On peut certes ici, dans notre blog, et dans d’autres qui résistent à la “propagande”, déplorer la manière dont le secrétaire du PCF charge la barque de la Russie en dépit de tout ce que l’on sait désormais. Mais il en est ainsi en politique et singulièrement dans les temps électoraux. Il est difficile voire impossible de remonter non seulement les deux dernières années mais près de trente ans et plus dans lesquel on a laissé s’installer une image atlantiste et niant l’histoire du communisme. Fabien Roussel est celui qui opère cette transition et il le fait avec un certain courage et une vision de député communiste. Il appartient à cette première génération de dirigeants communistes qui n’a jamais fréquenté une “école du parti”. Bref, on peut voir le verre à moitié vide, mais aussi le fait qu’il est la seule chance de voir renaître un vrai parti communiste dont non seulement les communistes mais la France a un urgent besoin, celui qui pourra rassembler la classe ouvrière, plus généralement les couches populaires, les intellectuels, tous ceux qui sont l’histoire de notre pays. Aucun “mouvement” ne peut remplacer cette colonne vertébrale y compris de la gauche, des patriotes… la vraie question n’est pas ce que fait Roussel qui, à sa manière fait le job, mais existe-t-il encore des militants capables d’aller dans le sens de la reconstruction du parti ? (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)
Alors qu’Emmanuel Macron déclare ne pas exclure l’envoi de troupes au sol dans l’Ukraine envahie par la Russie depuis deux ans, Fabien Roussel critique vivement ces propos. Dans une tribune, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) demande en urgence l’organisation d’un débat devant le Parlement sur les choix politiques et militaires de la France.
Oui, nos libertés, notre sécurité sont menacées par la montée des nationalismes incarnée autant par Vladimir Poutine à l’Est et par les partis d’extrême droite en Europe que par Trump à l’Ouest. Menacées aussi par les risques d’embrasement d’une guerre aux frontières de l’Europe. À force de s’y préparer et de ne rien faire pour l’éviter, le risque d’une Troisième Guerre mondiale grandit. Deux ans après l’ignoble invasion de l’Ukraine par le régime nationaliste du président russe, le nombre de familles endeuillées reste tabou. On parle de plus d’un demi-million de morts.
Il y a aujourd’hui un pays occupé. Et un occupant qui gagne du terrain. La seule issue serait donc militaire. Les faucons européens appellent déjà à une confrontation directe avec la Russie, invitant les peuples d’Europe à faire la guerre au peuple russe. Les déclarations d’Emmanuel Macron « n’excluant pas » l’envoi de troupes au sol sont irresponsables et dangereuses. Le président de la République tourne le dos au rôle et à la place singulière qu’occupe la France en Europe et dans le monde, du fait de son histoire, de sa place au Conseil de sécurité, de l’indépendance stratégique qu’elle revendique. Allons-nous laisser ce scénario macabre s’écrire sans travailler à d’autres choix, sans même consulter les peuples ?
Coalition des diplomaties pour la paix
Les Parlements nationaux n’ont même pas été saisis par les accords passés par la France et l’Allemagne avec l’Ukraine. Je demande en urgence l’organisation d’un débat devant le Parlement sur les choix politiques et militaires de la France dans le moment dangereux que nous vivons. Ne faut-il pas anticiper le risque d’une élection de Trump, allié des partis de l’extrême droite européenne, qui prévient déjà : ou vous payez ou je me retire. Quelle fatale erreur des chefs d’États européens qui, depuis 1945, ont préféré se soumettre à la protection des États-Unis plutôt que de travailler à notre propre sécurité.
Alors oui, il faut tout tenter pour enrayer la spirale de la guerre. Ayons au moins ce débat, ayons l’ambition d’imposer des négociations permettant d’accéder à un cessez-le-feu, tout en continuant d’aider l’Ukraine à repousser l’occupant. Plutôt que d’appeler à une coalition pour la guerre, mettons sur pied une coalition des diplomaties pour la paix. Mettons sur la table la possibilité d’une neutralité de l’Ukraine plutôt que d’appeler, avec beaucoup d’hypocrisie, à son intégration dans l’Otan et dans l’Union européenne (UE). Travaillons enfin à cette autonomie stratégique de l’Europe capable de s’émanciper des États-Unis avant que ceux-ci ne se détournent du Vieux Continent ou ne lui imposent ses décisions !
Cela implique de construire notre propre traité de sécurité collective avec des armées nationales capables de coopérer, de s’entraider et de nous protéger. Construisons l’après-Otan. Notre place au Conseil de sécurité et notre dissuasion nucléaire nous donnent une responsabilité particulière pour y travailler. Les peuples d’Europe et la jeunesse européenne doivent s’approprier ces questions et porter cette exigence de paix avant que la machine guerrière ne s’emballe et ne les mobilise.
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Daniel Arias
“Cela implique de construire notre propre traité de sécurité collective avec des armées nationales capables de coopérer, de s’entraider et de nous protéger. ”
Je pense qu’il faut surtout organiser le débat dans l’ordre ; il doit avant tout avoir lieu dans les assemblées du Parti avant toute chose puis s’exprimer seulement après un accord entre communistes à l’Assemblée Nationale.
Les députés Communistes avant d’être des élus du peuple doivent surtout être des militants communistes au service d’un projet socialiste ce qui aujourd’hui n’est pas encore partagé par l’opinion dominante dans la population qui elle reste dramatiquement manipulée.
Seule la souveraineté politique du PCF vis à vis de l’idéologie dominante tant à gauche comme à droite permettra d’accoucher enfin d’une alternative socialiste trop longtemps abandonnée pour des chimères.
L’air du temps sent déjà la guerre et celle ci semble de plus en plus inévitable. Apporter un soutien pour quelque raison que se soit au discours de l’OTAN ne permettra pas de nous sauver.
Ce n’est pas la première fois depuis le début du conflit que le PCF exprime la nécessité d’un réarmement dit “souverain” et aujourd’hui cette phrase malheureuse n’est autre qu’un appel à une Europe de la Défense que comme communistes nous avons toujours dénoncé.
L’ennemi est ici et reste clairement identifié: la Russie et la réponse de paix serait une Europe de la Défense comme reconstitution moderne de l’Axe. il ne faut pas imaginer qu’une telle défense européenne sera au service de la Paix et du Socialisme, l’UE et la totalité des États sont au service des Cartels de l’armement d’hier, les Krupp et autres dérivés modernes.
Non, Camarades ! L’UE n’est pas l’Union des Républiques Socialistes d’Europe et ne le sera jamais.
Il faut commencer par le début et fonder la base nécessaire et suffisante pour insuffler la nécessité de socialisme dans les peuples qui composent l’UE pour peut être déboucher sur une fédération socialiste encore lointaine et qui sera forcément sur de nouvelles bases, de nouveaux traités ceux d’une Union Socialiste dont rien n’est commun avec l’Union issue des anciens collabos du Reich et des empires industriels et financiers d’outre-Atlantique.
Cette coopération militaire est de par ce discours clairement dirigée contre la Russie et en accord total avec les vœux du pourtant dénoncé Trump, une Europe qui ira seule à la guerre provoquera des destructions terribles dont la France provoquera la première frappe nucléaire en Russie avec une minime chance d’ébranler ce Pays convoité de si longue date. Voilà la véritable motivation d’une défense “souveraine” européenne.
Les USA s’ils y trouvent intérêt viendront piller les restes à leur habitude et exporter leurs excédents s’ils ont encore les moyens de produire, ce qui n’est plus aussi sûr qu’au temps de la grande puissance industrielle des États-Unis du début du XX siècle.
Il serait sain que les camarades puissent imposer en interne un débat qui me semble urgent à partir du texte de Frank Marsal sur l’intervention du camarade Croizat si pertinente et étayée par les récents travaux sur le plan Marshall d’Annie Lacroix-riz et de tant d’autres historiens des guerres impérialistes qui démontrent ce que tout communiste savait jadis la collaboration entre bourgeoisie grande et petite avec les fascismes et la complicité de la totalité de la social démocratie dont le vrai visage est celui du Parti Démocrate des États-Unis un parti criminel et très ouvertement impérialiste.
Il faut sortir de ces choix mortels où l’on nous enferme par manque de lucidité et de réalisme.
Dans notre peuple seule la guerre entre les pauvres est encouragée quand dans la tête des pauvres manipulés sont mis en concurrence les pauvres vieux ruinés par l’entrée en EPHAD de l’époux et le pauvre migrant clandestin qui serait fautif de cette ruine quand il se fait soigner dans les hôpitaux, tout ceci sans voir les milliards gaspillés dans le luxe, le spectacle écœurant du sport business et la promotion par toutes les forces politiques du coûteux réarmement des Krupp pour la guerre contre les travailleurs russes transformés en monstres et en “sous-hommes” tout comme le migrant.
On ne peut pas dans un même texte appeler à une coalition pour la Paix et au réarmement de l’UE contre la Russie tout comme on ne lutte pas contre l’extrême droite en Europe en voulant “repousser l’occupant” quand les militaires russes réalisent au prix de leur vie la véritable lutte contre le fascisme comme hier leurs parents.
Il y a certainement d’autres façons de soutenir la véritable paix qu’en encourageant l’armement qui sera destiné à servir et non à rouiller dans les entrepôts des futures nations fascistes en Europe dont l’UE n’est que le tremplin voulu de longue date par tous les gouvernements des USA, GB, Allemagne et Français sauf peut être (et encore ?) des gaullistes.
J’ai conscience de la délicatesse du moment sur le fil du rasoir et de la nécessité de l’unité de ce qui reste de communistes en France mais seule la clarté permettra de maintenir cette unité et je reste persuadé qu’elle ne sera possible tant que les éléments liquidateurs et les infiltrés sociaux démocrates et gauchistes travaillent à la sape de la reconstruction de l’organisation militante et à l’élaboration d’un projet socialiste.
Je n’ose pas imaginer qu’une telle intervention ait put être débattue en interne et soit une expression collective des militants.
Certes le Secrétaire National est ce qui nous reste et moins pire que les précédents mais il incarne aussi dans ses propos publics l’urgence d’un ressaisissement des militants communistes ou bien n’est il déjà l’image des militants ?
L’armement impérialiste contre la Russie n’apportera aucune aide à nos vieux ni à nos enfants pas plus que la sécurité et la paix ni viendra en aide aux misérables migrants poussés, eux aussi par d’autres armes, à fuir leurs guerres et la destruction.
Déjà 10 milliards d’économies sur les services publics contre 13 milliards pour la guerre, le rationnement de l’électricité à 3 kwh à déjà été testé pour satisfaire les usines d’armements au mépris du chauffage des collèges et Lycées aux infrastructures abandonnées tout comme le rail car nous n’avons plus les capacités d’augmenter la production d’électricité et qu’il faudra en choisir sa consommation. Promesse d’austérité pour les peuples livrés aux faiseurs d’opinion et employés des marchands d’armes et de béton.
En économie restreinte toute décision en faveur de l’armement nourrira les profits des actionnaires et ruinera nos chances de développement et d’adaptation nécessaires au nouveau monde et au changement climatique.