à énoncer tous les stéréotypes que l’on croit issus de sa réflexion personnelle l’équivalent de la “mode” dans laquelle chacun s’habille pareil pour paraitre original. Le propos est un fleuve charriant une masse d’alluvions incontrôlés et pollués jusqu’à l’asphyxie de tout raisonnement, chacun disant ce que dit le voisin et bizarrement le tout se terminant par des insultes concernant non le sujet mais l’individu que l’on soupçonne des plus mauvaises intentions, l’adoption des rumeurs à défaut de traiter du fond et la perte de l’estime de soi comme une fatalité.

Quand on n’a plus la force ni un positionnement qui me permettrait d’aller à contrecourant d’un tel raz de marée, et dans ce cas il n’y a que des coups à prendre, on est un vieillard mais le fait est que cette société transforme tous les individus, y compris la jeunesse en vieillard impuissants … A qui on a fait comprendre depuis des décennies qu’il vit au milieu d’un maximum d’individus paresseux et dissipés qui n’ont pas la moindre idée de ce à quoi leur servirait de lire, de travailler et ce parce qu’on les a convaincus qu’ils ne pouvaient rien changer.. des gens naviguent à la rame, une espèce intuition, ils ont vaguement saisi un fragment, une impression, et ils les ont accommodés à des sauces idéologiques des plus suspectes du conformisme de l’impérialisme dominant au complotisme raciste, de la rancune.. Le tout destiné à simplifier la richesse inépuisable de la réalité et de ses multiples déterminations en évacuant souvent de fait celle qui crée le mouvement la lutte des classes dans son contexte, pour inventer une domination inexpugnable, éternelle et menaçante.

L’idée d’un dieu tout puissant n’est pas loin et le moralisme du bien et du mal va avec… Nous avons une pensée bigote qui se signe devant le désaccord.

Pour reconstruire une cohérence dans ce fatras, il faut tout reprendre… Parce qu’il s’agit non seulement d’une nouvelle connaissance à acquérir mais parce qu’elle se heurte à la totalité de la pensée de l’individu, elle représente une telle déstabilisation qu’elle ne peut pas être acceptée.

On ne sort pas de l’idéologie par l’idéologie, d’un récit par un autre récit. Quand Marx dit “l’humanité ne se pose que les tâches qu’elle peut résoudre”, il ne se limite pas à des questions parce qu’alors on ne comprend pas que l’humanité ait perdu tant de temps sur la question de l’existence de Dieu ou non… Non ce sont les “tâches” la réflexion et la pratique qui portent sur la propension humaine à transformer leurs conditions d’existence, la nature, leur propre nature. Il y a beaucoup de modes de pensée humaine devant les “tâches”, on est à peu près assuré qu’un grand nombre de sociétés ont maitrisé des processus de raisonnement complexe y compris mathématiques, mais la différence semble être que l’écriture introduit un privilège du théorique qui peut néanmoins dans les sociétés sans écriture se retrouver dans l’usage des techniques, la mesure du temps intervient dans toutes les sociétés en relation avec la religion, la célébration et l’écriture.

Pourtant depuis un siècle, l’ethnologie a constaté la manière dont les sociétés dites primitives entrent de plein pied aisément dans les pratiques de consommation et l’intérêt pour le fric, ce qui prouve qu’il ne s’agit pas d’un retard intellectuel dans l’apprentissage, mais au contraire d’une adaptation immédiate aux supposés avantages d’une societe alors qu’il faut un temps considérable pour s’initier aux pratiques techniques sur des outils que l’on peut considérer comme rudimentaires. L’inculcation rencontre simplement des formes d’assimilation ou de critiques différentes.

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la mère morte d’Egon Schiele : plus le temps avance plus vous repensez à votre mère parce que le sort de l’être humain c’est comme dans ce tableau d’être toujours enfanté et toujours dans un sépulcre et il doit apprendre cela autant le fait qu’il n’est rien d’autre que cette espèce et son enfantement…

Passer de la classe ouvrière à celle des consommateurs déserteurs…

Donc la pédagogie doit s’interroger et ne pas nécessairement instituer de priorités mais au contraire provoquer des ruptures nécessaires à la reconstruction d’une totalité autre, celle du nouvel enfantement de l’espèce que l’on ne peut pas plus éviter que la naissance et la mort alors que ceux qui ont les privilèges et doivent les perdre vous font croire à l’éternité de leur propre survie et au caractère “naturel” de ce qui devient non seulement mortifère mais totalement incompréhensible.

Quand la pratique de l’individu entre en contradiction avec l’idéologie dominante comme dans le cas de l’exploitation et de la condition ouvrière, partir de là est plus aisé mais quand nous avons affaire par exemple à des activités bureaucratiques encore plus lourdes dans le secteur privé avec des quartiers entiers constitués autour de la majoration du profit, il est difficile d’échapper à la “totalité ambiante”.

Marx, loin de ne dénoncer que les conditions terribles de l’apprentissage en usine y voyait aussi un développement de l’intelligence des enfants (et des femmes) et proposait une formation alternée entre la production et le théorique. Nous avons occulté tout cela et comme il y a une ignorance totale de ce que la pensée et la pratique pédagogique du socialisme a pu apporter nous avons une incapacité dramatique à une pensée théorique matérialiste et marxiste. Nous ne lisons plus mais n’affrontons pas plus la transformation technique de la matière, nous sommes victimes d’une pensée magique dans laquelle le bien suprême l’argent tombe sans grand rapport avec les activités… Et ceux qui “font” ne jouissent d’aucune considération au contraire, là encore l’insistance mise sur la revalorisation des trajectoires professionnelles est totalement juste comme le sont les propositions de ré-industrualisation par un parti qui n’a jamais abandonné cette logique-là, ce qui est une bonne chose mais un choix décalé, difficile à assumer…

Si l’on ajoute à cela la paresse entretenue dans la logique du raisonnement, dans les confrontations des savoirs, et la manière dont a été détruit l’apprentissage et la valorisation du savoir dans les couches populaires, chez les enfants de la classe ouvrière, nous avons toutes les conditions d’un abrutissement généralisé. Repartir comme le propose Roussel à l’assaut des couches populaires est effectivement la seule perspective mais qui va faire le job ?

Qui peut opérer un retour politique vers les couches populaires, vers la classe ouvrière ?

Pour remonter tout ça il ne faudrait pas seulement les moyens donné par Jules Ferry à l’éducation et un corps du type des hussards de la république qui a inculqué aux jeunes paysans français l’idéologie républicaine dans chaque village de France… Ce fut un endoctrinement mais aussi un terreau, les mêmes se sont retrouvés guédistes, ce qui n’était pas la forme la plus dialectique du marxisme mais permettait une réinterprétation de l’idéologie républicaine et du jacobinisme. vers la souveraineté de la classe ouvrière..

Comme je le précise à Marianne qui a un sens pédagogique beaucoup plus axé sur l’évolution du cognitif, il arrive un moment où la pédagogie basée sur le seul raisonnement logique perd toute vertu puisque la classe dominante dont l’idéologie reste dominante, nous fait ressembler à une bande de canards qui volent dans tous les sens la tête tranchée alors même que la situation devrait inciter à mobiliser toutes les énergies… Cette incapacité à avoir une perspective dit seulement l’état de cette classe, une poignée de plus plus gouvernée par ses caprices puérils et effrayants…

N’ayant plus voie au chapitre dans l’éducation de moins en moins nationale et encore moins sur le plan des responsabilités politiques, je pourrais maudire la vieillesse mais le pire est quand je mesure qu’il y a inculcation systématique pour tous les individus, les jeunes en particulier à l’impuissance, à une vision de la régression, réactionnaire, à la peur qui est celle des vieillards fragiles. Cela tient aussi à la méconnaissance de la réalité de l’espèce, au basculement qu’elle est en train de naitre. La “Renaissance”, l’exploration de la planète, les grandes découvertes a été interprétée comme la légitimation de l’occident sur le reste du monde, pour une grande part par la négation d’autres civilisations, leur apport… Nous sommes dans un temps autre celui où à la fois est remis en cause ce “vol de l’histoire” de l’humanité et la nécessité de détruire la fiction que nous avons produite mais en nous invitant à en rester les acteurs de cette nouvelle ère. Sur ce chemin d’une destruction-reconstruction de “notre souveraineté'” l’avancée se fait encore trop à reculons.

En ce moment, les plus lucides en sont à découvrir ce qui était l’actualité de 2004, que l’on pouvait déjà concevoir à la suite des analyses de 1983 de Fidel Castro, à savoir les nouveaux rapports sud-sud et le rôle de la Chine. Au tout début de ce 21e siècle, je vous parlais de la Chine, une des plus vieilles civilisations de l’humanité, ayant subi le colonialisme dans sa pire forme et déjà en 1998 capable de bloquer une crise financière qui marquait le caractère dépassé du dollar, comme s’effondrait l’armée la plus puissante du monde, alors que la Chine était loin d’être ce qu’elle est aujourd’hui où la guerre impérialiste a pris une ampleur totale et engendre partout des affrontements de formes inconnues… Il ne suffit pas de se croire en 2004, même si l’on peut remonter encore plus haut… Nous sommes dans le temps où les jeunes hommes se terrent pour échapper à la guerre, des troupes que l’on force comme dans les armées d’Europe sous la guerre de trente ans à subir les sergents recruteurs pour retrouver un massacre que l’on ne réserve plus aux seuls militaires. Nous sommes à la fois dans un temps inconnu et dans un empilement historique tel qu’il y a la nécessité de posséder à fond le texte fondateur de Lénine Impérialisme stade suprême du capitalisme. Mais il s’agit de le contextualiser en percevant le profond bouleversement dont le moindre n’a pas été la contre révolution en URSS et en Europe.

Le fait est que pour le moment il n’apparait pas d’individu en qui on peut avoir confiance pour vous protéger, il y seulement quelques possibilités collectives que d’autres s’ingénient à détruire. Avec mon droit d’ainesse, je l’avoue je suis lasse de vos présupposés, de vos insultes et de la manière dont jamais vous n’avez tenté de partager ce que je m’obstinais à vous offrir, mais je suis encore trop vivante pour m’encombrer de rancune, je n’en ai pas le temps…

Comment peut-on alors que l’on a la force de la jeunesse accepter qu’aujourd’hui en Europe et en France, la capacité à détruire, à agir devienne l’écho de ce désir de ne pas savoir, de ne pas comprendre ce qui provoque la guerre et de chercher seulement des boucs émissaires à une haine épidermique : j’ai parlé de la caricature de LCI, les “experts” occidentaux qui prétendent que Vladimir Poutine bluffe au sujet du nucléaire. Jusqu’où ira la provocation ? De ligne rouge en ligne rouge, le danger se rapproche. Voici la déclaration de Sergueï Lavrov après les attaques avec des fusées à longue portée. « “Les armes américaines sont déjà utilisées contre un large éventail d’installations en dehors de la zone de combat”, a déclaré Lavrov. “Nous partons du fait que les armes américaines et d’autres armes occidentales frappent des cibles sur le territoire russe, principalement des infrastructures civiles et des quartiers résidentiels”.» Il a conclu sans détour que les pays occidentaux “mènent une guerre contre la Russie”, malgré toutes les positions officielles qui semblent dissuader Kiev de recourir à l’escalade avec des armes occidentales. M. Lavrov a déclaré que c’est quelque chose “que les Américains essaient de présenter à leur opinion publique ou aux membres de l’OTAN”. »

C’est sur ce fond là que tout peut vous être infligé : le conformisme, l’intellect en coma dépassé et l’insulte comme viatique puisqu’on peut vous vouer à la mort, vous et tout ce qui vous donne vie… faut-il contribuer à cela en laissant croire au “tous pourris!”, à l’incapacité à faire ? Sûrement pas mais simplement avoir conscience des buts et des moyens y compris des vôtres.

Parce que nous vivons une période fabuleuse où tout fait sens et où l’histoire sans se répéter est un phare éclairant l’avenir, donc je ne veux pas perdre une miette de ce moment dans des ragots, querelles d’ivrognes et mesquineries de la politicaille… Si si je vous assure que vous ne pouvez pas imaginer à quel point cela peut rendre heureux quand on a encore le loisir de se sentir “utile”…

Danielle Bleitrach

1) Je vous parlerai bientôt des expositions, et d’autres manifestations mais aujourd’hui je voudrais vous inviter à cette initiative autour de la science en train de se faire autour de la présentation par des chercheurs de leurs disciplines, de leur apport, qui a lieu à Marseille, je vais tenter de m’y rendre même si sortir le soir m’est difficile alors que vous le pouvez… Autour du thème de « la recherche en train de se faire », la programmation se veut conviviale, festive et décalée. L‘événement vous propose plusieurs formats de rencontre dans des espaces « pop-up » physiques dédiés, des lieux emblématiques de Marseille et en déambulation dans toute la ville avec le Vélo-sciences. Cela commence demain lundi 27 mai…

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5 Commentaires

  • Etoilerouge
    Etoilerouge

    Maintenant que la jeunesse ,ce beau poème mis en musique par Leonardi , chanté par une des dernières représentantes du chant réaliste à la française ,porteur d’un petit bilan lorsque la jeunesse semble nous fuir, la jeunesse aussi de ce que fut la révolution communiste qui elle ne doit pas se perdre et qui doit flotter aussi par la langue base de la poésie qui peut transporter nos raisons au delà du temps de notre vie pour qu’ailleurs renaisse et jeunesse et révolution , cette poésie que détruit y compris à la télé le régime proto fasciste Macron, la France colonisée par l’impérialisme anglo saxons des 3 soeurs Angleterre,usa,Allemagne ns devons devenir non seulement poésie et donc souvenirs comme nuages,mais repères et repaires pour les combattants d’aujourd’hui. Donc ni amertume devant ce qui pour cet empire dit improprement occidental est une régression démolition continue des espoirs et des êtres , ce que Lénine entrevoyait en parlant de ce que serait l’unité ss l’impérialisme de l’Europe : la pire des régressions, les régimes les plus réactionnaires,l’abandon par la bourgeoise de tout aspect révolutionnaire et de raison ss sa domination. Il n’y avait pourtant pas pour Lénine l’expérience du fascisme. Cette expérience ce fut celle de Staline. Et c’est encore la nôtre. Rechercher ce à quoi faire confiance? Avec romain Rolland ,la raison qui est plus que la logique, la république opposée à la domination antirepublicaine des 3 soeurs et de leurs collabos,PS,droite,rn,verts, du marxisme et de sa haute culture comme une île où pointerait un mont gigantesque où se perdent les flots de la déraison propres aux fascismes d’hier comme d’aujourd’hui, au refus de la guerre et au combat absolument nécessaire contre l’OTAN, l’UE prison des peuples, l’euro dollar qui n’est pas un instrument de liberté mais d’oppression des classes ouvrières et des travailleurs. Et tout cela vers une république sociale , socialiste à la française ne essayant en France la maîtrise des secteurs clefs de l’économie, de l’éducation, de la culture, du sport,la lutte contre l’individualisme par le redémarrage d’assos culturelles et sportives de jeunesse . Et je maintiens que c’est possible par la reprise en main du PCF ,l’abandon de l’euro ommunisme et du pge, la liquidation des cadres corrompus, pas demain maintenant.

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    • admin5319
      admin5319

      Est-ce trop te demander Etoile rouge que de lire complètement ce que j’écris et la plupart des articles au lieu d’en faire le porte manteau à tes obsessions ossifiées ? la seule chose qui ait un quelconque rapport avec mon article dans ce commentaire d’étoile rouge la remarque sur le compositeur qui a mis en musique la chanson d’Aragon… comme j’ai des relations franches et amicales avec Etoile rouge je peux lui en faire la remarque… Mais que dire aux autres ? Sinon que c’est insultant, survoler, ne pas lire, ne pas répondre l’est encore plus dans un article qui s’interroge justement sur l’incapacité générale à suivre un raisonnement, à y répondre… Dans ce blog où parfois il existe un vrai dialogue, dont je rerends les remarques, très souvent il y a des gens qui à l’inverse viennent répéter ce sur quoi s’est enkysté ce qui fut jadis leur élan révolutionnaire. Là c’est caricatural puisque ce refus de lire et du dialogue concerne le sujet de l’article que j’ai tenté d’écrire.

      le bon côté de l’affaire c’est cet entêtement mis à rester communiste… Une manière de dire
      Où que je meure
      je mourrai en chantant,
      dans quelque bouge que je tombe,
      je sais je suis digne de reposer
      avec ceux qui reposent sous le drapeau rouge.
      mon volodya

      mais quelle que soit la sympathie que l’on peut avoir pour cet entêtement en se disant qu’il aura peut-être sauvé l’essentiel chacun à sa manière, les us par le compromis autour des élus, les autres en dénonçant sur le mode bolchevique ces mêmes compromis… il serait temps d’affronter la réalité et ses possibilités pour reconstruire ensemble la force dont nous avons un urgent besoin…

      Nous sommes loin de cet effort, l’autisme semble le terrain de la politique ordinaire et il conditionne la situation à la veille de ces européennes, y compris le pauvre PCF avec des gens apeurés, malades à l’idée de déplaire, partagés entre plusieurs lignes parce qu’on évite le débat de fond, dans des pratiques de couloir, des “notabilités”, celles qui vous donnent l’imression que le conseil national est le lieu de transactions de sommet, avec ceux qui en sont encore à 1991, et les autres qui voient bien que tout a bougé, mais qui évitent le débat e répétant ce qu’ils croient avoir compris, une situation qui tente d’évoluer mais dans laquelle rien n’est fait pour mobiliser et organiser la base… et autour de ces tentatives, les rancuneux des groupuscules qui n’existent plus que pour hair ces malheureux frileusement autour d’un gourou dont les troupes réelles tiennent dans une cabine téléphonique.. et comme l’ANC lui arracher 0,05% aux européennes, il ne leur reste plus que cette haine qu’ils inventent être prolétarienne pour exister.. ou encore celui qui n’a jamais lu ni Marx, ni Lénine et qui croit connaitre Gramsci et qui invente totalement l’histoire du communisme italien dont moi j’ai connu les protagonistes à l’inverse de lui… et avec quelques molles intuitions il prétend poser l’alternative d’aujourd’hui…

      Cette bande d’éclopés est-elle celle sur laquelle se reconstruira l’intervention populaire dont nous avons besoin? J’ai tenté sur un sujet que je connais, celui de l’apport des intellectuels, de la culture de vous présenter quelques réflexions comme nous le faisons sur le mouvement réel du monde aujourd’hui…

      Marianne à qui je confie périodiquement mon desespoir de n’avoir jamais le moindre interlocuteur et des gens qui sont incapables d’un dialogue, pratiquent ou cautionnent la censure, semblent penser que tout doit être mis au service du consensus et de surcroit me font souvent des procès d’intention non sur ce que je dis, mais sur ce que je suis supposée être, me dit que c’est normal: la pédagogie consiste à répéter vingt fois les mêmes choses, jusqu’à ce que ce fissure le bloc de certitude et que se recompose le savoir… Encore faut-il que les indivdus ne survolent pas les textes, les miens et les autres pour retourner à leurs obsessions.

      L’incapacité à voir ce qui est devant eux ce qui fait qu’ils peuvent penser que j’ai une démarche qui ne voit pas les “obstacles”, qui exagère le “positif”, non! simplement les obstacles ne sont déjà plus ceux qu’ils ont dans leur tête mais ceux d’aujourd’hui avec des “possibles” qu’ils ne souçonnentt même pas et a contrario desquels ils vont …
      LA QUESTION QUE JE POSE AUX MEMBRES DU PCF ET EN PARTICULIER A CEUX QUI PARTICIPENT A SA DIRECTION

      vendredi il y avait un video débat organisé par un certain nombre de communistes ceux de pcf débat, incontestablement les plus conscients…

      disons que bien que non membre du PCF, simple électrice, J’ai failli y participer et puis partons du plan personnel, le plus seondaire : je me suis souvenue d’expériences de ce type, la petite jeune qui dirige le débat qui parle de la tribune pendant que je tente de dire ce que j’ai à dire et qui me coupe au bout de trois minutes sans même avoir écouté mes balbutiements… et toute la bande de ses copains qui face à mes protestations m’insulte en me traitant de “vieille” ça et d’autres expériences font la preuve que dans ce lieu comme dans ma fédération, comme depuis des décennies dans le PCF, il n’y a que des coups à prendre et j’ai passé l’âge…C’est insupportable mais secondaire parce que si j’en tenais compte je ne voterais pas et ne ferais pas voter autour de moi pour la liste Delaffontaine… je m’obstinerais pas à dire que c’est la seule issue puisque c’est sur ces gens-là que je table malgré tout…

      Plus important il y a eu le dernier débat à Venissieux où je pose une question et une seule sur ce qu’on peut attendre du congrès, ce qui me parait la seule alternative encore posée aujourd’hui: ou Fabien Roussel, la direction du parti est présente aux journées de Venissieux, officalisant ainsi le débat sur la situation géopolitique et sur l’histoire du mouvement communiste tel qu’il est posé par ces camarades… ou il est constitué un courant qui se donne les moyens de coordonner ceux qui ont cette sensibilité… Il est impossible de prétendre naviguer entre les deux et donc entretenir la marginalisation y compris en faisant la part belle à J.P.Page au moment où il est le “penseur” de la liste qui choisit d’affaiblir le PCF...

      Ces remarques renvoient à ce que je décris dans mon article, les conditions de la réflexion action… Avec également ma réaction : quitter l’amphi puisque c’est mission impossible… les conditions du respect ni des individus, ni de la pensée de l’action sont bafouées y compris dans le lieu où elles ont pourtant le pus d’intérêt et se rapprochent le plus de ce qui pourrait être. Pourtant elles conditionnent l’efficacité de ce qui peut sortir d’une telle conférence vidéo et pas la satisfaction de mon ego… puisque ce à quoi se heurtent les camarades qui poussent le parti vers une dynamique demeure la margialisation de leurs efforts alors même que le terrain du parti comme celu de l’ensemble de la société offre des opportunités.

      Ce dimanche vous aviez des textes très importants visiblement vous n’avez pas la force et la patience de les lire… parce qu’alors le mien aurait pris son intérêt…
      danielle Bleitrach

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  • Etoilerouge
    Etoilerouge

    Si je peux Danielle j’ai complétement lu tes articles et j’ai relu celui ci et celui sur lenine. Ainsi que tous les autres . Je les ai lus. Tous les communistes se battant pour le rester et pour avoir un effet sur la situation politique créée par des années de désorganisation du PCF et d’affaiblissement en réflexion et trahisons diverses ne st pas des éclopés. Ils st la seule porte de sortie. La seule. Les brics et le monde peuvent disloquer l’empire occidental il n’en sortira pas pour autant la réponse à ses problèmes en France mais une aggravation générale pour nos peuples dont le nôtre. En espérant qu’aucun fou furieux ou erreur n’envoie un missile. J’ai parfaitement compris les mouvements de Lachine et la Russie et l’échec des politiques occidentales. Mais sans repères la masse ne bougera pas. Et les repères doivent s’appuyer pour la France sur ce qui signifie encore pour le peuple ,recréer la chaîne logique de 1793 aux brics, l’éclairer. Aujourd’hui asselineau demande plus de nationalisations que le PCF. Ds le peuple le refus de l’UE est toujours très fort . Le PCF critique et combat tous les aspects de l’UE ultra impérialiste mais veut y rester en parlant pour les peuples d’Europe. Qu’il se concentre sur le chaînon que ns sommes. Quels liens avec les brics pour la France? Quelles politique avec les brics d’aujourd’hui et de demain qui verront l’Algérie et le Sahel les rejoindre et tant d’autres. Mais ce point d’avenir a besoin de se conjuguer, à mon avis ,avec notre lutte historique en France . Donc la continuité et les contradictions de 1793 aux brics. Ns ne pouvons rejoindre ces brics sans rejeter tout le passé colonialiste et tout le présent tout aussi colonial dt les peuples d’Afrique Calédonie ne veulent plus. Ns devons marcher avec l’Algérie ce que craint l’extrême droite et le capital anglo saxons. Pourquoi? Il suffit de regarder une carte,Gibraltar est toujours anglaise et la flotte numéro une en Méditerranée est americaine. La flotte de l’URSS a été détruite par Eltsine et Poutine a tardé à la reconstruire. L’indépendance nationale est la base du nouveau monde mais conjuguée en écartant la guerre,en désarmant nucléairement l’Europe. Quant aux classes faisant ce boulot j’en reste à la classe ouvrière,paysanne, pour les employés . Quant à ceux qui fuient ce st les ingénieurs et les intellectuels voir l’Ukraine. Ils ont crié vive l’UE avec les nazis mais la guerre s’engageant c’est la classe paysanne et ouvriere qui la payé. Toutes ces professions et classes ont trahi ou trahirons. C’est ainsi. Ce st eux qui ont suivi l’eurocommunisme d’abord puis Mitterrand et l’OTAN. Ils reprendrons connaissance qd le parti sera plus organisé. Mais c’est autour des classes ouvrières et ds les quartiers abandonnés qu’il doit se coltiner les problèmes et trouver les solutions. Les éclopés militent avec l’énergie du désespoir. Parle aux éclopés réunis les . Comme tes étudiants sans opportunisme. Avec des objectifs. Un éclopés .
    Pour gagner une guerre il faut une politique donc des politiques aux objectifs clairs, des généraux capables de mobiliser et manoeuvrer, un peuple mobilisé.

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    • admin5319
      admin5319

      voilà qui est plus clair et plus direct, je suis d’accord avec toi et ce n’est pas par hasard que j’ai toujours fait pression sur toi comme sur les autres pour qu’ils rejoignent le PCF , pour que l’on vote pour le PCF. Te voilà à ton tour convaincu et en train de convaincre parce que tu as fait tes expériences, et que tu as déécouvert que le peu qui se fait cela reste à la base le PCF et ses militants alors nous sommes d’accord, sur ça et sur la nécessité de partir de la classe ouvrière, des couches populaires et pas des “déserteurs”…même s’il y en a quelques uns comme Marx, Lénine, Fidel, Mao, etc..; qui issus de cette fraction des intellectuels qui ont été bien utiles… et si le parti a tout fait pour écoeurer ceux qui ne trahissaient pas…
      parce qu’autant il faut partir de la classe en soi autant elle a besoin d’avoir conscience d’elle même et là tu as certes intérêt à partir de l’histoire nationale mais celle-ci comme celle du reste du monde est “une invention”, un enjeu et là il y a besoin de travail, de formation, rien de spontané…
      Les questions que je pose aux camarades de Venissieux et à d’autres qui interviennent dans ce blog comme Franck Marsal concernant leur positionnement : sont-ils en capacité de faire que le débat nécessaire sur l’internationale aura lieu à Venissieux en présence de Fabien Roussel ou est-ce qu’il n’y aura que la ligne de l’université d’été managée par Roubaud qashie, liquidateur connu ? Est-ce que les reflexions de Venissieux seront marginalisées comme d’habitude ? La venue du Boulet ne me suffit pas parce que ce type est double face et compagnie, et sa présence ne garantit rien.. si ce n’est une manipulation du type habituel… aucun écho dans le pcf, l’art de trahir pour mieux infiltrer… Si Rousseel ne veut pas de cette ligne alors il faut constituer un véritable réseau qui crée des liens entre ceux qui veulent agir et qui sont pris dans la confusion et l’inertie..;Autrement nous n’avancerons pas, ce que je dis là concerne le parti et pas les intellectuels… cela est du niveau de ce qui se passait dans le parti dans les années trente avant que Thorez le prenne en main, il y avait une double ligne, et une double organisation, d’un côté Frossard le bourgeois franc maçon et de l’autre Duclos, Gabriel peri, la classe ouvrière et les intellectuels ce qui avait créé la division c’était le refus d’approuver l’occupation de la Rhur et après la guerre du Rif au Maroc… Duclos pourtant très concerné par la France ne craignait pas de s’opposer sur les questions internationales..

      Quant aux “éclopés” j’en fait partie…
      danielle Bleitrach

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  • Etoilerouge
    Etoilerouge

    L’histoire nationale passée,présente ou à venir n’est pas une invention. Pour cela voir le camarade Staline. Son interprétation est un combat comme aurait pu dire Marchais et l’ennemi principal est toujours ds notre pays. La France est elle ou pas devenue un maillon faible de l’empire impérialiste,fascisants? Pour moi c’est une gde question? Et cela pose l’examen y compris de l’état de la langue parles français imbibés de l’alcool frelaté et des whiskys anglo saxons, de sa culture qui ne peut être seulement celle des intellectuels lorsqu’il en reste, de ses moyens de production revenus au niveau de 1952. Bref un état des lieux sérieux, un examen de nos moyens et ce que peuvent ns apporter les brics et d’autres comme cuba et le Mexique l’Algérie .Mais je serai trop long.

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