Ziouganov qui nous fait ici un certain nombre de révélations sur les conditions de la participation des communistes russes aux relations privilégiées entre la Chine et son président et le président russe insiste sur le point essentiel : tandis que les Etats-Unis interviennent partout pour intensifier la guerre, les sanctions, les crises, la Chine et la Russie s’unissent autour de la recherche de la paix et du développement (traduction de Marianne Dunlop note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
https://kprf.ru/party-live/cknews/226382.html
Le président du comité central du KPRF, G.A. Ziouganov, a répondu aux questions de l’observateur politique de KP.RU (Komsomolskaia Pravda), Alexandre Gamov.
– Guennadi Andreevitch, la visite d’État de Vladimir Poutine en Chine a débuté il y a quelques heures. Comment évaluez-vous le fait que le premier voyage de notre dirigeant après son investiture se fasse dans ce pays ?
La visite actuelle de notre chef d’État en Chine revêt une importance exceptionnelle. Lorsque Poutine et moi analysions les résultats de l’année dernière et discutions de tout ce qui concerne la situation actuelle dans notre pays et dans le monde au début de 2024, j’ai ouvertement suggéré que l’une de ses premières visites devrait, bien sûr, être en Chine. Le président ne s’est pas contenté de répondre, il avait lui-même planifié ce voyage.
Je note le schéma suivant. En mars 2023, Xi Jinping est arrivé à Moscou pour une visite d’État – sa première (et le 10e jour) après sa réélection à la tête de la Chine. Ainsi, Poutine entame également sa visite d’État – en particulier en Chine – le 10e jour après son accession à la présidence. Cela souligne également le respect mutuel et le grand intérêt qui existent entre nos deux grands pays.
– Pouvez-vous d’ores et déjà prédire la réaction du monde à cet événement ?
Je pense qu’aujourd’hui, la planète entière va regarder et écouter ce que le camarade Xi Jinping et le président Poutine ont à dire. Car le climat politique dans le monde et la poursuite du développement pacifique de la planète dépendent de leur position aujourd’hui.
– Il est intéressant de noter que le récent ministre de la défense Shoigu et l’actuel ministre Belousov se sont tous deux rendus en Chine avec le président….
Outre de nombreuses autres questions, celles liées au partenariat militaro-stratégique y seront examinées. Ce partenariat revêt d’ailleurs une importance exceptionnelle pour le monde entier. En effet, nous aidons la Chine à créer un système d’alerte antimissile. Sans cela, il ne peut y avoir de véritable sécurité. Un certain nombre d’accords s’inscriront également dans la durée, renforçant nos liens au sein de l’OCS et des BRICS. Cela nous donnera l’occasion de coopérer sur les plus grands projets. Et ils ont déjà été esquissés. Xi Jinping a proposé de travailler dans le sens de “Une ceinture, une route” – une idée extrêmement intéressante. Nous développerons ensemble la Route du Nord, nous étendrons la ligne principale Baïkal-Amour ….
C’est pourquoi l’interaction étroite, le renforcement des liens entre la Russie et la Chine jouent aujourd’hui un rôle extrêmement stabilisateur dans le monde. Je suis également certain que les dirigeants des deux pays discuteront des initiatives chinoises pour résoudre la situation en Ukraine. Car les Américains et les Européens proposent la guerre, alors que nous proposons la paix, mais en tenant compte au maximum des questions de sécurité sur notre territoire et sur l’ensemble de la planète.
– J’ai entendu dire qu’il y avait un représentant du CPRF dans la délégation…
Oui, c’est Melnikov, premier vice-président de la Douma d’État. D’ailleurs, il est également à la tête de la Société d’amitié russo-chinoise. Hier, Melnikov a participé à l’inauguration du monument “Dialogue entre Maxime Gorki et Lu Xin”, installé dans le jardin supérieur de l’ambassade de Russie en Chine. Ce sont les plus grands écrivains du XXe siècle.
– À ma connaissance, vous connaissez personnellement le dirigeant chinois ?
Nous nous sommes rencontrés avec le camarade Xi Jinping lorsqu’il était encore maire de Shanghai, la plus grande ville de la planète. (Elle compte aujourd’hui près de 25 millions d’habitants.) Et à cette époque, lors de nos premières rencontres, nous avons discuté de l’orientation du développement de la Chine. C’est Xi Jinping qui a planifié le développement de la célèbre zone économique de Pudong, une grande banlieue de Shanghai, où travaillent toutes les entreprises du monde.
J’ai d’ailleurs parlé à ces chefs d’entreprises. Ce fut une discussion intéressante. Ensuite, lorsque l’actuel dirigeant chinois a été le second chef de l’État, lui et moi avons convenu de préparer un mémorandum sur les actions et les travaux conjoints de nos partis.
– Et lorsque le camarade Xi est devenu le dirigeant de la Chine, l’avez-vous rencontré ?
Oui, je me suis rendu à Pékin à son invitation et nous avons discuté de tous les problèmes les plus urgents. D’ailleurs, il nous a reçus lorsque nous nous sommes rendus avec le président Vladimir Poutine à l’exposition universelle qui s’est tenue à Shanghai.
– Est-il vrai que la Chine publie vos œuvres ?
En effet, ils ont traduit un grand nombre de mes œuvres en chinois, des livres sont présentés lors d’expositions…
Merci beaucoup, Guennadi Andreevitch. Nous suivrons de près cette visite.
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