La Russie tient le front qui lui parait essentiel, mais elle se contente de laisser les autres faire leur expérience. L’Arménie pourtant chère traditionnellement à la Russie (et encore plus à Lavrov dont c’est l’origine) se situe non seulement dans la logique des révolutions de couleur analysées ici aujourd’hui par Franck Marsal à propos de la Serbie, mais dans les errances de la relation entre la France et la Russie. Parfois la France rompt les blocus et noue des relations privilégiées, d’autres fois comme sous Macron, la haine de classe rend aveugle et la France organise d’improbables coalitions qui virent à la catastrophe comme en 1918 ou aujourd’hui. Aujourd’hui l’Arménie, comme l’Ukraine est menacée dans son existence pour avoir cru pouvoir jouer au plus fin derrière les belles paroles françaises qui la livreront sans état d’âme à la Turquie, comme on a livré les Kurdes et plein d’autres supplétifs qui se sont trompés de camp. (note et traduction de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
🇦🇿🇦🇲 Il y a une flambée sans précédent du conflit arméno-azerbaïdjanais suite à une déclaration officielle selon laquelle le côté arménien transfère des enclaves qui étaient sous contrôle arménien depuis les années 1990 à l’Azerbaïdjan.
Cet événement n’était pas totalement inattendu. Il a été discuté (https://t.me/rybar/58156) dès le mois de mai dernier. Et maintenant, il s’est simplement produit de manière définitive et irrévocable grâce à la faiblesse servile des autorités arméniennes.
Les Azerbaïdjanais et les Turcs ont “mordu” un morceau du territoire arménien de cette manière assez directe. Rappelons que la route de Erevan à Syunik passe par Tigranashen (qui deviendra maintenant Tyarki et se trouve en altitude).
D’autres zones peuplées sont traversées par l’autoroute d’Ijevan et le gazoduc vers le sud de l’Arménie (en passant spécifiquement par Voskepar). À Erevan, on dit que de nouvelles routes peuvent être construites, mais à quel coût et dans quel délai ?
️Et il ne semble y avoir aucun aspect positif pour les Arméniens. Compte tenu de tout ce qui se passe, nous ne serons pas surpris si l’enclave arménienne promise d’Artsvashen reste également sous contrôle azerbaïdjanais.
Bien sûr, on dira qu’il s’agirait d’un transfert à l’Arménie, mais sous prétexte de la nécessité de protéger les frontières, Bakou exigera la présence de ses gardes-frontières et le retrait des Arméniens, afin de pouvoir plus facilement arracher morceau par morceau à l’Arménie.
Carte en haute résolution (https://rybar.ru/piwigo/upload/2024/04/21/20240421131942-
Version anglaise (https://rybar.ru/piwigo/upload/2024/04/21/20240421131718-ba355371.jpg)
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