La présidente géorgienne appelle Macron au secours…

Notre matamore national est en train de promettre d’intervenir non seulement en Ukraine (où il est déjà), depuis la Roumanie qu’il a annexée, en soutien des dirigeants baltes et polonais mais aussi en Arménie – où un président qui est loin de faire l’unanimité a perdu le soutien de la Russie face à l’Azerbaïdjan, une Arménie bercée par les fallacieuses promesses de Macron – mais le voilà embringué en Géorgie avec une présidente fonctionnaire française, où il sera confronté à une population qui comme les Moldaves, les Bulgares et bien d’autres dans les Balkans et l’Europe centrale voient en lui toutes les menaces de guerre civile… Et dire que cet invraisemblable président a la chance de n’avoir aucune opposition politique digne de ce nom… Macron s’est contenté après avoir foutu le bordel de se refendre d’un service minimum, un communiqué avec Scholz qui lui-même est parfaitement impopulaire et a du mal à gérer son propre pays, une invite à plus de crise si la population aspire à l’UE et l’OTAN… (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

Salomé Zourabichvili à Tbilissi, jeudi.© Shakh Aivazov

Salomé Zourabichvili abat ses cartes. La pro-européenne présidente géorgienne, en conflit ouvert avec le gouvernement, a annoncé samedi 19 mai avoir mis son veto à la loi controversée sur l’«influence étrangère», qui a suscité des protestations de masse dans ce pays du Caucase. Dans la foulée, elle a exhorté Emmanuel Macron de venir à Tbilissi pour «sortir définitivement le Caucase […] de l’influence russe»

«Qu’ils viennent !», a-t-elle réclamé dans une interview à La Tribune Dimanche, en évoquant les dirigeants de l’Union européenne. «Emmanuel Macron m’a promis pratiquement depuis mon élection, en 2018, qu’il viendrait. Il faut qu’il le fasse avant le début de la campagne électorale (des législatives géorgiennes, ndlr) en septembre», a estimé la présidente. «Que la France ne soit pas présente, c’est une aberration. Je le dis en termes très clairs. J’ai écrit au président Macron, je l’attends pour la fête de l’indépendance de la Géorgie, le 26 mai», a précisé Salomé Zourabichvili, qui est une ancienne diplomate française…

En réponse, le président français a publié ce dimanche un court communiqué cosigné avec le chancelier allemand Olaf Scholz. «Nos deux pays ont été de fervents défenseurs de la voie européenne de la Géorgie et ont activement soutenu la décision du Conseil européen d’accorder le statut de candidat à la Géorgie en décembre 2023, énonce le texte. C’est avec un profond regret que nous prenons note de la décision du gouvernement géorgien et du parti au pouvoir de s’écarter de cette voie en agissant à l’encontre de nos valeurs européennes communes et des aspirations du peuple géorgien, notamment par l’adoption de la loi dite “sur la transparence de l’influence étrangère”».