Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Ils étaient communistes et membres de l’Internationale, par Daniel Arias.

Si Macron avait besoin de ce moment où il faisait oublier le vote de la loi sur “l’immigration” et la propagande autour de celle-ci dans laquelle il offre comme sur un plateau la France à Marine Le Pen, ce moment a été néanmoins grandiose avec enfin la reconnaissance de ce que la France représente dans son unité, dans son potentiel républicain, et pour cela il ne pouvait se passer de l’internationalisme qui donne son sens à la patrie, donc aux communistes, à la classe ouvrière… Et les communistes ont retrouvé ce dont on les dépouille depuis tant d’années leur fierté d’être communistes. A partir de là, ils risquent d’évoluer très vite et mesurer aussi très vite qui est communiste et qui les trahit, et c’est ce pari que nous avons fait ici.

Aujourd’hui ils sont au Panthéon et d’autres communistes résistent et plantent à leur tour le drapeau de la Victoire dans les terres d’Ukraine dans cette terrible guerre civile où là-bas aussi les fascistes détruisent et vendent leur pays à l’envahisseur, à l’occupant dont les tentacules de la collaboration s’étendent désormais dans toute l’Europe en Crise, travailleurs abandonnés au désespoir et au repli.

Que la mémoire de ces camarades internationalistes qui luttaient pour la liberté et le socialisme pour tous les peuples sous le même drapeau rouge frappé de la Faucille et du Marteau et qui chantaient l’hymne commun des travailleurs en lutte soit encore féconde dans la nouvelle génération en ces temps où le ciel s’obscurcit sous la toile patiemment tissée par l’ennemi de classe.

Que la mémoire de tous les communistes de ce temps nous éclaire dans les luttes qui viennent et nous apprenne à discerner le vrai, le juste parmi l’adversité, les tromperies et les trahisons.

Aujourd’hui on rend enfin hommage aux Camarades de l’Affiche Rouge, aux FTP-MOI au nom de Missak Manouchian.

Aujourd’hui on salit en même temps sa mémoire par la présence de l’ennemi sous tant de figures différentes, dans tous les aspects que cet ennemi avait déjà adopté dans les années 30, les commis du grand capital étaient tous là ceux qui allait servir la France sur un plateau à l’occupant, ceux qui taisent encore la souffrance et les trahisons subies par les compagnons de Missak.

Tel Celestino Alphonso, exécuté le même jour, Républicain d’un pays abandonné aux expériences de la guerre mondiale qui se préparait, République trahie par les démocraties et leurs élus imposteurs se réclamant socialistes pour mieux servir l’ennemi commun à tous les peuples.

Cet ennemi de chez nous qui donnait déjà tous les moyens à la naissance de la plus grande machine de guerre destinée à asservir toute l’Europe.

Qu’auraient pensé Celestino et Missak, s’ils avaient survécu, de l’abandon de tant de camarades de combat ? Ceux dont les pays ne seraient jamais libérés du fascisme.

Que pensent-ils de cet affront qu’on leur fait par ceux qui soutiennent aujourd’hui les adorateurs de leurs bourreaux ?

Notre Camarade même dans la mort doit encore affronter ce qui se fait de pire depuis la libération et leur sacrifice, au pire moment de notre histoire et face aux menteurs et manipulateurs les plus grossiers.

La lutte n’est pas finie, que la leur ne soit pas vaine, que le Panthéon ne soit pas le tombeau de leur idéal.

https://www.pcf.fr/discours_fabien_roussel_planque_manouchian

Discours de Fabien Roussel devant la dernière planque des Manouchian – 21 février 2024 – Site Internet du PCF

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