Le journal mexicain La Jornada, à partir d’une dépêche de Reuters, publie cette nouvelle : cela fait plaisir de voir que ce qui se met en place entre la Russie (avec l’héritage soviétique nucléaire et de la conquête spatiale) n’est pas la guerre des étoiles mais la possible aventure humaine réconciliée vers l’immensité… comme je suis navrée de ne pas voir la suite de l’histoire et être dans ce moment obscur où les possibles s’entrouvrent…Une jeunesse qui ne mourra pas dans les champs de bataille, mais s’unira dans tant de défis, tant de coopérations… (note et traduction de Danielle Bleitrach)
Reuters 5 mars 2024 09:28
Moscou. La Russie et la Chine étudient la possibilité d’installer une centrale nucléaire sur la Lune entre 2033 et 2035, a déclaré mardi Iouri Borissov, chef de l’agence spatiale russe Roscosmos, ce qui, selon lui, pourrait un jour permettre la construction de colonies lunaires.
Borissov, ancien vice-ministre de la Défense, a déclaré que la Russie et la Chine travaillaient ensemble sur un programme lunaire et que Moscou pouvait y apporter son expertise en matière d’énergie nucléaire spatiale.
« Aujourd’hui, nous envisageons sérieusement un projet – en 2033-2035 – pour fournir et installer une unité d’alimentation sur la surface lunaire avec nos collègues chinois », a déclaré M. Borissov.
Selon Borissov, les panneaux solaires ne seraient pas en mesure de fournir suffisamment d’électricité pour alimenter les futures colonies lunaires, alors que l’énergie nucléaire le pourrait.
« C’est un défi très sérieux (…) Cela devrait se faire en mode automatique, sans la présence d’humains », a-t-il déclaré à propos du plan possible.
Borissov a également évoqué les plans russes de construction d’un vaisseau spatial cargo à propulsion nucléaire. Il a déclaré que toutes les questions techniques relatives au projet avaient été résolues, à l’exception de celle de trouver une solution pour refroidir le réacteur nucléaire.
« Effectivement, nous travaillons sur un remorqueur spatial. Cette énorme structure cyclopéenne serait capable, grâce à un réacteur nucléaire et à des turbines de grande puissance (…) de transporter de grandes charges utiles d’une orbite à une autre, de collecter des débris spatiaux et de s’engager dans de nombreuses autres applications », a déclaré M. Borissov.
Les responsables russes ont déjà parlé de plans ambitieux pour coloniser un jour la lune, mais le programme spatial russe a subi une série de revers ces dernières années.
Sa première mission lunaire en 47 ans a échoué l’année dernière après que le vaisseau spatial russe Luna-25 a perdu le contrôle et s’est écrasé.
Moscou a déclaré qu’elle lancerait de nouvelles missions lunaires et explorerait la possibilité d’une mission habitée conjointe russo-chinoise et même d’une base lunaire.
La Chine a déclaré le mois dernier qu’elle visait à envoyer le premier astronaute chinois sur la Lune d’ici 2030.
Le mois dernier, le président russe Vladimir Poutine a qualifié de faux l’avertissement américain selon lequel Moscou prévoyait de placer des armes nucléaires dans l’espace, affirmant qu’il s’agissait d’un stratagème pour attirer la Russie dans des négociations sur les armes aux conditions occidentales. La collaboration russo chinoise est pacifique…
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